Titre : One hell inside

Auteur : Rikka-yomi

Bêta lectrice : pas encore bêta lecté

Résumé : UA, Harry, orphelin, est devenu un délinquant. Il se rebelle et tombe dans la drogue et les combats. Mais tout ça, n'est-ce pas juste un cri du cœur ? M pour une bonne raison !

Rated : M

Genre : UA Drama General

Disclaimers : Harry Potter n'est pas à moi, les paroles de la chanson de Zazie, « Rodéo », ne sont pas à moi non plus, et je ne reçois pas d'argent pour cette fanfic.

Personnages : Harry Potter

Note :

Dans ce two-shot, Harry est un orphelin, survivant d'une attaque de gangsters sur un lotissement de maisons allouées à des familles de gendarmes. Les hommes de main de Lord voldemort sont en fuite depuis que le petit Harry de 6 ans a tiré sur leur chef avec l'arme de son papa pour sauver sa maman, malheureusement morte à l'hôpital de Ste Mangouste des suites de ses blessures.

Il a été considéré comme un sauveur, ayant tué le plus grand criminel du siècle. Harry a finalement été adopté par la famille Weasley, qui bien que pauvre, permettra, étant donné ses liens avec l'enfant, de ne pas trop le déraciner.

Note 2 : Heu… Je suis désolée pour Draco … (Ca fait peur hein ?) Et pour tous les autres persos martyrisés dans ce TS.


One hell inside

Harry, jeune étudiant du lycée Lily-White cours depuis un bon moment, sa respiration haletante résonnant sourdement à ses oreilles, de même que le bruit des battements effrénés de son cœur. Ses poursuivants, silencieux et surtout plus nombreux que lui ont un certain avantage, mais il ne se laissera pas faire. Je ne suis pas un Potter pour rien.

Tournant à un embranchement, il angoisse. Cette partie de la ville lui est inconnue, et même si les quartiers mal famés sont en général son lieu de prédilection à lui et ses amis, il n'est jamais venu traîner par ici. Trop proche des beaux quartiers, et trop surveillé par les flics. Il se fige à un détour. Un cul-de-sac. Il s'apprête à faire marche arrière, quand une ombre passe devant lui.

« T'es tombé dans l'piège
Cowboy, par le siège,
T'as misé sur le mauvais cheval »

Un, grand garçon bien bâtit lui coupe toute retraite et plusieurs autres arrivent derrière lui. Harry jure derrière ses dents et sort un couteau de sa poche arrière. Il est habitué à ces échauffourées, mais il faut avouer qu'avoir cinq poursuivants à la fois est un record pour lui. Surtout que le fils Malfoy est en tête.

Remerciant mentalement Fol œil, ce vieil homme paranoïaque pour ses conseils, il se met en position, et attend que quelqu'un l'attaque. Il sait pertinemment qu'il n'a aucune chance de l'emporter, et que personne ne viendra le sauver. Mais il ne se laissera pas faire sans se battre et faire suer ses adversaires.

L'un des gorilles du blond platine l'attaque finalement, fonçant tête baissée sur ce gringalet osant lui tenir tête, à lui et à son chef de clan. 'Encore un qui ne fera pas long feu dans le milieu'. Un sourire ironique étire les lèvres de Harry qui s'écarte vivement de la trajectoire du balourd pour mieux lui assener un coup derrière la nuque le déséquilibrant et l'envoyant face contre terre.

Du coin de l'œil, il remarque quelqu'un s'approche et il ne doit qu'à ses réflexes aguerris d'esquiver le coup de l'autre lourdaud du groupe. Il lance un pied dans l'estomac du type avec un sourire sadique et lui assène un coup de couteau. Une longue estafilade s'étend maintenant de l'épaule au milieu du torse du gars qui halète sous la soudaine douleur.

Le premier gars se relève, ayant finalement repris ses esprit et s'accroche à une jambe de Harry qui, déséquilibre, réussit à lui donner un coup de coude sur la tête et à le sonner suffisamment pour lui faire lâcher prise. Il s'éloigne d'eux sans remarquer le roux qui s'est glissé derrière lui. Il ne le remarque que quand ce dernier lui agrippe fermement les épaules pour le maintenir en place et donne une brusque impulsion pour essayer de se dégager.

C'est peine perdue et il finit par lui donner un coup de talon dans les parties intimes pour se dégager, voyant avec anxiété les autres se rapprocher. Il s'éloigne de l'homme se tenant l'entrejambe d'un bond et fond sur un gars assez menu qui ne lui a pas encore cherché de noise, en lui assénant un bon coup de couteau dans l'estomac pour s'en débarrasser.

