Titre : Mon enfant

Auteur : Shalimar

Base : Gundam Wing

Genre : Récupération d'un Shinigami par un glaçon, yaoï, lime…

Disclaimer : Ils ne sont malheureusement pas à moi, mais bon, peut-être qu'un jour Sunrise craquera face aux dizaines lettres de menace qu'ils reçoivent, et qu'ils me les donneront. Je peux encore rêver, ne ?

Note 1: C'est la fic, Vivre sans toi, qui m'a donné l'idée de cette fic, ça ne la vaut pas, mais vous n'êtes pas obligé de lire….

Note 2 : Elle à été commencé le 09/03/2004

Mon enfant

Partie 1

POV de Duo

Je me présente, je suis Duo Maxwell, le pilote de gundam 02. Depuis un an, je me suis acharné avec mes compagnons d'armes pour que la paix règne par mis les colonies et la Terre. Nos efforts ont été largement récompensés, Relena reconstruit un monde nouveau, et mes compagnons et moi, nous prélassons dans une des nombreuses maisons que possède Quatre.

J'aurais du me douter, que le droit au bonheur ne m'est pas permis, depuis que je suis petit, tout mon bonheur disparaissait grâce à une tragédie. A la fin de la guerre, j'ai pris mon courage à deux mains, et je suis allait avoué mes sentiments à Heero, le pilote 01 et aussi le plus grand glaçon que la terre et les colonies ont connu. Or, il s'est avéré que c'était réciproque. On a passé des moments merveilleux tous les deux, il se dégelait petit à petit pour mon plus grand bonheur. Nous faisions parfois des missions pour les Préventer, mais le reste du temps, nous faisions tous les deux, des projets pour l'avenir. Je pensais que j'avais mérité le bonheur avec Heero, je ne me rendais pas compte à quel point je me trompais.

Un après-midi, je me reposais tranquillement sur le canapé en zappant les différentes chaînes que proposait la télévision. Heero travaillait pas loin sur son ordinateur, et je commençais sérieusement à m'ennuyait. J'allais me plaindre quand mon portable se mis à sonner. « Tiens c'est bizarre, à part Hilde ou G, personne ne m'appelle ! » Je répondis.

- Allô !?

- Duo ?

- Tania, comment va-tu ma belle ?

- Pas bien.

- Que ce passe t'il ?

- Faut que je te parle !

- C'est grave ?

- Je suis enceinte !

- …. Ou est-ce que tu es ?

- Dans un petit hôtel à la sortie de la ville, le Royal Hôtel, mon beau-père m'a mis à la porte.

- J'arrive !

Je crois bien que j'aie oublié de vous parler de Tania. Une vielle connaissance qui datait au temps ou Heero et moi n'étions qu'amis. Je l'avais rencontré en boite et elle m'avait fait un rentre dedans monstre puis j'ai terminé la nuit chez elle. J'ai continué à la voir jusqu'à ce que je me décide pour Heero, puis ensuite je l'ai laissé tombé en lui disant la vérité. Je lui devais bien ça. Mais contre toute attente, elle l'a très bien pris, elle aurait pu m'insulter, me traiter de pédé, où me frapper, mais non, elle m'a seulement dit qu'elle s'en doutait un peu, puis elle m'a embrassé sur la joue en me souhaitant bonne chance.

La nouvelle que vient de m'apprendre Tania m'a complètement bouleversé. Je me lève comme un automate et me dirige vers la porte.

- Je sors ! Ne m'attendais pas ce soir !

- Ou vas-tu ?

Je ne réponds pas à la question que Heero m'a posée, et sors rapidement, laissant mon amant dans la confusion. Je prends la moto, et démarre.

Au bout de dix minutes, j'arrive devant ce bâtiment minable qui porte le nom de " hôtel ". Je me renseigne sur la chambre, et entre sans frapper.

Tania est sur le lit, la mine défaite, les joues rouge d'avoir trop pleuré. Ses beaux yeux couleur bleu-vert, qui brillaient malicieusement avant, ne reflètent plus que du désespoir. Mais ce qui attire mon regard, c'est son ventre déjà rond ! Vu sa silhouette, elle doit être enceinte de quelque mois, époque ou j'étais encore avec elle. Je me dirige vers la salle de bain et prends un linge humide. M'approchant doucement du lit, je lui passe le linge sur le visage et la berce doucement dans mes bras. Les sanglots reviennent et je ne peux rien faire d'autre que de lui murmurer des mots rassurants. Elle se calme peu à peu, et j'attends patiemment qu'elle se décide à parler.

