Hello cher ami lecteur!
Voilà ma nouvelle fic! Le titre parle de lui même mais promis, pas de protocole fantôme dans cette histoire!
Disclaimer: Les personnages et l'univers Gundam ne sont évidemment pas à moi! Ce que j'en ai fait ici oui.
Rating: M! Yaoi et langage débridé. Âme sensible s'abstenir.
J'espère que ça vous plaira§
Chapitre 1: Prélude. Je vous laisse découvrir... Bonne lecture!
Prélude
Un puissant arôme, montant en volutes cendrées vers le plafond, se dégageait de la tasse posée sur le bureau. Il s'en empara et prit une gorgée, grimaçant un peu sous la chaleur et l'intensité du liquide noir. Un arabica. Brûlant. Corsé. Épicé. En dose XXL.
Juste ce qu'il aimait. Exactement ce qu'il lui fallait.
Avant une nuit qui s'annonçait longue.
Quelque part, dans la nuit
Il pénétra dans l'immeuble sans difficulté. Pourquoi y en aurait-il eu ? Une apparence respectable, des façades de bureaux et même quelques étages d'habitations, vers le haut de la tour. Un quartier dynamique le jour, pas loin du centre d'affaires. Une activité qui disparaissait le soir, quand les lumières des bureaux s'éteignaient peu à peu.
Pas un bruit dans la cage d'escaliers. Son intérêt se situait au niveau du 12ème étage. Pourtant, il grimpa jusqu'au treizième. Un simple code d'accès et il pénétra dans les bureaux de la Mondiale.
Mondiale photocopie.
Une enseigne banale, des bureaux vides, sans surveillance. Rien de spécial à voler. A moins de vouloir piquer un photocopieur-scanneur-imprimante-relieur-agrafeur de la mort qui tue, jolie bête d'au moins 90 Kg. Beaucoup de mal pour peu de fric. Ils ne s'étaient pas trompés lorsqu'ils avaient préféré dédier le budget surveillance à la salle de pause.
Dieu bénisse les branleurs.
Mais peu lui importait.
Il avait un objectif et celui-ci se trouvait précisément un étage en dessous.
Des bureaux bien plus intéressants.
Et bien mieux surveillés.
Un lecteur de carte à puce avec code personnel pour l'accès par les escaliers. La même chose par l'ascenseur.
Des vitres blindées. Un détail facile à reconnaître : elles n'étaient jamais ouvertes et avaient un petit reflet gris-vert au soleil.
Et, cerise sur le gâteau, un gardien 24h/24.
Armé, cela allait sans dire.
Duo sourit.
Un niveau 3 selon sa classification personnelle. Sachant que l'échelle allant de 1 à 5, c'était plutôt dans la moyenne. Pas de quoi l'effrayer. Il avait eu un niveau 0 une fois…Il en riait encore !
Mais il n'avait pas de temps à perdre. Il consulta sa montre.
01h48. Il était dans les temps, ni plus ni moins.
Dans le noir, il se dirigea jusqu'au bout du couloir et repéra la grille d'aération. Sortant son mini tournevis du petit sac qu'il tenait en bandoulière, il défit rapidement les boulons et jeta un coup d'œil à l'intérieur. Comme prévu, si l'orifice d'entrée était un peu étroit, celui-ci s'élargissait très vite et rejoignait le tunnel principal d'aération qui desservait tout l'immeuble.
La clim… L'invention du siècle !
Il remit la grille en place et, grimpant habilement sur le bureau puis sur une étagère, parvint jusqu'au faux plafond dont il souleva une dalle sans problème.
En équilibre sur les barres métalliques, il se faufila malgré l'étroitesse du lieu avec adresse jusqu'à l'ouverture principale et entreprit de descendre silencieusement dans le tunnel, se retenant à la glissante paroi en inox du bout des semelles.
Suivant la même procédure que précédemment, il parvint jusqu'au bureau de Maitre Mancino, PDG du groupe, un étage en dessous.
Un vaste bureau. Du cuir. Des bois précieux. Une machine à café personnelle. Des affiches, vantant sans doute les mérites de l'entreprise.
Prônant des valeurs qui étaient plus des leitmotivs que des marques de fabrique.
Pas de garde en vue, il se coula jusqu'au sol sans un bruit. Immobile, il scruta l'obscurité, guettant le moindre son.
Son intrusion devait rester indécelable. C'était une condition sine qua non à la réussite de sa mission.
