Bonjour, bonjour. Hier soir en rangeant un peu les placards de ma chambre, je suis tombée sur ce chapitre que j'avais rédigé il y a un an. C'était un peu à l'époque où je ne jurais que par Narnia qui est ma troisième saga préférée. Ce matin je l'ai peaufiné mon texte, j'ai modifié quelques trucs, je l'ai réécrit. Je ne sais pas ce que ça va donner, mais je suis plutôt fière de moi pour un premier chapitre. Surtout que c'est la première fois que je me lance dans un récit à la première personne du singulier.
Donc, j'ai en quelque sorte décidé de faire une nouvelle fiction en même temps que Bienvenues en Terre du Milieu. Cependant, je ne consacrerai, pour l'instant, pas autant de temps pour celle-ci que celle du Seigneur des Anneaux. Cette dernière étant celle que j'ai commencée en premier, il est donc évident à mes yeux que j'y consacre mon temps premier. J'écrirais celle-ci en parallèle, les jours où écrire celle du Seigneur des Anneaux ne m'intéresserait pas (enfin façon de parler). Et puis, ça va me faire du bien de changer un peu d'air sans pour autant abandonner Bienvenues en Terre du Milieu (fiction dont je suis fière ^^). Donc voila, dites moi ce que vous en pensez et faites moi savoir si je peux continuer ou pas cette fiction que j'ai voulu commencé il y a un an déjà.
Chapitre 1
L'espoir d'un monde nouveau
Je m'appelle Lauryne et j'ai seize ans, en tout et pour tout. J'ai de long cheveux châtains clair et des yeux noisette que je tiens de mon père. Enfin, plutôt mon père créateur car je suis la fille d'Aslan, le grand roi de Narnia. Non, je ne suis pas une lionne, je suis une jeune fille tout à fait normale. Le mot « jeune fille » ne s'emploi quasiment pas dans ce monde, bien souvent on me désigne comme une fille d'Eve. J'ignore pourquoi, mais je suis la seule qui ressemble à ce que je suis dans mon monde.
J'ai été élevé par Aslan qui m'a crée comme chacune des créatures vivant ici. Il me considère comme sa fille et moi je l'appelle « père » car c'est ce qu'il est.
Tout n'est pas rose en ce moment à Narnia. Depuis que je suis née, je ne connais que la neige et la froideur du vent. Jamais je n'ai vu un rayon de soleil, une brindille d'herbe, de fleurs… Jamais mis à part dans mon imagination. Mais ma vie ne s'arrête pas là. Il y a quelques mois, alors que je me promenai tranquillement, je me suis fait enlever par la personne la plus effroyable qu'il soit : la Sorcière Blanche, Jadis. Cette sale sorcière ! Elle m'a enlevé pour deux raisons : la première pour m'utiliser comme moyen de pression auprès de mon meilleur ami, Maugrim, afin qu'il accepte de devenir, lui et ses loups, sa police royale ; la deuxième raison, c'est qu'il s'agit également d'un bon moyen de pression pour éliminer Aslan. Mais Père n'est pas stupide est a du voir clair dans son jeu. Je sais qu'en ce moment, il me cherche et met en place un plan pour venir me récupérer. Pendant ce temps là, je suis réduite à l'esclavage… Quand elle m'appelle, je viens ; quand elle m'ordonne, j'exécute. Ne croyez pas que je n'ai rien fait pour empêcher cela. Au contraire, j'ai de nombreuses fois tenter de m'enfuir, de me révolter mais à chaque tentative était un échec. Elle me rattrapait avant que je n'ai pu franchir les murs de son château. Pour me punir, elle m'enfermait dans les cachots où la température est glaciale. De nombreuses fois j'ai cru mourir de froid mais pour mon plus grand bonheur, Maugrim ainsi que les autres loups venaient dans ma cellule me réchauffer. Je leur serrai reconnaissante à jamais. Mais aujourd'hui, au moment même où je vous parle, je suis recroquevillée contre une paroi de glace à trembler de tous mes membres. Cela faisait maintenant six heures que j'étais enfermée dans les cachots. J'avais encore tenté de m'échapper mais Ginarrbrik, son nabot de lèche bottes à sonner l'alerte.
Je relevai la tête en entendant la porte des cachots s'ouvrirent. Son cyclope gardien se dirigeait vers ma cellule et ouvrit la porte qui grinça.
