Hello les gens ! L'heure est finalement arrivée, vous ne l'attendiez peut-être pas mais cela fait 4 ans que j'ai commencé cette fabuleuse saga (qui a le don de me rendre dingue) qui compte pour l'instant 4 histoires (deux finies, deux en cours d'écriture et plusieurs autres en cours d'élaboration). Cassiopeia étant la préquelle directe de Fight For Freedom, elle n'était pas censée se retrouver publiée maintenant mais franchement ça fait des années (3 ans les gens, 3 ans !) que ces chapitres traînent sur mon disque dur et vu que je suis bloquée, je préfère m'en débarrasser pour pouvoir avancer tranquillement.
Pour les chanceux qui auraient lu les premiers chapitres de FFF, oui j'avais déjà fait mention de Cassiopeia dans le chapitre 2 lorsque Youngjae rencontre Daehyun à Séoul mais également à d'autres moments de l'histoire. ;) Et ne vous inquiétez pas, FFF n'est vraiment pas abandonnée, il fallait juste que je bosse sur Cassiopeia pour pouvoir continuer FFF (et éviter les incohérences, je déteste ça)
Note : Cassiopeia est sous-divisée en trois sous-parties : La Genèse, l'Ascension et la Chute. La Genèse est terminée et compte 15 chapitres (plus des interludes), je suis à la fin de l'Ascension qui comptera environ 15 chapitres aussi (avec des interludes) et la Chute, je préfère ne pas m'avancer mais je dirai à vue d'œil 10 chapitres.
Autre note : Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les premiers chapitres de FFF pour lire Cassiopeia, les fics sont liées mais elles peuvent être lues indépendamment les unes des autres. Et comme je vous ai dit que je comptais retravailler FFF après, je préfère que vous ne les ayez pas lus en fait haha ! Concernant le rythme de publication, disons que ça se fera au fur et à mesure donc n'hésitez pas à vous abonner pour suivre les updates. :D
Dernière note : Bonne lecture les gens !
Cassiopeia : Tome 1
La Genèse
Chapitre 1
Date : Février 1989 – mai 1998
Lieu : États-Unis
Leur amitié avait démarré lors d'une belle et agréable journée de printemps. Ce jour-là fut marqué par une balle lancée - avec maladresse - en plein visage d'un petit garçon brun. La malencontreuse victime n'avait prêté guère attention à ce qui se déroulait autour de lui, son attention focalisée sur ses jouets, des petites voitures qu'il chérissait comme la prunelle de ses yeux. Le responsable du tir, un garçon d'origine asiatique enjoué et intrépide,vêtu de son maillot fétiche de football avec la ferme intention de s'excuser s'était avancé vers la silhouette tremblante et au bord des larmes de l'accidenté. Cependant, cela n'avait pas arrêté les pleurs silencieux du brun qui refusait d'écouter les excuses du jeune footballeur. Celui-ci, pour se faire pardonner - et pour échapper à une énième remontrance des animateurs du centre aéré - avait attendu l'arrivée des parents du petit brun en jouant et en tentant de discuter avec lui.
Maladroitement, le footballeur en herbe avait usé des pieds et des mains pour lui faire oublier son petit accident que son tir avait provoqué et le lendemain, il sut qu'il venait de gagner un nouvel ami lorsque le brun revint, le sourire aux lèvres, en se présentant à lui. Cette rencontre aurait très bien pu en rester là si le brun ne lui avait pas pardonné son geste malheureux en lui proposant une partie de foot ensemble. Proposition que le footballeur accepta avec joie et gratitude, se sentant néanmoins toujours coupable de la veille.
Cette rencontre d'apparence anodine entre ses deux enfants de quatre ans joua plus tard un grand rôle dans les événements qui découleront de leur incroyable et horrible destin. Cependant Kim Junsu ne regretterait jamais d'avoir tiré par inadvertance sur l'innocent Park Yoochun en tentant de marquer un but phénoménale selon ses dires.
Quelques années passèrent après ces vacances et sans aucun signe annonciateur, Junsu et Yoochun eurent un jour la surprise de l'apparition de leurs dons. Junsu, le plus surpris des deux, tenta de rationaliser la chose, après tout, c'était tout bonnement impossible de déplacer des objets sous le coup d'une colère intense sans les toucher, n'est-ce pas ?