- Merci Duo.

- C'est normal Tany ! Calme-toi, ce n'est pas si grave.

- Tu ne comprends pas.

- Mais tu peux m'expliquer ! Comment est-ce que c'est arrivé ?

- Je ne vais quand même pas t'expliquer comment on fait les bébés !

- Ce n'est pas ce que je voulais dire. Nous nous protégions pourtant ?

- C'est vrai, mais il y a eu un oubli, tu ne t'en souviens pas ?

La veille de la bataille contre les troupes de Mariemaya, j'avais souhaité passer une dernière nuit avec elle.

- Si. Ça fait combien maintenant ?

- Cinq mois.

- C'est déjà bien rond ! Fit Duo en posant doucement la main sur le ventre de son ancienne maîtresse.

- Et c'est lourd ! Fit Tania avec une note d'humour.

- Es-tu allez voir un médecin récemment ?

- Oui, et c'est pour cela que je voulais te voir !

- Que se passe t'il ?

- Le médecin m'a dit que j'avais un cancer à l'utérus ! Dit Tania avec des sanglots dans la voix. Duo quant à lui en resta pétrifié.

- Je suis sur qu'il doit y avoir un traitement, et…

- Non ! Il n'y en a pas ! Duo, j'ai un service à te demander.

- Je t'en pris Tania, ne commence pas à …

- Le médecin m'a clairement précisé que si je menais ma grossesse à terme, je ne survivrais pas à l'accouchement !

- Tu en es sur ? Il peut se tromper !

- Non, Duo je vais mourir !

- Alors interrompt ta grossesse !

- C'est trop tard maintenant !

- Dans ce cas-là, les médecins peuvent faire le nécessaire pour empêcher l'accouchement, et tu le sais ! Répliqua Duo.

- Effectivement, et le médecin me l'a proposé, mais j'ai refusé !

- Mais pourquoi ????

- Ma vie n'a pas été brillante jusqu'à maintenant, et je veux que ce petit être innocent ait une chance de vivre une vie que je n'ai pas connue !

- Pas au détriment de ta vie !

- J'ai pris ma décision ! Mais quand l'enfant viendra au monde, je veux que tu t'occupe de lui !

- Mais je ne pourrais pas !

- Bien sur que si ! Écoute Duo, je ne veux pas que mon enfant revive ce que j'ai vécu ! Je ne veux pas qu'il vive dans la rue, qu'il se retrouve trimballait d'orphelinat en orphelinat, et je ne veux pas qu'il tombe sur une personne qui le battra jusqu'au sang parce qu'il ne ramène pas d'argent à la maison !

- Tania…

- Tu aussi bien placé que moi pour savoir que c'est ce qu'il lui arrivera ! S'il te plaît Duo, accepte !

- Tania je ne peux pas ! Je suis un soldat ! Un pilote de Gundam ! Quel genre de vie je pourrais lui offrir ?

- L'amour d'un père ! C'est ce qui est le plus important !!

Duo ferma les yeux un instant, et l'image du père Maxwell apparut, il se revit petit, sous la tutelle du prêtre qui lui avait appris tant de chose. Que serait-il devenu s'il ne l'avait pas rencontré ? Aujourd'hui, il se retrouve dans la même situation que le prêtre, il doit prendre ses

Responsabilités envers son amante, et ce petit être !

- C'est d'accord !

- Tu me promets que tu seras toujours là pour lui ?

- Promis ! Je l'élèverais et l'aimerais comme mon propre fils.

Tania se leva et alla prendre des papiers sur une petite table.

- Tiens, j'ai pris la liberté de faire les démarches nécessaires prouvant que je te donne les droits de paternité sur cet enfant. Tu n'as plus qu'à signer, et ça sera bon.

- Tu avais deviné que j'accepterais ! Mais sache que pour moi c'est dur ! Je perds une amie, au profit de ce bébé !

- Mais je continuerais à vivre à travers lui ! Montre-lui le monde !

- Compte sur moi !