- Allez, debout, tu peux sortir !
Je me relevai tant bien que mal et sortit de ma cage en boitillant à cause de mes muscles engourdis par le froid mais je conservai ma tête droite. Je remontai les escaliers. Le froid diminua assez pour que j'aie une impression de chaleur, bien qu'il fasse toujours froid. M'appuyant sur le mur, j'avançai dans les couloirs jusqu'à ma chambre dans l'espoir de trouver ma couverture et me réchauffer un tantinet.
Ce que j'appelais ma chambre était une petite pièce juste assez grande pour avoir un lit et une petite bassine afin que je puisse me laver la figure. Enfin… Quand l'eau n'était pas congelée. Père m'avait appris un petit tour pour réchauffer toute chose et je m'en servais pour avoir un peu d'eau chaude. Je me faufilai dans la couverture de mon lit et m'appuyai contre le mur. Le contact de ce morceau de tissu me rassurait et me réchauffait un peu. Petit à petit, mes paupières se firent lourdes et je finis par m'endormir.
J'ignore combien de temps j'ai dormi, mais à mon réveil, je n'avais plus froid. Une magnifique source chaude était blottit contre moi. J'ouvris légèrement les yeux et la première chose que je vis fut un manteau de fourrure grise et noire. Je frottai mon visage contre cette fourrure.
- Merci Maugrim.
Je levai la tête et croisai les prunelles or de mon ami. Il était toujours là quand j'avais besoin de lui, même quand je ne lui demandais rien.
- De rien, princesse. Je suis venu dès que j'ai appris ta libération mais quand je suis arrivé tu t'étais déjà endormi.
- Oui. Ca faisait six heures que je luttai contre l'envie de m'endormir. J'en ai assez d'être ici, Maugrim. Je veux qu'on retourne chez nous.
La truffe froide de mon ami me toucha le front. Je suis sur que lui aussi en avait assez de cette situation et qu'il voulait retourner chez nous auprès d'Aslan.
- Nous ne pouvons qu'attendre que le roi agisse. Il n'y a pas d'autre solution, je le crains fort.
Le silence s'installa entre nous. Au fur et à mesure que passait les jours, l'idée que nous devions attendre que Père agisse devenait la seule solution possible. Nous ne dîmes plus rien. Je m'apprêtai à me rendormir quand :
- MAUGRIM !
La voix de la Sorcière retentit dans tout le château. Maugrim soupira et se leva à contre cœur. Je me levai à mon tour et le suivi dans le couloir. Nos pas nous menèrent jusqu'à la salle du trône où Jadis était assise sur son siège. Je m'arrêtai, laissant mon ami continuer seul car elle n'avait pas réclamé ma présence. Cependant, je pouvais écouter ce qu'elle dirait et savoir ce qu'il se passait en ce moment à Narnia.
- Ah te voila ! Où étais-tu ?
- Pardon ma reine, j'étais entrain de faire ma ronde de garde dans le château et je me trouvais assez éloigné quand vous m'avez appelé.
- Bien. J'ai fait une rencontre plutôt intéressante cet après-midi. Figure toi que, j'ai rencontré un fils d'Adam.
J'écarquillai de grands yeux. Ai-je bien entendu ? Un fils d'Adam ? Alors… Alors c'était donc vrai ! Ce moment allait enfin avoir lieu. Une vague de chaleur m'envahit soudain. L'espoir d'être bientôt libre venait de naître en moi.
- Un fils d'Adam ? répéta Maugrim.
- Oui ! Il s'appelle Edmund. Et d'ici quelques jours, il m'apportera son frère et ses deux sœurs.
Je cru que le monde s'écroulait sous mes pieds. Les quatre enfants d'Adam et Eve allaient venir à Narnia. La prophétie allait se réaliser c'était sur et certain. Je m'approchai un peu plus pour ne pas perdre une seule miette de ce qui allait être dit.
- Je souhaite que tu le mène jusqu'à moi le jour où il viendra. Et si tu tentes quoi que ce soit pour le faire fuir, je m'occuperai de ton amie personnellement.
- Bien évidement, votre majesté. Il en sera fait selon vos désirs.
- A présent, trouve le faune répondant au nom de Tumnus et ramène le moi ! ordonna Jadis. Ce traitre a osé laisser filer l'une des filles d'Eve. Va !
