Déclaration de l'auteure : L'histoire est fortement inspirée d'Ecstasy de Ryû Murakami (d'où le titre) qui est un auteur que j'aime beaucoup. Ce premier chapitre est le prologue je vous laisse lire.

Ecstasy

Prologue

- Pourquoi... pourquoi tu me fais ça ?

Son regard se baissa vers elle, méprisant. Ainsi, elle avait encore la force de parler ? C'est qu'elle n'en a pas eu assez. Pourtant, il lui a fait subir le même traitement qu'aux autres, dans une chambre d'hôtel similaire, constituée d'un simple lit, jamais défait ; il n'en avait pas besoin. C'était une petite pièce, il voulait qu'elle se sente en sécurité pour mieux la détruire par la suite. Le calme régnait tellement qu'on aurait pu croire à une soirée tranquille.

D'ailleurs, pour lui, c'était une soirée des plus ordinaires. Pour elle, c'était différent. Qui aurait pu prévoir ça ? Elle-même ne se doutait pas une seconde de ce qui lui arriverait pendant qu'elle se faisait belle avant de partir. Elle croyait passer une soirée merveilleuse avec un homme qui paraissait inaccessible et qui pourtant l'avait remarquée. Ce fut tout sourire qu'elle frappa à la porte, il lui ouvrit, ils dinèrent ensemble, parlant, riant comme deux amis.

Une pilule, comment quelque chose de si petit peut tant changer une personne ? Il lui avait proposée, comme on propose une sucette à un enfant. Et tout aussi simplement, elle accepta. Les effets tardèrent à se faire sentir, aussi finirent-ils calmement leur verre en attendant. Puis il se leva, voyant qu'elle commençait à avoir le regard vague, il s'approcha, la déshabilla. Elle n'avait pas la force de refuser, son cerveau ne répondait plus présent.

- C'est... c'est quoi ?, réussit-elle à demander.

- De l'ecstasy, répondit-il tout simplement.

Elle en avait déjà entendu parler, de cette drogue qui exacerbe le désir sexuel. Mais pourquoi en avait-il ? Elle pensait que l'ecstasy avait été interdit au Japon depuis des années.

Elle pensait ? Non, elle avait arrêté. Et ça, il le savait. Voila donc la raison pour laquelle elle se retrouvait ligotée à une chaise, nue, les jambes écartées. Les larmes qui coulaient le long de ses joues se mêlaient à l'urine de cet homme. En effet, il se tenait debout sur une chaise voisine et lui pissait sur le visage.

Il s'amusait à l'humilier, ça l'excitait. Mais celle-là était différente, elle était plus forte. Elle avait encore la force de le supplier, de l'interroger, et ça le faisait bander. Il plaça son érection devant son visage, toujours perché sur sa chaise.

- Suce-moi.

L'idée de refuser lui traversa un instant l'esprit, mais elle la chassa rapidement, ou pour être exacte, la drogue présente dans son sang la chassa.

Il éjacula dans sa bouche, elle n'avala pas, laissant le liquide blanc retrouver ses larmes et son urine sur son corps nu.

L'homme descendit enfin de sa chaise, il s'agenouilla entre ses jambes, toujours écartées. Du bout des doigts, il effleura sa peau, montant jusqu'à son clitoris qu'il caressa. Il leva son visage et la regardait. Il sentait un liquide couler sur ses mains ; elle mouillait. Son regard sadique croisa le sien, il le soutint en l'écoutant le supplier de la baiser.

Ce spectacle plus que désolant lui plaisait et cela se voyait. La drogue ayant encore effet sur elle, sa dignité était absente, sa volonté se résumait à ses pleurs, à ses supplications. Elle se retrouvait réduite, le temps d'une soirée, à l'état d'une chienne en chaleur.

Lorsqu'elle eut atteint le maximum de honte, il se leva, se rhabilla hâtivement et grilla une clope avant de lui détacher une main. Il esquissa un mouvement de recul en voyant qu'elle voulait le toucher en lui demandant une dernière fois de la baiser en pleurant.

- Tu me fais pitié... Arrête, tu vas encore me faire bander, rétorqua-t-il avec mépris.

Il franchit la porte sans la voir glisser ses doigts libres dans son vagin. Ses cris de jouissance s'étouffèrent lorsqu'il s'engouffra dans le couloir de l'hôtel. Il salua le réceptionniste d'un sourire et se dirigea vers son appartement.

Sur le chemin, il écouta ses messages vocaux. Encore lui. Un nouveau sourire sadique naquit sur ses lèvres lorsqu'il se rappela que son « ami » lui avait avoué ses sentiments. Ridiculiser une personne qui l'aime sera tellement plus jouissif.

Il arriva chez lui où il s'endormit sans états d'âme. Il devait se reposer, une répétition était prévue le lendemain.

Fin du prologue

Euh... Vous trouvez ça choquant ? Vous n'avez encore rien lu... Lisez la trilogie « Monologues sur le plaisir, la lassitude et la mort » de Ryû Murakami (composée d'Ecstasy, de Melancholia et de Thanatos) et là, vous comprendrez ce que « choquant » veut dire…

Pour une fois que je les fais pas souffrir... Se rappelle de la suite qu'elle a prévue pour cette fic... euuuuh...

Voila, j'ai beaucoup hésité à poster... C'est une fic particulière pour moi alors j'aimerais que vous me disiez ce que vous en pensez, et à votre avis, qui est ce jeune homme ? Et qui est son « ami » qui semble avoir des sentiments pour lui ?

Ryû, s'identifiant à ses perso... sadique