Discalmer : Tous les personnages appartiennent à Yana Tosobo sur Black Butler, excepté Aurore et peut-être d'autres personnages qui apparaîtront dans quelques chapitres.

Résumé : Selon-vous, qu'arriverait-t-il si une personne venant d'un autre monde atterrissait dans celui de Black Butler et y prononce un avis personnel...très particulier ? Voici le début de nouvelles péripéties pour le manoir Phantomhive qui n'a pas fini d'en baver !

Chapitre 1 : Je suis où là ?

Euh...Est-ce que je suis morte-là ? Bon. Faisons un récapitulatif rapide de la situation. Bras, ok. Jambes, ok. Autres parties de mon anatomie et j'en passe, Ok. Ouf, j'suis encore entier malgré pas mal d'égratignures par-ci et par-là ainsi que l'état piteux de mes vêtements mais sinon tout va bien dans le meilleur des mondes. En revanche, je n'ai aucune idée de l'endroit où j'ai bien pu atterrir. Le temps de me relever, de recouvrer mes esprits et de me rendre compte des environs afin de faire une mise au point. C'est décidé, plus jamais je pratique une ouverture dimensionnelle sans avoir pris toutes les précautions nécessaires, quoique ce coup ci c'était un cas d'urgence mais bon, passons...

A première vue, je suis située ...au beau milieu de nulle part. Super, je suis pas plus avancé sur ce monde. A part un chemin terreux et en mauvais état je vois rien d'aut...Attends ! Je sens une présence pas loin d'ici. Non, deux ou trois présences tout au plus. Patientons un peu le temps qu'elles arrivent...

Au bout de quelques minutes d'attente, j'aperçois enfin comme...une sorte de calèche ? Ouh misère, dans quoi je suis encore tombée ? Bon, relativisons, ils vont enfin me dire où je suis, ça sera déjà ça.

-Eh vous !Arrêtez-vous !

La personne concernée qui était aux commandes stoppa net face à mon appel. Tant-mieux, ça me changeait des gens qui m'ignoraient totalement quand je faisais du stop afin de faire des économies fut un temps. Ce dernier était orné d'un frac qui allait élégamment à ses cheveux mi-longs d'une couleur de jais, ou noir corbeau, un peu des deux en fait. Mais avant de prendre la parole, une voix enfantine et visiblement mécontent intervint depuis l'intérieur de la voiture.

- Pourquoi t'es-tu arrêté ?

- Veuillez excuser My Lord mais une jeune femme vient de nous interpeller, certainement pour nous demander des renseignements, Mademoiselle ?

Un Lord ? Ce gamin que je viens d'entendre en serait-un ? Ils ont de drôles de façon de nommer les personnes importantes dans cet endroit. Ceci-dit, j'ai au moins une idée de l'époque où je me trouve maintenant. Mais bon, je préfère me prendre au jeu, après-tout, qui sait ? Ce sera peut-être amusant en fin de compte.

- Aurore. Leclerc Aurore.

- Bien, Mademoiselle Aurore. Puis-je savoir la raison de votre requête ? Dit-il avec un haussement de sourcil en me scrutant de haut en bas.

Ah mince ! Mes habits, j'avais oubliée qu'elles sont en lambeaux ! Je dois avoir l'air de quoi là ? Manquerait plus qu'ils me prennent pour une folle, voire pire, une débauchée. Zut...Tant-pis, je me lance !

- La question pourrait vous paraître incongrue mais...pourrais-je savoir où nous sommes en fait et à quel... ?

Le garçon s'empressa de répondre à la place de son serviteur en faisant découvrir sa tête par l'une des fenêtres. Il avait à vue d'œil maximum 15-16 ans. Non, plutôt 13-14, pas plus. Un bandeau masquait sa paupière droit qui de toute manière était aux trois quarts recouverts d'une chevelure aux reflets bleuté.

- Ça ne se voit pas ? Vous êtes devant ma résidence et je vous prie de prendre congé le plus rapidement possible !

- Devant quoi ?