Maugrim hurla et aussitôt tous les loups apparurent. C'est ainsi que je me retrouvai seule dans ce château glacial.
La Sorcière n'eut pas besoin de moi durant tout ce temps que j'avais passé à tourner dans les couloirs. J'ignore combien de temps cela faisait que je me promenai ainsi mais au bout d'un moment, je sentis que quelqu'un me suivait. Qui me suivait depuis un bon bout de temps apparemment. Je soupirai de frustration. Je suis sure que la Sorcière a demandé à ce qu'on me surveille à cause des mes tentatives de fuite. Je continuai d'avancer, faisant celle qui ne s'attendait pas à ce qu'on la suive. Je tournai dans un couloir et me colla à la paroi glacée. Au bout de quelques instants à retenir ma respiration, un tigre des neiges tourna et se retrouva face à moi l'air un peu bête. Je fronçai les sourcils et le fusilla du regard. C'était Nanda, un tigre blanc qui n'a pas hésité à se rallier à la Sorcière Blanche quand elle est entrée au pouvoir il y a cent ans de ça.
- Tiens, tiens. Qui chasse qui maintenant ? lançai-je d'un ton froid.
- Prend garde à qui tu t'adresses, esclave !
- Je ne suis pas plus esclave que toi ! Espèce de matou à sa maman !
Nanda feula et se tapit pour me sauter dessus. Légèrement sur la défensive, je me mis en position de défense mais au moment où Nanda voulut me sauter dessus, une voix dure et profonde le coupa en plein élan.
- Nanda ! Touche là et tu mourras sur le champ !
Maugrim était de retour et il était entouré de ses loups. Tous avaient le poil hérissé et les crocs dehors. Nanda se redressa et me lança un regard meurtrier. Je lui rendis le même regard et il s'en alla d'un pas trainant. Quand il tourna dans un couloir, je me redressai et me tournai vers la meute de loups donc le pelage était redevenu normal. Je leur souris et m'approchai d'eux.
- Vous êtes rentré ! m'exclamai-je en m'accroupissant près de mon ami.
Maugrim hocha la tête le regard triste.
- Que se passe-t-il ? demandai-je.
- Le faune Tumnus a été enfermé dans les cachots. Il est condamné à devenir comme le reste des prisonniers de la « reine ».
J'écarquillai de grands yeux. Le pauvre faune condamné à vivre éternellement sous forme de statue de pierre.
Je me retrouvai ensuite dans la pièce réservée à la police à discuter joyeusement avec les loups. J'ai vraiment cru que ma journée allait être bonne en soit car depuis que je suis sortie de ma cellule, la Sorcière ne m'a toujours pas appelé pour me réclamer mes services. Mais ce n'était qu'un faux espoir car :
- LAURYNE !
Je levai la tête en l'air. Sa voix résonnait de nouveau dans tout le château à en faire trembler chaque mur.
- Oh non… Que me veut-elle encore ? râlai-je.
- Vous feriez mieux d'y aller, me dit Luna une des louves. Elle n'aime pas attendre.
- Je sais. En tout cas, j'ai passé un agréable moment en votre compagnie. A plus tard.
Je me levai et me dirigeai vers la sortie. Je haïssais chaque moment que je passai avec elle dans une même pièce. A chaque fois j'avais envie de lui cracher à la figure, de lui sauter dessus… N'importe quoi du moment que je n'entendais pas sa voix ou même que je la vois. Sa présence m'était tout bonnement insupportable. Cette sale sorcière ! Elle se croit plus forte que les autres alors qu'elle n'est rien d'autre que sale bonne femme qui croit qu'elle a tous les pouvoirs. Elle n'est qu'un microbe à côté de mon père. Je me demandai d'ailleurs pourquoi il ne l'avait pas éliminer plus tôt. Mais Aslan était une énigme pour n'importe qui.
Jadis se trouvait dans sa salle de trône, assise sur ce qu'elle appelait trône. Moi j'appelais ça un glaçon. Rien de plus, rien de moins. Elle n'était pas seule, elle était en compagnie de son cher Ginarrbrik qui buvait chacune de ses paroles et la vénérait comme s'il s'agissait d'une muse. Même un minotaure avait plus de charme qu'elle. Je m'arrêtai une fois face à elle et m'inclinai. Si vous saviez le nombre de crampe d'estomac que j'ai à chaque fois que je me courbe tellement j'en suis malade d'être réduite à ça.