Ne notant rien de suspect, il passa à l'action et connecta très rapidement un boitier noir sur les ports USB de l'ordinateur du bureau. Les voyants clignotèrent quelques secondes, d'abord rouges puis verts avant de s'éteindre. Le système était en place, il pouvait démarrer.
Il alluma l'ordinateur et patienta avant d'entrer le login et le mot de passe. Nul besoin d'avoir celui du propriétaire, celui de l'administrateur réseau était le sésame qui ouvrait toutes les portes !
Cela le faisait toujours marrer. Les sociétés dépensaient des millions en systèmes informatiques ultra sophistiqués et sécurisés, espérant ainsi protéger leurs petits secrets, les mettre bien à l'abri des rodeurs mal intentionnés ou des petits curieux. Alors qu'en parallèle, ces imbéciles payaient leur admin au lance pierre, lui qui détenait toutes les clés. Une hérésie aux conséquences fâcheuses. A-t-on jamais vu un roi faire garder la salle du trésor par un esclave ?
Il ignorait par quel moyen son associé avait obtenu cette information.
Peu importait.
Ruse. Chantage. Corruption. Meurtre.
Seul comptait le résultat.
La session s'ouvrit enfin, illuminant l'espace d'une lueur verdâtre.
De sa main gantée, Duo appuya sur le boitier noir et les voyants se mirent à clignoter.
Le scan avait débuté. Une empreinte partielle des activités et opérations réalisées depuis ce périphérique serait obtenue d'ici quelques minutes. Partielle mais largement suffisante.
Le détail de l'utilisation du clavier, par ordre chronologique sur le mois en cours.
Tous les mots de passe tapés, toutes les recherches effectuées, tous les courriels écrits depuis cet ordinateur seraient disponibles.
Une mine d'informations. Une manne pour des concurrents.
Son objectif.
Il entendit un claquement sec au loin.
Une porte qu'on ferme à la volée.
Aussitôt il recouvrit le boitier d'un linge noir, éteignit l'écran, occultant toute source de lumière et se glissa souplement sous le bureau.
Les pas se rapprochaient.
Le garde.
Duo passa une main sous son pull et sortit son arme, concentré.
Son intrusion devait rester indécelable. Mais il était prêt à faire feu si cela s'avérait nécessaire. Tuer ne lui posait pas de problème. C'était une réalité. Une règle du jeu. Une sorte de malus dont il fallait parfois s'acquitter.
On ne faisait pas son métier si on avait des états d'âme. Et il se vantait d'être un professionnel particulièrement doué.
Le faisceau de lumière scruta la pièce, éclairant la moquette d'un bleu hideux.
Quelques secondes de temps suspendu. Avant que les pas s'éloignent.
Pas de soupir, pas de soulagement. Juste une efficacité redoublée.
Il ralluma l'écran et nota que la barre de progression affichait 85%. Il patienta encore quelques instants, les sens aux aguets, avant que les voyants ne soient verts de nouveau et que la barre disparaisse.
Il remit son matériel dans son sac, effaça toute trace de son passage.
Le seul indice de sa venue : l'historique de connexion au système de l'administrateur. Disponible uniquement sur le compte de celui-ci.
Peu probable qu'il vérifie régulièrement ses propres accès.
Ça lui donnait à minima plusieurs jours. Largement suffisant.
Et quand bien même, si jamais il s'apercevait qu'un piratage avait été fait avec son propre compte, aurait-il les couilles de le révéler à son boss ? Ca revenait à se dénoncer lui-même. A se tirer une balle dans le pied.
Improbable.
Duo sourit, cynique. Ce monde de lâche et de trouillards lui facilitait considérablement la tâche !
Dieu bénisse les cons et les couards !
Il jeta un œil dans le couloir. Aucun signe du garde.
Il repartit comme il était venu, prenant soin de remettre en place chaque élément déplacé.
Il quitta l'immeuble sans encombre et rentra tranquillement à pied.
Qui aurait pu croire que ce jeune homme, marchant la tête baissée, les mains enfoncées dans les poches de son jean, aux yeux dissimulés par une frange, venait de spoiler une multinationale de ses secrets les plus intimes ?
Il ne regagna son appartement qu'à la levée du jour.
Ses voisins le prenaient pour un étudiant laxiste.
Son concierge le prenait pour un fils à papa paresseux.
Sa mère le croyait auto-entrepreneur dans les pièces de rechange, spécialisé dans l'industrie automobile.
Il n'était rien de tout ça.
Il était juste…lui.
Et voilà! Un petit chapitre pour voir si ça vous dit de connaitre la suite!
J'espère que oui!
;-)
