Hey !

Je reviens par ici avec une histoire un peu particulière que je garde dans un coin de ma tête depuis un bon moment maintenant. Comme je peine sur mon roman actuel, j'ai décidé de m'aérer et d'offrir un support à cette idée XD

J'espère qu'elle vous plaira.

Bonne lecture !

PROLOGUE

Stiles était assis sur le bord de sa baignoire et faisait inutilement tourner son portable dans sa main, le regard rivé sur Derek. Derek qui se nettoyait les dents en lui jetant des coups d'œil réguliers. Il n'avait pas changé. C'était peut-être le pire finalement.

Rien n'avait changé.

Scott était toujours un Alpha. Ses yeux noirs devenaient rouges depuis qu'il avait gagné contre la meute d'Alphas qui était repartie depuis. Il avait toujours la gueule de travers, était toujours amoureux d'Alison, elle-même incertaine de vouloir renouer avec leur relation passée. Alison était toujours une chasseuse, tentant d'en parfaire la justice depuis que son grand-père avait montré ses pires facettes. Elle était toujours aussi belle, même avec les cheveux plus courts. Elle semblait plaire à Isaac, qui était revenu moins arrogant de son périple avec les anciens ennemis de Beacon Hills.

La belle Lydia était inquiète pour lui, elle, toujours aussi belle, aussi intelligente qu'avant. Mademoiselle Martin et ce don qui la faisait hurler à plein poumon et dont ils connaissaient à présent le nom. La femme hurlante. La Banshee. Même le shérif de cette ville, le père de Stiles, savait pour elle et pour la réalité de ce monde surnaturel qu'il avait autrefois foulé sans comprendre. Aujourd'hui, il regardait souvent leur groupe avec un air inquiet, peut-être même effrayé, s'arrêtant toujours sur lui, son fils, comme s'il craignait que, comme Érica ou Boyd, il disparaisse dans l'indifférence générale. Et ce, malgré les efforts d'Alan Deaton, le druide dévoué à leur cause, l'un des adultes de leur entourage avec Christopher Argent et Melissa McCall.

Non, rien n'avait réellement changé, pas même lui, ce bon vieux Stiles. Il était toujours ce fichu meilleur ami, ce fichu humain, ce fichu hyperactif qui tapait sur les nerfs sans savoir comment faire autrement. Lui qui avait toujours des putains de plans foireux pour à peine une moitié d'efficaces. Ce fichu fils qui avait menti si longtemps à son père, à toute cette fichue ville. Qui commençait doucement à fatiguer, mais qui gardait le silence, préférant parler des heures pour ne rien dire, plutôt que d'admettre que toute fichue situation faisait plus que l'épuiser. Elle le bousillait. Morceau par morceau.

Il détourna le regard et continua à faire tourner son téléphone sans plus regarder Derek. Lui. Lui avait changé. Pas comme on évolue. Pas un changement voulu. Un putain de truc de malade. Ce genre de changement qui vous détraquait complètement. Et détraqué, il l'était. Ha bien sûr, ça ne se voyait pas. Il était Derek Hale. Le Bêta Hale. Il en avait le corps, la barbe, même les putains de sourcils. Il avait tout du Derek Hale que tout le monde connaissait.

Mais qui aurait regardé de plus près aurait sans doute tiqué. Parce que si cet homme à la carrure impressionnante et au visage anguleux était, au premier abord, tout ce qu'il y avait de plus normal, ce n'était plus le cas depuis des semaines maintenant. Derek Hale avait, par un très mauvais coup du sort, oublié son moindre souvenir. Mais pas seulement. Non, il avait perdu ce qu'il était, même sa maturité. Il n'était guère plus qu'un Derek de seize ans dans un costume mal ajusté. Et si tout le monde s'en accommodait, même Scott, Alison, Isaac, Lydia, le shérif, Alan Deaton, Chris, Melissa, lui, Stiles Stilinski, ne s'y faisait pas du tout.

— Tu comptes te limer les quenottes avec cette brosse ? pesta-t-il en serrant les dents.

