Je peux maintenant présenter ce mini OS. Ce poème de Verlaine est beau, magnifique et mélodieux. J'ai réussi à imaginer Hinata à travers. Comment me diriez vous ? J'ai essayé d'imaginer ce pourrait ressentir Hinata après sa déclaration sans aucune réponse, même négative.
CHANSON D'AUTOMNE
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Les sanglots longs
Triste mélodie. Le bois pleure. Je m'avance alors, essayant de me fondre ici.
Des violons
Le vent souffle, touchant, prenant, morose. Il forme une symphonie où les branches sont les cordes effleurées par le vent, l'archet.
De l'automne
Saison où tout faiblit, se meure pour un repos avant de renaître, plus beau, plus fort. Devrais-je essayer de disparaître afin de revenir plus tard ?
Blessent mon cœur
Le vent entame un acte plus fort. Je ne peux plus les retenir, mes larmes coulent sur mes joues. La douleur est bien là, poignante.
D'une langueur
Je ralentis ma marche. Mes forces sont comme enlevées pour laisser place à mon mal-être. Je m'appuie alors contre un arbre. Je ressens son invitation à me reposer contre lui.
Monotone.
Tout est orange ou rouge autour de moi. Des couleurs chaudes virevoltent au gré du vent. Elles me glacent le sang, tout est pareil, même mouvement, répétitif. Comme cette douleur depuis ce jour qui se manifeste quotidiennement.
Tout suffocant
Mes larmes continuent de couler. Je n'arrive presque plus à respirer.
Et blême, quand
J'ai l'impression que ces feuilles prennent leurs couleurs vives de mon sang. Je deviens aussi terne que ces arbres m'entourant.
Sonne l'heure,
Je le vois, je le sens arriver.
Je me souviens
Ce souvenir. J'aimerais l'oublier. L'effort et le courage que j'ai employé lui sont insignifiant. Le sauver n'était rien, mais me confesser si. Comment fait-il pour m'ignorer ?
Des jours anciens
Si je pouvais retourner en arrière, je l'aurais sauvé mais n'aurais rien dit. Je regrette. Je préférais son incompréhension face à mes réactions à sa fausse ignorance de maintenant.
Et je pleure.
Les feuilles dansent, belles autour des arbres et de mon être. Je vois en elles tout cet amour que je gardais en moi avant. Elles s'éloignent. Je voudrais en faire partie. Je pleure. Encore.
Et je m'en vais
Je me lève. Tout cela suffit. Pas besoin de tous ces souvenirs.
Au vent mauvais
La mélodie du vent est mélancolique. Il m'oblige à ne pas oublier. Ce vent mauvais d'automne m'empoisonne.
Qui m'emporte
Il me pousse, loin de mes idéaux, de mes efforts, me fait céder.
Deçà, delà,
Dois-je m'abandonner ? Une seule journée, j'en ai besoin. Je me laisse porter et, je me mêle à la symphonie.
Pareil à la
De nouvelles danseuses viennent. Cette fois elles m'entourent. Suis-je l'une d'elles ou essayent-elles de me prendre le peu de gaieté qu'il me reste ?
Feuille morte.
J'ai compris. Je dois mourir. Juste aujourd'hui. Et alors, seulement, je serai comme elles. Belle, vive, dansante et surtout, j'oublierai.
Un petit avis?