Se voyant acculé et dépassé par le nombre d'ennemis, il tente de s'enfuir à nouveau mais se fait rattraper par les deux costauds du début. Ils le maintiennent avec fermeté et des traces vont sûrement lui rester sur la peau pour un bon moment. Mais c'est actuellement le cadet de ses soucis et il voit avec anxiété Malfoy lui-même s'approcher de lui.

« Alors Potter, on croit pouvoir faire sa loi ? » Commence le blond de sa voix traînante habituelle.

« Je ne me souviens pas t'avoir gêné Malfoy, » fait Harry avec une arrogance déplacée dans sa situation, et il le sais. « Je m'en serais pourtant souvenu, pour avoir le plaisir de m'en vanter lors de notre rencontre suivante… »

L'arrogance de Harry ne semble pas au goût de l'aristocrate qui donne un grand coup de poing à Harry dont la tête se tourne sou l'impact. Un sourire narquois prend place sur le visage de Malfoy, alors que Harry fait un demi sourire ironique en baissant légèrement la tête pour cracher un mélange de sang et de salive sur le sol.

« Tu n'es vraiment qu'une tapette Malfoy… Même pas capable de frapper correctement quelqu'un. Parce que tu sais au moins que ton coup ressemblait plus à une gifle qu'à autre chose au moins ? Nan ? »

Le ton de Harry dégouline d'ironie et de moquerie. Le blond serre les poings brusquement comme pour se retenir de le frapper une nouvelle fois. Il sourit brusquement, et s'approche un peu plus de Potter, se penche en avant et l'embrasse sous les yeux stupéfaits de ses gars. Il viole sa bouche avec entrain, lui mordant les lèvres et griffant son menton qu'il a saisit dans le mouvement.

Harry est dégoûté par l'acte de sa Némésis, écœuré par le contact de cette langue et de ces lèvres avec les siennes. Malfoy se retire avant qu'il ne puisse faire qui que ce soit, et sourit avec cruauté.

« Oh, mais il me semble que tu aimes ça, non ? Le fait que je sois une 'tapette' selon tes propres termes, » fait Malfoy en appuyant sa main sur l'entrejambe légèrement gonflée du brun privé de mouvement. Celui-ci serra les dents, maudissant ses hormones turbulentes de gamin de 17 ans, et, avec un sourire goguenard, crache au visage du cul pédant qui lui fait face.

« Dans tes rêves Malfoy, ou dans mes cauchemars… »

Le blond prend un air colérique et haineux, avant de claquer des doigts. Les hommes de main du blond s'approchent de leur victime, et commencent à le rouer de coup. Les coups s'enchaînent, tous plus vicieux les uns que les autres. Harry encaisse les premiers coups sans broncher puis commence à montrer des signes de douleur, puis à s'agiter dans la poigne de ses tortionnaires. Les quatre agresseurs rigolent bêtement, contents d'eux, quand Harry laisse échapper un bref cri de douleur.

« C'est ton premier cri
Et tout le monde applaudit »

Un couteau, son couteau, est planté dans son bras droit. Les agresseurs, encouragés par leur petite victoire, continuent à le frapper, mais quand l'un d'eux, le rouquin, ricane un peu trop fort, Harry réunit ses forces, et envoie son pied gauche dans son visage. Le pied arrive dans le visage du rouquin qui recule précipitamment en se tenant le nez. Un flot de sang en jaillit et tombe goutte à goutte sur le sol. Cassé.

Un sourire guingois étire les lèvres de Harry. Sa 'victime' lui lance un regard noir mais il ne s'en préoccupe pas vraiment. Il ricane, attirant l'attention des autres, qui, se rappelant que c'est lui le fautif, lui tombent dessus. Malgré le déluge de coup qui s'abat sur lui, Harry, à présent maintenu debout que par les poignes de fer qui tiennent ses bras, la tête baissée, ne peut qu'essayer de camoufler ce sourire amer et cette étincelle de folie dans ses yeux.

« Ça fait plaisir, mais ça fait mal »

Harry passe tant bien que mal par la porte, s'appuyant de tout son poids contre le battant. Il halète de douleur, un bras passé autour de sa poitrine et l'autre pendant, inutile, le long de son corps. Une douleur sourde remonte de sa poitrine et de ses membres endoloris et mâchés. Il titube le long du mur de l'escalier, luttant pour monter chaque marche.

Arrivé à l'entrée de l'appartement des Weasley, il se fige. Il y a quelqu'un à l'intérieur. Molly peut-être. Mais Arthur, Charlie, Ron et Ginny habitent aussi là. Il espère de tout son cœur que ce n'est que Ron et Ginny, même s'il sait qu'il n'y a que peu de chance. Il pousse un faible soupir avant de rentrer aussi discrètement que possible dans l'appartement. C'est sans compter l'ouïe fine de la matrone de la famille qui accourt en entendant ces bruits.