Je resta un petit moment avec Tania, m'assurant qu'elle était bien installée, et qu'elle ne manquait de rien dans ce petit hôtel. Mais une fois dehors, la peur m'envahit. Elle ne pouvait pas continuer à vivre ici, et une fois que le bébé sera naît, je ne pourrais pas le trimballer avec moi dans les missions de Preventer, tout comme je ne pouvais pas entraîner les autres dans cette histoire, elle ne regarde que moi !

Au lieu de rentrer à la planque, je me dirigea vers une agence immobilière. Les Preventer avait remis à chaque pilote une bourse après chaque mission, afin de nous permettre de vivre une nouvelle vie. Mais jusqu'à maintenant, aucun de nous cinq n'avaient pensé à quitter le groupe, et ma bourse avait considérablement augmenté. Je pourrais subvenir au besoin du bébé et de Tania pendant un bon moment. C'est alors que je me mis en quête d'un appartement. Car je ne voulais plus quitter Tania ! Même si cela devait dire que je devais quitter mes amis et… Heero.

POV de Quatre

Depuis un moment je sens que quelque chose ne va plus. D'habitude cette maison était remplie de cris ou de rire provenant de Duo. Mais depuis un moment, il ne dit plus rien. Il s'éloigne de nous, je le sens, quand je suis dans la même pièce que lui, il bloque ses sentiments, il nous cache quelque chose, et se renferme sur lui. Son regard se fait mélancolique, et il ne parle presque plus. S'il savait que son silence me fait mal ! Duo, je te croyais mon meilleur ami, alors pourquoi tu ne partage pas ta souffrance avec moi ?

Mais je sais quand perdant Duo, nous avions aussi perdu Heero. Le japonais semblait totalement dérouté face à l'attitude de Duo, et je percevais facilement sa douleur. Duo mais qu'est-ce qu'il t'arrive ? Est-ce que cela à un rapport avec ce coup de fil dont Heero m'a parlé ? Mais que s'est-il passé ? Toi, qui était si fier d'être avec Heero, qui semblait heureux et comblé au plus haut point, comment peux-tu abandonner tout ça ? Je croyais que tu étais sincère avec Heero. Me serais-je trompé ?

Soudain je sens deux bras m'enserrer tendrement la taille, mon amour à dû sentir mon stress car il me cale tendrement contre son torse.

- Ne te fais pas de mal, Quatre ! Tu n'y ais pour rien pour Duo. C'est à lui seul, de régler ses problèmes.

- Tu as raison Trowa, mais ça fait si mal ! Deux cœurs souffrent, je le sens !

- Ca finira par s'arranger !

J'espère que tu as raison Trowa, Heero ne supportera pas le départ de Duo si celui-ci décidé de partir !

POV de Duo

Ma décision est prise ! J'ai réussi à trouver un appartement sur Paris, en France. Tania avait toujours voulu se rendre en France. Je vais l'y emmener pour le peu de mois qu'il lui reste. L'appartement est en pleine périphérie, au cœur de la capitale. J'ai réussi à trouver un emploi dans une boîte informatique, comme concepteur de programme, ainsi, je pourrais rester près de ma petite sœur. Le patron n'était pas très d'accord pour m'engager vu que je n'avais que 18 ans, mais j'ai réussi à lui prouver que je pourrais être à la hauteur. Et je dois cela à un certain japonais qui m'a initié à l'informatique. À ce souvenir, mon cœur se serre dans ma poitrine. Les billets d'avion sont réservés pour le lendemain, mais je n'ai pas encore annoncé mon départ. Jusqu'à maintenant, je ne faisais que m'éloigner du groupe, de lui ! Mais Heero ne s'est pas laissé démonter par ce soudain éloignement. Il s'accroche, et je sais que je vais devoir me montrer cruel, pour qu'il me laisse partir.

Je suis dans la chambre que je partage avec lui, et je finis de faire mon sac. Je l'entends rentrer, et se figer dans l'embrasure. Je fais comme si je ne l'avais pas vu, et continue. Il ne bouge pas et m'observe. Le bruit de la fermeture éclaire du sac que je referme, le sort de sa léthargie.

- Que fais-tu ?

- Je pars !

- Pourquoi ?

- Je pensais que tu étais assez intelligent pour comprendre ! Fis-je d'une voix dure.