- Lauryne ! Ces six heures passées dans la cellule t'ont-elles fait réfléchir ? me demanda-t-elle.
- Oui, répondis-je.
- Oui ? C'est ce que tu me réponds à chaque fois que tu en sors et tu recommences sans arrêt ! La prochaine fois que tu tentes de t'échapper, je mettrais ma menace à exécution.
Elle se leva et se dirigea vers moi. J'étais raide comme un piquet, les mains dans le dos. Je dus faire preuve de beaucoup de contrôle pour ne pas me mettre à reculer au fur et à mesure que ses pas la menaient vers moi. Je détestais être à moins de trois mètres d'elle. J'inspirai un grand coup sans pour autant faire du bruit. Il fallait que je me calme.
- Aslan aurait le cœur brisé de savoir que sa petite fille chérie a été tué parce qu'elle a fait l'idiote à chaque moment passé en captivité. Cela fait trois mois maintenant que tu es là non ? Et tu as tenté de t'enfuir combien de fois en tout ?
J'étais résolue à ne plus répondre. Son petit discours, je le connaissais par cœur. Je savais qu'elle ne me tuerait pas. Non, elle avait besoin de moi. J'étais sa monnaie d'échange. Père allait devoir choisir entre moi et le pouvoir ; et elle était persuadée qu'il choisirait moi.
- Que voulez-vous de moi ? murmurai-je entre mes dents.
- Vois-tu, je ne compte même plus le nombre de fois où tu as tenté de me faire faux bond.
Elle faisait exprès d'ignorer ma question. Elle voulait m'avoir à l'œil aussi longtemps que possible. Mais je savais qu'elle ne m'avait pas appelé seulement pour ça.
- Que voulez-vous de moi ? répétai-je à nouveau.
- Ce que je veux ? Mais que tu obéisses ! Que tu fasses simplement ce que je te demande.
- Mais je suis venue ! Vous m'avez appelé et je suis venue ! Alors que voulez-vous bon sang !
Ma patience avait atteins ses limites. La Sorcière faisait exprès d'ignorer ma question et de la tournée autrement. Je la fixai droit dans les yeux. Je la vis s'approcher de moi à de grandes enjambées et m'administrer une gifle. Ma tête partie violement sur le côté. Un gout cuivré envahit la bouche. Je passai un doigt sur mes lèvres et constatai que je saignai. Je remis ma tête droite et croisai son regard. J'ignore quelle sorte de lueur j'avais en ce moment dans les prunelles, mais je vis dans les siennes une lueur de frayeur. Cependant, elle reprit très rapidement de la constance et se redressa de toute sa hauteur.
- Très bien. Prend le plateau qui se trouve là-bas et emmène-le au prisonnier. Ce sera le seul repas qu'il obtiendra de moi. Et si tu tentes quoi que ce soit…
Je ne lui laissai pas le temps de finir. Je me retournai et me dirigeai vers la table de glace qu'elle venait de désigné. Dessus était posé un plateau de bois avec un verre d'eau et du pain… Enfin c'était du pain. Je le pris et sortis en trombe de la salle du trône.
Pour la deuxième fois de la journée, je me rendais dans les cachots. Mais cette fois-ci, ce n'était pas pour moi, mais pour nourrir le pauvre faune dont un triste destin l'attendait. Le cyclope me regarda étrangement quand il me vit. Je m'arrêtai à sa hauteur et le regardai droit dans l'œil.
- Je viens donner son repas au faune répondant au nom de M. Tumnus, lui dis-je d'une voix sûre.
Le cyclope hocha la tête et me conduisit vers la cellule où se trouvait le pauvre être. Il ouvrit la porte et j'entrai. Il retourna à son poste de garde, nous laissant ainsi seuls. M. Tumnus avait les traits d'un jeune faune. J'ignore quel âge exactement il avait mais pour son espèce il devait faire parti de la nouvelle génération. M. Tumnus avait les yeux clos. Je m'approchai de lui et déposa le plateau à terre. Je m'agenouillai et posai une main sur son épaule. Le faune sursauta et ouvrit de grands yeux. Surprise, je fus déstabilisée et tombai sur mes fesses. Il me détailla quelques instants l'air ahuri.
