Titre : Vie et destinée de Nymphadora Tonks

Disclaimer : Ayant du mal à aligner deux mots en anglais, je vous rassure donc : je ne suis pas Mrs J., rien ne m'appartient si ce n'est le scénario un peu tiré par les cheveux, et les éventuels personnages secondaires non canoniques. Je ne peux même pas réclamer Remus, c'est triste _

Couple : Nymphadora Tonks / Remus Lupin

Résumé : La vie de Nymphadora Tonks n'est pas toute rose en 1996. Ses avances répétées à Remus Lupin, son fantastique collègue, sa folâtre famille, évidemment cela aurait pu être mieux. Tout bascule quand son Chef de département lui confie une mission suicidaire… mais peut-elle y trouver son compte ?

Note de l'auteur :

Bonjour !

Cette histoire a déjà quelques chapitres de déjà rédigés d'avance, je tâcherai d'écrire au fur et à mesure des publications (même si je suis en pleine rédaction de rapport de stage, et que mon fanzine me prend pas mal de mon temps libre.) Néanmoins, j'espère que vous apprécierai ma vision de Nymphadora, et les aventures (tordues) qui vont lui arriver. Je pense à voir conservé le monde de J.K.R, ses détails, et un peu de logique dans l'histoire…

Cette fanfiction est intégrée durant le tome 6, vous reconnaîtrez facilement le dit passage. L'histoire met quelques chapitres pour se mettre en place, mais si tout était expliquait dès le premier chapitre, je pense que cela perdrait de sa crédibilité.

Sur ce préambule de 3615mylife, je vous laisse avec le premier chapitre.

Bonne lecture !

Melinda

Titre du chapitre : Et si je retournais me coucher ?


Il y a des matins où l'on souhaiterai ne pas devoir se lever. Des jours où le réconfort d'un lit douillet est plus que nécessaire. L'envie de rester dans un état semi-comateux, pas tout à fait dans la réalité, qui semble si fade quand on y pense. Un peu comme ce gris. D'un soupir, la jeune femme baissa la tête, les bras appuyés sur le rebord du lavabo, l'eau coulant sous son regard endormi.

D'un geste lent, elle passa ses doigts sous le jet chaud, réveillant peu à peu son corps ensommeillé. Une giclée d'eau sur son visage lui permit de sortir de sa brume matinale, et son esprit qui était restait dans le pays de Morphée revint brusque dans son corps. Ses yeux ternes observèrent le reflet que lui renvoyait un miroir moqueur, qui se retenait à grand peine de glousser. Le second contact avec l'eau chaude la ramena totalement sur terre, et il lui semblait avoir vu des petites étincelles de magie parcourir ses cheveux.

Illusion, maugréa-t-elle en détournant son regard de la glace, se saisissant d'une serviette éponge râpeuse.

Un coup de baguette arrangea le fouillis de ses cheveux en quelque chose d'un peu plus présentable. Quelques mèches tombaient devant ses yeux, semblant la narguer. D'un geste rageur elle les éloigna de sa vue, laissant la petite salle de bain derrière elle. Ses pas la menèrent automatiquement à la petite chambre qu'elle occupait occasionnellement au 12 square Grimmaurd. Pas le moins du monde accueillante, elle reflétait son humeur morose. Ça et là traînait des vêtements, des magazines dont elle n'avait lu que quelques pages, un ancien rapport qu'elle aurait dû rendre depuis longtemps ... Les couvertures de son lit encore repoussées, elle ne céda pas à la tentation de se glisser de nouveau dans les draps chauds.

Elle fit venir à elle un sweet bleu foncé, un pantalon vert kaki. Simple, pratique, et pas pour deux sous élégant. Qu'est ce qu'elle en avait à faire d'être jolie? L'objet de ses pensées était retourné à une quête quelconque la veille même, prenant la poudre d'escampette alors qu'elle était de mission à Poudlard.

- Le lâche, râla-t-elle en enfilant une paire de chaussettes dépareillées, essayant de garder l'équilibre en sautillant dans sa chambre à cloche-pied.

Son humeur ne s'améliora pas lorsque son esprit s'égara sur la journée précédente. Mis à part que son réveil n'avait pas sonné, qu'elle était tombé dans le bas de l'escalier du square sous ses yeux, le soufflon passé par son supérieur, son coéquipier qui était nul autre que cet intello de Dawlish pour les trois prochains mois, et enfin, la crème était lorsque Harry Potter n'était pas sortit du Poudlard Express. Heureusement qu'ils veillaient au grain, et qu'elle put le sortir à temps de ce fichu wagon. Oh, elle oubliait ce graisseux de Rogue qui lui avait fait remarquer avec ironie son nouveau patronus. Comme si elle pouvait l'oublier. Un juron s'échappa de ses lèvres alors qu'elle se saisissait de ses lunettes de Quidditch et de sa cape.

