Chapitre 1 - « L'amitié donne de la couleur à la vie. » Surtout de la connerie en faite
Dimanche, salle commune, Poudlard, 21h18
Je lève les bras en l'air et m'élance en avant. Un choc violent me cogne la tête et je m'écroule par terre, complètement sonnée. Les larmes me montent aux yeux. Ma tête me fait mal et s'alourdit, ma vision se trouble puis j'entends un rire.
Allongée par terre de façon peu disgracieuse, j'ouvre les yeux et aperçois une touffe de cheveux venir dans mon champ de vision puis un visage amusé.
- T'es vraiment nulle
Je lui lance un regard noir, c'est de sa faute après tout.
- Aide moi à me relever grognais-je
La personne me regarde en haussant un sourcil.
- Tu sais que c'est raté hein, t'as perdu
- Quoi ? Je suis surement en train de faire une commotion cérébrale et toi tu me parles de ton fichu défi ! Il faut que j'aille voir Madame Pomfresh !
En roulant des yeux, mon interlocuteur m'attrape sous les bras et me traîne par terre vers la sortie de la salle commune.
- Eh ! Mais qu'est-ce que tu fout ? Lâche-moi merde ! Débitais-je en me débattant et en essayant de m'accrocher à quelque chose. En vain.
Mon kidnappeur commence à ricaner mais continu tout de même. Et c'est là que je prends conscience que toute notre salle commune nous regarde. Certains avec amusement, d'autres avec agacement ou encore avec exaspération, ayant l'habitude de nos frasques.
- Je t'emmène à l'infirmerie, arrête de te débattre ! Sale Véracrasse nain
- Eh ! Mais lâche-moi ! Commençais-je à crier.
J'arrive à attraper une mèche de ses cheveux et tire de toutes mes forces. Je retombe sur le sol tandis que l'hurluberlu hurle de douleur en s'accroupissant au sol.
- Mes cheveux ! Regarde ce que tu m'as fait entendis-je sangloter
Je me mets en position et assise et prends une moue compatissante.
- Ils ressemblent toujours à rien de toute manière, arrête de pleurnicher Charles rigolais-je
- Sale pute
J'éclate de rire et regarde la personne que je considère comme étant de ma famille. Environ 1m72, des longs cheveux brun clair toujours ébouriffés, des yeux bleus, une taille fine. Je suis sortie de mes pensées quand je remarque que Charles ne me regarde plus.
- Qu'est-ce que vous faites encore ? dit alors une voix exaspérée.
- Rien répondons-nous simultanément. C'est que voilà, on n'est pas ce qu'on peut appeler des élèves exemplaires, alors on répond souvent « rien » où « on n'a rien fait » aux questions, comme si ça nous avait déjà sauvé la mise. Mais on continue, on ne sait jamais.
Passons, je lève la tête et j'aperçois une jolie fille ronde aux cheveux bruns bouclés et aux yeux marron. Celle-ci nous regarde avec une moue désapprobatrice. J'ai l'impression qu'elle fait toujours cette tête quand elle nous voit. Je me demande bien pourquoi.
- Bien voyons ! Et je peux savoir ce que vous faites par terre devant l'entrée. Vous gênez le passage ! Nous rétorquâmes notre préfète adorée
- On voulait jouer au hibou n'est pas passé, mais personne ne veut jouer avec nous lui répond dis-je en boudant
- Sérieusement ? Commence-t-elle à s'énerver en tapant du pied et en me lançant un regard noir. On est en 7ème année je vous rappelle ! Grandissez !
- Quoi ? Mais il est super ce jeu et en plus
- Mais qu'est-ce que t'as au front ? Me coupa-t-elle
- Quoi ? Qu'est-ce que j'ai sur le front ? Réponds dis-je en me tâtant le front jusqu'à sentir une bosse. Quoi ? Noon ! C'est quoi ce bordel !
- Par Merlin ! Qui m'a lancé un sort ? Qui ? Répondez maintenant ! Alors qui ? J'attends ! Me relevais-je en hurlant tel l'hystérique que je suis tout en lançant un regard noir à tout le monde.
