Post D.o.C. Une histoire poignante d'une mère et son enfant. Une vie née dans la souffrance et vécue dans la solitude des plus déchirantes, où le destin peut être cruel et l'avenir un voile d'incertitudes. Des pleurs, des rires. Un passé à l'amour déchiré, perte brutale et dont des étrangers essayent d'en recoller les morceaux. Les pardonnera-t-ils pour leurs crimes ? Où elle se lancera dans une vendetta pour faire justice d'elle-même ? L'avenir est bien incertain…

Je tiens à prévenir, il y a des passages au vocabulaire vulgaire. Si vous n'aimez pas donc ne lisez pas !

Disclaimer : Les personnages de cette fanfic appartiennent à Square Enix, je ne gagne aucun profit en écrivant ces textes, juste l'appréciation des fans de Final Fantasy

Les deux OC m'appartiennent, nah x)


The Battle of Revenge

Broken Soul

Des voix lui parvinrent. Lointaines, confuses, déformées par moments, comme venues d'un vieil enregistrement.

Elle toussota douloureusement et émit un gémissement de douleur tellement que ses côtes lui faisaient mal. De sa main libre, elle tâta à l'aveuglette près d'elle, puis trouva la main frêle d'un enfant et la serra compulsivement. Pour l'instant, elle n'arrivait pas à bouger, son corps meurtri était enseveli sous les décombres. Combien de temps avait-elle été inconsciente ? Elle l'ignorait. La seule chose qui l'importait était que son enfant n'ait rien. Elle toussota encore, puis la voix de l'enfant gémissant à son tour. Elle se força d'ouvrir les yeux. La faible lumière agressa ses yeux et elle émit un gémissement de douleur.

- Maman ?

Encore un gémissement surgissant de sa gorge et elle serra la main de son enfant, voulant par ce geste le rassurer.

- Maman, j'ai peur ! Il y a des gens qui arrivent...

Elle percevait la peur dans la voix de sa fille. Au prix d'un effort surhumain, elle ouvrit les yeux et riva son regard émeraude vers celui de sa fille.

''Tout va bien, ma chérie, maman va s'en occuper.'', lui fit comprendre la jeune femme. Elle s'extirpa des décombres à grand mal, essayant de faire le moins de bruit possible. Elle chercha son katana du regard, peine perdue car sa vue se voilait par moments. Elle regarda sa fille qui sembla comprendre la requête silencieuse. En attendant que son enfant trouve le fourreau de son arme dans les décombres elle s'appuya sur le mur de la pièce où elles se trouvaient, tentant de brider la douleur de son corps. Elle avait mal partout, quoi de plus normal quand le plafond vous tombe dessus à l'improviste ? Elle suivait sa fille du regard par prudence, aux aguets. Elle remercia surtout la Déesse de constater que sa fille n'avait rien eut lors de l'effondrement.

Loin, elle entendait toujours les voix et fronça les sourcils. Cela faisait des années que ces lieux étaient désertés, par quel heureux hasard seraient-ils revisités ? Rien de bon sans doute. Seuls les scientifiques avaient habité ces lieux et personne sain d'esprit n'aimerait vivre dans les laboratoires, même étant des spécimens de recherche... Le retour inopiné de ces personnes n'augurait rien de bon.

- Je l'ai trouvé maman.

La fillette rejoignit sa mère et lui tendit le fourreau d'où un magnifique katana était enveloppé.

La jeune femme la gratifia d'un doux sourire, mais le perdit quand la porte de la pièce où elles se trouvaient s'ouvrit.

Elle sortit lentement le katana de son fourreau. Silencieusement, le métal glissa en dehors de son fourreau et la fillette frémit au regard farouche de sa mère. A son signe, elle s'abrita derrière cette dernière qui était en garde et épia l'étrange visiteur qui entra dans la pièce. De ses petites mains, elle étouffa à grand mal un petit cri…


- On cherche quoi ici, exactement ?

Demanda pour la énième fois, Cloud.

Vincent soupira, essayant de maintenir un semblant de patience que le blond mettait à rude épreuve.

- Des vestiges d'un laboratoire clandestin. Tu n'as pas écouté le briefing de Reeve ?