« Harry ? Mais que fais tu ici ? Tu as encore séché les cours ? Ce n'est pas raisonnable ! Et qu'est-ce que c'est que toutes ces blessures ! » Crie Molly Weasley blasée par le comportement de son fils adoptif. « Allez, c'est pas grave… Viens par là et enlève ta chemise, je vais te soigner. »

« Tu tombes sur maman
Tu te dis finalement
Que t'aurais pu tomber plus mal »

La femme rousse l'entraîne vers la salle à manger où trône une table en bois prenant la majeure partie de l'espace. Il s'installe le mieux possible au vu de ses blessures et ôte sa chemise délicatement de sa main valide. Le tissu tâché de sang glisse sur le sol avec un bruit humide et Molly le ramasse de deux doigts, l'éloignant du tapis recouvrant le sol avant de revenir de la salle de bain avec une trousse de secours.

Les Weasley n'ont pas l'habitude d'aller à l'hôpital ou au docteur si ce n'est pas 'vraiment' grave. Malgré l'héritage de Harry, ils évitent de l'utiliser au maximum, ne l'utilisant qu'en cas d'urgence, et avec uniquement le salaire de fonctionnaire de M. Weasley pour subvenir aux besoins du couple et de leurs huit enfants, ce n'est pas faciles tous les jours pour cette famille modeste.

Il soupire alors que sa mère s'active sur ses multiples plaies et contusions, pour finir par bander ses côtes fêlées et son épaule luxée. Heureusement que personne n'a eu la brillante idée de rester ou de venir à la maison aujourd'hui. Il savais qu'Arthur ne ferais que soupirer et secouer la tête avec découragement en le voyant arriver dans cet état, mais Percy, Bill, ou Charlie ne seraient sûrement pas aussi laxistes, et quitte à être blessé, il préfère ne pas servir de défouloir si possible.

Sa mère fronce les sourcils en découvrant l'étendue des dégâts. Elle commence à lui dire qu'il va finir par avoir de sérieux problèmes et de ne pas s'en remettre. Il le sait, mais ne dit rien. 'C'est comme ça, et ça ne sera jamais autrement je pense'. Il soupire tristement en écoutant distraitement le sermon battu et rebattu dans ses oreilles.

Elle le laisse finalement partir en lui ordonnant d'aller dans leur chambre à Ron et lui. Il a perdu beaucoup de sang et est faible, il a besoin de repos pour guérir. Il ne la contredit pas, un vertige rendant le trajet de la salle à manger au lit des plus pénibles. Mais il sait qu'il s'en est bien tiré. Mieux qu'un autre dans sa situation.

« Jusque-là, ça va
Mais cowboy, n'oublie pas »

Il rentre dans sa chambre et se dirige vers la vieille commode contenant la majeure partie de ses affaires. Sa main s'approche avec lenteur du dessus, et saisit délicatement un cadre trônant fièrement sur le dessus. Une photo. Au centre, un petit garçon aux cheveux bruns et aux yeux verts brillants de joie de vivre. A ses côtés, une jeune femme aux cheveux auburn et aux yeux identiques, quoique les siens soient emplis de sagesse et de douceur. En arrière plan, un homme, réplique plus âgée du petit garçon d'avant avec pour seul trait distinctif ses yeux noisette malicieux.

L'homme porte un uniforme de gendarme.

Un uniforme d'officier.

Un général de division.

Le général de division Potter.

Son père.

Sa famille.

Mort.

Vengé…

Par son fils.

Un sanglot déchirant secoue sa poitrine douloureuse. Que dirait-il de son fils ? Meurtrier à 6 ans. Drogué à 14, Délinquant au même âge. Il n'en serait sûrement pas fier. Et pourtant… Il s'adosse à la porte alors que la douleur que ses sanglots provoquent lui fait voir des points lumineux. Il se laisse glisser le long du battant de bois, se recroquevillant au pas de la porte, enroulé autour de cette photo, seul témoin des instants heureux d'antan.

Molly a une main posée sur la porte, comme si en la caressant, elle accepterait de s'ouvrir et de dévoiler le jeune homme pleurant qu'elle camouffle aux yeux de tous. Sa main se crispe sur le bois, puis elle la retire. Harry est vraiment quelqu'un de complexe. Un enfant qui se fait passer pour adulte, mais qui pleure tout seul dans le noir.

« Qu'il est à bascule, ton cheval »

Mais il est son enfant, et elle l'aime.

