Chapitre 1 : la fuite
Monde du haut, il y a 17 ans
Il y avait un sacré remue-ménage dans la villa de la famille Jaeger. Il faut dire que tout le monde attendait enfin cet évènement, la naissance enfin de l'héritier. Depuis des années, le couple essayait tant bien que mal d'avoir un fils et l'annonce, il y a huit mois de sa future venue au monde avait été l'avènement de l'année.
Cela faisait maintenant dix heures que Carla, épouse de Grisha, avait perdu les eaux. La nouvelle de la naissance imminente avait fait le tour de Shinganshina et tous les gens des alentours arrivaient par groupes. Peu avant midi, ce fut la délégation royale qui avait fait son entrée. Il fallut attendre encore seize heures avant d'entendre crier le bébé. Tout le monde sur la propriété retenait son souffle.
Au bout de quelques minutes, Grisha sortit de la chambre et se dirigea vers le balcon.
- C'est un fils. Eren est enfin né.
Des cris de joie fusèrent de toute part. Des mensonges partirent aussitôt aux quatre coins du domaine afin de diffuser la bonne nouvelle.
Grisha finit par rejoindre son épouse dans leur chambre. La délégation royale le suivit.
- Le roi, par décret rédigé lors de la naissance de sa fille, la princesse Historia, avait décidé que le premier mâle de la haute caste, naissant dans l'année qui suit la venue au monde de la princesse, épouserait cette dernière lors de ses 18 ans. Par application de ce décret, nous officialisons la promesse de mariage entre Eren Jaeger et la princesse Historia Reiss. La nouvelle sera annoncée et publiée aux quatre coins du royaume.
La délégation repartit presque aussitôt, laissant la famille Jaeger dans la joie la plus totale, car leur avenir était enfin assuré.
Monde d'en bas, il y a 17 ans
Un gamin à peine âgé de 5 ans, le regard dur et impénétrable se faufilait en toute discrétion dans un bâtiment délabré. Il arriva devant une porte qu'il entre ouvrit légèrement avant de se glisser dans la pièce. Un homme se tenait debout près d'une table, comptant des liasses de billets tout en chantonnant. Il n'entendit pas les petits pas du gamin qui se rapprocha rapidement de lui. Il ne l'entendit pas sauter et s'accrocher à son cou. Il eut à peine le temps de sentir le métal froid sur sa gorge que le sang jaillit et qu'il s'affala au sol. Le gamin se tenait dorénavant debout devant sa victime, le couteau ensanglanté dans la main. Il fixait le corps étendu à ses pieds, d'un air blasé.
- Félicitation Levi. Tu as accompli ta première mission sans problème.
- Tsk, c'est dégueulasse.
- Ah ! Ah ! Ah ! Ah! Ne t'en fais pas, avec la pratique, cela sera plus propre.
- Mon oncle ?
- Oui Levi ?
- Quand pourrais-je tuer ceux qui ont tué ma mère ?
- Bientôt. Grandit encore un peu et devient mon successeur.
L'adulte prit l'enfant par la main et ils rentrèrent à leur QG.
Monde d'en haut, aujourd'hui
- Maître Eren, où vous êtes-vous encore fourré ? Regardez dans quel état vous êtes ? Votre père va encore vous passer un savon. Ah, lalalalalala ! Mais qu'ai-je fait au ciel pour avoir un maître aussi indiscipliné tel que vous ? Ôtez-moi vos vêtements que j'aille les laver avant le retour de votre père et aller prendre une douche.
- Désolé, tantine, mais Jean a encore cherché la merde. Je n'ai fait que le remettre à sa place.
- Vous devez arrêter, jeune maître. Bientôt, vous allez devenir un Prince. Il vous faut adopter un nouveau comportement. Cous allez devenir le symbole de tout le pays.
- Non tantine, ne m'en parle pas. Je n'ai pas envie de passer le reste de ma vie entre quatre murs. J'ai envie d'être libre, de choisir avec qui vivre ma vie.
- Mais vous savez que cela est impossible. Tout a été décidé le jour de votre naissance.