Le blond regarda dans la direction d'une vaste pièce d'où le mur avait été effondré et eut un frisson en voyant des cuves mako.

- Il y a des preuves assez évidentes qu'il s'agit d'un labo rien qu'à l'entrée… Mais pourquoi nous et pas ses hommes ?

L'ancien Turk se tourna vers Cloud, sombre.

- Ce que Reeve cherche spécifiquement est de notre ressort, Cloud…

Cloud le regarda en fronçant les sourcils.

- C'est à dire ?

- Il soupçonne que c'est d'ici que les Incarnés ont été crées.

Un frisson parcourut l'échine du blond et il devint soudainement pâle.

- Nous devons trouver la preuve que c'est le cas pour que Reeve puisse mettre Rufus au pied du mur quant à ses actions.

L'Ex-Soldat sembla se crisper à la mention du président Shinra.

- Pourquoi ne pas l'avoir fait tout de suite après leur mort ?! Tu crois que je suis fier de les avoir tué ?! Un an, Vincent. Un an ! Après cette histoire il y a eut Deepground, Oméga et cette guerre stupide, on veut des preuves pour les innocenter, tu parles d'une justice !

Explosa Cloud, les yeux crépitant de colère.

- Je peux comprendre mieux quiconque ta colère, Cloud. Séphiroth n'était-il pas lui-même manipulé et une victime à son insu ?

Son ami sembla devenir moins crispé.

- Il vaut mieux tard que jamais et ils seront disculpés aux yeux du monde.

Poursuivit l'ancien Turk.

- A quel prix, Vincent…

Fit le blond presque au bord des larmes. Il sentit une main se poser sur son épaule et regarda Vincent dans les yeux.

- Si c'est trop dur pour toi, je poursuivrais seul les recherches.

Déclara Vincent d'un ton amical.

Cloud secoua doucement la tête alors que Vincent retirait sa main de son épaule.

- Non… Je dois le faire. Si vraiment pour eux j'étais leur 'frère', autant que j'honore leur mémoire en aidant à prouver leur innocence.

Vincent acquiesça et se retourna.

- Séparons-nous. Ça sera plus efficace.

Le blond acquiesça maudissant la situation.

- Je vais fouiller la pièce du fond.

Fit le blond en s'avançant dans le couloir.

L'ancien Turk le suivit du regard et prit la première pièce sur sa droite. Par prudence, il ouvrit la porte doucement. Les explosions qui avaient suivi la bataille contre Deepground avaient considérablement atteint la structure des sous-sols.

Lorsqu'il l'ouvrit complètement, il se figea de surprise.


Quel étrange personnage pensa la jeune femme. Ce n'était pas un scientifique mais elle n'allait pas risquer de baisser sa garde. Pas quand la vie de sa fille et la sienne était en jeu. Pour le moment, elle n'allait pas l'attaquer, pas si l'individu en question ne lui donnerai de raison valable en tout cas. Elle espérait néanmoins le voir partir et les laisser tranquilles. Pourtant, quelque chose lui disait que sa présence n'était pas le fruit du hasard. Elle ne connaissait pas la raison de sa présence, mais elle allait lui faire comprendre clairement qu'il valait mieux ne pas s'approcher d'elle.


''…Yazoo ? Impossible. Il est censé être mort.'' Il avait du mal à y croire, pourtant ses yeux ne lui jouaient pas des tours. Il s'agissait bien d'un des dit Incarnés de Séphiroth, celui qui était appelé Yazoo par ses frères. Il fronça d'avantage les sourcils et observa l'homme devant lui. Yazoo ne se battait jamais avec un katana. C'était Kadaj l'épéiste du trio. Yazoo était le tireur du groupe, ça il en était certain. C'était alors qu'il aperçu la frêle silhouette d'une enfant derrière l'argenté. Elle devait avoir dans les 5-6 ans et sa ressemblance avec Yazoo était frappante. Elle avait les même traits que l'argenté, les mêmes yeux en amande resplendissants d'innocence si ce n'était la crainte qui les habitait à ce moment. Même ses cheveux avaient cet aspect soyeux que ceux du jeune homme qui se tenait devant lui en une position défensive.

- …Yazoo ?