Harry jubile, un sourire sadique étirant ses lèvres. Assis sur un grand morceau de roche, anciennement un pilier de cet immeuble désaffecté, il regarde avec délectation le petit groupe lui amener ses cinq agresseurs. Autour d'eux, telle une cours, de nombreux jeunes sont installés, âgés au moins de 15 ans, et au plus d'une vingtaine d'année. Ils sont tranquillement assis, silencieux excepté quelques murmures imperceptibles. Ils toisent avec froideur ce groupe inconnu qui a agressé leur chef.

Tels des chats avec une souris condamnée entre les pattes, certains regardent les intrus avec sadicité, d'autre avec dédain, d'autres encore avec moquerie, rage, certains même avec pitié. Tous savent ce qu'il va se passer. Ils ne sont pas les premiers à s'attaquer à un de leurs membres. Tous ont fini pareil, et cela ne présage rien de bon pour ces cinq là.

Le chef, Malfoy, proteste avec vigueur, prônant le nom de son père pour se protéger, oubliant par là ceux qui sont dans la même mouise que lui, ses propres hommes. Ils tressaillent tous. Si Harry ne supporte pas quelque chose, c'est bien les chefs qui abandonnent leurs hommes au pire moment pour sauver leur peau.

Harry se relève de son perchoir, et se glisse jusqu'aux hommes prisonniers. Il relève de deux doigts le menton de leur chef, de Draco Malfoy, au visage si aristocratique. Un visage d'ange, une âme démoniaque. Il sourit cruellement et sa voix résonne étrangement dans le silence et la tension ambiante :

« Draco Lucius Malfoy. » Sa voix sonne cruelle. Il en est conscient et en joue, tournant autour du pot sans jamais en venir à la raison de leur présence. « Chef du gang de Slytherin, aussi appelés Serpentard. Votre animal fétiche est un serpent aux écailles vertes. Vous êtes un regroupement d'enfant venant de riches familles. Des Sang Purs comme vous vous autoproclamez. Vous utilisez la fortune de vos parents et familles pour acheter de la drogue en grande quantité, des objets de contrebande, et d'autres choses plus illicites les unes que les autres pour les vendre à d'autres, qui n'en ont pas la possibilité. Toujours avec un maximum de profit bien entendu. »

Il tourne autour de la bande qui frissonne un peu au ton de sa voix. Il ne lâche pas sa proie du regard. Ce regard si vert contenant la promesse d'une mort lente et douloureuse pour ceux attirant son courroux. Et malheureusement pour le blond platine, il se l'est attiré. Harry ouvre la bouche alors qu'il se trouve derrière Malfoy en s'approchant de lui. Il colle sa poitrine au dos de sa Némésis, après avoir dépassé les quatre hommes qui les séparaient. Son souffle humide atteint la nuque de Malfoy qui tressaille, une goutte de sueur froide tombant jusque dans son dos.

« Tu es Draco Lucius Malfoy, fils de ce bâtard de Lucius Abraxas Malfoy. Cet homme à la réputation très controversée, soupçonné d'avoir été le bras droit de la Terreur dont la simple évocation du nom fait aujourd'hui encore frissonner tout ceux qui l'ont connu ou qui en ont entendu parler. Jusqu'à ce que les jurés qui devaient le juger aient mystérieusement disparu de la circulation ou se soient retrouvés subitement riches. Cet homme que tout le monde sait pertinemment être le bras droit de Voldemort. »

Un frisson général parcourt les personnes rassemblées dans le bâtiment délabré. Harry sourit impitoyablement.

« Sais tu QUI je suis Malfoy ? »

Il contourne l'adolescent qui le regarde dans les yeux avec une expression de proie prise au piège.

« Non ? » Harry secoue la tête avec défaitisme. « Je vais devoir t'aider alors. » Il sort un couteau de sa poche arrière et le déplie sous les yeux horrifiés du blond. « Mon nom est Harry Potter, mais tu peux juste m'appeler le 'Survivant'. »

L'expression d'effrois se mue en une expression de compréhension puis de terreur pure. Harry Potter.

« Oh, tu as raison d'avoir peur Malfoy. Après tout, qu'est-ce qu'un enfant de 6 ans meurtrier peut faire plusieurs années après au fils du bras droit d'un de ses ennemis. A son ennemis, son détracteur ? »

Il déplie le couteau, révélant la lame aiguisée. Le soleil s'y reflète dessus.