Il fit tourner son téléphone plus vite, tenta de le lâcher, le rattrapa à temps, recommença. Sa jambe tapait en rythme et il mangea sa lèvre inférieure. Sans le voir, il entendit parfaitement Derek cracher son dentifrice et entreprendre de se rincer la bouche, puis les mains, puis cette brosse à dents à la con.

— Ça va pas ? osa Derek.

Stiles ferma les yeux, se frotta le front et secoua la tête sur un rire aigre. Non, ça n'allait pas. Plus rien n'allait. Derek n'était plus là. L'ancien Derek. Depuis des semaines, bientôt trois. Personne ne s'inquiétait.

— Il est en vie, avait dit Scott comme si c'était suffisant.

Mais Stiles ne trouvait pas qu'il était en vie, il avait l'impression qu'il ne reviendrait plus. Qu'était-il censé faire de ça ? Faire comme eux ? L'accepter ? L'admettre ? Laisser tomber ? Oublier l'ancien Derek au profit de ce gars qui n'avait de lui que l'aspect ?

— Il ne guérira peut-être jamais, avait lâché Lydia, sa petite main frêle posée sur son épaule comme un putain de signe de compassion.

Jamais ? Et quoi ? Ça ne faisait chier que lui ? Il était quoi pour eux ? Un fichu Bêta à la con ? Et comme il l'était toujours, le reste pouvait bien disparaître ?

— Stiles, insista Derek en déglutissant.

Celui-ci se décida à le regarder, bloquant le téléphone entre ses deux paumes. Il se mordillait encore la bouche et dévisagea l'homme, le ventre serré, le cœur blessé.

— Si, ça va, tout va bien, lâcha-t-il en se redressant d'un bond. Tout va bien.

Il glissa son téléphone dans sa poche arrière et écarta les bras avant de se mater dans le miroir et de recoiffer ses cheveux en arrière tout en vérifiant ses cernes et sa bouille un peu trop pâlotte.

— Va vraiment falloir que je me rase la tête, murmura-t-il dans un soupir en tentant de discipliner ses cheveux.

— Ça te va bien comme ça, répondit Derek avant de baisser les yeux, embarrassé.

Stiles serra les dents et se tourna vers lui. Avant, l'homme l'aurait simplement toisé avant de l'ignorer en le mettant face à son insignifiance. Mais pas lui. Pas ce jeune enfermé dans ce corps au passé cauchemardesque. Pas cet adolescent au visage mature qui n'avait plus les souvenirs nécessaires à souffrir. Lui était bon. Foncièrement bon et prévenant. Peut-être que Stiles s'en défendait parce qu'il aimait ça. Parce qu'il refusait de s'attacher à une situation qu'il souhaitai éphémère. Elle finirait bien par lui échapper. Tout finissait par passer. Par disparaître.

Sûr que le véritable Derek ne se serait jamais rabaissé à lui faire un pseudo compliment. Au mieux, il lui aurait conseillé de passer direct à la guillotine, au pire, il l'aurait traité avec indifférence. C'était ça, Derek. C'était ça que représentait ce prénom. Un homme au passé tourmenté qui avait emmuré son cœur et acéré ses griffes, abandonné ses sourires et tendu ses mâchoires. C'était un loup solitaire, peu importait son statut, parce qu'il ne savait pas s'ouvrir, il ne savait plus offrir ni aimer. Derek n'était pas censé devenir quelqu'un d'autre. Disparaître au profit d'un gars qui lui parlait à lui comme s'il avait de l'importance.

— Viens là, soupira Stiles en l'invitant près du miroir de la petite salle de bain.

Et comme Derek était gentil, docile, et qu'il ne l'écoutait que lui ; Stiles l'imbécile, il fit ce qui lui était demandé.

— Tu veux le voir ? demanda l'homme.

C'était tellement ridicule. Tellement absurde. Derek avait l'air vraiment trop jeune pour ce corps. C'était bizarre. Comme si son regard avait perdu en expérience, le laissant néophyte dans un corps trop haut pour lui. Il avait l'air un peu ridicule. Il semblait ne pas savoir quoi faire de ses bras d'homme, de son torse tout aussi imposant. Sa barbe semblait détonner avec ses iris presque naïfs. Il était comme un tableau mal agencé dont l'inexpérience de l'artiste se démarquait malgré son don hors norme. Comme si malgré tous ses pinceaux et ses capacités, le peintre laissait transparaître sa jeunesse dans les recoins de sa toile inachevée.