Je me retournais rapidement par surprise. Mais comment ? Il avait raison, sous mes yeux remplis de stupeur se présentait un immense manoir des plus somptueux. Serait-ce de la sorcellerie, à moins que mon esprit était encore à l'état de choc ou trop embrumé suite à mon arrivée ? Peu-importe, je me laisserait pas démonter pour si peu, surtout à cause de la « formule » de politesse qu'il venait de m'adresser ! Prendre congé ? Il rêve, il voudrait que j'aille où comme ça ? Mais son majordome, face à l'attitude vexante de son maître, reprit calmement, un peu géné.

- Veuillez excuser le comportement de Monsieur mais il vient de passer une journée un peu plus exténuante et à besoin avant tout du repos.

- Ce n'est rien, mais, sans vouloir vous offenser, pourriez-vous m'offrir votre hospitalité plutôt ? Demandais-je spontanément tout en sachant qu'il était inutile d'aller chercher autre part.

- Et puis quoi encore ? Cracha le jeune Lord d'un air glacial. Je n'ai que faire de vos problèmes alors la discussion est close.

Bien. Soit je lui saute à la gorge, soit je garde mon calme et agis prudemment tout en lui lançant une réplique bien senti à la figure. La première option est tentante mais la seconde me paraît plus logique néanmoins. Passons à l'offensive !

- Allons soyez raisonnable, jeune Lord, si vous me rejetiez de la sorte, imaginez les rumeurs qui pourraient circuler. Je croyais que les hauts-placées faisait des actes de charités tout en venant en aide à son prochain afin de bien se faire voir, n'est-ce pas ?

Le voilà qui s'étrangle d'indignation, j'ai bien visé là où il fallait ! Cet univers n'est pas si différent du mien après tout, ça me rassure. A part le siècle, peut-être. Même l'homme en noir esquissa un sourire face à ce spectacle.

-Elle a raison, jeune maître. Puis-je mettre en place les préparatifs afin d'accueillir notre invitée ?

-Fais-donc, Fais donc ! Souffla le comte exaspéré d'un geste à la main.

-Veuillez nous suivre s'il vous plaît. Finit-il avec un visage enjoliveur.

Enfin ! Je suivais le fameux carrosse jusqu'aux grilles puis aux marches débouchant sur l'entrée principale après que mon « bienfaiteur » sorte de sa voiture aux côtés de son compagnon fidèle.

- Je vais vous conduire à votre chambre.

Je me serais presque crue dans un rêve. Ça faisait un sacré bout de temps que je n'avais pas dormi dans un lit ! Tandis que l'effronté montait à son bureau, je suivais un autre couloir, étant derrière mon sauveur. Une fois arrivés sur place...

- Au fait, vous connaissez mon nom mais j'ignore comment vous vous appelez. Quel est votre nom ?

- Sebastian Michaelis. Répondit-il en gardant tout son naturel.

- D'accord Sebastian. Dites-moi, qui est le jeune garçon qui était avec vous ?

- Ah, lui. C'est Monsieur le Comte, Ciel Phantomhive ? C'est lui qui gère le manoir et est l'investigateur d'une grande entreprise de jouets et de friandises.

Une entreprise de jouets ? Ce gosse arrogant était à la tête d'une usine à bonheur ? Ça ne collait pas du tout à son image...

Le majordome finit par disposer et me laissa seule. Je remarquais en admirant ma chambre un journal sur la commode. Je le saisis et lit l'entête :

Le Times - Londres : Jack l'éventreur disparu sans laisser de traces depuis deux semaines – Octobre 1888

Ça, c'est ce que j'appelle faire un bond dans le passé ! 1888 en plus ! Au moins je suis fixée maintenant. En tout cas, c'est bien la première fois que j'atterris dans une dimension où le nom des villes y sont conservés par rapport au mien. On croirait même que c'est mon monde à l'identique excepté le nombre d'années qui les sépare. Bon, c'est pas tout mais il serait temps de changer de fringues !