« Je vais te répondre, Malfoy. Non, comme les grands discours m'ennuient, je vais plutôt te montrer. »

D'une main habile, le jeune aux yeux verts saisit plus fermement le couteau à la lame acérée. Il fait un mouvement vif, et alors que son regard reste sur la lame, une ligne écarlate apparaît sur la peau d'albâtre de la joue du garçon à ses pieds. Un rictus de haine déforme son visage juvénile et de la main gauche, il attire le blond à lui en le saisissant par le col de sa chemise de marque. Quand leurs visages sont à seulement quelques centimètres, le blond se tenant debout plus à cause de Harry que par ses jambes, il change sa prise sur le manche du couteau, et déchire le tissu de bas en haut, révélant le torse imberbe et la peau crémeuse du torse de son ennemi.

Sa victime choit au sol, un os de son bras gauche craquant sinistrement sous la rudesse du choc. Harry ne s'en inquiète pas outre mesure et de son pied, lui donne un coup dans la poitrine, le repoussant sur le dos. Il s'approche de lui et s'assoit sur ses hanches, immobilisant son dernier bras valide de son genou. Il place sa main armée du couteau sur le torse dévoilé, et applique la pointe acérée sur la peau douce et crémeuse. Une goutte de sang s'échappe de la plaie causée par le tranchant de l'acier, puis une autre, et encore une autre. Bientôt, alors que Malfoy est tendu par la douleur, leur chemin écarlate se démarque sur sa peau.

Harry déplace son arme sur la fine membrane, creusant des sillons sanguinolents d'où s'écoulent des larmes carmines. Attirées vers le bas par la sacro sainte gravité, les gouttes cheminent sur le torse du blond jusqu'au sol, où elles s'amassent. Une flaque d'hémoglobine s'agrandit avec les secondes, sans pour autant que son propriétaire soit vraiment blessé. Malfoy grimace, se débattant de pus en plus faiblement. L'hémorragie causée par ses plaies l'affaiblit. En effet, Potter ne cesse de taillader sa peau et de plus en plus de sang s'en échappe. Il sait qu'il va finir par être en anémie, si ce n'est pas déjà fait. Et son bourreau observe son œuvre avec un tel plaisir, une telle passion que quiconque le verrait le penserait fou. Malheureusement pour lui, Potter à la tête baissée vers lui et ses cheveux retombent sur son visage, cachant ses orbes verts et son expression de pure extase.

D'un mouvement félin, Harry se baisse pour que son visage atteigne le torse souillé de liquide vital. Il entrouvre la bouche et laisse sortir un bout de langue. L'appendice humide trace des lignes imaginaires sur tout le corps du blond platine qui ne peut s'empêcher de gémir. La douleur le fait se raidir et Harry en éprouve une grande joie, comme le montre son érection comprimée dans son jean et appuyée sur le bas-ventre de Draco. Celui-ci essaye de se soustraire à cette langue de plus en plus perverse n'hésitant pas à appuyer plus fort sur les plaies pour en tirer quelques gouttes supplémentaires. Il se débat, mais une main dure le saisit par le cou et serre sa trachée. Le manque d'air le fait suffoquer, et il stoppe ses ruades quand sa vision devient floue.

La main droite de Harry s'éloigne du cou d'albâtre, laissant son empreinte sur la peau fragile. Harry se redresse et observe le bleu se formant autour de sa gorge. Draco ouvre la bouche pour lui crier dessus, mais Harry plaque sa main contre ses lèvres. Main vite remplacée par deux lèvres rudes et colériques. Harry lui rend tout ce qu'il lui a fait plus quelques cadeaux maison dans le lot. La bande de Harry, autour d'eux, est nerveuse. Aucun d'entre eux n'aime voir Harry humilier ses ennemis, et c'est bien pour cela que c'est Harry le chef. Il est obligé de se faire respecter par les autres bandes pour ne pas se faire marcher sur les pieds puis piétiner. Et même s'ils n'aiment pas la méthode de Harry, ils le soutiennent, car c'est lui qui leur donne une unité et une cohésion parfaite.

Ils resserrent leur emprise sur leurs armes, et quelques uns s'approchent pour traîner les autres 'intrus' un peu plus loin. Ils observent Harry mutiler Malfoy, le 'violer' psychiquement, et sourient. Car si Harry est comme ça, c'est pour eux. Oui, Harry les protège.

Harry de son côté est conscient du dégoût de ses protégés, et décide d'en finir. Il se redresse un minimum pour pouvoir voir Malfoy dans les yeux, et, esquissant un sourire félin, il plante le couteau affilé dans l'épaule du blond. La lame pénètre les chairs sans efforts et tranche les muscles se trouvant sur son passage. Arrivé à l'os, la lame se bloque en entaillant quand même un peu ces derniers. Malfoy hurle et serre les dents face à la brusque douleur. Il a le réflexe de se débattre mais Harry le plaque au sol, et retourne le couteau toujours planté dans la plaie de 90°.