— Ouais, souffla-t-il en lui attrapant les épaules pour le mettre devant la glace.

Le jeune se plaça légèrement derrière lui pour observer son reflet.

— Cares les épaules, commanda-t-il.

Évidemment, l'homme obéit.

— Non, plus, tu vois, comme ça.

Stiles lui montra ce qu'il voulait, allant jusqu'à se taper sur le torse pour imager son propos.

— T'es un putain de loup-garou, mec, montre tes pecs.

Aussitôt, Derek se prêta au jeu et Stiles commença malgré lui à ajuster sa position. À appuyer sur ses épaules pour qu'il les mette un peu plus en arrière. À tenir sa taille pour qu'il redresse le dos.

— Ouais, là c'est bon, approuva le jeune comme un styliste du comportement loup-garou. Campe-toi mieux sur tes pieds. Tu dois montrer ton assurance. Genre, gars, t'es le loup des loups, tu vois ? Le maître des loups. T'es pas le chiot de la bassecour.

— Du chenil tu veux dire ? essaya Derek avec une bouille presque trop naïve.

— Pareil, ne perds pas ton objectif, D. Concentration.

— Concentration.

— Voilà, approuva Stiles en le fixant dans la glace. Tends-moi ce visage de tueur.

Derek grimaça comme un gamin.

— C'est une image, D, concentre-toi.

Mais l'homme se mordit la lèvre et peina à faire ce qui lui était demandé.

— Qu'est-ce qui t'arrive, mon tueur de lapins ? demanda sérieusement Stiles.

— T'es… heu… c'est… Concentration.

— Exactement. Vis, pense, respire la concentration. T'as envie de tuer Bambi, mec.

— Non, assura Derek en fronçant le regard sans cesser de le dévisager dans le miroir.

— Sa mère ?

— Stiles.

— Un peu plus rêche, le prénom. Ça doit limite être un grognement. Regarde-moi, je suis Bambi, t'as très envie de m'égorger.

Derek toussa un rire rauque et s'en voulut aussitôt.

— Derek, t'es pas censé savoir te servir des muscles destinés au rire, t'es en train de laisser couler tout mon boulot, là.

— Arrête, rit doucement le Bêta en essayant de garder son sérieux.

Stiles rit en glissant ses mains sur le visage de l'homme pour forcer ses lèvres à se courber vers le bas.

— Voilà, là on devient bon.

— Stiles.

— Fronce les sourcils, plus genre, comme si tu essayais de te les enfoncer dans les yeux sans te servir de tes mains.

Derek gloussa en essayant de se débarrasser des paumes envahissantes du jeune.

— Stiles.

— Plus agacé, D. Stiles. Tu vois, c'est pas compliqué. Un peu sec, sans lubrifiant, du pur Derek cent pour cent graviers.

— Idiot, se moqua l'homme en se retournant pour le déloger et le bousculer gentiment.

Stiles laissa son rire s'éteindre et regarda le loup avec tendresse. Il lui manquait. Derek, ses ordres, ses mauvais regards, son air farouche.

— J'étais vraiment méchant ? Avec toi, je veux dire ?

Il déglutit, gêné. Stiles se frotta le front sans le lâcher des yeux.

— Non, c'est juste que, t'as eu une vie de merde alors… et les humains t'ont fait pas mal de mal et je suis, fin', tu vois bien, je suis humain.

Il se désigna lui-même en pinçant la bouche, désolé.

— J'ai pas envie d'être méchant avec toi.

— Ouais, merci, j'avais pas remarqué, maugréa le jeune en levant les yeux au ciel.

Il le dépassa et sortit de la salle d'eau pour rejoindre sa piaule. Il avisa le linge qui trainait au sol et le poussa du pied sous le lit, filant près de son bureau pour récupérer sa veste. Derek l'avait suivi et évidemment, il récupéra le linge pour le porter lui-même dans le bac. Stiles chopa la bouteille d'eau entamée qui trainait sur son bureau et en but une longue gorgée. Quand Derek revint, il s'essuya la bouche avec le revers de sa main et reboucha la bouteille.

