Donc voilà ma première fic Frozen. Cela fait des mois que je n'ai pas écrit donc ne pas s'attendre à quelque chose d'exceptionnel. Sinon le pourquoi d'une telle fic? Euuuh... parce que j'aime les zombies et adoooore Frozen?
Bien sûr je ne possède ni l'un ni l'autre (ce qui pour les zombies est une bonne chose).
Bonne lecture.
Jour 1. 7 juillet – 18h35
Avez vous déjà entendu parler de zombies ? Attendez, laissez moi reformuler. Vous avez déjà entendu des tonnes d'histoires de zombies. C'est normal, j'en ai entendu des tonnes aussi. Et pourtant je déteste ça. Je veux dire qui peut aimer des histoires sur des créatures mortes revenu à la vie poussés par le seul désir de se repaître des vivants. Des créatures qui rappelons-le sont censés être votre famille, vos amis et une quantité d'étrangers qui n'ont jamais rien demandé. Des monstres propres à hanter nos cauchemars avec leur visage pourrissant et leur odeur de mort putride.
Bon soit, une quantité phénoménale de gens aime les films et romans d'horreur et plus particulièrement ceux post-apocalyptique avec zombie. Pour n'en citer qu'une, Elsa ma sœur aînée.
...
Attendez pourquoi je vous parle de ça déjà ? Ah oui, je m'appelle Anna. J'ai 18 ans.
…
Ok 17 ans et 8 mois, mais vu la situation actuelle je ne vois pas qui me refusera cette approximation. Donc je suis Anna, 18 ans et ma situation présente est, disons le clairement, très critique.
En effet, vous saviez les zombies dont je vous parlais ? Les films sur eux étaient finalement très bien tant qu'ils y restaient confinés. Mais il s'avère que... ils sont là. Partout. Je les entend grogner et gémir ou pire en train de se nourrir d'une pauvre âme qui viendra finalement rejoindre leur rang. Mais pour le moment, je suis en sécurité dans un château enchanté. Non, non, je ne suis pas folle. Même si on pourrait avoir cette impression. Mais bon, à Disneyland où l'infection nous a pris par surprise, l'endroit où nous avons trouvé refuge est un château enchanté. Celui de la Belle au bois Dormant.
Je ne sais pas si quelqu'un lira ses mots. Et en fait, cela n'a pas d'importance. Mais s'il s'avérait que quelqu'un mette la main sur ce journal, dites à Elsa que je l'aime...
Zut vous ne seriez probablement pas où la trouver. Je ne sais même pas si elle est encore vivante.
…
J'espère qu'elle l'est.
Anna ferme le carnet orné d'un Mickey qu'elle trimbale depuis son enfance pour chacune de ses visites à Disneyland. Il lui avait servi à recueillir les autographes de ces princesses préférés, et de Mickey, et de Mini et de tous les autres. Maintenant le gros carnet Mickey vient de devenir un journal. Écrire lui permet d'être moins paniquée, de focaliser son esprit sur autre chose que ce qui se passe derrière les murs roses.
Son père reste droit et fière mais sa mère recroquevillée à ses côtés fait pâle figure en gardant contre elle son petit frère. Olaf sert contre lui un Woody qui a un jour appartenu à Anna. De sa main libre, il grignote leur dernière barre énergétique.
Un peu plus loin se tient une famille d'espagnol. Soit qu'elle parlât mal anglais soit que ce fut eux mais ils ont été incapable de communiquer. Un peu plus loin un... euh Anna n'était pas sur de quel pays pouvait venir le jeune couple enlacé dans un coin. Quoiqu'il en soit ils étaient 12 cachés dans l'étroit étage du château enchanté si on prenait en compte les 3 employés qui discutaient à voix basse.
« De quoi discute-t-il ? S'enquit soudain Anna. »
Son père soupire, avant de brosser les cheveux de sa fille.
« Ils veulent tenter de sortir. Rentrer chez eux.
-Et nous ? S'empresse de demander Anna. Il faut rentrer, Elsa est toute seule et...