Le blond hurle encore plus et Harry, satisfait, retire la lame d'un coup sec et marque sa victime malmenée de sa marque. La lame du couteau s'enfonce dans le bras de Malfoy et y trace un éclair identique à celui que Harry porte sur le front. Harry le contemple d'un sourire appréciateur. Il plante le couteau une fois de plus, pour le plaisir d'entendre sa Némésis crier de douleur. Il se redresse doucement en retirant de deux doigts l'arme. De ce fait, l'arme glisse contre les bords de la plaie et l'agrandit, faisant pousser un geignement à Malfoy qui n'a plus aucune force morale pour redevenir fier et arrogant.

Harry a une moue de dégoût sur le visage, et il retire sa chemise définitivement perdue à cause des larges traces de sang poisseuses sur le tissu. Il fait signe à plusieurs garçons assez musclés de détacher les quatre hommes de mains et se tourne vers eux.

« Vous allez porter çà chez lui et dire à son père que s'il veut que la pérennité de sa famille soit assurée, il a intérêt à surveiller son fils. Qu'il ne marche plus sur mes plates bandes. » Harry dit ça avec un rictus moqueur sur le visage. Il n'a aucun mal à s'imaginer la tête de Malfoy senior quand il entendra ça. « Et dites lui aussi que s'il me cherche des noises, je pourrait bien révéler à la police plusieurs choses qu'il ne veut absolument pas qu'elle sache : comme l'emplacement de l'entrepôt où il stocke la drogue par exemple. Pourra t'il tout déplacer avant que l'équipe que j'aurais prévenue n'arrive ? »

Il regarde d'un œil désintéressé les cinq Slytherin s'enfuir le plus vite possible, et fait un sourire reconnaissant à sa meilleure amie Hermione Granger, quand elle lui emmène un serviette et une chemise propre. Il laisse tomber à terre le tissu gorgé de sang et s'éponge le corps avec le serviette humide. Il saisit ensuite la chemise propre et bénit dieu en voyant que le noir de son jean cache les tâches de sang qu'il y a faite.

Une autre fille, Luna Lovegood, s'approche de lui pour effacer les dernières traces de sang de son visage de ses cheveux et de ses mains. C'est une routine bien rôdée qui montre que ce genre de situation se fait souvent. Et alors que Luna range son matériel et qu'il se dirige vers la sortie pour rentrer chez lui, une étincelle de douleur traverse son regard et il pense amèrement :

« C'est du... Rodéo
C'est la vie, pas le paradis »

"Oui c'est ça, ma réalité."

Harry s'assure de ne pas être suivi, et se dirige vers une ruelle sombre pas loin de leur squat. Il a la nausée et titube en s'accrochant au mur le plus proche pour ne pas tomber. Un premier haut le cœur suivi très rapidement d'un autre a raison des réflexes qui lui ont permis de venir jusqu'ici et il tombe à quatre pattes, rendant les quelques maigres repas que contient son estomac.

Il attend un peu que sa nausée passe, puis se redresse avec prudence. Malgré ses précautions, ses jambes flanchent sous son poids au bout de quelques secondes et il est obligé de s'adosser au mur pour éviter de retomber.

« D'abord à 4 pattes
Tu tombes, tu t'rattrapes »

Il ne se sent pas bien, et son teint doit être cadavérique. L'école n'est sûrement pas une bonne idée. Il n'a pas vraiment envie d'aller voir Mme Pomfresh une fois de plus. Surtout que malgré qu'il se soit séché et changé de chemise, il faudrait une douche et une bonne dose de parfum pour chasser cette odeur de sang de sur lui. Encore plus pour le flair de fin limier de Pomfresh. Il se fera engueuler parce qu'il a raté un jour de cours supplémentaire mais ce n'est pas grave comparé à la scène que lui fera Pomfresh en comprenant qu'il a gravement blessé quelqu'un (ben oui, il porte une forte odeur de sang mais n'a que quelques blessures qui datent de la veille, elle est pas conne non plus et sait additionner 2+2).

Il se redresse en entendant la voix de Ron l'appeler et lui crie une réponse tout en modifiant son expression pour avoir l'air ennuyé et intrigué.

« Oh, t'es là. Je te cherchais. » Le roux toujours aussi pertinent dans ses réponses continue en voyant à l'expression de Harry qu'il a intérêt à se dépêcher d'en venir au fait. « Billy a reçut la came et on voulait savoir si tu voulais venir avec nous pour la tester. »

Harry hoche la tête et fait signe à Ron d'y aller et qu'il le rejoindra plus tard. Il appuie son front contre la pierre froide et soupire. Non, il n'ira pas au lycée aujourd'hui. De toute façon il serait en retard, remarque t'il en jetant un coup d'œil à sa montre. Il n'a pas envie de subir un sermon tout de suite. Haussant les épaules de façon désinvolte, il se dirige vers le squat où l'attendent les autres.