- Je le sais très bien. Mais un jour, je serais libre.
Eren partit rapidement sous la douche, afin de calmer la colère qui montait en lui. Dans deux mois, ce jeune homme impétueux, allait bientôt avoir 18 ans et serait définitivement uni à une fille qu'il n'a jamais vue de sa vie. Depuis sa naissance, on le préparait à devenir le prochain roi. Dès qu'il a eu l'âge de comprendre, il avait commencé à se rebeller et son père était devenu très dur envers lui, le corrigeant de manière plus ou moins brutale, le privant des fois pendant plusieurs jours de nourriture ou le battant jusqu'à ce qu'il abdique. Jour après jour, il s'était forgé une carapace et un caractère bien trempé. Les multiples corrections n'avaient fait que confirmer son envie de vivre libre et loin de ce milieu où il avait grandi.
Il sortit de la douche et mit une serviette autour de ses hanches. Il se dirigea vers le lavabo et se regarda dans le miroir. Il essaya de discipliner sa chevelure rebelle qui lui tombait devant les yeux vert émeraude. Il s'habilla rapidement avant de se laisser tomber sur son lit. Il sombra dans un sommeil réparateur.
Il se réveilla en entendant résonner le claquement de la porte du hall, signalant le retour de son bourreau de père. Il s'étira péniblement et tourna la tête vers la fenêtre. La nuit était tombée depuis un moment. Il se leva et descendit pour aller dîner. Comme chaque soir, le dîner se passa dans le plus grand silence. À la fin, au moment où il se leva pour retourner dans sa chambre, son père le pria de l'attendre dans son bureau. Il traîna les pieds jusque là-bas, pas motivé du tout pour s'entretenir avec son père.
Ce dernier arriva moins de cinq minutes après. Il s'installa derrière son bureau et fixa Eren droit dans les yeux.
- J'ai entendu dire que tu t'étais battu aujourd'hui avec un paysan. Combien de fois vais-je devoir te dire que tu ne dois ni te battre avec le bas peuple et encore moins les fréquenter ?
- Au moins avec eux, je peux vivre.
- à partir de maintenant et jusqu'à ton départ pour la capitale, tu resteras dans ta chambre. On t'apportera tes repas.
- Mais père, vous n'obtenez pas le droit de me faire ça !
- Il n'y a aucune discussion possible. Maintenant remonte dans ta chambre. Dans deux semaines, tu partiras pour ta nouvelle demeure.
Eren fut amené par deux valets jusqu'à sa chambre. Quand celle-ci se referma, il entendit le cliquetis de la serrure. Il était désormais prisonnier de sa propre chambre. Il ne lui restait que peu de temps pour mettre en action son évasion. Ne pouvant rien faire de plus pour le soir, il s'allongea sur son lit et s'endormit rapidement. Son sommeil fut peuplé de liberté.
Le lendemain matin, il fut réveillé par sa gouvernante qui était dorénavant la seule autorisée à venir le voir. Il la supplia d'aller apporter une lettre à son meilleur ami Armin, un jeune bibliothécaire. Elle finit par céder devant le regard suppliant de son jeune maître.
En attendant une réponse, il s'activa à réfléchir à quelle solution pour s'enfuir et surtout où s'enfuir. Car il savait qu'il y avait un obstacle de taille. Peu importe où il s'enfuirait, son père avait les moyens de le retrouver. Il devait penser à beaucoup de choses en même temps, car il fallait qu'il compose avec les moyens qu'il avait en sa possession, c'est-à-dire ce qu'il se trouvait dans sa chambre. Il espérait grandement voir son meilleur ami aller pouvoir l'aider. Son plan d'ailleurs, reposait presque intégralement sur l'aide de ses quelques rares amis qu'il avait au village. Il savait que leur choix allait être difficile, car de lourdes conséquences pouvaient leur tomber dessus et chacun risquait la prison à vie ou l'exécution.
