Bonjour à tous!
Comme on ne se refait pas, voici un OS très sombre centré sur un personnage que j'adore. J'aime beaucoup Lucy, car c'est un personnage sombre et très délicat à travailler. Voici donc un petit OS sur ses désirs de bonheur.
Disclaimer : elfen Lied appartient à Lynn Okamoto
Lucy a longtemps recherché le bonheur. Elle a toujours cherché à comprendre ce qu'elle faisait dans ce monde et quelle était sa raison de vivre.
Qu'est-ce qu'elle faisait sur cette planète ? Pourquoi devait-elle vivre une vie sans sourires, sans caresses et sans gentillesses ? Lorsqu'elle était encore une pensionnaire de l'orphelinat ou ses parents l'avaient abandonnée, elle était toujours seule et malheureuse. Jamais la petite fille n'avait été aimée.
Il faut dire que ses cheveux roses, ses yeux rosâtres et ses petites cornes semblables aux oreilles d'un chat faisaient d'elle un être très différent. Cette jeune fille n'était tout simplement pas humaine, elle appartenait à une race nouvelle et infiniment supérieure à Homo sapiens sapiens. Elle était ce que l'on appelle communément un diclonius, un nouveau chaînon dans l'histoire de l'évolution de l'humanité.
Face à la peur de l'inconnu et la violence contre ceux qui sont différents, elle a atrocement souffert, sa vie durant. Lucy a toujours été détestée, injuriée, blessée, violentée et humiliée. Lorsqu'elle était encore jeune, lorsqu'elle n'était qu'une petite fille innocente plongée dans un monde cruel, elle a toujours essayé de trouver comment elle pourrait être heureuse.
Les brutes qui la terrorisaient n'étaient jamais à la bibliothèque, sûrement parce que tous ces livres semblaient trop ennuyeux pour ces imbéciles. Cette pièce servant de refuge à la jeune fille était l'endroit ou elle commença à se cultiver. Jour après jour, elle se plongeait dans ce savoir, jusqu'au jour ou elle trouva un livre de philosophie.
Un livre traitant du bonheur.
Enfin, elle pourrait connaître un peu de chaleur dans sa vie. Enfin, elle saurait comment résoudre ce désir profond, celui d'être heureuse.
Passionnée par l'ouvrage, elle engloutit rapidement les chapitres, jusqu'à se rendre compte du temps qui passait silencieusement. Alors qu'elle venait de placer un marque page, elle se rendit compte qu'elle devait partir. Même si ça ne l'enchantait pas de devoir croiser ces regards haineux, la jeune fille savait qu'elle ne devait pas traîner pour manger. Elle même s'en moquait, ça faisait longtemps qu'elle savait que personne ne l'aimait ici, mais si elle ratait le repas, elle ne pourrait pas donner une portion au petit chiot qu'elle cachait.
Le chiot errant qu'elle avait recueilli était le flambeau qui écartait ses ténèbres. Un être vivant qu'elle avait nourri et protégé. Quelqu'un qui ne la détestait pas pour son apparence physique.
Par une malchance traître, Lucy n'avait pas vu les garnements qui la brutalisaient s'approcher d'elle. D'un geste, ils l'avaient attrapée et jetée dans une salle vide. Insultée, rouée de coups et traitée une fois de plus de monstre, la fille aux cheveux roses devrait encore subir les humiliations.
Mais, lorsqu'elle vit que l'un des gosses avait attrapé le chien, elle comprit que sa seule amie l'avait trahie. L'autre gamine qui feignait de s'excuser avait caché ses yeux et poussait de faux sanglots. Mais le petit sourire cruel qui s'était affiché sur le visage de la traîtresse avait blessé la fillette ostracisée pour une chose qu'elle n'avait jamais demandé. Avec cet énième coup porté, Lucy s'effondra.
-Ne lui faites pas de mal ! c'est moi que vous voulez, il n'a rien fait !
Un ricanement cruel fut la seule réponse du gamin.
-Allez, je suis sur que voir ce cabot souffrir te fera plus mal que nos coups. Si tu veux qu'on le libère, tu n'as qu'une chose à faire. Allez sale monstre, supplies nous !
L'unique réponse de Lucy se concrétisa sous la forme d'un violent coup de pied donné entre les jambes de la brute. Pour une fois qu'elle se défendait, la victime regretta amèrement cet acte de fierté. Retenue par les complices de ce sale gosse, elle assista impuissante à l'horreur.
Se mordant les lèvres pour ne pas hurler, les larmes coulant sur son visage parlèrent à sa place. Elle entendait les gémissements du chiot, les coups portés avec le vase et le son des os fracturés. La douleur qui pulsait en elle à chaque seconde était pire que ce qu'elle croyait. Lorsqu'elle vit le ruisseau rouge qui teignait le sol, elle poussa un sanglot profond.
Mortifiée, voyant la dernière source de lumière en son cœur s'éteindre, l'enfant entendit de nouveau la voix qui l'empêchait de dormir. Une voix chaude et doucereuse, mais en même temps si glaciale et impitoyable. Cette voix provenait de son double ténébreux, une entité inconnue qui prenait la forme d'elle même. Mais une version d'elle enveloppée de bandages sanglants, dont l'unique œil brillait d'une lueur cruelle et impitoyable. La voix de sa jumelle était haineuse mais également si attrayante et si envoûtante que Lucy ne savait plus que faire.