« Mais ta gueule ! »
« Tu me déconcentres sale conne ! »
« Par le caleçon de Merlin ! Jeter lui un silencio ».
Voyez comment ma maison m'aime ? Je suis l'inspiration même à la haine et à la violence.
Notre chère préfète me tire alors par le bras pour me faire sortir de la salle commune, en direction de l'infirmerie avec Charles sur les talons.
Arrivée à l'infirmerie, Madame Pomfresh me regarde avec exaspération. C'est que depuis toutes ces années, je suis ce qu'on peut appeler une habituée, je viens tous les mois, parfois même plusieurs fois par mois, elle a beau faire la gueule dès que je viens, je sais qu'elle m'adore, et puis si je venais pas si souvent elle s'ennuierait, se demanderait à quoi elle sert et finirait en dépression, alors je viens, ma bonté me perdra un jour.
- Bonjour Madame Pomfresh, comment allez-vous aujourd'hui ? Salua avec un grand sourire notre lèche-botte de préfète
- Bonjour Miss Hopkins lui retourna Poppy avec un sourire, son regard se tourna vers moi et celle-ci me regarda sévèrement.
- T'es au courant qu'elle n'est pas prof et qu'elle ne note pas hein ? Inutile de lui faire de la lèche dit Charles à notre fayote en ricanant, en accord avec mes pensées.
- C'est de la politesse, quelque chose que tu ne connais pas
- Je vais m'évanouir lançais-je alors en mettant ma main au front d'une façon théâtrale.
Madame Pomfresh et mes camarades se précipitèrent sur moi pour m'aider à m'avancer puis m'allongèrent sur un des lits. L'infirmière m'ausculta en me demandant ce qui m'est arrivé.
- Je me suis fait attaquer par deux elfes qui voulaient me voler mes choccogrenouilles, j'ai dû me battre avec eux mais d'autres elfes sont venues en renfort et m'ont fait tomber dans les escaliers. C'est un complot contre moi répondis-je larmoyante. Je suis sure que le vieux fou est dans le coup.
- Pourquoi ai-je demandé souffla Poppy avec exaspération tandis que Charles rigolait et que notre préfète me jetait un regard sévère. Qu'est-ce qu'elle peut être trop sérieuse celle-là c'est dingue ! La digne préfète de notre maison.
- Je vais vous garder en observation pour la nuit, au cas où m'informa Pomfresh. Miss Hopkins dit alors Popop en regardant mes acolytes, vous pouvez rentrer dans votre salle commune avec votre camarade
- Bye bye ! me lança Charles avec un coucou et un clin d'œil
- Je viendrais prendre de tes nouvelles demain m'informa notre préfète. Et reste calme me chuchota-t-elle
Comme si c'était mon genre, je veux dire, on est dans une infirmerie tout de même, respect pour les malades et les morts. Non pas qu'il y est eut des morts, quoique j'aie toujours trouvé Pomfresh louche. Je veux dire Poppy quoi, c'est un vrai prénom ? Je trouve ça suspect. Je veux dire quels parents sensés appelleraient leurs enfants ainsi. C'est moche. On dirait un prénom d'elfe. Ou d'animaux. Suspect.
Enfin quand j'y pense, les membres de ma famille ont des prénoms tout pourris, tenez par exemple un de mes cousins s'appelle Thorfin, c'est un crétin. Mais Thorfin quoi. C'est moche. On dirait une marque de potions calmantes. Étant en dialogue avec même j'en oublie Hopkins, notre préfète bien-aimée.
- C'est inutile Maggie, et ne t'inquiète pas, lui répond dis-je avec un sourire innocent.
Sourire qu'elle ne me rendit pas. Elle me lança un autre regard noir et sortit. Elle n'aime pas qu'on l'appelle Maggie. Ni Mag. Ni Lena. Ni dada. Ni Lele. Elle s'appelle Magdalena, mais c'est moche et trop long et j'ai la flemme de l'appeler comme ça.