- Je refuse de te laisser partir comme un voleur ! Répliqua t'il.

- Au contraire, c'est ce que tu vas faire ! Écarte-toi de la porte, je voudrais sortir !

Mais au lieu d'obtempérer, Heero reste sur ses positions et ne bouge pas d'un pouce ! Oh, Heero, mais pourquoi faut-il que tu me rendes les choses difficiles ? Ne vois-tu donc pas que je souffre déjà assez ? Mais je dois le faire !

- Non, Duo ! Je veux que tu m'explique ! Pourquoi réagis-tu ainsi ? Qu'est ce que j'ai fait ?

- Mais j'étouffe ici ! Vous m'étouffez tous ! TU m'étouffes !

- Alors partons dans ce cas ! Tous les deux, recommençons à zéro !

- Allons Heero, mais réfléchi un peu ! Toi-même au début, tu disais que j'étais un être volage ! Tu es peut-être mignon, et un bon coup au lit, mais ça s'arrête là ! Tu étais amusant, mais je commence à me lasser !

- ….

- Y a d'autres territoires à conquérir ! Pourquoi je resterais ici, à m'ennuyais avec toi ? Ca va un moment…

Si je m'y attendais un peu, je ne vis pas le coup venir. Heero me balança son poing en pleine figure. Je refoula toute la tristesse qui menaçait de sortir, et lui adressa un petit sourire narquois. Je pris mon sac à terre et passa devant lui. Il n'essaya pas de me retenir. Une fois dans le couloir, la porte claqua violemment dans mon dos, et mon sourire disparut ! Le masque tomba, en même temps que mes larmes ! Je descendis les escaliers et me dirigea vers le salon. Le reste du groupe me regarda.

- Je suis venu vous souhaiter bonne chance pour la suite ! Moi je tire ma révérence !

- Duo ou est-ce que tu vas aller ?

- Vers une nouvelle vie ! Désolé de partir comme ça, sans vous prévenir avant !

- Duo…

- Au revoir.

Je sortis précipitamment, j'entendis Quatre crier mon nom, mais je n'y tint pas compte, et démarra.

Tania m'attendait, et l'avion également. Pour elle et pour le petit, je ne devais pas flancher devant mes compagnons, ils ne comprendraient pas ! C'est mon problème, et je l'assumerais seul.

Heero… Je t'ai fais horriblement souffrir, je revois encore tes yeux si bleu se troubler à cause des larmes que tu efforçais de retenir. J'espère que Quatre saura t'aider.

Cela faisait pratiquement trois mois que j'étais à Paris. Tania était émerveillé par la ville, mais la tension montait à l'approche de l'accouchement. Plus qu'un mois ! Et ça faisait trois mois que je n'avais plus aucune nouvelle des autres. Ils ne m'ont pas recherché, enfin c'est ce que je croyais…

Ce jour là, je devais me rendre à la boite pour remettre un nouveau programme. Le patron était content de mon travail et disait que je pourrais aller loin. Mais je préférais me contenter de mes programmes, ça me permettait de passer du temps avec Tania, et c'était quand même bien payé. De plus, je pourrais aussi m'occuper du bébé après la… Enfin après.

Donc, une fois de retour, je pénétra dans l'appartement, et une discussion attira mon oreille. Tiens, je ne savais pas que Tania attendait quelqu'un. Mais le timbre de voix du visiteur me glaça le sang. Cette voix…. Oh, mon dieu, lui ? Ici ? Mais comment ? Je m'approcha du salon afin de mettre fin à mes doutes.

- Duo, tu es rentré ! Tu as eu une visite !

- Bonjour Duo.

- Bonjour Quatre.

- Bon je vais vous laisser. J'ai un cours de préparation à l'accouchement dans vingt minutes.

- Tu veux que je t'accompagne ?

- Non, reste avec ton ami ! Et je préfère marcher. N'oublie pas que l'on a rendez-vous chez le médecin ce soir.

- Non, ne t'inquiète pas. Je passerais te prendre à ton cours, et on ira directement.

- Ok, à tout à l'heure. Au revoir Quatre !

- Au revoir Tania.

Après le départ de la jeune femme, un lourd silence s'installa. Duo fixait honteusement le sol, et Quatre le fixait avec un air interrogateur.

- Comment m'as-tu retrouvé ?

