Coucou tout le monde ! Comment ça va ? Ça faisait longtemps ! J'espère que cette nouvelle fic va vous plaire !
Résumé:
Mü, de voyage à Venise en plein carnaval, est fan de la ville et de sa fête la plus représentative : le Mardi Gras avant le Carême. Sous prétexte de s'éloigner de chez lui et du contrôle de son père, il se réfugie dans la ville, se mêlant à la fête durant laquelle il rencontre un mystérieux jeune homme : Le Casanova. Mais il fait également la connaissance d'un commerçant, fabricant de masque de carnaval, Mü doit alors choisir entre aimer son mystérieux amant ou le commerçant qui lui offre un amour sincère, mais plein d'intrigues.
Bon, je suppose que me connaissant, vous avez une petite idée du couple, mais je vous réserve une petite surprise pour la fin !
Note : une larva est le masque traditionnel, il me semble (si ce n'est pas le cas, n'hésitez pas à le dire)
Chapitre 1 : Larva et Casanova
C'était si excitant ! J'avais attendu des années entières, économisant pour partir en voyage en Italie. Chaque endroit que j'ai visité était un délice inégalé, et j'ai utilisé toutes mes économies sans aucuns regrets.
Ma dernière dépense fut un costume pour le Carnaval de Venise. J'ai regardé combien ils coûtaient, et ils étaient vraiment cher, mais c'était le genre de choses qu'on ne faisait qu'une fois dans la vie.
Maintenant j'étais à l'hôtel, assis sur le meuble face au paravent de bois sculpté sur lequel était suspendu mon costume que j'observais avec attention. Un costume de courtisant italien avec une larva blanche pour me couvrir le visage. Ce n'était pas le plus beau masque de tous, mais j'étais passionné par le Carnaval de Venise et la larva était de loin mon masque préféré.
Sérieux et intrigant, sans expression, il faisait disparaitre mon identité.
Même en me regardant dans le miroir avec le masque mit, je ne me reconnaissais pas. Et tel était la raison de ma venue. Cesser d'être moi pour quelques nuits et me sentir libre, complètement et entièrement libre.
Tout l'argent dépensé ici avait seulement acheté ma liberté derrière le masque, alors que mon père, Shion, me croyait en train de voyager innocemment, achetant et gaspillant l'argent pour des objets de collections et d'inoffensifs caprices.
Mais ce soir, je voulais cesser d'être le fils à papa et me comporter comme je l'avais toujours voulu. M'amuser en grand avant que la rigueur des jours de Carême ne commence. Et c'est pour ça on avait inventé le Carnaval. Pour pécher au maximum et, le Carême arrivé, faire abstinence et se repentir des péchés. L'être humain était très malin. Commettre et après se repentir. Et tout cela me semblait hilarant et me donnait très envie d'essayer.
Mon père était si sérieux et contrôleur qu'il m'avait été difficile de le persuader de me laisser voyager seul. Bénis soient les actionnaires qui ne l'avaient pas laissé partir, et ma mère qui avait insisté pour que j'apprenne à me débrouiller tout seul.
J'avais presque l'impression d'être quelqu'un d'autre sans l'ombre de mon père sur moi, et toucher le froid masque de résine, la dentelle et le sac de velours, me faisaient me sentir maître de ma propre vie.
Je ne pouvais plus attendre la nuit. Je voulais que la fête commence, MAINTENANT !
L'après-midi me sembla longue et je ne voulus pas paraître désespéré. Même si les gens commençaient à sortir avec leurs costumes, je me contentai de sortir sur le balcon de l'hôtel pour regarder la Piazza San Marco et écouter les cloches de la tour de la basilique au loin. Les passants portaient déjà leurs perruques élaborées et leurs costumes extravagant, et je pris quelques photos.
Et, parmi toute la foule qui arrivait, je remarquai cinq personnages vêtus de noir, avec des masques noirs, sauf un, qui portait une rose, une canne à la main et un masque blanc. Ceci était une scène unique et je fini par prendre une photo, pour le souvenir.
J'avais beaucoup lu sur les personnages les plus célèbres d'Italie et je su tout de suite en qui ce vénitien portant un tricorne, une cape et un costume noir, et un masque blanc était déguisé. C'était Casanova. Et il m'avait intrigué par son entrée magistrale, suivi de ses compagnons dans une démarche très élégante.
Je les suivis du regard jusqu'à ce qu'ils s'assirent dans les fauteuils près de la scène où de nombreux passionnés de chants de bardes chantaient des chansons de l'Italie antique, de romance, et autres comiques.
Mon attention dévia bientôt vers d'autres qui arrivaient avec leurs costumes et causaient de l'agitation, commençant une fête privée dans le cercle fermé et faisaient de drôles actuations. Je souris en les voyant s'amuser… si libre d'être comme ils le voulaient, et je soupirai. Dans quelques minutes, j'entrerai dans la chambre pour me préparer et descendre à la fête, et j'ai pensé que, peut-être, je pourrais danser avec cet homme au masque blanc. Il m'avait captivé.