Je suis sorti de mes pensées par Poppy qui me tend un flacon.
- Pour la douleur m'explique-t-elle
- Non merci, lui rétorquais-je avec effarement
- Miss, enfin ne soyez pas ridicule, veuillez prendre cette potion !
- Je ne vois pas pourquoi je serais obligée, le règlement ne stipule en aucun cas qu'un élève soit dans l'obligation d'ingurgiter une quelconque potion, annonçais-je avec une voix hautaine.
- Mais enfin ! Prenez là, ou sinon sortez je ne vois pas l'intérêt pour vous de rester ici si vous ne voulez pas que je vous soigne !
- Non je ne la prendrais pas ! Vous ne m'aurez pas vous et vos expériences de dépravée ! Je ne veux pas finir comme Cadwallader ! Hurlais-je alors avec hystérie
Cadwallader. Erwan Cadwallader, un poursuiveur de l'équipe de quidditch de Poufsouffle. Grand, blond aux yeux bleus, plutôt beau gosse. Enfin je ne m'intéresse pas aux poufsouffle, c'est des poufsouffles voyons !
Enfin revenons à nos hippogriffes, celui-ci est venu pour une fracture de la cheville, à prit une potion et a bandé pendant deux jours. Oui. Erreur de potions. C'était une potion sialis pour les troubles de l'érection. Ça aurait dû être humiliant mais vu que Cadwallader est beau gosse et populaire, il est devenu tel du miel, et toutes les salopes l'ont collés. BREF.
- NOOON hurlais-je à nouveau
- Mais calmez-vous Miss ! me crie Poppy la vicieuse en devenant toute rouge.
Oui je suis sure qu'elle a fait exprès, en manque de vie sexuelle, elle a essayé de compenser. Mais moi les amis, j'ai deviné et découvert la personne qui se cache derrière le masque.
- Il n'en est pas question ! Je me relève du lit mais celle-ci s'avance vers moi.
Je prends le premier truc qui me vient sous la main, un coussin et le lance sur elle. Je n'ai pas ma baguette et je ne pense pas que le directeur apprécierait que je lance un sort sur cette sournoise d'infirmière. Quoique avec le vieux fou de Dumby on peut s'attendre à tout.
- Éloignez vous ! Criais-je en secouant mes bras en l'air telle une écervelée rendant la situation encore plus ridicule.
- Miss, calmez-vous immédiatement où j'appelle un professeur me menaça la dévergondée.
Ça a le don de me calmer. Quoique. Non pas que j'écoute le personnel de l'école mais j'ai déjà 8h de colles, et les cours ont repris depuis un mois.
Et je n'ai pas envie que ma mère m'envoie une beuglante. Elle m'a déjà fait le coup l'année dernière. Et c'était la honte.
- Allongez vous m'ordonne soudainement la tyran d'infirmière
- Pour me faire quoi ? Hein ? Pour faire quoi ? Sale perverse !
Un rire étouffé nous parvient et je découvre Pinpin qui nous regarde. Il est toujours à l'infirmerie celui-là, je suis sure qu'il se passe un truc pas net entre les deux. Je plisse les yeux et les regarde chacun à son tour pour leur faire comprendre que je suis au courant.
Je me tourne vers Pinpin et le regarde avec méfiance.
- Qu'est-ce que tu fais là le pâlichon ?
- Mr Lupin à la grippe me répondit Madame Pomfresh, occupez-vous de vous Miss, et par Merlin prenez cette fichue potion !
Je la regarde sortir et regarde avec suspicion la potion dans ma main. Après un long débat intérieur - 2 secondes - je la repose sur la table de chevet à mes côtés.
Je me tourne vers mon nouveau voisin mais celui-ci me regarde déjà.
Il est flippant.
Il y a quelque chose de pas net chez lui. Il est grand et mince, les cheveux brun clair. Très pale, il a souvent une tête de mourant. Ses yeux ont des reflets dorés inhabituels. Il est plutôt mignon. Et il est à gryffondor. Il traîne dans un groupe avec 3 autres qui se font appeler les maraudeurs.