Risqua Vincent d'une voix hésitante.

Silence. Mais il sentit l'homme face à lui se crisper et froncer légèrement les sourcils et raffermir sa position de combat. La fillette sembla confuse par contre. Son regard émeraude alla de l'argenté à lui puis à nouveau à l'argenté, serrant compulsivement le trench-coat rendu sale par la poussière.

- Yazoo, si c'est toi. Baisse ton arme. Je viens en paix.

Fit-il d'une voix qu'il espérait désamorcer la méfiance et la hargne dans ce troublant regard émeraude.


-…Yazoo ?

Elle se raidit à ce nom. Cet homme connaîtrait-il son frère jumeau ? Elle fronça les sourcils, intriguée. Ce n'était pas la première fois qu'on la confondait avec son jumeau, mais à l'instar de son frère, elle avait une préférence avec les lames tranchantes. Quoiqu'il en soit elle n'allait pas risquer de baisser sa garde. Même si quelque part elle voulait en savoir plus. Cela faisait plus de 5 ans qu'elle n'avait eut des nouvelles de ses frères. Cet homme saurait-il quelque chose ? Elle se ressaisi et raffermi sa position de défense. L'heure n'était pas aux questions.


Il risqua un pas et leva ses mains. Il était conscient que Yazoo le jugeait du regard, attentif au moindre signe d'hostilité. Réaction tout à fait légitime. Surtout quand on connait le passé de l'argenté.

L'argenté se crispa et le menaça du regard. Il fit mine d'ignorer la subtile menace et persista à avancer. Ce fut une erreur. L'argenté se rua vers lui assenant un coup vertical de son katana, qu'il évita in extremis. Un tranchant qui arriva du côté droit, déchirant la cape écarlate de l'immortel. Un bout de sa cape avait été tranché et Vincent conclut qu'il ne devait pas prendre Yazoo à la légère. Il était surpris néanmoins, il ne savait pas Yazoo aussi doué avec un katana…

Il le regarda et fronça les yeux. Yazoo semblait essoufflé. A croire que le fait de tenir debout était en soi un exploit. Il allait en profiter pour le désarmer et le rassurer qu'il ne lui voulait aucun mal.

L'argenté était à nouveau sur la défensive prêt à attaquer. Cette fois-ci, il allait jouer de sa vitesse surnaturelle pour le prendre de surprise.

D'une détonation surpuissante de ses jambes, il se rua sur l'argenté qui l'esquiva à grande peine. La fillette cria en s'abritant dans un coin alors que l'argenté contre-attaqua Vincent au même moment. Ce dernier esquiva son attaque et essaya de le désarmer. Il n'avait nul envie de sortir Cerberus, mais Yazoo ne lui donnait pas le choix. Les attaques de katana le maintenaient à distance et s'il voulait avoir une chance de le désarmer, il devait l'obliger de l'attaquer au corps à corps.

Il dégaina son arme et fonça vers le jeune homme. Il l'esquiva en roulant sur côté, obligeant la fillette reculer encore plus dans le coin où elle se tenait à l'abri.


Il était rapide. Son opposant était nettement plus fort qu'elle. Sa seule inquiétude était de maintenir sa fille en dehors de la zone de combat. Elle regarda son enfant dans les yeux. ''Fuis et cache-toi jusqu'à ce que soit fini.'', elle lui ordonna du regard. Son enfant acquiesça et au moment où elle fonça sur son adversaire la fillette couru vers la sortie. Le combat allait être rude et étant affaiblie elle doutait d'en sortir indemne. Mais pour sa fille, elle allait faire en sorte de gagner, au prix de sa vie.

Elle l'attaqua d'un coup de pied, suivi d'une attaque tranchante de son arme, faisant reculer son adversaire.


Il était intrigué par l'étrange regard avec lequel l'argenté fixait la petite fille. C'était comme s'il lui communiquait avec elle par la pensée. Il était évident qu'il cherchait à maintenir l'enfant en dehors de la zone de combat, mais qu'en vu de la violence des coups cela allait être difficile.

Il se reprit car l'argenté l'attaqua, et au même moment, la fillette couru vers la sortie. Il n'était pas surpris en un sens. C'était à prévoir que c'était un coup porté pour le distraire et faire gagner du temps à la petite fille.