Ce n'était rien de plus qu'un simple tour de son cerveau, un élément de son imagination qui aimait bien le déstabiliser. Du haut de ses douze ans, malgré son statut d'enfant précoce, Junsu ne ressentit pas le besoin urgent d'alerter ses parents préférant confier ce secret à son meilleur ami qui lui essayerait de le comprendre. Néanmoins, Junsu fut pris de court quand ce dernier l'appela un soir en lui disant que les deux amis devaient se voir au plus vite, Yoochun avait quelque chose à lui dire et, il ajouta d'une voix blanche, comme s'il n'y croyait pas non plus, que Junsu avait également des choses à lui dire.
Junsu avait acquiescé mécaniquement et les deux garçons s'étaient mis d'accord pour se voir le lendemain après l'école. En effet, Junsu qui venait d'une famille plutôt aisée allait dans un établissement privé tandis que Yoochun, fils d'une famille de réfugiés nord-coréens allait simplement dans un collège publique du quartier. Cet état de fait avait à maintes reprises attristé les deux enfants qui voulaient à tout prix se retrouver dans la même classe, pourtant les parents de Junsu avaient refusé que leurs enfants soient inscrits dans la même école que Yoochun, arguant qu'elle n'était pas à la hauteur des capacités de leurs fils tandis que les parents de Yoochun ne possédaient pas les moyens nécessaires pour l'inscrire dans un collège privé. Avec le temps, les deux amis s'y étaient pliés et aménageaient ainsi leur emploi du temps respectifs pour se voir le plus souvent possible.
Un jour s'écoula suite à leur appel, ils se retrouvèrent comme prévu dans leur cabane préférée et secrète que les deux enfants avaient construite avec l'aide des parents de Yoochun. Ce dernier qui finissait quelques minutes plus tôt était arrivé le premier ; en attendant que son meilleur ami arrive, il avait sorti l'un de ses carnets d'écriture qu'il trimbalait ainsi qu'un stylo avant de laisser libre court à son imagination. Une quinzaine de minutes plus tard, son ami s'était présenté devant lui, essoufflé, son appareil photo autour du cou et s'était excusé de son retard. Il avait voulu prendre des photos en chemin et il n'avait pas vu le temps passer. Yoochun ne dit rien et rangea simplement ses affaires dans son sac de cours. Le photographe en herbe tenta de lui faire oublier son retard en entamant son récit, ayant déjà planifié ce qu'il allait lui confier mais ce dernier l'arrêta d'un coup.
« Je sais. » lui avait soudainement dit Yoochun, très sérieux. « Je sais ce que tu sais faire. »
« Comment ça tu sais ? » répéta Junsu, rejoignant son ami qui était assis au milieu de leur cabane.
« Parce que. » Yoochun s'arrêta un instant, hésitant. « Comment dire ? »
Il se mordit la lèvre en essayant de formuler correctement ses pensées.
« Je le sais. C'est comme une intuition, je sais que tu peux déplacer des objets et je sais aussi que tu ne veux pas le dire à tes parents parce que t'as peur qu'ils te rejettent ou qu'ils te traitent de fou, raison pour laquelle tu es venu me voir en premier. »
Junsu était abasourdi, comment pouvait-il en savoir autant sur ce qui le travaillait ?
« C-comment tu- ? » bégaya-t-il, son meilleur ami lui faisait presque peur à connaître autant de choses à son sujet en avance.
« Je ne sais pas et c'est bien ça qui me dérange. (Yoochun fronça des sourcils.) Parfois, j'ai des sortes de flash, parfois des pressentiments, je ne comprends pas ce qui m'arrive Junsu et d'après ce que j'ai pu saisir, on est dans le même cas. »
« C'est complètement dingue... »
Junsu pencha la tête, le regard dans le vague comme s'il considérait tout ce que cela pouvait impliquer pour eux. Soudainement, une pensée jaillit dans son esprit, une pensée qui le dérangea.
« Tu crois... tu crois que nous ne sommes pas humains ? » demanda effrayé Junsu. « Tu penses que des tentacules vont sortir de notre corps et qu'on va commencer à attaquer tout le monde ? »
Le photographe en herbe se mit à s'observer sous toutes les coutures, espérant intérieurement qu'il garderait son apparence humaine.
« Ne raconte pas de bêtises Junsu, ce n'est pas possible. Ma mère m'a dit que les aliens n'existaient pas, or on existe, donc on ne peut être pas des aliens, CQFD. »
« Yoochun... »
« Montre-moi plutôt ce que tu sais faire. » interrompit le plus âgé. S'il laissait Junsu parler, il serait capable de le faire douter et il était hors de question qu'il doute de sa propre existence.