« Et puis l'école, on peut pas dire qu'ça t'emballe »

Ron n'a pas menti et un joint m'attend, roulé et prêt à être allumé, dans ses mains. Harry lui sourit et saisit son cadeau entre deux doigts alors que Ron la lui allume. Il porte le joint à ses lèvres et en aspire une goulée. Il soupire de plaisir alors que la drogue pénètre dans son organisme (1). Il se sent bien ici, en compagnie de ses amis.

La voix de Ginny. Elle lui demande visiblement quelque chose. Le brun entrouvre un œil qu'il n'avait même pas conscience d'avoir fermé, et croise le regard amusé de la rouquine. Elle sourit un peu et il hausse un sourcil pour lui poser une question muette. En réponse, un verre de rhum apparaît sous ses yeux.

Une étincelle d'envie et de reconnaissance traverse les orbes émeraude alors qu'il saisit le verre. Il le porte à ses lèvres, puis fait une bise à sa sauveuse. Le rhum est son alcool préféré, et il éprouve souvent le besoin d'en boire un peu après une scène comme celle-là. Un peu calmé par la drogue et l'alcool ingéré, il observe un peu les personnes l'entourant.

En fait, tous sont restés. Malgré les cours et pour certains des plus âgés, le boulot, ils sont tous restés pour le soutenir et le remercier de faire ça pour eux. La rouquine le serre fort dans ses bras puis repart aux côtés de son amie, Luna, qui parle calmement avec un garçon d'environ 17 ans – Cédric Diggory s'il se souvient bien. Ron se retourne vers lui et le regarde pensivement.

« Harry ! Tu as une mine affreuse ! » A ces mots, tous se tournent vers le chef et le scrutent en analysant chacun de ses traits figés par la fatigue mentale et physique, ainsi que sa position bien trop raide pour être naturelle. Certains se mettent à murmurer d'inquiétude, d'autres froncent les sourcils devant son état, et d'autres encore hochent la tête pour marquer leur accord. Ron se tourne vers Hermione, sa petite amie, et sourit quand elle hoche la tête. « Bien, puisque tout le monde est d'accord avec moi, on va s'amuser et se détendre pour te faire passer ce petit coup de déprime ! Aujourd'hui, on s'amuse tranquillement, mais ce soir, on fait la fiesta ! »

Harry esquisse l'ombre d'un sourire reconnaissant à Ron dont les yeux s'éclairent en voyant la joie de son meilleur ami. Le roux se met à rire et attrape la main de Harry pour l'entraîner loin de leur squat. Il appelle certaines personnes et dit aux autres de faire ce qu'elles veulent : venir avec eux ou partir faire autre chose. La plupart s'en vont mais une bonne vingtaine de personne constituent maintenant leur petit groupe.

« Du coup, tu traînes dehors »

C'est ainsi qu'ils se retrouvent dans la rue, traînant dans les bas quartiers sans pour autant craindre quoi que ce soit. Ils sont bien assez nombreux pour se défendre d'une escarmouche et être membre du clan du "Phénix" leur permet d'avoir une certaine immunité contre la plupart des dangers même s'ils se baladent seuls.

Nous marchons comme une seule personne plus que comme un groupe. Tout le monde est capable de dire où se trouvent les autres. Nous sommes unis et celui qui s'attaque à l'un de nous s'attaque à nous tous.

« Cowboy, t'es le plus fort »

Oui, je me sens bien, je me sens fort.

Nous rentrons à notre repaire, les bras chargés d'alcool et nos poches remplies d'objets plus ou moins légaux. Un mouvement au coin de la rue adjacente nous fait nous figer. Des gendarmes. La panique se lit sur les traits de mes 'frères' et je prends rapidement la situation en main. La plupart d'entre nous ne vivent pas dans une famille aussi tolérante que la mienne, et risquent gros s'ils sont chopés par les flics avec ce qu'ils possèdent sur eux.

« Pour la défonce et la cavale »

Je me retourne vers eux sans plus prendre garde aux gêneurs et désigne trois gamins. Ils sont petits, et peuvent passer facilement inaperçus. Ils sont aussi rapides et endurants, ce qui les rend parfaits pour la mission que je vais leur confier. Je vide un sac de ses bouteilles d'alcool avec précipitation et enjoint aux autres de mettre tout ce qui est incriminant à l'intérieur, ce qui remplit assez considérablement les sacs.