Un coup de pied et il saisi cette ouverture pour tenter une approche, mais manqua de près un coup tranchant de son katana. Non définitivement, il était obligé de faire feu. Il roula de côté, dégaina Cerberus, visa la garde de son sabre et fit feu.

A l'impact, l'argenté lâcha son sabre et grogna sous la douleur en se tenant le poignet endolorit.

Vincent profita de ce moment d'inattention pour se jeter sur le jeune homme et l'immobiliser.

La riposte ne se fit pas attendre et il esquiva un coup de poing. Il saisit cette opportunité en lui saisissant son avant bras et le plaque contre le mur d'en face et lui fit une clé*.

Il le cru sous contrôle mais ne s'attendit pas à se recevoir un coup de tête qui l'étourdit l'espace de quelques secondes, laissant le temps à l'argenté de se dégager du mur, de se retourner et lui administrer un croché du gauche à la mâchoire.

Il grogna sous la douleur, impressionné par la force de son opposant. Il secoua sa tête pour se ressaisir et attendit que l'argenté attaque le premier. Il n'eut pas à attendre longtemps et bondit sur l'argenté aussitôt qu'il aperçut une faille dans son attaque.


Elle le maudissait ! Il était trop fort pour elle. Si seulement elle n'était pas si affaiblie dans ces circonstances. Ce fut une erreur de l'attaquer la première, elle s'en rendit vite compte quand il avait réussit à la plaquer au sol. Elle se débattait avec la force du désespoir, mais peine perdue, son adversaire la tenait à sa totale merci. La seule chose qu'elle espérait c'est qu'il ne lui fasse pas de mal… La dernière chose qu'elle voulait c'est que son enfant assiste à ce genre de chose. ''Par Minerva, faites qu'il n'en soit rien…'', pria-t-elle à la Déesse.


Il le tenait enfin à terre. Il avait été difficile de le désarmer mais il y était parvenu. Il c'était aperçu que le jeune homme n'était pas habitué à se battre au corps à corps. Pas aussi directement en tout cas. Cela avait été d'un avantage considérable étant donné qu'il semblait être aussi considérablement affaibli.

- Calme-toi… calme-toi, Yazoo !

Ordonna-t-il d'un ton autoritaire malgré lui.

De sa main métallique, il lui prit les poignets et de l'autre chercha à calmer son captif. Mais quelque chose le stoppa net dans son geste. Hormis le cœur de son captif qui battait à une vitesse folle contre sa poitrine, il sentit une proéminence évidente au niveau de celle-ci.

Il cligna des yeux, indécis et confus. Serait-il possible que Yazoo soit une fille à la fin ? Aussi saugrenue et improbable que cela pouvait sembler, il devait le vérifier. Le jeune homme le regardait avec haine, dégout et rage dans son regard, il s'efforçait de n'émettre aucun son.

Néanmoins son expression se mua en peur quand Vincent tâta cauteleusement sa poitrine. Il eut un mouvement du genou pour se dégager mais l'ancien Turk l'avait anticipé et le bloqua, gagnant un gémissement frustré de son captif.

L'argenté ferma les yeux, tremblant irrépressiblement sous lui, s'obligeant à bloquer cette peur qui tenaillait tout son être.

Vincent le regarda et trouva étrange son comportement. L'argenté avait-il peur ? Aurait-il mal interprété ce qu'il cherchait à faire ? Néanmoins, il pouvait comprendre sa réaction. Lui-même n'aurait aimé être touché de cette façon sans méprendre le geste.

D'un mouvement léger, il tâta la poitrine et fronça d'avantage les sourcils. Il soupira à l'idée de devoir déziper la personne sous lui pour en avoir le cœur net. Il prit le zipper et le descendit. Il dut se faire violence quand un cou pâle et gracieux fut dévoilé et quand il arriva au niveau de la zone en question ses joues prirent un teint cramoisi. Il remonta le zipper jusqu'au bout et regarda la femme devant lui.