J'aimerais ne pas m'attarder sur eux, mais sérieusement. Qui de nos jours se donne un nom de groupe ? Comme un vulgaire groupe de musique débile ? Sauf qu'eux leur délire c'est les blagues, humilier les gens etc.
C'est tellement puéril.
Je déconne, ils sont drôles, parfois, souvent, quand ça arrive à des gens que je n'aime pas, j'adore ou à des élèves que je ne connais aussi, bah quoi ? J'ai le droit d'être insoucieuse au sort des autres, Sylvia – une de mes plus proches amies - dit que ma conscience ne marche qu'une fois sur deux.
Pour être honnête, je suis d'accord avec elle, ça me coûte de le dire mais j'ai toujours senti au fond de moi ce je-ne-sais-quoi qui ne va pas, le fait que je peux parfois être indifférente au sort des autres, ou a contrario vraiment sensible et me sentir concerner.
En vérité, j'ai une part d'ombre en moi. Vraiment sombre.
Je ne sais pas vraiment quoi en penser étant donné que j'évite le plus possible d'y penser. Je la repousse au plus profond de mon être mais elle est là. Ce n'est pas de la méchanceté, c'est bien plus que ça. C'est beaucoup plus fort. Beaucoup plus dangereux.
Ça m'empêche de vivre pleinement. Personne n'est au courant. Enfin je crois que mon père le sait, je le vois à son regard parfois, comme s'il attendait que je pète un câble, tout comme Charles, mais aucun des deux ne m'en a parlé et je les remercie vraiment.
Car comment s'exprimer sur quelque chose que l'on n'assume pas ?
Je nierais probablement de tout mon être.
Le fait est que voilà, j'ai un problème.
Je veux dire quelle fille de 17 ans se réveille en pleine nuit et se pose des questions telle que « serait tu capable de tuer quelqu'un ? » et que la réponse qui me vient naturellement à l'esprit est « oui ».
Rien que d'y penser, j'ai envie de pleurer toutes les larmes de mon corps jusqu'à l'évanouissement et ne plus jamais me réveiller.
Mais mes pensées ne s'arrêtent pas seulement à ça, si seulement ! Elles deviennent de plus en plus profondes et sombres. Et rien que le fait de savoir que ça m'a traversé l'esprit me prouve que je suis une horrible personne.
Mais si j'en ai conscience est que cela fait de moi une horrible personne quand même .
Est-ce que les méchants savent qu'ils le sont ?
Est-ce que les monstres savent ce qu'ils sont ?
Est-ce que c'est normal qu'à 17 ans je mes pose des questions tel que « Est-ce que tu serais capable de tuer un de tes amis ? Et qui ? »
Et que la réponse « non » vient avec un temps de réflexion trop long ?
Ou « pourrait tuer un membre de ta famille ? »
Alors, suis-je une horrible personne ?
Je pense que je devrais en parler, mais qui n'aurait pas peur en entendant ça ?
Un psychomage ne respecterait probablement pas le secret médical vu les temps qui cours et préviendraient quelqu'un en m'étiquetant « futur criminel » ou pire « futur mangemort ». Et je le comprends.
Alors, je n'ai pas le choix, je ne peux pas en parler.
Je ne veux pas qu'on me regarde avec crainte ou méfiance.
Je continue de repousser mes pensées sombres, mais par Merlin, si vous saviez comme j'ai peur de moi-même.
De ce que je pourrais faire.
Même si j'ai conscience que ce serait mal. Très mal.
Non pas que je veuille tuer qui que ce soit, j'ai simplement peur qu'un jour ma part sombre prenne le dessus. Et que j'adore ça.
Allez, n'y pensons plus.
Revenons en aux maraudeurs, dans le groupe il y a donc Tintin, ensuite il y a James Potter qui est préfet en chef cette année, encore une preuve que le directeur est un vieux sénile. Potter est grand et musclé, les cheveux brun foncé jamais coiffé - Pire que Charles ! - yeux marron, il est poursuiveur et capitaine de l'équipe de quidditch des griffons. Un mot pour le décrire: arrogant.