- En me renseignant auprès de la compagnie immobilière ou tu as acheté l'appartement.

- Généralement, ils n'ont pas le droit de divulguer ce genre d'information !

- Sauf quand on s'est se montrer généreux et malin ! Et puis ensuite, j'ai remonté peu à peu jusqu'à la source.

- Pourquoi ?

- Pour comprendre ! Mais je n'ai plus besoin d'explication, j'ai compris en la voyant.

- Ce n'est pas ce que tu crois !

- JE CROYAIS QUE TU AIMAIS HEERO !!!!!! MAIS ÇA T'A PAS EMPÊCHÉ D'ALLER VOIR AILLEURS ET DE LA METTRE ENCEINTE !!! TU AURAIS PU ATTENDRE D'AVOIR ROMPU AVEC HEERO AVANT !!!!!!

- Quatre…

- JE NE TE CROYAIS PAS COMME ÇA, JE CROYAIS QUE TU T'ÉTAIS STABILISÉ, MAIS JE ME TROMPAIS !!!!

- Elle va mourir.

- TU ES VRAIMENT UN………………… Mourir ?

- Hm hm.

- Quand ???

- Quand elle accouchera ! Je ne pouvais pas l'abandonner.

- Alors là, je comprends plus ! S'il te plaît Duo, explique-moi !

- C'est compliqué.

- Je croyais que j'étais ton meilleur ami ! Mais tu ne fais même pas confiance quant tu as des problèmes ! Tu aurais pu te confier à nous, nous t'aurions aidé !

- Je me sens honteux face à mon attitude envers toi, et…. Mais je devais partir, seul !

- Pourquoi ?

- Tania n'était qu'une maîtresse parmi tant d'autres, notre liaison à durée jusqu'à ce que je me mette avec Heero, puis elle m'a appris qu'elle était enceinte de moi à son cinquième mois ! Mais elle m'a aussi dit qu'elle avait un cancer à l'utérus. Elle ne survivra pas à l'accouchement, et m'a demandé de m'occuper du bébé.

- Je suis désolé !

- Je ne voulais pas vous embarquer dans cette histoire, et je ne voulais pas condamner Heero avec un bébé, il n'aurait pas compris, alors je suis parti !

- Tu aurais au moins pu me le dire à moi ! Je ne l'aurais pas répété !

- Je ne pouvais pas ! C'est assez dur de penser que mon amie va mourir, et en plus je vais devenir papa ! J'étais perdu, et ensuite, ma première priorité a été de m'occuper de Tania, de lui rendre la vie facile jusqu'à l'accouchement. Alors me voilà à Paris. Tu m'en veux beaucoup ?

- T'en vouloir pour quoi ? Pour être partis comme un voleur ? Ou bien pour ne pas m'avoir fait confiance pour me dire que t'aller avoir un bébé ?

- Ben…

- Non. Mais il va falloir que tu te fasses pardonner vis à vis de moi ! Dit Quatre malicieusement.

- Comment ?

- T'as intérêt à ce que je sois le parrain !

- Pas de problème Oncle Quatre.

- Pauvre enfant !

- J'ai une dernière chose à te demander.

- Vas-y.

- N'en parle pas aux autres. Je ne veux pas qu'ils sachent, et surtout Heero. Toute façon à part toi, je ne tiens pas à les revoir.

- Promis.

- Thanks.

- Tu me diras pour l'accouchement.

- Ouais, je te contacterais !

- Tu le feras n'est-ce pas ?

- Oui, ne t'inquiète pas.

Au grand damne de Duo, la grossesse de Tania arriva à terme. Duo était autorisé à assister à l'accouchement, et tout en donnant des conseils à Tania, il surveilla les allers et retours des médecins. Enfin, le moment de la délivrance arriva. Sur une dernière poussée, Tania expulsa le petit être criard. Duo était ébahi devant ce spectacle, il venait d'assister à un des plus moment, qui consistait à donner la vie. Les larmes de bonheurs lui montèrent aux yeux. Il se retourna vers Tania et remarqua qu'elle était extrêmement pâle.

- Co… Comment va… mon bébé ? Demanda t'elle péniblement.

- Il va bien. Ton fils est en pleine forme.

- Mon… Fils ?

Une infirmière lui apporta alors le petit paquet, lavé mais toujours aussi criard.