Elle avait la tête de côté, le regard vide et la respiration laborieuse. Il se redressa et s'attendit à une réaction violente de la jeune femme. Mais rien ne vint. Elle restait là, allongée sur le sol poussiéreux, le regard vide et lointain… Comme si son esprit avait quitté son corps. Ce comportement soumis troubla l'ancien Turk. Ce qui le choqua encore plus fut les larmes qui ruisselaient à présent de ce visage déchiré et absent de toute expression.

Un cri strident et la voix de Cloud qui jurait comme un corps de garde retentit tout près. Les bruits de pas qui venaient dans leur direction, puis la voix de la fillette qui résonnait dans les couloirs.

- Maman !

''Maman… ?'' fit Vincent en fronçant les sourcils. Son regard se posant vers la jeune femme qui était toujours à terre.

Un sanglot parvint de sa gorge quand elle entendit la voix de sa fille. Elle ferma les yeux. Sentant les larmes couler à flots sur son visage.

La fillette stoppa net en voyant Vincent debout et la jeune femme à terre. Elle avait pâlit et regarda sa maman en pleurs.

- Maman ! Maman !

La petite fille s'agenouilla près de sa maman et la serra de ses petites mains en pleurant de plus belle.

- Maman… snif ! S'il te plait ! Ne me laisse pas ! Maman !

La jeune femme mit du temps à réagir et entoura la fillette d'un bras et ferma les yeux.

. Putain de merde ! C'est quoi ce délire !?

Cria Cloud en voyant l'étrange spectacle devant lui.

L'argentée rouvrit les yeux en sursautant légèrement et regarda le blond d'un air perdu. Elle serra sa fille compulsivement et vit Vincent se mettre devant elle.

- Cloud, moins fort. Tu lui fais peur.

Le blond le regarda, abasourdi. Des deux, c'était Vincent qui était le plus susceptible de faire peur aux autres par son allure de vampire, pas lui ! Néanmoins, le choc passé, il observa la fillette et reconnu le visage de la personne qui serrait l'enfant.

- Attend un minute, ce n'est pas Ya-

- Ce n'est pas lui, Cloud. C'est une femme.

L'Ex-Soldat le regarda, interdit.

- Une fem-

Il ne termina même pas le mot et secoua vivement la tête. Ok, Yazoo avait déjà en soit une apparence efféminée, mais quand même pas à ce point !

- Tu es sûr de ce que tu avances ?

Demanda malgré tout le blond.

- Crois-moi sur parole.

Fit Vincent en se retournant, pour éviter que le blond remarque la rougeur qu'il avait aux joues.

Cloud soupira d'un air dépité.

- On fait quoi, maintenant ?

Vincent : On rentre et on les ramène avec nous.

- Mais… et les fichiers que Reeve v-

- Plus tard. Pour le moment, on doit penser à les ramener toutes les deux au siège de la W.R.O.. On verra pour la suite une fois que la situation sera stabilisé pour elles.

Rétorqua Vincent en regardant son ami par-dessus son épaule.

Le blond acquiesça et posa son regard sur la femme. Il avait encore du mal à y croire.

Vincent observa son ami l'espace de quelques instants et porta son regard vers la jeune femme. Il s'agenouilla à son nouveau et secoua doucement la fillette.

La petite fille le regarda d'un air apeuré, serrant sa maman comme si sa vie en dépendait.

- Comment t'appelles-tu, petite fille ?

- …

L'ancien Turk soupira intérieurement, mais insista encore une fois.

- Mon nom est Vincent et toi ?

-…Séraphine…

- Séraphine. C'est un très joli nom que tu as.

Il regarda Cloud par-dessus son épaule et ajouta.

- Voici Cloud, un ami.

Il regarda la fillette qui dévisageait Cloud d'un air moins apeuré.

- Comment s'appelle ta maman?

Demanda l'ex-Turk.

La fillette l'observa en silence, le regard énigmatique.

- Ce n'est pas grave. Je peux comprendre que tu ne veuilles pas me le dire.

La fillette retint un sanglot et regarda sa maman. La jeune femme avait la respiration laborieuse et sifflante.

Vincent conclut qu'elle avait sans doute des blessures dut à la chute des décombres et le combat n'avait sans doute fait qu'empirer. Il fallait l'amener aux soins au plus vite en premier lieu.