Junsu acquiesça, excité à l'idée de montrer à son ami ses pouvoirs. Il se prépara mentalement mais réalisa bien vite une chose.
« Tu peux me filer un stylo ? » demanda-t-il à son ami.
Yoochun fouilla dans ses proches puis dans son sac de cours et en sortit un stylo bleu. Junsu roula des yeux quand il aperçut son carnet d'écriture mais il ne fit aucun commentaire. En effet, depuis quelques temps, Yoochun s'était lancé dans l'écriture de poème ou de chanson toutes plus niaises les unes que les autres ; évidemment, cela avait déplu à son ami quand Junsu s'était moqué gentiment de lui. Les deux garçons s'étaient boudés pendant quelques temps avant que finalement, Junsu présente ses excuses. Pourtant, ce dernier n'en démordait pas : c'était un passe-temps inutile.
Il reprit ses esprits quand Yoochun lui agita le stylo sous le nez et qu'il lui demanda si cela lui convenait.
« Parfait, maintenant, laisse faire le maître et pas un bruit. C'est déjà assez dur, il faut que je me concentre. » lui expliqua-t-il en récupérant le stylo et en le posant à ses pieds.
Une minute de silence s'écoula et rien ne se passa. Yoochun se garda de faire la moindre remarque et attendit que la magie opère. Il n'eut pas à patienter longuement, une sorte de lueur rougeâtre perça dans son regard, une lueur qui s'affermit de plus en plus, qui vira même au rouge écarlate, rappelant à Yoochun le sang qui s'écoulait d'une plaie. Il frissonna mais garda son regard rivé dans celui de son ami, fasciné par le phénomène auquel il était en train d'assister. Un mouvement prit par surprise Yoochun qui sursauta quand le stylo vibra légèrement et se mut quelques centimètres vers la droite.
Le plus âgé suivit le stylo du regard, halluciné, il jeta un coup d'œil à Junsu qui était quant à lui toujours plongé dans sa contemplation du stylo. La lueur finit par s'éteindre quelques secondes plus tard, Junsu reprit conscience, sa tête dodelinant légèrement. Il se coucha sur le dos, respirant fortement, une fine pellicule de sueur s'était formée sur son front. Yoochun se leva et s'accroupit devant son ami. Il le secoua en lui demandant si tout allait bien mais Junsu le rassura d'un geste.
« Tu l'as vu toi aussi non ? Tu as vu le stylo bouger ? »
« Oui, c'est incroyable Su ! C'était comme dans les films ! »
Ce dernier ne pouvait s'empêcher de sourire en murmurant dans sa barbe à quel point il était soulagé, que tout ceci ne soit pas un élément de son imagination.
« Tu es sûr que tu vas bien ? »
« Alors tu y crois finalement à ma théorie des aliens ? »
Yoochun ignora ses commentaires ridicules en continuant à lui demander s'il allait bien. Il posa sa main sur son front en espérant qu'il ne soit pas fiévreux, les deux enfants auraient de gros problèmes si c'était le cas. Mais non, Junsu n'avait pas de fièvre, il semblait juste extrêmement fatigué et heureux. Yoochun en profita simplement pour l'aider à se mettre dos au mur pour qu'il s'y adosse. Une fois que ce fut fait, il s'assit à côté de lui, pensif, contemplant sans le voir son stylo bleu.
Ce n'était donc pas un rêve. Yoochun essayait de comprendre comment son meilleur ami avait pu obtenir un don pareil car il ne leur était rien arrivé d'étrange par le passé. Or, si cela ne venait pas d'un événement hors du commun, est-ce que cela signifiait qu'ils étaient des aliens ? Comme les super-héros dans les Marvel ou les DC. Mais Junsu et lui étaient humains, pas des super-héros. Yoochun n'arrivait pas à l'expliquer mais peut-être que Junsu avait vu juste, peut-être qu'on leur avait menti toute leur vie. Peut-être même que leurs parents étaient des aliens aussi et qu'ils avaient dû fuir leur planète à cause d'un peuple ennemi qui désirait mettre la main sur eux ?