D'un pas lourd, elle descendit bruyamment les marches de grinçantes du 12, square Grimmaud. Après tout, elle était presque chez elle, et puis personne d'autre n'osait dormir ici, mis à part quelques membres de l'Ordre après une journée éprouvante. Sa baguette lança un sort vers le tableau grinchant de la mère Black qui avait commencé la journée en vociférant des insultes à qui mieux-mieux.

- Merci de me rappeler ma généalogie. N'empêche ce ne sont pas les Black qui m'ont permis d'être métamorphomage que je sache.

D'un geste sec, elle recouvrit le visage vociférant de Walburga qui maugréa dans le tissu sombre.

C'est ça, parle, parle , murmura pour elle même Nymphadora en se dirigeant vers la cuisine.

Un frisson la parcourut alors que ses pieds foulaient le sol de pierre de la pièce. Normalement, c'était le lieu le plus chaleureux de cette maudite maison, et aujourd'hui, cela paraissait être l'exception qui confirmait la règle. Kreattur n'avait pas pris la peine d'allumer les chaudières, et le froid de la nuit faisait répercution sur le corps peu réveillé de la jeune auror. De sa baguette, elle mit en route la chaudière, ainsi que la cuisinière. Les flammes qui crépitaient au dessus de la bouilloire, laissant une odeur de bois consumé se rependre dans la pièce, parvinrent à lui soutirer le premier demi-sourire de la journée.

- C'est un peu mieux tout ça ... déclara-t-elle en ouvrant divers placards, cherchant de quoi satisfaire sa faim naissante.

La bouilloire commença à siffler, avant de verser son contenu dans une théière écaillée. Une douce chaleur parcourut la jeune femme lorsqu'elle prit à pleine main la tasse, l'odeur réveillant ses facultés olfactives. Le crépitement du pain qu'elle avait mis à griller lui parut être une douce mélodie, et la délicieuse sensation d'être bien réveillée lui permit un second sourire. Nymphadora avait toujours eu des sensations de bien être avec des choses basiques de la vie de tous les jours. Une chanson entendue à la RITM, un rire d'enfant, une odeur plaisante, et son moral était reboosté. Bon, certes, elle avait plus de difficultés ces derniers jours à s'émerveiller d'un rien, mais cela lui arrivait encore, heureusement.

Elle croqua dans son pain recouvert de marmelade, et elle eut l'impression de s'éloigner de cette bicoque sombre pour retomber dans son enfance, Andromeda lui agrémentant allègrement ses toasts d'une marmelade faite maison qu'elle avait réussi à emprunter dans son garde manger. Ouvrant ses yeux qu'elle n'avait pas eu l'impression de fermer, elle hoqueta en voyant la magnifique horloge pointer son prénom haït sur le merveilleux « En retard ».

Engouffrant son toast au fond de son gosier, buvant une gorgée de thé pour faire passer le tout, Nymphadora se saisit de son sac à bandoulière, glissa sa baguette dans son étui, finit sa tasse en manquant de se brûler, jeta sa cape sur ses épaules, attrapa un fruit au passage et sortit dans la fraîcheur matinale de Londres. Un vent frais fit danser les cheveux autour de son visage en forme de coeur, et d'un pas pressé elle se dirigea vers le petit parc non loin de l'entrée de l'Ordre du Phénix, et, après avoir manqué de tomber à cause d'une racine, disparut dans un « pop » sonore.

Après son atterrissage lamentable matinal dans le hall du ministère, Nymphadora se mit à slalomer entre les sorciers peu pressés, saluant vaguement une connaissance de la main, passa sans même la voir devant la fontaine de la Fraternité Magique et se glissa de justesse dans l'ascenseur. D'un geste agacé, elle chassa une note de service particulièrement mal ensorcelée qui s'amusait à lui picorer les cheveux. La voix féminine eut à peine le temps d'annoncer « Niveau 2 » que la jeune auror sortit tel un épouvantard enfermé dans une armoire, et n'arrêta sa course qu'après le long sprint le long du couloir orné de fenêtres magiques qui reflétaient le temps maussade au dehors.

Nymphadora ralentit en dérapant sur le parquet, sa main solidement fixée sur son sac à bandoulière duquel des parchemins manquaient de tomber. Elle poussa la porte, et entra dans la grande salle réservée aux aurors déjà en effervescence. Si elle souhaitait se glisser dans son box sans se faire remarquer, c'était plus que raté. Après avoir fait le crabe le long du mur où le Chef ne pourrait la voir, elle vit avec horreur le charmant Dawlish lui faire de grands signes de la main:

- Et bien, je ne t'attendais plus Tonks! lança t-il avec un sourire.

Il lança une chaise à roulette dans sa direction qui traversa tout le bureau des aurors, faisant tourner la tête des personnes qui étaient en train de travailler. Le siège cueillit Tonks, et elle revint vers son collègue, avec un sourire crispé vers ses confrères qui se retenaient à grand peine de rire.

