Yuki parle:
Il me pénétra brusquement. Surpris, j'essayai de m'accommoder à ses va-et-vient réguliers, que je savourais avec délice. Son sexe s'était durci rapidement ce jour-là, en raison de son excitation grandissante à l'idée de me pénétrer une nouvelle fois, et il n'avait pas pu se retenir plus longtemps. J'aimais son empressement juvénile et maladroit lorsque nous faisions l'amour. Il était si peu habitué, comparé à moi... Pourtant, nous avions le même âge. Mais me rendre dans des bars gays devaient aussi y être pour quelque chose. On ne trouve pas des gays prêts à tout comme ça.
Kyô continua en respirant de plus en plus fort. Il avait dû trouver encourageant le gémissement que j'avais émis, de surprise, lorsqu'il était entré en moi. J'appréciai sa façon d'être comme sa façon de faire. Moi à cheval en-dessous de lui, ses cuisses puissantes venaient taper contre les miennes, produisant un son régulier plutôt sec. A cela s'ajoutait celui de son pénis faisant des va-et-vient. Je sentais monter en moi un flot de bien être indescriptible à force de sa vigueur, et je me mis à pousser de petits gémissements. Kyô, lui aussi très enthousiaste, accéléra son action. Puis il éjacula et se fatigua d'un seul coup. Il retomba sur le lit, à côté de moi, épuisé, et me regarda. Couché sur le ventre, m'étant allongé après sa rapide sortie, moi aussi épuisé, je lui rendis son regard. Confus, il esquissa un sourire et me murmura:
-J'ai été bon?
Cette remarque me fit sourire intérieurement, car je savais qu'en tant que novice, il avait le souci de bien faire. De toute façon, Kyô voulait toujours faire le mieux possible, jusqu'à se surpasser parfois. Je lui répondis tout de même.
-Parfait. Tu t'améliores de jour en jour, mon amour.
Il rougit instantanément. Touché, je m'approchai, lui attrapai son sexe quelque peu ramolli pour le caresser tout en l'embrassant sur les lèvres. Kyô, plus gêné que jamais, ferma les yeux pour profiter de l'action de ma main. Il ne supportait pas bien le nouveau lien qui nous unissait, après tant de haine. Il avait pris tellement de temps à voir qu'il m'aimait.
-Même si ça me fait mal de le dire... Tu es si parfait, Yuki. Je t'aime... plus que tout.
Il était encore rouge du surnom que je venais de lui donner et de son épuisement, et devint encore plus rouge, si c'est possible, lorsqu'il me dit cela. Je lui souris et me rapprochai, pressant mon sexe contre le sien que je tenais toujours, et m'endormis dans ses bras.
Kyô parle:
Le lendemain, je me réveillai dans les bras de Yuki, nu, dans son lit. Je ne me souvins tout d'abord pas pour quelle raison étais-je là. Puis je me souvins de tout ce qui s'était passé la veille. A cette idée, mon visage s'enflamma. Lui que je détestais tellement, la « souris », aujourd'hui je l'aimais, et ni Akito ni personne ne pouvait nous en empêcher. Bien sûr, il fallait que cela reste secret. Le chat et la souris, ensembles? Certains s'en seraient sûrement étouffés.
Je doutais que Tohru ou Shigure soient au courant, mais j'étais bien certain qu'ils finiraient par l'apprendre, un jour ou l'autre. Tohru le savait peut-être déjà; sa chambre n'était qu'au bout du couloir, après tout. Et avec les gémissements que Yuki et moi avions poussé, si elle était sortie de sa chambre, elle aurait forcément entendu quelque chose.
Je pensais que j'étais encore amoureux d'elle; à chaque fois que je la voyais, mon coeur battait fort dans ma poitrine, et encore aujourd'hui, même si celui que j'avais pour Yuki devait être bien plus fort. Je me souviens, une fois que je ne m'étais pas encore rendu compte de mes attirances pour ce dernier, je voulus demander de l'aide à Tohru pour cuisiner des manjus pour la fête de l'école. Lorsque j'arrivai devant sa porte, j'allais frapper lorsque je la vis, nue, les yeux fermés, se passant la main sur son sexe. Directement, le mien avait violemment réagi. Finalement, je me résignai et rentrai dans ma chambre, complètement rouge, et me mis à me masturber en pensant à ce que je venais de voir. Mais ça n'avait pas dû être la chose à faire; par la suite, je n'avais plus osé la regarder en face pendant près d'un mois, au point que je pense qu'elle avait dû se douter de quelque chose. Sous ses airs de Sainte Nitouche, finalement, personne ne savait bien ce qu'elle cachait.
Je pris mes affaires et m'enfuis dans ma chambre, simplement vêtu d'un boxer. Une fois arrivé dans celle-ci, je regardai l'heure : 7h04. Ouf ! J'avais encore un peu de temps pour me préparer et me remettre dans cette nuit torride. En bas, j'entendis Tohru qui s'exclama :
-Tiens ! Les garçons ne sont pas encore debout... Il faudrait peut-être que j'aille les chercher, sinon, ils arriveront en retard !
-Bonne idée, Tohru... , répondit Shigure, qui, je le devine, devait lorgner sur ses fesses fermes pendant qu'elle montait les escaliers, sa jupette se soulevant au rythme de ses pas.
Je me dépêchai soudain, et, fort heureusement, elle vint d'abord dans ma chambre. Si elle avait découvert Yuki nu, allongé en travers de son lit, elle aurait sûrement était choquée. Elle passa la tête par l'entrebâillement de la porte pendant que je refermai le bouton de mon pantalon.
-Ah, tu es réveillé ? Il faut se dépêcher, sinon, nous allons être en retard ! me dit-elle avec un grand sourire. Dans ma poitrine, mon cœur battit plus fort. Décidément, cette fille me faisait toujours de l'effet...
A suivre...