La meute avait décidé que Derek resterait avec lui. Enfin, Scott avait décrété que c'était ce qu'il fallait. Tout le monde avait acquiescé. Le loup resterait avec lui et sa nervosité maladive, ses nuits blanches et ses terreurs nocturnes. Il avait été désigné comme étant le seul apte à le faire. Son père même avait été d'accord.

— Installe-le dans ta chambre, fils, avait aussitôt accepté le shérif. Ça te fera pas de mal d'avoir un peu de compagnie.

Il avait essayé de leur expliquer. Il avait vraiment essayé de se confier, mais comme beaucoup de choses depuis le Nemeton, c'était resté bloqué en lui. Même à son frère de cœur, il n'avait pas su expliquer pourquoi l'idée de ce Derek dans sa maison, dans sa piaule, dans son espace vital le démolissait.

Depuis le sacrifice au Nemeton, Stiles sentait une colère étrange en lui. Une noirceur qui grattait la surface de son cœur dans l'espoir de s'y faire sa place. Ça devenait dur de la retenir. De repousser ses avances sans haïr tout le reste. Et il savait qu'il ne pouvait pas en guérir. C'était comme un voile de goudron sur le sable mouvant de ses émotions. Pour la première fois de sa vie, il se sentait vraiment faible. Un humain faible et maladroit qui n'avait pas de rôle dans ce monde surnaturel. Qui n'avait pas la force nécessaire pour s'en sortir.

Il pensa à Alyson, son caractère, sa détermination. Une chasseuse élevée par des chasseurs. Formée, déformée, informée. Il songea à Scott et à sa puissance. Cette intégrité qui avait fait de lui un véritable Alpha. Comment vivaient-ils avec cette obscurité ? Ils ne donnaient même pas l'impression d'en souffrir. Ils ne forçaient aucun de leurs sourires. Ils étaient toujours les mêmes, et quand leurs regards se voilaient, ils finissaient par en chasser la peine avec une facilité que Stiles leur enviait.

Lui n'y arrivait pas. Ses nuits l'empêchaient de dormir. Ses jours inventaient des fantômes qu'il était seul à voir.

Attendre que Derek se reconstruise, avait dit Deaton. Qu'il guérisse ses souvenirs.

Et eux, qui guériraient les leurs ? Qui leur laisserait ce temps dont Derek avait besoin aujourd'hui ? Qui le leur rendrait pour qu'ils puissent essayer de se reconstruire ? Stiles n'avait pas cette capacité de guérison. Au contraire, tout s'infectait, même ses pensées. Il chutait en silence.

— Tu m'emmènes au lycée, beau gosse ? demanda-t-il en jetant les clefs de la Camaro au propriétaire légitime.

Derek les attrapa au vol et sourit. Quitte à être piégé avec ce substitut, autant profiter des avantages autres que ceux consistant à toucher son magnifique visage sans se faire mordre ou tuer.

— Tout ce que tu voudras, répondit le loup en allant chercher sa veste en cuir sur le fauteuil.

Il l'enfila d'un geste assuré et lui sourit. Encore. Il lui souriait sans arrêt. Ça semblait presque irrépressible. Un seul sourire de Derek et c'était comme de fixer le soleil trop longtemps. Ça éclipsait les contours, ça restait quand on fermait les yeux, ça brûlait la moindre surface, surtout celle de son cœur douloureux.

Ouais, ce n'était que ça, douloureux. Stiles ne savait pas toujours pourquoi il avait tellement mal, pourquoi son propre sourire fondit en grimace. Pourquoi sa gorge se serra pour retenir des larmes qu'il ignorait même posséder. D'un seul coup, l'amusement se mua en colère pour aussitôt se désarmer et devenir simple peine.

La pire.

Derek était déjà mort.

Stiles ressentit une telle pression dans sa cage thoracique qu'il cessa de respirer. En moins d'une seconde, Derek était à son côté, une main brûlante sur son poignet pâle bien trop frais.

— Stiles, regarde-moi, souffla Derek en prenant son visage en coupe.

Le jeune se redressa pour planter ses yeux dans les iris mitigés de cet homme devenu étranger. Il inspira et plus rien. Ni douleur ni peine.