-Elsa ira très bien, l'interrompt-il sans qu'Anna sache qui il essaie de convaincre. »
Pour tout dire, les 3 employés en question leur ont probablement sauvé la vie. Ils les ont menés à un étage habituellement interdit au public dans le château. L'inconvénient est son étroitesse, mais les avantages sont plus nombreux : il permet de voir tout ce qui se passe sur Main Street et surtout il les cache aux yeux de tous les rôdeurs dans et hors du château.
« S'ils partent on doit aller avec eux. Ils connaissent certainement mieux le parc que nous.
-Anna, soupire à nouveau son père. Ce n'est pas aussi simple.
-Nous n'avons plus rien à manger, ni à boire. Si des secours devaient venir nous aider, il serait déjà là. »
Anna ne s'attendait pas à ce qu'elle finisse par passer un week end entier à Disneyland -un de ses rêves- dans ces conditions. Mais cela va pourtant bel et bien faire deux jours qu'ils sont là à se terrer. Des hélicoptères et avions militaires les ont survolés mais aucun ne s'est arrêté pour tenter d'apporter leur aide aux possibles survivants de Disney, même lorsqu'un des employés Mike ou Mickael a laisser partir l'un des feux d'artifice du spectacle hebdomadaire comme signal de détresse. Anna en a conclu qu'ils ont plus important à traiter : Paris est certainement touché. Ou tombé.
Personne ne viendrait les aider.
« Elle a raison, chéri. On ne peut pas rester ici indéfiniment. »
Sous les incitations de sa femme, le père d'Anna se dirige vers les ex-employés de Disneyland. Leur discussion -toujours à voix basse- dure près d'une heure. Ils se disputent dans des échanges de chuchotements furieux. Le père d'Anna semble finalement convaincu par le 'plan' des employés. Pour Anna, bien que totalement effrayée par les zombies, il est évident qu'ils ne peuvent pas rester ici beaucoup plus longtemps. Mick se sent responsable de leur expédition. Après tout, il est l'employé le plus ancien du parc qui se trouve avec eux -il y travaille depuis « genre 2 mois! ». A cette information, Anna se sent beaucoup moins sûr dudit plan. Le jeune homme est probablement moins au courant du parc que certains détenteur du Pass annuel. Possibilité qui s'avère confirmé quand le jeune homme sort une carte froissée du parc écrit dans une quelconque langue asiatique et qu'il se met à l'observer avec attention avant de confirmer qu'il n'y a bien qu'une sortie au parc.
« Je sais, dit-il finalement au groupe la poitrine gonflée de fierté d'en être le chef, que le chemin le plus direct pour sortir est par Main Street. Mais... avec toutes ces goules... »
Anna grimace. Elle ignore pourquoi mais aucun de ses compagnons ne veut les appeler pour ce qu'ils sont : des zombies ! Son père lui dit que les zombies sont des personnages de fictions, Anna se retient de citer que les zombies trouvent leurs origines dans la culture haïtienne et que ce sont beaucoup plus que des simples créature issus de Hollywood. Et surtout... il y a toutes ces créatures qui déambulent dehors et qui se conforment parfaitement à la description de ces satanées ZOMBIES !
« Il y a beaucoup de monde sur Main Street parce que c'est la seule sortie du parc pour les visiteurs, bougonne Anna. Les employés n'ont-ils pas des entrées réservées et plus discrètes ? »
Il s'avèrent que ces entrées existent mais Mick et ses deux acolytes n'en ont pas les clés. Ils sont tout trois vendeurs dans des boutiques quelconques. Ils n'ont même pas la clé de la réserve de leur boutique. La seule raison pour laquelle ils sont cachés dans une un lieu « réservé au personnel » est qu'un employé inconscient en sortait lors de la débandade. Il aurait, selon les dire de Mick prit ses jambes à son cou avec les autres sans bien savoir pourquoi et a laissé la porte derrière lui non verrouillé. Anna aurait pourtant parié que ces portes se bloque d'elle même, nécessitant toujours une clé lorsqu'on vient de l'extérieur.
