Et oui, me revoilà les amis, avec un tout nouveau projet ! Car, comme toujours, il m'était impensable de n'écrire qu'une fiction à la fois. Alors, en attendant que je vous offre le prochain chapitre de Pieces (oui je sais, vous l'attendez avec impatience, j'ai bien remarqué à quel point vous aviez hâte de connaître le prénom de la petite xD) et les OS qui serviront de 'suites' pour Our secret. J'espère, comme toujours, que cette fiction vous plaira.
Comme toujours, quelques petits détails afin de vous faciliter la compréhension de cette nouvelle fiction. Tout d'abord, elle se situe après la saison 7, et House est déjà sorti de prison. Foreman est à la tête du PPTH suite au départ de Cuddy. Quant à l'équipe de House, elle est formée par Chase, Adams, Taub et Thirteen, qui a accepté de revenir au PPTH malgré sa maladie, profitant d'un moment de 'bien' pour continuer à exercer la médecine.
J'espère donc que vous accrocherez à cette nouvelle fiction (je m'excuse pour le fiat qu'il soit relativement court, mais il était nécessaire que je coupe ici), et quoi qu'il en soit :
SEE YA ;D
Chap' 1
Bien installé dans son fauteuil, télécommande en main, il regardait une énième reprise de General Hospital sur l'écran plat de son bureau. Son regard fuyait de temps à autre sur le tableau blanc qui ornait la pièce attenante, où il avait inscrit les symptômes de leur cas en cours. Pas très intéressant d'ailleurs celui-là. Des symptômes en vrac, en apparence sans rapport les uns avec les autres. Et il fallait l'avouer, le patient était une vraie plaie. Plus chiant et plus imbécile, tu meurs. Qui plus est, il le soupçonnait d'avoir voulu mettre fin à ses jours intentionnellement. Alors Diable pourquoi était-il obligé de conserver ce patient sur les bras ?
Ah oui. Foreman. Ce bon vieux Foreman. Enfin bon, ça laisse à discuter. Il était plus que largement incompétent au poste de Doyen. Il n'arrivait pas même à la semelle des Louboutin de Cuddy. Diantre, les Louboutin de Cuddy. Voilà qu'il se mettait à regretter les sublimes Louboutin de son ex-chère Boss ! A moins que ce ne soit pas les chaussures qui lui manquent, mais plutôt leur porteuse …
Plongé dans ses pensées, il ne remarqua pas même l'heure passer. Il ne se rendit pas même compte que son feuilleton était à présent terminé, et qu'il avait été remplacé par une de ces émissions de télé-réalité à la noix où des personnes en surcharge pondérale se font martyriser par un coach sans pitié bien décidé à leur faire perdre leurs kilos en trop en en profitant pour se passer les nerfs sur eux. Bref, encore un programme stupide, de ceux qui l'horripilaient.
Sur les coups des dix-sept heures, il se décida à quitter l'établissement. De toute façon pour le moment, l'état de son idiot de patient était stable, il n'avait donc aucune raison de s'attarder ici contre son gré. Et peu importait ce que le Doyen lui reprochait, il s'en moquait. Il rentrerait à son appartement, un point c'est tout.
Il traversa le hall d'une lenteur extrême, bien décidé à prendre tout son temps. D'une part, pour faire fulminer son Patron,et d'autre part car même s'il ne voulait pas rester une minute de plus pour cette journée dans l'hôpital, il n'aimait plus autant que ça son appartement. Celui-ci renfermait bien trop de souvenirs, des souvenirs plus douloureux que jamais lorsqu'ils vous reviennent en pleine face au moment où vous vous y attendez le moins.
Les portes automatiques à battants s'ouvrèrent devant lui, et l'atmosphère chaude de ce moi de Juin le happa à l'extérieur. Canne bien en main, il parcourut les quelques mètres qui le séparait de sa fidèle bécane. Casque en main, il soupira un bon coup. Il faisait chaud certes, mais il n'était pas contre une petite promenade. Il pourrait s'aérer l'esprit au moins …
- Rachel, donne moi la main et arrête de faire l'andouille !
Aussitôt, il se retourna rapidement sur lui-même, s'attendant à croiser deux personnes qu'il connaissait bien. Mais à sa grande déception, la Rachel en question était une petite rousse âgée approximativement de sept-huis ans, flanquée d'une mère outrageusement maquillée, et aux cheveux roses. Bref, tout le contraire de ce à quoi il s'était attendu, l'espace d'un instant, dans un dernier espoir.
Il secoua la tête, se remettant ainsi les idées en place. Puis il enfila son casque, grimpa sur l'engin, et le démarra promptement. S'en suivit une accélération, et le bolide fila à travers les rues. Après maints et maints détours, il finit à regrets par s'arrêter devant son appartement, qu'il regagna sans grande envie. Son sac jeté au pied du porte-manteau, ses clés négligemment posées sur la commode dans l'entrée, il se laissa retomber comme une masse sur son divan. Les yeux clos, il poussa un soupir. Il ne supportait plus la monotonie qu'avait acquis son quotidien depuis qu'elle était partie. Sa cuisse était plus douloureuse que jamais, il maudissait son muscle mort. Il n'en pouvait plus de ne plus parvenir à contrôler cette stupide douleur, il n'en pouvait plus de se voir peu à peu replonger dans l'enfer de la Vicodin, qu'il avait pourtant réussi à maintenir loin de lui pendant quasi deux ans. Deux ans partis en fumée.
