La silhouette se découpait dans l'embrasure de la porte. Une silhouette élégante, grande, que l'on aurait facilement qualifié de viril. Et nous n'avons même pas encore parlé du détenteur de cette fameuse dégaine.
Celui-ci avait un visage serein, le tout accompagné d'une expression indéchiffrable. Sa chevelure, d'une blondeur innocente, nouée dans son dos en une rapide tresse, laissant tout de même quelques mèches rebelles, se soulevait doucement au gré du vent, caressant par moment son visage calme et ses épaules musclées. Son regard, mélange d'or et de candeur, était rivé sur une jeune femme, à l'intérieur de la maison dans laquelle il venait d'entrer.
Affichant un sourire satisfait, il souffla du bout des lèvres, ces paroles que sa bien-aimée avait tant rêvé d'entendre depuis si longtemps.
« Je suis rentré, Winry. »
Sans un bruit, comme si l'espace était condamnée, il s'avança vers sa chère et tendre. Sans prononcer la moindre parole, leurs regards en disant assez, il la prit dans ses bras. Il aimait ce contact. Non, il l'aimait, elle, tout simplement. Il aimait tout chez elle. Sa chaleur, son cœur battant à milles à l'heure, ses joues rosées, puis ses bras se refermant sur les épaules de son amour, tandis que leurs lèvres s'unissaient.
Son odeur enivrante, son regard d'un bleu innocent, ses cheveux blonds qu'elle avait rapidement rassemblés en une queue de cheval anarchique. Edward Elric était heureux, heureux oui. Fermant les yeux, il serra Winry Rockbell encore plus fort contre son cœur. Peut-être il ne l'avouait jamais, mais combien de fois avait-il eu peur pour sa belle ? Combien avait-il été jaloux de voir autant tournant autour de SA Winry ? Et plus le temps passait, plus son amour pour la jolie blonde se faisait fort.
Il posa sa main sur sa joue, noyant son regard dans l'océan qu'était le sien.
« Je t'aime Winry. »
Elle lui rendait son sourire et d'une voix douce lui répondit :
« Entrée en gare du train pour Risenbul. En espérant que vous avez fait un bon voyage »
Eh ? EH ? Edward ouvrit les yeux. Ce n'était qu'un rêve, qu'un simple rêve. Il se surprit à rire, puis, encore un peu dans les vapes, remit ses vêtements en place, empoigna sa valise, et descendit du train. Sur la gare, une jeune fille, ses cheveux blonds rassemblés en une vulgaire queue de cheval, l'attendait, lui et personne d'autre. Dès qu'elle le vit, son regard bleu retrouva toute sa gaîté. Elle courra dans ses bras, et tandis qu'Edward la serrait contre elle, caressant ses cheveux du bout des doigts, il murmura au creux de son oreille, avec ce ton qui faisait toujours autant d'effet sur la jeune femme.
« Je suis rentré, Winry »