- Tiens petite maman ! Regarde comme il est beau.

- Il… est ma… magnifique.

Elle sourit et posa sa main sur la petite tête.

- Respect ta promesse, Duo.

Et elle ferma les yeux et dans le même, sa main retomba inerte sur le drap.

- Tania, non………..

Et doucement, Duo pleura la mort de sa « femme ». Les infirmières lui avaient repris le bébé afin de le placer dans la nursery. Il sortit dans le couloir.

- S'il vous plaît mademoiselle ?

- Oui.

- Ou est-ce que je pourrais trouver un téléphone ?

- Dans le hall.

Fébrilement, il composa un numéro.

- Allô ?

- Quatre.

- Duo ?

- Le bébé est naît !

- Oh… Comment va…

- Elle est morte.

- Tu veux que je vienne ?

- Oui.

- Je serais là dans deux heures ! A l'appartement, d'accord ?

POV de Quatre

Arrivé au bas de l'immeuble de Duo, je presse le pas. Sa voix au téléphone, ne m'avait pas rassuré. Tiens ! Sa porte est entrouverte. J'entre doucement, et je le vois dans la pénombre, affalé sur le canapé, plusieurs bouteilles de saké vide à ses côtés. J'aurais dû me douter qu'il noierait son chagrin dans l'alcool.

- Duo ?

- Oh, Quatre ! Viens mon pote, viens trinquer avec moi !

- Duo, tu as assez bu ! Lui dis-je fermement en lui prenant la bouteille des mains.

- Non ! T'es pas cool mon pote ! Je fête la naissance de mon bébé.

- Ce n'est pas en buvant que ça t'aidera à oublier ta peine.

- Mais si ! Regarde, là j'suis joyeux !

- T'es plutôt saoul ! Tu empeste l'alcool ! Allez suis-moi !

Je le traîne jusqu'à sa chambre et le laisse tomber brutalement sur le lit. Le choc n'a pas l'air de le déranger, car sitôt couché, il s'endort comme une masse. Je le recouvre rapidement d'un plaid, et sors.

Je m'occupe de ramasser toutes les bouteilles et de les jeter. C'est impressionnant le nombre de bouteille qu'il s'est bu en deux heures ! Décidément, la mort de sa maîtresse l'a plutôt secoué, pourtant, il savait que ça allait arrivait, il devait sûrement beaucoup la respecter. Bon, je ne vais pas le laisser seul cette nuit, je vais dormir ici. Mais avant, il faut que je téléphone à Trowa. J'avais promis de le faire à mon arrivée.

Une fois cela fait, je me pose sur le canapé, et me laisse emporter par le sommeil.

Le lendemain matin, une forte odeur de café réveille Duo, accompagné du traditionnel mal de crâne.

Péniblement, il se leva et se dirigea vers la cuisine.

- Bonjour Duo, bien dormi ?

- 'jour Quatre.

- Tiens, je te fais un café très serré, ça te fera du bien !

- Thanks.

- Comment va le bébé ? Demanda prudemment Quatre.

- Hier il allait bien. C'est un garçon. Mon garçon.

- Tu dois en être fier.

- Quand je repense au prix à payer, non, je ne suis pas fier. Mais j'ai une promesse à tenir, je ne me défilerai pas.

- Je suis heureux de l'apprendre.

- Je vais devoir aller régler les papiers de l'hôpital et ramener le bébé ici. Tu m'accompagne ?

- Bien sur, et puis, je veux voir mon neveu.

Une fois Duo présentable, ils filèrent ensemble vers l'hôpital. Quatre tenait le petit dans ses bras en s'extasiant sur la petite chose, tandis que Duo répondait aux questions d'une infirmière qui notaient les informations sur un papier.

- Quel est le nom de la mère ?

- Tania Calahan.

- Nom du père ?

- Duo Maxwell

- Nom du petit ?

- …..

Un lourd silence régnait dans la pièce tout d'un coup.

- Monsieur !! Quel est le nom de l'enfant ?

- Connor Calahan Maxwell.

- très bien, signé ici.

Duo s'exécuta.

- Vous voilà officiellement papa de ce petit bout de chou.

- Merci.

Ils sortirent tous les trois de l'hôpital. Une nouvelle vie commençait pour deux d'entre eux.

A suivre...