Il n'était pas loin du milieu d'après-midi quand des cailloux vinrent taper contre sa vitre. Il ouvrit et regarda en bas son ami venu le voir. Il lui tendit aussitôt la corde qu'il gardait précautionneusement afin de pouvoir sortir en période de punition. Après des efforts, Armin réussit enfin à le rejoindre dans la chambre.
- Tu ne pourrais pas t'installer en rez-de-chaussée ?
- Si cela était possible, je serais venu te voir au lieu de te demander de me rejoindre.
- Je n'ai pas tout compris dans ton message, mais tu veux vraiment t'enfuir maintenant ?
- Je n'ai pas le choix. Je ne peux plus quitter la chambre avant mon départ pour mon mariage et je refuse de me marier avec cette princesse de pacotille. J'ai moins de quinze jours pour fuir.
- Et tu comptes aller où ? Tu sais très bien que ton père te retrouvera peu importe où tu te cacheras.
- Je le sais très bien et j'y ai fortement réfléchi. Il y a pourtant un endroit où il ne pourra jamais venir me chercher. C'est dans le monde souterrain.
- Quoi ! Mais tu délires là ! Tu tiens à mourir avant l'heure. Tu sais très bien comment les gens vivent là-bas et surtout, quelqu'un comme toi qui arriverait en bas, serait la plus belle monnaie d'échange qui peut exister.
- Je sais tout ça. Tu crois que je n'y ai pas réfléchi. Je compte cacher mon identité. Écoute Armin, tu dois m'aider absolument. Tu es le seul en qui j'ai confiance.
- Que veux-tu que je fasse pour toi ?
- Je t'ai établi une liste de choses que j'aurais besoin pour fuir. Il faudrait que tu me les apportes dans deux jours à la sortie de la ville, dans la clairière qui même vers le chemin des bas-fonds.
- Je crois que je n'arriverais pas à te faire changer d'avis. Mais si tu arrives jusqu'en bas, méfie-toi de ce Levi Ackerman. C'est un dangereux sociopathe. Il a plus d'une centaine de meurtres à son actif et règne en maître sur le territoire du bas.
- Je ferais attention, je te le promets.
Ils restèrent ensemble encore un long moment, préparant le plan d'évasion d'Eren, puis Armin repartit vers chez lui avant que n'arrive la gouvernante.
Eren ce soir-là était plus serein et tenta tant bien que mal de le cacher.
Les quinze jours passèrent rapidement, durant lesquels Eren se comporta comme d'habitude, de temps en temps rejoint par Armin, qui venait lui donner des nouvelles de l'avancée de sa demande. Lorsque le dernier jour arriva, Eren passa son après-midi à se reposer, afin d'être au meilleur de sa forme pour ce qui l'attendait une fois en fuite. Il savait que cela était risqué, mais il savait aussi que son père ne risquerait pas de le tuer. Il valait tout un royaume et l'assurance d'avoir pour sa famille une vie dorée.
Il dit une dernière fois au revoir à sa nourrice et se coucha, faisant semblant de dormir. Il attendit une bonne heure avant de se lever, de s'habiller et de prendre son sac qu'il avait soigneusement caché durant ses derniers jours. Il avait une heure pour se rendre au point de rendez-vous à la sortie du village. Il alla le plus discrètement possible jusqu'à la fenêtre qu'il ouvrit. Après avoir vérifié que personne ne se trouvait en bas, il jeta sa corde afin de pouvoir descendre en toute sécurité. Il lança un dernier regard en arrière, afin de se graver dans la mémoire la raison de son départ et se mit à descendre lentement.
Des bruits de pas retentirent alors qu'il avait déjà parcouru la moitié du chemin. Avec ses pieds, il fit remonter la corde qui était au sol. Il essaya de se dissimuler le plus possible contre le mur. Il avait pensé à enfiler des vêtements qui le camouflaient dans l'obscurité. Il retint néanmoins son souffle lorsque le garde s'arrêta sous lui et inspecta les alentours. Les secondes parurent durer une éternité pour Eren. Lorsque le garde reprit sa marche, il attendit qu'il soit assez loin pour reprendre sa descente. Une fois à terre, il se précipita vers le muret à l'arrière du domaine. Il sauta par-dessus tel un félin et courut au lieu de rendez-vous.