Junsu laissa son esprit vagabonder quelques minutes, s'imaginant déjà prince d'une dynastie extraterrestre perdue mais très vite son attention se porta vers son meilleur ami qui était plongé dans ses pensées, semblant considérer sa proposition plus tôt. Cela l'étonnait de sa part : Yoochun n'avait jamais été quelqu'un de très imaginatif, c'était plutôt une qualité que Junsu cultivait, ayant des tonnes de choses à raconter notamment par leur différence d'environnement. De par son froncement de sourcil, Junsu sentait que Yoochun était néanmoins dérangé par ce qui venait de se produire.
Pour le sortir de son mutisme, il fit claquer ses doigts devant les yeux de Yoochun qui reprit pieds avec la réalité de manière assez brutale.
« Allo la Terre, ici la Lune. » plaisanta Junsu, se moquant de la réaction disproportionnée de Yoochun qui ne manqua pas de la fusiller du regard.
« Oh, tu ne pouvais pas te taire deux minutes ? Je réfléchissais. »
« Tu étais beaucoup trop silencieux. En plus, je me permets de te rappeler que tu ne m'as toujours pas montré ce que toi tu pouvais faire. »
« Eh bien, hésita Yoochun, les effets ne sont pas visibles. Et je ne sais pas exactement comment le déclencher consciemment, ça arrive parfois alors que je suis entouré de plusieurs personnes. »
« Essaie toujours. »
« D'accord... »
Yoochun souffla et ferma les yeux au plus profond de lui-même, à la recherche de cette chose qui lui foutait la trouille. Dix longues minutes passèrent, plongeant Junsu et Yoochun dans un silence complet, l'un se retenant de faire le moindre commentaire de peur de le distraire tandis que l'autre cherchait un moyen d'activer son pouvoir. Le temps commença à s'étirer et Junsu avait de plus en plus de mal à contenir son ennui, il avait toujours l'habitude d'occuper son esprit et là, se forcer à rester immobile et silencieux commençait à le rendre dingue ; sa patience finit par payer quand sans prévenir, Yoochun ouvrit brusquement les yeux, une lueur verte flottant dans ses yeux habituellement marron, une lueur aussi verte que le gazon devant sa maison.
Junsu se retint de laisser échapper un cri et dévisagea son ami. Le pouvoir de Yoochun l'intriguait, il se demanda distraitement ce qu'il pouvait bien voir, et cette lueur verte avait-elle une signification particulière ? Pourquoi ses yeux devenaient-ils verts alors qu'ils avaient toujours été marron ?
La lueur verte s'éteignit et Yoochun reprit ses esprits dans un état physique similaire à celui de son meilleur ami quelques minutes plus tôt. Il releva la tête brusquement, se cognant contre la paroi en bois derrière lui par la même occasion.
« Aïe ! »
Yoochun se mit à trembler et à inspecter la cabane où il se trouvait. Ses sens étaient en alerte et il commençait, tout comme Junsu, à respirer difficilement. Ce dernier s'inquiéta pour son ami, quelque chose n'allait pas avec lui. Qu'est-ce qui avait bien pu le mettre dans cet état ?
« Oh Chun, ça va ? »
Il semblait ne pas l'avoir entendu, Junsu retenta.
« Yoochun ? » Junsu se positionna face à son ami, lui secouant avec délicatesse les épaules mais Yoochun refusait de le regarder droit dans les yeux. « Yoochun, regarde-moi, ce n'est rien. »
Le garçon continuait de trembler, sourds aux appels de son meilleur ami.
« Yoochun, tu es dans notre cabane, je suis là. »
A court de paroles réconfortantes, il finit par le prendre dans ses bras en lui disant que ça allait se passer. Il fallut cinq bonnes minutes avant que Yoochun ne reprenne ses esprits et qu'il s'écarte de son ami. Junsu ne voulait pas le brusquer mais il mourrait de savoir ce qui lui avait pris d'un coup, ce n'était pas son genre de paniquer sans aucune raison.
« Tu vas bien ? »
Yoochun déglutit avant d'acquiescer, il ferma les yeux en tentant de respirer de manière régulière. Sa vision l'avait si effrayé tant et si bien qu'il hésitait à en parler à son ami. Mais Junsu, la curiosité le tuant à petit feu, fut plus rapide que lui et lui demanda :
« Qu'est-ce qui s'est passé ? Dis-moi, tu m'as fichu une de ses trouilles, je ne te raconte pas. »
Le brunet ouvrit les yeux en tentant de mettre des mots sur ses souvenirs. Une tâche pas si évidente.