J'ouvris alors le placard en toute hâte, Sebastian m'ayant indiqué que les vêtements s'y trouvant était à ma disposition mais mon sourire disparut aussitôt. C'était quoi ces robes qui avait l'air de peser une demi-tonne alors qu'on est en plein été ? Il est hors de question que je les porte je vais mourir de chaud sinon ! Il aurait-il pas d'autres tenues tels qu'un bête short ? Je cherchais un peu partout avant de trouver une tenue qui me convienne. Certes, c'était un habit qui était certainement utilisé pour l'entretien mais c'était le seul composé d'un pantalon et d'un haut presque léger. Si seulement j'avais su...

Après avoir profité d'un moment de calme allongé sur mon lit je décida de sortir de la pièce. Un petit tour des lieux me permettra de me repérer un...

- CIELLOOUUNNEETTT !

- Arg ! Lizzy, arrête !

- ELIZABETH ! Ce n'est pas une façon de se comporter en Lady ! Et surtout, combien de fois dois-je te dire de te tenir droite en public !

- Ouuaahhh ! Pardon maman !

Mais qu'est-ce que ? Je suis bien à l'entrée principale là ? C'est quoi cette salle assorti de rubans roses de toutes parts défiant le bon goût ? Je ne reconnais plus cet endroit !

- Eh vous ! Que faites vous ici ?

Ah ah. Ça ne m'étonnerait pas une seule seconde que cette femme soit la mère du comte vu leur hospitalité qui semblait héréditaire.

- Laisse Tante Frances. C'est une... invitée. Défendit le jeune en prononçant difficilement le dernier mot.

J'avais presque vu juste pour le rang familial, dommage. Je descendis donc les escaliers, sans savoir qu'a ce moment précis je venais de creuser ma propre tombe toute seule.

La marquise de Midfort me toisa du regard, me dévisageant un bon moment.

- Euh...Qu'il a-t-il Madame ?

- C'est quoi cette tenue ?

- Euh...Eh bien c'est...

- Comment oses-tu accepter ça ici Ciel ?

- Mais, ma tante, je...

- Il n'y a pas de mais ! Quant à vous, je vais vous apprendre comment on s'habille convenablement en tant que bonne dame de la société !

Elle me prit le poignet et m'entraîna de force dans son déplacement sous les yeux hébétés du Frac et de son maître. J'ai bien pensé à riposter mais vu son regard meurtrier j'ai préféré ne pas la contrarier davantage.

Au secours.

- ARGGGGGG ! Qu'est-ce que vous faites ? Arrêtez ça tout de suite ! Vous me faîtes mal !

- Tenez-vous tranquille bon-sang !

- Vous allez me briser les vertèbres !

Et dire que je trouvais son neveu pourri jusqu'à l'os ! Me voilà mains au mur en train de résister à la douleur qu'elle m'infligeait sans vergogne ! CORSET, SOIS MAUDIT ! Je comprends mieux le fait que si ces robes paraissait si serrés de taille, c'est parce qu'on vous écrabouillait tous les os pour pouvoir rentrer dedans ! Si je pouvais je la saucissonnerais avec cet engin de torture et je l'enfermerais dans une armoire ! Mon dieu, j'ai du mal à respirer !

- Voilà ! Dit-elle un air satisfaite. Maintenant, passons à la robe !

- Maman, attends, pourrais-je m'en occuper s'il te plaît ? J'ai une très bonne idée de qui lui pourrait aller ! Renchérit sa fille.

Depuis quand elle est là elle ? Serait-elle aussi maléfique que sa mère ? Oh non. C'est quoi ce sourire mi-angélique, mi-inquiétant ? Et cette tenue à froufrous qu'elle tend devant moi ? Non non non non non non non, LAISSEZ MOI-TRANQUILLLLLLEEEEEEEEEEEE !

- Regarde comme t'es mignonne maintenant ! Elle te va à ravir ! Sautilla-elle de joie.

Mignonne ? C'est censé être mignon ça ? Non seulement je vais mourir étouffée et en plus je suis dans une robe ridicule ! Mon dieu, qu'ai je fait pour mériter ça ? Au moins, l'autre folle n'est plus là, c'est déjà une partie de gagné.

- Je m'appelle Élisabeth mais tu peux m'appeler Lizzy et me tutoyer si tu veux.

- En...Enchanté Lizzy ! Moi c'est Au...rore. Articulais-je-je tant bien que mal.