— Tu crois que je rêve ? murmura Stiles d'une voix éraillée. Peut-être que je suis dans le coma ou une merde de ce genre, et que je vais finir par me réveiller…

Après tout ce qu'ils avaient vécu ; les Alphas, Jenifer, le Néméton, Scott et son nouveau statut de dominant, c'était trop pour lui. Trop pour un crétin d'être humain. Derek était ce point qui ne changeait jamais. Il était censé être comme une balise de mauvaise humeur et de mauvaises décisions. C'était tout lui, Derek et son instinct primant sur sa réflexion. Derek et sa colère. Derek et ce passé pas si lointain qui collait des morts sur son chemin, où qu'il aille.

Mais maintenant, même ce roc semblait avoir cédé et les seules certitudes de Stiles avaient fini par s'effriter. Il doutait perpétuellement de cette réalité, puis acceptait d'y croire un moment, au moins le temps de se reposer. Et tout recommençait.

Des semaines, trois pour être exact. Des semaines que cette situation empirait inexorablement vers sa propre folie. Peut-être qu'il rêvait. Peut-être qu'ils n'avaient pas survécu aux Alphas. Peut-être que Derek était mort et que Stiles avait sombré pour ne pas le réaliser.

— Tu veux te réveiller ? déglutit l'homme avec son air trop jeune, son regard adolescent.

— S'il te plait, pria-t-il avant d'avoir pu réaliser ses propres mots.

— Et on est censé faire comment ? demanda Derek en reculant.

Il réfléchit sérieusement à la question. Stiles se mordit la lèvre. C'était le nouveau lui, toujours prêt à vouloir l'aider. Prêt à faire n'importe quoi, même l'impossible. Tout pour devenir son ami. Et Stiles le voulait, OK ? Il voulait devenir son ami. Plus si affinité. Il voulait de Derek dans sa vie. De son putain de visage et de ses yeux magnifiques. Il voulait sa barbe de quelques jours, de son corps à la con et de ses fringues en prime. Il voulait tout ça. Il voulait même de sa condition lupine, de ses griffes, de ses crocs de tueurs en série et de ses putains de sourcils. Il voulait l'homme qu'il avait rencontré deux ans plus tôt. Sa veste en cuir, ses mauvais regards, ses bousculades, et tous leurs souvenirs. Des placages contre les murs aux engueulades absurdes au passé de merde. Il voulait tout. Il voulait Derek. L'ancien. Le sien.

— Tu ne te poses pas de question ? avait-il demandé. Je veux dire… Je crois que si je devenais amnésique et retombais en adolescence, quoi que, je le suis encore, donc pour ma part, ce serait en enfance, mais si ça m'arrivait, je crois que je voudrais comprendre. Ça ne te démange pas de savoir ? Et ta famille, ta vie ? T'es là, à accepter Scott, Isaac, Lydia. Mais qui te dit qu'ils n'en ont pas après toi ?

— Vos odeurs, avait répondu Derek en haussant les épaules, un sourire attendri sur les lèvres.

— Quoi, les odeurs ? avait pesté Stiles en l'invitant à s'asseoir sur son lit. Tu crois que les odeurs font tout ? Je crois que ton nez est pété, mec. T'as la truffe d'un doberman. T'as le flair atrophié, Derek, tout le monde sait ça. Je pense qu'il faut que tu le saches aussi.

Derek s'était mis à rougir jusqu'à la pointe des oreilles.

— Tu ne me feras jamais de mal, avait alors affirmé le garou avec une pointe d'arrogance malgré sa gêne. Toi, jamais.

— Alors pourquoi j'ai très envie de t'en fiche une, Sherlock ? s'était-il contrarié en s'adossant à la tête de son lit. Il y a dans mon odeur quelque chose qui hurle, je ne ferais pas de mal à Derek Hale ?

— Non, ce n'est pas dans ton odeur, avait répondu l'homme sans remarquer son trouble. C'est dans ton cœur…

Verdict ? Bien, bof, ou dois-je tenter l'apnée sur le long terme ? XD

Bonne aprèm, soirée, et à bientôt.

Des Bisous.

Félie