Il fouilla sa poche, et en dégagea un flacon à moitié plein. Il retira le couvercle, et jeta un coup d'œil à l'intérieur. Il y avait largement de quoi faire une overdose, ce qui était plutôt tentant. De toute façon, qu'est-ce qu'il avait à perdre ?
Une famille ? Il n'en avait pas en dehors de sa mère. Et vu la plaie qu'il devait être pour elle, ça ne serait plus mal s'il disparaissait. Après tout, il avait toujours été froid avec elle, même si au fond il ne le voulait pas vraiment. Mais la repousser, c'était sa manière de la protéger. Qui plus est, vu l'état de son fils, elle devait regretter de l'avoir conçu et élever, pensait-il. Père inconnu au bataillon. Malgré toutes ses recherches, il n'était toujours pas parvenu à mettre la main sur lui. Chaque fois qu'il lui semblait approcher de la vérité, tout s'écroulait et il revenait au point de départ. A croire que son père le fuyait, ou bien qu'il avait tout simplement disparu de la surface de la Terre. Après tout, qui voudrait d'un fils comme lui ? Pas de frères et sœurs. Enfin du moins, pas du côté de sa mère. Du côté de son père, aucune idée. Et puis, il était épuisé de courir après du vent. Alors du côté familial, il n'avait vraiment plus rien à perdre.
Des amis ? Il n'en avait qu'un, Wilson. L'Oncologue au grand cœur, le médecin ami de tout le monde. D'ailleurs, avec toutes les crasses qu'il lui avait fait depuis qu'ils s'étaient rencontrés dans ce bar, il se demandait encore comment leur amitié avait bien pu tenir. Après tout, il avait été en quelque sorte responsable de la mort d'Amber, et il lui en avait toujours fait bavé toutes ses années. Alors en quoi serait-il une perte pour James ? D'autant plus que récemment, il s'était trouvé une nouvelle conquête. Une certaine Pénélope, ou un truc dans le genre. Une blonde aux mensurations dans la moyenne, un peu simple d'esprit. Elle et Wilson songeaient déjà à leur futur, à un possible mariage, à de potentiels enfants qu'ils pourraient concevoir. Bref, le Bisounours était de nouveau heureux en ménage, et le Diagnosticien ne voulait plus être la tâche qui salit le tableau.
Une fille en vue ? Oui bien sur qu'il en avait une en vue. Une qui obnubilait ses jours, ses nuits. Une femme au visage cristallin, quasiment angevin. Un corps aux courbes parfaites, comme dessinées par une puissance supérieure à nous, bien dessiné à créer un être parfait. Cette femme, elle était tout bonnement parfaite, digne d'être une Déesse. Mais ELLE, celle qui hantait son esprit, n'était plus à ses côtés à présent. Il l'avait fait souffrir, il l'avait profondément blessé. Elle avait tout bonnement disparu dans la nature, il n'avait aucune idée d'où elle pouvait bien se trouver. Et dire qu'il n'avait pas même eu le temps de lui dire 'Adieu', de voir une dernière fois son visage, ses yeux, son sourire.
Un job ? Certes, la médecine était sa passion, et résoudre les cas était ce qui lui avait toujours plu. Mais ça, c'était avant. Avant qu'elle ne parte. Depuis, mener à bien ses cas, trouver les réponses à l'énigme, tout cela n'avait plus le même goût, plus la même saveur. Il n'éprouvait plus le même plaisir à braver les règles qu'on lui imposait, il ne ressentait plus les mêmes sensations lorsque le contrôle des événements lui échappait et que son cas empirait. Non, il avait perdu le goût de faire son travail. Rien n'avait plus la même saveur depuis qu'ELLE n'était plus là.
A quoi bon continuer de vivre quand on en ressent plus l'envie ? A quoi bon survivre lorsque tout vous blesse, lorsque tout vous fait mal ? A quoi bon continuer à faire semblant lorsqu'on en a ni l'envie, ni la force ? Plus que jamais, son flacon de Vicodin lui semblait être son meilleur ami. Son seul vrai ami, et plus encore, son échappatoire. Son ultime échappatoire.
Il vida le contenu dans sa main, et ferma les yeux. Il pourrait difficilement avaler tous ces comprimés sans eau, mais peu lui importait. Après tout, il en aurait très vite fini. Personne ne s'inquiéterait pour lui, alors quand bien même il ne s'effondrait pas tout de suite, le temps aurait raison de lui avant qu'on ne daigne lui rendre visite. Dans un sens, tant mieux, cela lui assurait une chance plus qu'infime d'en finir une bonne fois pour toute.
Sa main se rapprocha dangereusement de sa bouche. Encore une vingtaine de centimètres et elle attendrait ses lèvres. Mais, contre toute attente, son téléphone se mit à beugler. Excédé, il se tourna vers ce dernier, le fusillant du regard. Si ses yeux avaient pu cracher des éclairs, le combiné aurait flamber sur le champ. Mais, bien décidé à passer outre ce dérangement, il reporta son attention sur sa main, et sur le trajet qu'elle reprit en direction de sa bouche.
La sonnerie se stoppa enfin, mais laissa toutefois place au répondeur tandis qu'il commençait à faire tomber les cachets sur son palais. Mais ce qu'il entendit le stupéfia sur place, et lui fit aussitôt recracher le tout.
TBC...