- Ravie de te connaître Aurore ! Et si on retournait voir mon Cielounet ? Il est un peu froid au premier abord mais il est très gentil tu sais !

- C'est ton ...cousin si j'ai bien compris ?

- Il est bien plus que cela. C'est mon fiancé !

- Ton fian...

Ça me coupa net la parole. Ils font des mariages entre membres de la même famille dans ce pays ? Beurk.

- Au fait pourquoi tu es-ici ?

- C'est... un peu long à expliquer... en fait. Lui-dis je, vaut mieux pas qu'elle sache d'où je viens. En fait je viens d'arriver. Et toi ?

- Et bien ma mère et moi avons décidées de passer à l'improviste pour le voir. Mais tu ne connais personne alors ?

- Il n'y a pas qu'eux ?

- Oui, viens ! Je vais te les présenter !

J'eus beaucoup de mal à me déplacer mais je m'habituais tant bien que mal à cette robe inconfortable, faudra bien que je m'y fasse, au moins durant leur séjour. Sur mon trajet que vois-je ? HAHA ! On dirait que je ne suis pas la seule a subir la sentence de la marquise démoniaque ! Ce fameux petit Lord est en train de se faire tirer les cheveux à coups de peignes ravageurs afin de mettre sa frange en arrière ! Par contre, je plains Sebastian qui a l'air de connaître le même sort...

Je finis par déboucher dans une petite salle où était regroupées quatre personnes qui eux ont probablement subi le briefing de la jeune Lady. Parmi eux figurait un vieux monsieur tout riquiqui sirotant une tasse dans son coin, un jeune adolescent blond à l'aspect fougueux, une servante rousse aux lunettes disproportionnées par rapport à son visage ainsi qu'un homme assez affirmé aussi blond.

- Qui c'est ? S'exclama le moins âgé avec enthousiasme. Elle est venue avec toi ?

- Je vous présente ma nouvelle amie Aurore ! Elle sera ici pour quelques temps !

- Bonjour. Dis-je, un peu gênée.

- Moi, c'est Bardroy !

- Et moi Maylin !

- Je suis Finian, Finny pour faire plus court !

- Ho ho ho. Finit Tanaka.

On fit connaissance en discutant un peu de tout, de leur fonction ici ainsi que d'autres choses, puis Élisabeth m'emmena visiter le jardin extérieur.

Heureusement pour moi, le reste de la journée se passa sans accroc. Même si je devais passer le dîner en compagnie de mon pire cauchemar et d'un jeune capricieux j'étais aux côtés de Lizzy qui me tenait à l'écart d'eux, ouf. La tension qui régnait était électrique mais quand le majordome arriva, par je ne sais quel stratagème il a réussi à instaurer une ambiance plus saine et agréable, ce qui me soulagea. Quand au repas, c'était tout simplement divin ! Bardroy doit être un sacré cuisinier hors-pair, je me demande s'il a déjà travaillé dans un restaurant auparavant, faudrait que j'aille le complimenter demain. Ce qui est drôle, c'est le fait que Lizzie et Frances pensent que je suis venue pour affaires (pour certains je semble bien plus vielle par rapport à mon âge), d'où le fait que je sois assise à cette table au détriment de Ciel qui par fierté sûrement, n'osa pas révéler la vérité à mon sujet.

Une fois repus, chacun se dirigea vers sa chambre respective, y compris moi-même. Une fois à l'intérieur mon premier réflexe fut de me libérer ce cet horreur qui me servait de robe et de sous-vêtements que je jeta négligemment sur un meuble pour ensuite enfiler une chemise légère et m'enfoncer dans mon lit. Quelle agréable sensation ! J'en oublierais presque tous les problèmes qu'il y a actuellement dans mon monde. En y repensant, je ne suis pas prête d'y retourner. En effet, il me faudra attendre au moins quelques jours pour reformer un passage dimensionnel. La meilleur idée qui me vient à l'esprit est de patienter tranquillement, de toute façon, que pourrais-je faire d'autre ? La fatigue me gagna très vite. La nuit porte conseil comme on dit souvent...

A suivre.