C'était un matin d'une nuit froide à Chicago, Sylvie se réveilla au côté d'Antonio. La veille, le couple avait été invité à l'anniversaire de Louis. La soirée c'était fini tard et un peu arrosé. Le réveil sonna un peu trop tôt au goût d'Antonio qui grogna en se retournant et en serra Sylvie contre lui.
- Je ne veux pas me levé ! dit-il.
- Il le faut, le devoir nous appelle… Dit Brett en se retournant pour faire face à Antonio.
- Je voudrais passer mes journées au lit avec toi
- Moi aussi mais ce n'est pas possible, allé lève-toi gros paresseux. On va être en retard.
Cela fait maintenant 7 mois précisément que Sylvie et Antonio était ensemble, il y a deux mois à la surprise générale ils avaient décidé d'emménager ensemble et avec son nouveau boulot au service juridique Antonio avait réussi à obtenir la garde de ses enfants une semaine sur deux.
Sylvie entra dans la salle de bain et Antonio se dirigea vers la cuisine afin de faire couler le café. Il leva le regard sur l'horloge murale, 7h30, c'est vrai qu'ils étaient en retard.
- Eva ! Diego ! On part dans 30 minutes, vous êtes prêt ? Comme d'habitude personne ne répond dans ce fichu appart ! marmonna Antonio.
Dawson monta les escaliers pour accéder aux chambres de ses enfants, il entra d'abord dans celle de Diego. Il n'y avait personne, il devait certainement être dans la salle de bain. Antonio se félicite silencieusement d'avoir écouté Sylvie lorsqu'elle a suggéré d'acheter un appartement avec deux salles de bain. Il n'ose même pas imaginer à quoi ressemblerais leur quotidien s'il n'en avait qu'une. Il frappa à la porte de la salle de bain et s'écrit :
- Diego, tout le monde doit être prêt pour 8h00 ok ?
- Oui, papa!
Il entra ensuite dans la chambre d'Eva, et à sa grande surprise elle était toujours dans son lit.
- Eva ! Pourquoi tu n'es pas encore levé ? On va bientôt partir…
- Sylvie a dû oublier de me réveiller…
- Je t'ai déjà dit combien de fois que ce n'était pas à Sylvie de te réveiller mais à toi à mettre ton réveil.
- C'est plus agréable quand c'est Sylvie qui me lève. Soupira Eva.
Antonio tourna les talons et marmonna.
- 15 ans et toujours pas fichue de se lever seul.
- Tonio ! C'était la voix de Sylvie qui sortait de la salle de bain.
Dans la voiture :
- Et voilà ! S'énerva Antonio. Les bouchons, quand on vous dit qu'il faut partir à 8h00, ce n'est pas 8h15.
- Oh c'est bon papa ne commence pas à râlé de bon matin. Rouspéta Eva.
Elle a bien le caractère de son père songea Sylvie.
- Toi, si tu n'avais pas insisté pour que Sylvie te fasse ta tresse dans les cheveux, on n'en serait pas là.
- C'est bon tout le monde se calme ! Dit Brett.
Antonio déposa Sylvie à la caserne, les enfants à l'école et enfin il arriva au boulot.
- Hey Antonio ! Toujours à l'heure à ce que je vois… Dit Peter Stone.
- Je suis désolé Peter mais c'est toujours compliqué quand je dois déposer les enfants à l'école.
- Il y a une chose qui m'échappe… Pourquoi tu conduis tes enfants le matin en voiture et qu'ils reviennent en bus l'après-midi.
- Ils m'ont convaincus. Railla Antonio.
Stone éclata de rire et entra dans le bureau de gestion des enquêtes. Antonio le suivi et commença à débriefer le dossier du jour.
- Bien bonjour tout le monde, aujourd'hui on étudie le dossier d'Edward Souls. Il est accusé d'avoir violé et séquestré et puis tué 3 jeunes filles de 16 à 21 ans. Les preuves apportées par la police ne sont pas très solide, son avocat va tout faire pour les détruire. Alors notre mission est de faire en sorte que ce connard paye le prix plein !
- Bien on commence par l'enquête de voisinage et on va également interroger les familles. Dit Laurie Nagel.
A la caserne la matinée était relativement calme, il y avait eu une intervention à 10h00. Par chance, il n'avait eu aucun blessé durant l'incendie d'un abri de jardin. Gaby et Sylvie était donc rentré au poste et faisaient une partie de cartes en débriefant la soirée d'hier soir.
-Avoue que Louis était juste à tomber avec son petit costard. Dit Gaby le sourire aux lèvres.
- C'est vrai qu'il était craquant. Sourie Sylvie.
- Ça ne te donne pas envie d'avoir des enfants ? Je veux dire tes propres enfants à toi, même si tu dois gérer Eva et Diego… Tu vois enfin ta compris ce que je voulais dire …
- Euh…
Sylvie n'eut pas le temps de répondre.
"Ambulance 61 chute dans les escaliers, 89 West Randolph Street".
Brett et Dawson se précipitaient vers l'ambulance. Arriver à l'adresse annoncée Brett vit un homme leur faire signe avec les mains pleines de sang.
- Monsieur où est la victime ? Dit Brett.
- Par ici, c'est mon fils. Je vous en prie sauvé le, il est tout ce que j'ai depuis que ma femme est morte.
Nous allons faire notre maximum monsieur.
Dawson et Brett entrèrent dans la pièce, le petit garçon d'une dizaine d'année avait la tête remplie de sang. Sylvie fit compresse sur la plaie et Gaby plaça la minerve.
- Il ne respire plus ! Dit Sylvie. Je commence le massage cardiaque.
- Vous ne savez rien faire, poussez-vous ! S'exclama le père en poussant Brett.
- Monsieur, si vous voulez avoir une chance de revoir votre fils vivant, je vous suggère de laisser ma collègue travaillé. S'emporta Gabriela.
Sylvie fit un signe de tête à Gaby pour la remercier. Dawson plaça les patchs du défibrillateur sur l'abdomen du jeune garçon.
- 3, 2,1 Dit Gaby.
Le corps se contracta sous l'effet du choc.
Il revient, il respire. Soupira de soulagement Brett.
Brett et Dawson saisirent le brancard et le placèrent dans l'ambulance. Sylvie monta avec la victime et le père tandis que Gaby grimpa au volant.
Durant le trajet en ambulance, le jeune garçon cessa à nouveau de respirer. Sylvie commença un massage cardiaque devant les yeux d'un père stressé.
Une fois au Chicago Med, les médecins prirent le relaie, mais Dawson comme Brett avaient conscience qu'il était déjà trop tard pour lui.
De retour à la caserne, Sylvie n'avait pas envie de parler avec qui que ce soit, l'intervention l'avait un peu chamboulé. Elle décida d'appeler Antonio pour prendre de ses nouvelles.
- Allo !
- Hey Tonio c'est moi, ça va mon cœur ? Comment se passe ta journée ?
- Ça va ça va, on enquête sur un violeur, rien de très réjouissant et toi ?
- Je viens de rentrer d'intervention, un gamin de 10 ans tombé dans les escaliers. Il n'a pas survécu.
- Oh… Je suis désolé.
- Je devrais avoir l'habitude mais je n'arrive pas à m'y faire quand on perd quelqu'un c'est toujours atroce.
- Pour te remonter le moral, on a qu'à se rejoindre au Molly ce soir.
- Bonne idée ! Mais il faudrait que je te parle de quelque chose Tonio…
- Ok on en parlera tantôt. Je t'aime.
- Je t'aime aussi !