- M. Tumnus ? demandai-je.
- P… Princesse Lauryne ? demanda-t-il en bégayant.
- Euh… Oui, c'est moi.
- Mais… Mais que faites-vous ici ? Que vous est-il arrivé ?
- Oh… C'est une longue histoire. Je suis la servante de la Sorcière. Elle m'a kidnappé il y a de cela trois mois et je suis ici à jouer les bonnes. Et vous, pourquoi êtes-vous ici ?
Je posai la question par pur politesse car l'histoire je la connaissais déjà, j'avais écouté quand Jadis a envoyé Maugrim l'arrêter. Mais cette histoire, je voulais l'entendre de la bouche de l'un de ceux qui luttait pour la liberté de Narnia.
- Je… Princesse, j'ai rencontré une fille d'Eve ! La prophétie va se réaliser. Ce cauchemar ne durera plus très longtemps.
Je sentais de la joie dans sa voix. Il était heureux d'avoir pu assister au commencement de la libération. Seulement allait-il la voir jusqu'au bout ? J'en doutais fort hélas.
- Racontez-moi tous dans les moindres détails, dis-je en m'asseyant plus confortablement.
- Elle s'appelle Lucy Pevensie. C'est une petite fille tout à fait charmante que j'ai rencontré au niveau du lampadaire. Elle vient de Bredami dans la jolie région de Darmoir. C'est une enfant tout à fait charmante. Seulement, mes pensées n'étaient pas très sympathiques envers elle. Je l'ai emmené chez moi, prétextant l'invité dans ma demeure pour qu'elle vienne y prendre le thé. Et je lui ai joué l'une des berceuses de Narnia.
- Lullaby ? demandai-je.
- Oui. Et alors qu'elle s'endormait, votre père est apparut dans les flammes de mon feu de cheminée et a rugit.
- Père ? Père est donc ici ! Il est venu.
Mon moral remonta en flèche. Aslan n'était plus très loin. Il est intervenu alors que M. Tumnus tentait de faire quelque chose de mal. Ca signifie donc que Père est au courant pour l'arriver des enfants d'Adam et d'Eve.
- Continuez, je vous prie.
- J'ai donc tenté de l'endormir, mais le rugissement d'Aslan m'a effrayé et j'ai tout arrêté. Lucy s'est réveillée et quand elle a appris ce que je tentais de faire, elle a parut effrayé et m'a dit que je ne pouvais pas lui faire ça, que j'étais son ami. C'était la première fois qu'on me disait que j'étais l'ami de quelqu'un. Je l'ai donc reconduite au lampadaire et elle a put retourner à Bredami.
- C'est une bonne chose, dis-je. Et pour les autres ?
- Et bien, quelques jours plus tard, j'ai reçu la visite de Lucy et cette fois-ci, il n'était plus question pour moi de la livrer à qui que ce soit. Elle m'a raconté qu'elle avait deux frères et une sœur. Ce qui signifie bien évidement que notre destin va bientôt changer. Quand elle est repartie, les rumeurs que la Sorcière Blanche avait pris connaissance de mon amitié avec Lucy ont commencé à se répartir. J'ai pris contact avec M. Castor et je lui ai remis le mouchoir que Lucy m'avait offert lors de notre première rencontre. Je pense qu'il saura quoi faire à présent.
- Quelqu'un vous a donc trahit, conclus-je. Mais qui ? Si quelqu'un était au courant que vous aviez laissé échapper Lucy, Maugrim serait venu quelques jours après votre première rencontre, et non pas après la deuxième.
Le bruit de clé retentit et le cyclope apparut.
- Vous devez partir à présent. Vous êtes resté trop longtemps.
Je soupirai d'agacement. Même dans les cachots ont vient me pourrir la vie. J'adressai à M. Tumnus un regard d'excuse et me levai. Je lui fis un petit signe de la main et suivis le cyclope qui me raccompagna jusqu'à l'escalier que je remontai quatre à quatre. Je me sentais heureuse. Heureuse parce que l'espoir revenait. Père n'était pas loin. Je décidai donc de ne plus tenter de m'échapper car je n'en aurais plus besoin. J'avais hâte de voir la tête de cette sale Sorcière lorsqu'Aslan se retrouvera face à elle.