- Vous allez nous ramener dans les laboratoires ?

Demanda la petite fille, prenant les deux hommes au dépourvu.

Vincent fronça les sourcils.

- Non, Séraphine. Pour le moment on doit amener ta maman voir un docteur. Pas de laboratoires, je te le promets.

La petite fille l'observa encore avec cet air sérieux, débattant si elle devait le croire ou pas. Au gémissement de sa maman dut à un mouvement de sa part, elle laissa sa méfiance de côté.

- Promis, vous ne nous ferez pas de mal ?

Demanda-t-elle néanmoins d'une voix craintive.

Vincent lui adressa un faible sourire.

- Promis.

Il fit une croix sur son torse pour preuve de ses dires. Cela sembla apaiser la fillette qui se laissa aller dans l'étreinte de sa mère.

- Cloud, contacte l'hélicoptère et prévient les urgences. Sa maman va avoir besoin de soins médicaux.

Le blond acquiesça et sortit dehors.

L'ex-Turk resta là, à l'observer en silence quelques minutes puis se leva. Il prit le katana et le remit dans son fourreau.

- C'est à maman.

Lui fit remarquer la fillette.

L'ancien Turk se tourna vers la petite fille.

- Je sais. Pour le moment ça reste avec moi, d'accord ? Je promets de le rendre à ta maman dès qu'elle sera en mesure de s'en servir.

La petite fille resta silencieuse et regarda vers la porte.

Vincent revint vers elles et posa un genou à terre.

- Ta maman a besoin d'aide pour marcher ?

Séraphine regarda sa mère dans les yeux et acquiesça avant de regarder Vincent.

- Elle a très mal partout.

L'immortel ne chercha pas comprendre l'étrange réaction de la petite fille, mais acquiesça.

- Je vais la porter dans ce cas.

La petite fille se mit debout et regarda Vincent soulever sa maman. Elle se mordit la lèvre inférieure en voyant la douleur sur son expression.

Au moment où Vincent prit la jeune femme dans ses bras à la façon d'une jeune mariée, Cloud entra dans la pièce.

- L'hélico ne va pas tarder à arriver.

L'informa le blond.

Vincent acquiesça.

- Cloud, occupe-toi de Séraphine, d'accord ?

La petite fille le regarda, indécise.

- On va soigner ta maman ne t'en fais pas.

La rassura l'ancien Turk.

Soulagée, la fillette se laissa prendre dans les bras de Cloud et les deux quittèrent les sous-sols.

En sortant, l'hélico se posa et les secouristes sortirent en avisant une civière pour la jeune femme.

- Ça va aller, on va s'occuper de vous.

Fit Vincent d'un ton qu'il voulu rassurant envers la jeune femme devant lui. Tout ce qu'il reçu fut un regard acerbe mélangé à de la peur et de l'incompréhension. Il pouvait la comprendre. La jeune femme avait ses raisons de le haïr en ce moment.

Les secouristes l'immobilisèrent et coupèrent le manche du trench-coat pour lui poser une perfusion. La jeune femme voulu se débattre mais les sangles la maintenaient fermement immobile.

- Maman, s'il te plait…

Sanglota la petite fille à sa mère dans les bras du blond.

Las, elle se laissa faire. Par la Déesse ce qu'elle haïssait les médecins et tout ce qui y ressemblaient.

Elle sentit une aiguille s'enfoncer dans la chair et elle ferma les yeux, sentant la fatigue prendre le dessus. ''Ne surtout pas succomber, ne surtout pas succomber…'', mais momentanément affaiblie, elle ne put rien faire contre les effets du sédatif. Elle poussa un profond soupir et se laissa aller dans le noir. Une main fraîche lui caressa la joue et la voix de Vincent lui parvint près d'elle.

Vincent : Je veillerais sur elle, ne vous en faites pas.

Puis plus rien.

à suivre…


*Clé: Technique de combat utilisé pour immobiliser l'adversaire en situation de corps à corps. On empoigne le bras de la personne en le plaquant sur une surface dur, son bras tourné derrière son dos. Techniques permettant de déboîter un bras.

Merci à Incardu91 pour les aides techniques du combat rapproché et aussi à ma béta pour les corrections :)