Ironiquement alors que la volonté de fuir Disneyland quitte Anna, son père semble motivé.
Anna a décidé d'appeler Mick, Mickey non seulement parce que le début de leur nom est similaire mais parce que le garçon a une face de rongeur qu'elle déteste (et puis ils sont à Disneyland quoi!). Mick(ey) donc, prend régulièrement la parole pour leur expliquer son plan de cette voix agaçante, de cette voix « jeune et con » comme aurait dit son grand Pabbie -parce que, allez savoir pourquoi elle n'avait jamais réussi à bien prononcé papy étant enfant.
Le garçon est hautain et sûr de lui. Anna parierait son poster de K-pop préféré qu'il est un fan de jeu vidéo tel que Resident Evil et qu'il ne se rend pas bien compte de la situation. Malheureusement sa confiance parmi leur petit groupe terrifié semble comme une ultime lueur d'espoir dans les ténèbres que sont leur peur. Faire confiance, se décharger de sa responsabilité, laisser sa survie à une personne capable -ou qui semble l'être- est réconfortant. C'est peut être parce qu'Anna a son âge et qu'elle doit côtoyer ce genre de grande gueule à longueur d'année que Mick(ey) l'horripile. C'est épidermique, elle ne peut pas le supporter. Quoiqu'elle en pense cependant, on ne lui demande pas son avis.
Leur plan -le plan de Mick(ey) puisqu'il le répète assez souvent comme ça- est simple. Ils ont décider d'éviter Main Street le plus longtemps possible quitte à faire un grand détour par l'arrière du parc pour éviter quelques centaines de mètres sur la rue principale. Car, « sans les clés appropriées, les sorties réservées au personnel seront un cul de sac mortel, Main Street est un passage obligé » -dixit Mick(ey).
Ils veulent partir à la tombée de la nuit pour tenter de se dissimuler aux zombies. Pas de préparations pour leur départ. Cela fait plusieurs heures qu'ils n'ont plus ni eau ni nourriture, pas plus qu'ils n'ont d'armes, ce qui, pour le moment, est le plus handicapant. La mère d'Anna range juste Woody et le journal d'Anna dans le sac Cars d'Olaf avant de le mettre à l'épaule. Anna remonte la fermeture du sweat d'Olaf puis du sien. La nuit est particulièrement fraîche pour Juillet. Son père tâte ses poches, s'assure de la présence des clés de voitures. Car même s'ils n'en ont guère discuter -ou parce qu'ils n'en ont pas discuté- chacun sait que dès qu'ils seront sorti du parc, cela sera chacun pour soi. La famille d'Anna espère atteindre le parking et y récupérer leur voiture.
On ne peut pas dire que ce soit un plan bien conçu. L'organisation a toujours été le domaine d'Elsa. Leurs parents sont plus connu pour agir sur un coup de tête, comme Anna.
Mick(ey) ouvre finalement la porte « réservé au personnel » qui leur donnera accès aux étages inférieurs du Château de la Belle au Bois Dormant.
Anna ferme les yeux et serre les poings se répétant qu'elle est prête pour cela. Puis puérilement fait un vœu auprès de toutes (les marraines) les bonnes fées de ces dessins animés d'enfance, celui de s'en sortir vivant.
Ironiquement dans la pénombre à peine éclairé par des allumages automatiques encore en fonction du parc d'attraction, seul Maléfique est visible. Elle l'observe depuis son vitrail.
Qu'ont-ils bien pu faire pour l'offenser ? Après tout se piquer le doigt à un rouet est un chose bien moins cruelle qu'être dévoré vivant.
Anna frisonne à cette pensée des plus aléatoires.
Les histoires ne devraient rester que des histoires, maugrée Anna et cela, même si elle aime venir ici justement pour tenter au mieux de leur donner vie.
Venez vivre la magie .
« C'est ça oui. Et bienvenue à Disneyland. »