En pensant à lui, je me tournai vers lui, et fut surpris : il avait sortie des petites jumelles et regardait vers moi. Les personnages noirs autour de lui, lui parlaient à l'oreille et riaient, bien que je ne voyais pas leurs visages à cause des masques, je savais qu'ils le faisaient à cause de leurs corps penchés en avant et l'un d'eux frappait sa jambe avec insistance. Ils riaient à mes dépens. Mais quand il mit les jumelles de côté, je remarquai qu'il inclinait la tête et me saluait d'un signe, passif et élégant, sans se laisser déconcentrer par ce que ses compagnons lui disaient.
J'avais l'impression que c'était moi qu'il regardait, quand le rire d'une femme sur le balcon d'à côté me fit me tourner et remarquer comment elle le saluait, déjà prête avec son costume rouge, avec un impressionnant décolleté et un masque qui laissait voir ses rouges lèvres pleines.
Je soupirai et, en me tapotant les joues, je remarquai que mon visage était chaud. J'avais rougi en croyant que le Casanova me saluait, moi.
Déçu, sans vraiment savoir pourquoi, j'entrai dans ma chambre et pris un bain, pour pouvoir, après, vêtir mon costume de ce soir.
Alors que j'oubliais ce ridicule épisode, je me réjouis de ne pas avoir répondu à la salutation, ou j'aurais été si ridicule que même le masque n'aurait pas caché ma honte.
Le bain finit, après m'être parfumé avec l'huile que l'hôtel avait mise à ma disposition, je sortis en me séchant les cheveux, puis approchai mon costume. Le détail de chaque élément et le dévouement avec lequel ils étaient faits ne cessait de m'impressionner. Et dire que c'était fait à la main dans le style baroque de l'époque… C'était ce qui m'impressionnait le plus.
- Et tu es tout à moi… – Dis-je avant de laisser échapper un soupir, un sourire énamouré germant sur mes lèvres. Mon rêve devenait réalité.
Je me redirigeai vers la salle de bain, quand je remarquai que quelque chose n'était pas à sa place. Intrigué, je me retournai et fis quelques pas en direction du lieu où mon attention se concentrait.
Et là, sur la table de la chambre, je trouvai quelque chose de très particulier. Au début, la peur m'envahit et je me retournai dans tous les sens, cherchant le responsable de cela, puis secouai la tête. Ce devait être une blague de l'hôtel.
Sur la table était posée une rose rouge, à la tige longue et baignée de rosée.
Belle, comme une carte d'amour, mais l'image était vivante et colorée. Alors me vint à l'esprit la rose que portait le Casanova en arrivant et je couru à la fenêtre, sur le balcon et remarquai que la nuit était déjà tombée. Davantage de personnes étaient arrivées et le bruit était maintenant méconnaissable entre tant de rires, chants et conversations multipliés par mil.
Je ne le trouvai pas à l'endroit où il s'était assis en arrivant. Ils n'étaient plus là, ni lui, ni sa cour.
Je soupirai et rentrai à nouveau, avec la rose entre les mains, pensant au Casanova. Mais après un long moment à méditer, je rejetai la possibilité que ça ait été lui. Avec tant de personnes sur la place, ça pouvait être n'importe qui. Sans oublier que ça pouvait être un cadeau de l'hôtel.
Peu importe, cela n'allait pas m'empêcher de sortir et m'amuser, car le simple fait de regarder mon nouveau costume me remplissait de joie et je me dépêchai de m'habiller. J'attachai mes cheveux avec un ruban noir, les filigranes d'or des boutons et les bords du costume brillaient encore plus. Coloré et élégant, je me sentis comme un vrai Vénitien de haute naissance de la moitié du quatorzième siècle.
La chemise de soie blanche était agréable sur ma peau, le poids du sac de velours était agréable et doux et les gants laissaient sentir un subtil frôlement, avant de me mettre le masque et le chapeau de plumes et de pierres précieuses qui ornait et rehaussait ma figure.
Chaque centime dépensé avait valu la peine. Maintenant il ne manquait plus qu'à sortir et à m'amuser parmi la foule. J'étais sur le point de sortir, quand je me souvins de la rose. Pendant un moment, je tins la poignée de la porte en regardant la fleur, délibérant sur le fait de la prendre ou non, mais, malgré tous les détails de mon costume, je sentais qu'il lui manquait une touche romantique.
Je la pris et la collai à ma poitrine, de la même façon que le Casanova en arrivant, et sortis de l'hôtel en direction de ma liberté.
À suivre…
Je vous demande pardon d'avance, mais le rythme de publication risque d'être un peu, voire très lent, pardon pour ça, j'espère que cela ne vous découragera pas de suivre ma petite fic.
À bientôt !