Nymphadora arriva enfin à son bureau, et ses lèvres se rassemblèrent pour faire une moue crispée, ses yeux lançant des éclairs.

- Merci de ta bienveillance Dawlish, mais merci, je sais marcher jusqu'à mon bureau. Si tu refais une fois de plus un truc du genre je te jure que ...

- Vous arriverez à l'heure la prochaine fois? Lança une voix grave derrière elle.

D'un geste rapide, elle se détourna de son bureau, et adressa le premier sourire franc de la journée au sorcier qui se trouvait devant elle.

- Tu me connais Shacklebolt, même cela ne pourrait me permettre d'arriver à l'heure ... J'ai toujours un truc qui cloche ...

- Malchance, quand tu nous tiens, répliqua Kingsley avec un sourire bienveillant. En fait je dois m'entretenir avec toi sur une mission que le Chef t'a confié.

A ces dires, Dawlish tendit l'oreille, curieux et intéressé de savoir de quoi il en retournait. C'était rare que le Chef confie une mission à un seul auror, ils avaient pour habitude de travailler en groupe. Nymphadora se permit une œillade narquoise vers son binôme, et se leva de son fauteuil suivant le pas fluide de Kingsley.

- Tu n'es pas auprès de ton moldu? Interrogea-t-elle en s'installant dans le siège que lui avait désigné l'auror.

- Le Premier Ministre m'a autorisé à venir de temps en temps m'entretenir en personne avec les membres des aurors. Le Chef a profité de ma présence pour que je te remette cette mission.

Nymphadora écarquilla les yeux en prenant soigneusement le dossier que lui tendait Kingsley. D'un geste malhabile, elle ôta le cachet de cire et sortit un parchemin qu'elle parcourut rapidement du regard. Son ébahissement lui fit relire deux fois la missive, avant de jeter un œil interloqué à l'auror.

- Il veut vraiment que je fasse ça? Enfin, il me connaît, mes aptitudes ne sont pas du tout les meilleures pour ce genre de mission. Tu me connais Kingsley, jamais je ne pourrais être assez discrète pour ... ça!

Shacklebolt balaya son argumentation d'un geste de la main :

- Si le chef t'a confié cette mission, c'est que tu es la plus compétente à ses yeux pour le réaliser.

- Mais là il ne s'agit pas de protéger Potter contre des élèves de Poudlard, ou des pseudos mangemorts... Il s'agit de s'introduire dans le département des mystères et de voler la Cloche de Cristal du Temps!

- Pas de voler, d'emprunter. Le Chef souhaite voir si les mesures mises en place sont suffisantes. Y accéder sera déjà une preuve que les mesures de restriction établies après le fiasco de l'année passée sont encore inefficaces.

- C'est quand même tromper nos collègues, faire cela de nuit, sans coéquipier. Je me fais attraper, je passe pour un traître au sein du Ministère. Merci bien.

- Le Chef et moi-même savons que c'est ta mission. Tu es une des aurors les plus à même à vouloir que le Ministère garde certaines choses secrètes, et nous avons confiance que tu ne revendrais pas les informations recueillies à l'ennemi. Je dois t'avouer que je t'ai recommandé au Chef afin qu'aucune fuite ne puisse filtrer.

Nymphadora se laissa tomber sur le fond de son fauteuil, un soupir sur les lèvres.

- Il y a des jours où j'aimerai vraiment rester dans mon lit...

Sa réplique eut pour seule réponse un grand rire de Kingsley. Comment allait-elle organiser tout cela? Elle ne pouvait pas partir en expédition à l'aveuglette, avec pour seuls repères les affreux souvenirs du début de l'été dernier...

- J'ai combien de temps pour cette mission? Demanda-t-elle en réfléchissant aux différents moyens qu'elle devrait mettre en œuvre pour arriver à la salle du temps.

- Une semaine, répondit placidement Kingsley.

Ce n'était plus de la folie, c'était du suicide. Autant six gamins avaient pu se rendre dans le département des mystères il y a de cela quelques mois, autant celui-ci était aussi bien gardé que les coffres forts à Gringotts... Nymphadora se leva doucement, un air abattu sur son visage :

- Et bien, si je n'ai que sept malheureux jours, je m'en vais préparer de ce pas cette mission...

Shaklebolt hocha la tête, compréhensif :

- Si tu as vraiment un problème, tu peux venir me voir. J'aurai peut-être une solution à te proposer.

Nymphadora adressa un petit sourire, et sortit rejoindre le merveilleux Dawlish et ses questions qu'il ne manquerait pas de poser à propos de sa mission en solo.


Fin du premier chapitre, l'histoire se met en place doucement. Qu'en avez-vous pensé? Cela vaut-il le coup que je continue?