Il courut à travers les champs afin d'aller plus vite au point de rendez-vous. Seule la lumière de la pleine lune du printemps éclairait son chemin. Il arriva en moins d'une demi-heure à la sortie du village et se dirigea directement vers un bosquet, lieu de rencontre habituel avec ses amis. Il aperçut au loin les ombres de ses amis, qui avaient tous répondu à sa demande. Malheureusement, il n'eut pas le temps de s'attardaient en étreintes et discussions, son père pouvant découvrir à n'importe quel moment sa fugue et il était capable de rameuter la région afin de le retrouver. Ses amis lui donnèrent tout ce qu'il avait demandé, des affaires pouvant le faire passer pour un paysan, des provisions pour tenir quelques jours.
Au moment de les quitter, Jean l'interpella et lui tendit un objet emballé dans un vieux chiffon. Eren le regarda interloqué par ce geste. Il saisit l'objet et le déballa. Il fut étonné d'y trouver un pistolet et deux chargeurs.
- Où tu vas, tu en auras besoin. Je n'ai pas envie que tu crèves si facilement et c'est moi qui te tuerais de toute façon.
- Comme si tu en étais capable. N'oublie pas qu'à chaque fois, c'est moi qui te fous la raclée
- Tu devrais y aller maintenant Eren. Ton père pourrait être au courant de ta fugue d'un moment à l'autre, vu que ton départ pour la capitale est censé être pour demain.
- Tu as raison Armin. Faites attention à vous. Mon père cherchera à coup sûr ceux qui m'ont aidé à fuir.
- Fais plutôt attention à toi. C'est toi qui fuis pour aller en enfer.
- Merci beaucoup les amis. Je ne vous oublierai jamais.
Eren partit après une dernière accolade à ses amis de toujours. Il tournait une page de sa vie définitivement. Il arriva peu après minuit à l'entrée de la forêt interdite. Un sentiment de peur et d'excitation mélangées serrait son cœur. Dorénavant, il devait être encore plus prudent et être sur ses gardes en permanence, le danger pouvant venir de toute part et plus seulement de la part des sbires de son père, mais aussi des gens des bas-fonds qui remontaient de temps en temps pour faire leur forfait avant de redescendre dans les entrailles de la terre.
Tous ses sens étaient en alerte. Le moindre bruit avait du coup une tout autre dimension. Plus d'une fois, il se jeta dans un buisson pour se planquer avant de finalement reprendre sa route. Peu avant l'aube, il sentit la fatigue le gagner. Mais il ne pouvait pas encore se reposer. Il lui fallait trouver un endroit à peu prêt sûr pour pouvoir se reposer un peu. Il marcha encore une heure avant de tomber sur quelques arbres assez denses pour pouvoir s'installer sur une branche et récupérer à l'abri des regards. Il en choisit un pas trop à l'écart et monta assez facilement. Il s'installa sur une branche assez large et s'appuya contre le tronc. Il ne lui fallut pas beaucoup de temps avant de sombrer dans un sommeil réparateur.
Il ne sait pas combien de temps il dormit, mais il fut soudainement tiré de son repos par des bruits de sabots et de voix. Il se mit aussitôt sur ses gardes et inspecta à travers le feuillage qui le cacher qui arrivait. Il ne lui fallut pas longtemps pour reconnaître les couleurs de sa famille. En voyant les gardes déjà dans la forêt, il pensa d'un coup à ses amis laissés en arrière et espérait qu'il ne leur était arrivé. Il s'en voudrait toute sa vie, si jamais l'un d'eux, devait y laisser sa vie pour son envie de liberté.
Il devait partir rapidement et reprendre sa route. Il attendit que les cavaliers soient assez loin pour descendre de l'arbre et reprendre sa route rapidement. Il ne devait plus être très loin maintenant de l'entrée du passage vers les bas-fonds.