Tous obtempèrent sans chercher à comprendre, et je souris à cela. Cette confiance, ils me l'ont donné, et je n'ai pas l'intention de la trahir. Je tends le sac aux trois gamins, et en jetant un coup d'œil derrière moi, je murmure :

« A mon signal, tout le monde court. Que ceux qui seraient en danger s'ils sont pris soient protégés par les autres, et par-dessus tout, faites en sorte d'écarter les flics de ces trois-là. Faites en sorte qu'ils ne soient pas remarqués. S'ils sont pris, c'est nous tous qui tombons. Ok ? » Un hochement de tête général. « Évitez de faire preuve de violence, il ne faudrait pas être chargés plus que maintenant. Ne vous en faites pas, je vais appeler Dumby, il va nous sortir de là vite fait si tout se passe bien. Alors… 1… 2… 3… GO ! »

Et la vingtaine de membres de la bande s'éparpille rapidement, couvrant avec brio les membres vulnérables et les trois petits. Les gendarmes pris au dépourvu par l'exclamation de Harry se reprennent vite, et assaillent tous les jeunes à portée. Harry lui-même se fait prendre alors qu'il essaye d'empêcher un flic plutôt brutal d'attraper la frêle Luna, qui s'enfuit avec un regard de gratitude pour Harry.

Harry et les cinq ou six autres qui se sont faits attraper baissent la tête bien vite pour masquer leur sourire. Mission réussie.

Le lieutenant Shaklebolt soupire en regardant le jeune homme lui faisant face. Harry Potter, dit aussi 'le Survivant', fils d'un des plus grands généraux qui ait jamais existé et chef d'une des plus grandes bandes de jeunes de la ville. Un rassemblement de jeunes en difficulté, que ce soit au niveau familial ou au collège/lycée/boulot. Ce qui fait la grande force de cette bande, c'est son manque de critère pour y rentrer, et son chef, à présent affalé aussi confortablement que possible sur la chaise de son bureau.

« Harry, j'aimerais savoir pourquoi vous vous êtes enfuis comme ça… » Commence t'il, tout en sachant très bien la réponse.

« Et moi j'aimerais savoir pourquoi votre collègue… Avery c'est ça ? A essayé de violenter mon amie et m'a frappé alors que ni moi, ni elle n'opposions de résistance. » La réplique perfide de brun fait se crisper le policier. « Maintenant, je veux mon avocat ! » La voix du brun claque sèchement dans la pièce, et l'officier soupire en s'exécutant.

Harry ressort de la gendarmerie en compagnie de ses amis qui ont été pris et d'un vieil homme. Mr Dumbledore est un avocat assez âgé semblant ne jamais vouloir prendre sa retraite. Le vieil homme, sans se départir du sourire qu'il garde toujours sur son visage, pose une main sur l'épaule de Harry.

« Harry » Sa voix rocailleuse n'est plus celle du grand-père inquiet qu'il avait à l'intérieur. C'est la voix du vieil homme fatigué et inquiet mais calme en toutes circonstances. La seule chose permettant de percer le masque de vieil homme gâteux cultivé avec soin.

« Merci grand-père. » Dumbledore plisse les yeux. Harry a un sourire en coin un peu triste, et très inquiétant combiné à son regard vide.

« Harry, n'oublie pas que je… non, que nous t'aimons tous. Moi, tes parents qui sont morts pour toi, et les Weasley. Personne n'apprécie ce que tu deviens. Même ton ami Ronald m'a avoué depuis longtemps qu'il a peur pour toi, qu'il a peur que tu te perdes. »

Le dernier Potter dégage son épaule d'un mouvement calculé et avance jusqu'à être à contre jour. Ses amis l'attendent plus loin, à l'ombre d'un arbre. Son sourire amer n'est donc perçu que par Dumbledore.

« Tu sais Papy, je crois que maman ne serait pas contente. » Et la voix de Harry contient toutes les peurs, les peines, et les désillusions de cet être devenu trop tôt adulte.

« Pourquoi ma fille ne serait-elle pas fière de l'homme que tu es devenu ? » Demande Dumbledore avec lassitude.

« Parce que je crois que je me suis déjà perdu, » vient la voix étranglée de Harry. Quand il se retourne, son visage est neutre et un petit sourire étire ses lèvres. Seuls ses yeux, comme deux gouffres sans fond montre son désarroi.

Il serre son grand-père en le remerciant et repars, en faisant signe à ses hommes de le suivre, laissant un vieil homme sombre derrière lui.


(1)- N'ayant jamais usé de stupéfiants, désolée si les effets ne sont pas cohérents. (J'en reviens pas de m'excuser de ne pas avoir consommé de produits illicites… Pfiou… Plus tôt cet OS sera fini, plus vite je sortirais de la quatrième dimension… XD)


Rewiew ? Puppy dog eyes...