« C'était assez confus. » commença-t-il, ses poils se hérissant rien qu'à l'idée de se rappeler sa vision. « Des tonnes d'images et de sons se sont entremêlés, au début c'était difficile de tout comprendre, j'étais entouré de blanc avec des images qui passaient devant moi sans grande logique. Et puis... »
« Et puis ? » encouragea son meilleur ami, avide de détails.
« Et puis, une scène s'est présentée à moi, plus longtemps que les autres. C'était comme... regarder un film à travers un écran mais cette fois-ci j'étais l'un des acteurs. Cette scène... c'était un véritable massacre. Des gens mourraient, ils essayaient de se défendre avec des sortes de pouvoirs qui...qui ressemblaient un peu aux tiens mais c'était peine perdu. Quelque chose les empêchait de se défendre et ils mourraient sous les balles des militaires. Au début, je regardais la scène avec curiosité, je veux dire, ce n'était pas comme si j'étais là-bas puis... je t'ai aperçu. »
« Moi ? » répéta Junsu. « Ce n'est pas possible, je n'ai jamais vécu de massacre de ma vie... »
Le garçon fronça des sourcils en cherchant dans sa mémoire s'il avait vécu ou vu un massacre dans sa vie mais non, rien ne lui revenait. Il s'en serait souvenu si tel avait été le cas.
« C'était toi Junsu mais à ce moment-là tu paraissais beaucoup plus vieux...et effrayant. Tu tuais des gens, les réduisais en morceaux, les faisais éclater. Oh mon dieu, tu étais vraiment effrayant. Puis la scène s'est brouillée puis je nous ai vus avec trois autres personnes, on se disputait violemment. Deux des trois visages étaient flous mais j'ai pu voir le troisième. C'était un grand asiatique, il semblait plus vieux que nous. C'est tout ce que je peux te dire... »
« Wow... » Junsu resta bouche-bée pendant quelques minutes, le temps d'ingérer ce que venait de lui dire son meilleur ami. « Tu...crois que c'est notre avenir ? »
« C'est impossible de prédire l'avenir Junsu, l'avenir n'est pas décidé à l'avance, ce n'est pas possible. Ce n'était rien d'autre qu'un élément de mon imagination. » tenta d'expliquer de manière rationnelle Yoochun en secouant la tête de gauche à droite fougueusement.
« Mais j'étais plus vieux non ? » demanda Junsu avant que son meilleur ami n'acquiesce, voulant savoir où son ami voulait en venir.
« Dans ce cas, tu ne penses pas que c'est ce qui va nous arriver ? Et je me demande qui est cet homme que tu as vu... j'ai le sentiment que c'est important. » murmura-t-il, la tête basse.
« Peut-être... C'est possible mais... est-ce que tu t'imagines tuer des gens ? Les réduire en morceaux ? Rien que d'y penser, ça me file des frissons. »
« Mais ! »
« Junsu, s'il te plaît, est-ce qu'on pourrait juste arrêter d'en parler ? »
Un peu énervé contre son ami, Junsu se tut et se leva, son corps s'était remis de l'utilisation épuisante de son pouvoir. Il récupéra son appareil photo posé à côté de son sac et le mit autour de son cou. Ceci fait, il attrapa la sangle de son sac et voulut rentrer chez lui. Ce soudain mouvement de fuite de Junsu inquiéta Yoochun qui l'avait observé en silence. L'avait-il vexé ?
Avant de partir, Junsu lui lança, les mains sur les hanches et son regard semblant défier son meilleur ami :
« Tu ne veux pas en parler, d'accord, je respecterais ton silence mais garde à l'esprit que cela ne m'empêchera de chercher par moi-même. Il nous arrive quelque chose d'extraordinaire et je trouverai quoi. En même temps, j'en profiterai pour trouver l'identité de cet étrange homme que tu veuilles m'aider ou non, tu sais que j'en suis capable. Allez, à demain Yoochun. »
Et il sortit de leur cabane, furibond et déterminé.
Yoochun soupira en secouant la tête, dépité. A vrai dire, tout comme Junsu, il avait le sentiment que les trois autres personnes de sa vision allaient jouer un grand rôle dans leur vie future, cependant, il ne pouvait effacer les atrocités de sa vision. Il ne pouvait pas effacer le regard que Junsu avait lancé à son lui adulte quand il s'était interposé pour prendre une balle à sa place. Il ne pouvait pas effacer le choc qui s'était peint sur son visage et la colère qui l'avait poussé à abattre toutes les personnes aux alentours.
Était-ce une si mauvaise chose de vouloir aller à l'encontre de son destin ?