Une fois à terre, il courut ventre à terre en direction de l'entrée vers l'autre monde. Il dut se planquer à plusieurs reprises, car la cavalerie sillonnait toute la zone. Il aperçut enfin l'entrée interdite. Malheureusement, devant se trouvait aussi des gardes de son père. Le salopard avait vraiment tout prévu pour l'empêcher de fuir. Mais cela ne le découragea pas et il réfléchit à un plan afin de pouvoir franchir ce blocus. Il ne lui fallut pas attendre longtemps avant de voir enfin sa chance arriver. Des brigands du monde d'en bas venaient de faire surface. L'altercation avec les gardes fut rude, mais les brigands les massacrèrent sans trop de difficulté. Il dut attendre jusqu'au coucher du soleil avant de pouvoir enfin s'engager dans le tunnel.
Arrivé dans le tunnel, il dut patienter quelques instants afin de s'habituer à la pénombre. Il fouilla dans le sac préparé par Armin à la recherche d'une torche afin de pouvoir mieux se déplacer. Il se déplaça le plus discrètement possible. Il réalisa rapidement qu'il n'y avait pas de cachette possible dans le tunnel si jamais il devait se cacher.
Eren marchait depuis des heures et des heures. Il ne semblait pas voir la fin du tunnel. Pour le moment tout se passait bien et il ne rencontra personne. Il décida de faire une courte pause afin de pouvoir manger un peu et se reposer. Il eut à peine le temps de finir un gâteau que des bruits de pas se firent entendre derrière lui. Les brigands de tout à l'heure devaient être sur le chemin du retour. La panique commença à le gagner. Il n'y avait vraiment pas d'endroit où se cachait et il ne savait pas encore combien de temps il en avait pour voir le bout du passage. Les pas et les voix se rapprochèrent rapidement. Eren cherchait encore une solution quand la lumière des bandits finit par l'éblouir. Il vit sa fin arriver beaucoup trop vite.
- Oh oh, mais regardez ce que je vois. Il y a un intrus dans le passage. Qui es-tu et d'où viens-tu ? Ne sais-tu pas qu'il est interdit de venir par ici sous peine de mort. Tu as vraiment envie de mourir, lui dit l'homme le plus grand, tout en sortant un couteau de sa manche.
Les autres l'encerclèrent lui empêchant de fuir désormais.
- Je suis désolé, je ne suis qu'un simple errant. Je me suis perdu.
- Mais bien sûr. Et tu crois que l'on va te croire. Les gars chopaient le. On va l'emmener au big boss. Je suis sûr qu'il sera ravi d'avoir un nouveau jouet à torturer.
Les hommes se jetèrent sur lui afin de le capturer. Eren se baissa et se faufila entre deux des hommes au moment où ils se jetaient sur lui. Il se mit à courir comme un dératé. Il fallut quelques secondes avant que les bandits se mettent à le poursuivre. Il n'osa pas se retourner. Il entendit des coups de feu derrière lui, mais ne se retourna pas et continua à courir toujours droit devant lui. Il vit enfin le bout du tunnel devant lui et essaya tant bien que mal d'accélérer le rythme. Au moment où il franchit le portail, une violente douleur lui transperça l'épaule et il fut projeté en avant. Il dégringola les escaliers, les autres toujours à sa poursuite. Il fit fi de la douleur et se releva avec peine. Il se faufila dans la première ruelle à sa droite et se planqua derrière des tonneaux. Il était complètement essoufflé et souffrait de plus en plus de son épaule qui le lançait. Il sentit un liquide chaud s'en échapper. Il réprima un cri de douleur. Sa vision se fit de plus en plus trouble et se sentir partir dans l'obscurité. Il lutta quelques secondes contre l'inconscience, mais finit par perdre son combat.
Un homme au regard acier sortit de l'ombre. Il avait le visage sans expression. Il s'approcha d'Eren inconscient et sans défense. D'un coup de pied, il le retourna afin de voir son visage.
- En voilà une surprise. Le futur roi du monde d'en haut a décidé de nous rendre visite. Qu'on l'emmène au QG et ne l'abîmait pas trop. Je m'occuperai personnellement de lui.