Ensuite il y a Sirius Black, grand et musclé également - à croire que les critères de leur groupe sont de ressembler à des mannequins - il a les cheveux noirs bouclés qui lui descendent aux oreilles - un vrai hippie - et des yeux gris comme la brume un matin d'hiver et bref je m'égare. Un mot pour le décrire: hautain non plutôt: dragueur. Il s'est barré de sa famille parce qu'ils sont complètement tarés et pro-Voldemort, pire que ma famille paternelle - c'est dire -.
Et pour finir comme dans tous les groupes, il y a un duff - une personne dont on se demande pourquoi elle est là - et cette personne n'est autre que Peter Pettigrow, plus petit que ses amis, assez rond, des cheveux châtain clair et des yeux marron, il est timide mais il a l'air gentil et a toujours cet air béat au visage en regardant ces débiles de Black et Potter - je parle de leur personnalité bien entendu, ils font partie des meilleurs élèves - revenons à Petit Gros je suis sure qu'il est amoureux de l'un des deux.
Ou des deux.
De nos jours, on est sure de rien.
C'est vrai quoi, il est toujours dans leur ombre et pousse des petites exclamations dès qu'ils font quelque chose qui sort de l'ordinaire en mode ce sont des dieux vivants.
C'est leur esclave, ou peut être même leur esclave sexuel. Quoique. Encore quelque chose de pas net si vous vous voulez mon avis.
Là je me rends compte qu'on parle beaucoup d'eux alors que bon voilà je m'en fous.
Revenons à la réalité.
D'ailleurs l'autre zigoto bouge les lèvres, il me parle mais je ne l'écoute pas, trop concentré à me parler à moi-même
Peut-être que si je continue à regarder dans le vide sans faire de mouvement, il finira par se désintéresser.
Raté, il me regarde encore comme si j'étais un spécimen particulièrement rare, on me regarde souvent ainsi.
Bon sérieusement qu'est-ce qu'il a me fixé ? Je sais que je suis belle mais ça devient gênant.
- Hum ... euh désolé me dit-il hésitant et tout rouge. Ouah. Première fois que je le vois avec autant de couleurs.
- Ah, j'ai pensé à voix haute lui répondit-je inutilement
- Oui, hum tu va bien ? me demanda-t-il avec un sourire
Ok ...
Bizarre
Louche
Flippant
Je me contente de le fixer en prenant un air débile, les yeux grands ouverts et brillants. Les gens se détournent toujours quand je fais ça, ça les met mal à l'aise. Ce qui est le cas. Ouf. J'en profite pour m'allonger et fermer les yeux.
Je me réveille et constate qu'il fait nuit. L'horloge indique 5h20. Je décide de sortir du lit et va pour une promenade matinale.
Je suis donc actuellement dans les couloirs sombres de Poudlard, seule au monde quand je sens une main s'enrouler autour de ma taille, une autre main se plaque sur ma bouche tandis que j'essaie de crier en vain. Je me débats en gigotant mais la personne me maintient fermement et me soulève tout en me tirant en arrière. On me plaque soudainement au mur. Mon front s'y cogne durement et j'ai mal aux seins. On me maintient fermement par les bras.
Avec ces conneries, je risque d'avoir des bleus et les bleus c'est moche.
J'essaie de me débattre de la poigne de fer du psychopathe. Je rejette férocement la tête en arrière mais je ne rencontre que l'arrière de ce qui semble être un torse. En même temps cette technique ne marche que dans les livres. Oui je suis de mauvaise foi, mes 1m56 n'y sont strictement pour rien.
Prenant conscience de la gravité de la situation, je me rends compte avec effroi que je n'ai pas pris ma baguette. Mais c'est trop tard pour me morfondre. On me retourne soudainement avec violence.
Et je reconnais la personne.
Grand et musclé.
Des yeux sombres et colériques.
Une baguette s'écrase contre ma gorge.
Et je sais.
Nous sommes lundi matin, il est 5h35 et je vais mourir.