« Les humains sont des créatures pathétiques. Ils sont pitoyables. Mais les gens pitoyables ont toujours besoin de quelqu'un de plus pitoyable qu'eux. Ce sont des monstres … »
Les yeux baissés, la jeune fille laissa les larmes couler pour le plus grand plaisir de ses tortionnaires.
-Ceux qui ne sont pas humains, ceux qui sont les monstres ici …
Elle serra les poings, fronça les sourcils et releva simplement la tête. D'un seul coup, il sembla qu'une ombre de peur ne se dessine sur le visage du bourreau. Les traits enfantins de Lucy avait commencé à s'estomper, laissant voir ses iris roses changer. Les larmes de tristesse se changèrent en larmes de haine, tandis que ses prunelles avaient pris une intense couleur rubis.
- les monstres ici … C'EST VOUS !
Dès qu'elle prononça ces mots, les deux costauds qui la maintenaient au sol furent projetés en lambeaux de chair. Le dernier garnement fut soudainement terrifié et poussa un cri d'horreur avant d'être cisaillé en quatre.
Avec cet acte sanglant qui souilla tous les murs de la pièce, Lucy commença sa cavale sanglante. Impitoyable, la fugitive agit dès lors avec la même humanité avec laquelle on l'avait traitée. La jeune fille découvrit rapidement qu'elle possédait ces bras invisibles qui sortaient de son dos. Grâce à ces « vecteurs » elle pouvait repousser les attaques, saisir des projectiles, se déplacer très rapidement et surtout, elle pouvait tuer à distance.
La cavale dura plusieurs semaines, jusqu'à ce qu'elle fasse la rencontre d'une autre orpheline. Lucy ne comprit pas pourquoi elle avait accepté d'entrer en contact avec cette humaine, ni même pourquoi elle s'attacha à elle. Lucy sentit gonfler en elle une étincelle de joie, elle appréciait la présence de l'autre, c'était si inexplicable. Elle aimait être avec l'orpheline, ne comprenant pas ce qui la poussait à s'ouvrir lentement à sa nouvelle amie. Lucy ne comprit pas non plus pourquoi la jeune orpheline la jeta à terre pour prendre délibérément la balle du sniper, une balle qui ne lui était pas destinée.
La vision de la blessée avait meurtrie davantage Lucy, le blessant encore davantage. Une fois de plus, une personne qu'elle aimait mourrait par sa faute, juste pour avoir côtoyé le monstre. C'est la mort dans l'âme que la mutante accepta le marché du docteur Kurama. La jeune diclonius se constituait prisonnière et le scientifique acceptait d'opérer l'autre innocente.
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Lucy connut alors ce qui était pire que l'enfer de son enfance. Dans un laboratoire souterrain, utilisée comme sujet de test et d'expérimentation, elle souffrit au delà de tout ce qui était imaginable. Parce que la haine et l'hostilité déclarée sont parfois moins pire que l'indifférence. Les scientifiques ne semblaient retirer aucun plaisir de leurs expériences. Ils n'avaient aucun mot, méchant, juste des ordres froids. Lucy souffrait en vain, personne ne semblait jouir de sa douleur, personne ne prenait le plaisir de la briser en la fixant dans les yeux.
Mais ils échouèrent à la briser. Lucy ne mourut pas pendant une tentative d'évasion désespérée. Elle ne devint pas folle comme tant d'autres diclonius torturés. Elle ne perdit pas la voix comme ceux qui hurlaient tellement qu'ils se brisaient les cordes vocales. Elle ne mit pas fin à ses jours comme ceux qui avaient perdu espoir.
Enfermée pendant près de huit années dans ce laboratoire, elle n'oublia jamais sa quête du bonheur. La seule personne qui la poussait à ne pas se suicider était un jeune garçon qui ne l'avait jamais détesté. Un garçon qu'elle avait rencontré au début de sa cavale, qui l'avait traitée en humaine et qu'elle traita bien mal en retour.
Lorsque l'enfant la quitta pour se rendre à un festival en compagnie d'une de ses cousines, Lucy craignit d'être de nouveau trahie. Rongée par la jalousie et par l'abandon dont elle se sentait une nouvelle fois victime, elle brisa la vie du jeune Kohta en massacrant son oncle et sa sœur. Lorsque Lucy reprit le contrôle sur sa deuxième personnalité psychopathe, elle hurla. Elle avait détruit la vie de son ami, entraînant l'attention des scientifiques sur elle.
Après sa capture, après qu'elle ait perdue une autre personne chère à son cœur, la seule chose qui l'avait poussée à survivre était une obsession. Elle voulait sincèrement s'excuser d'avoir commis l'irréparable, quelles qu'en soient les conséquences. Elle ne se souciait pas de ce que Kohta lui ferait, elle voulait juste lui demander pardon.
Lorsque Lucy put enfin s'évader de la cellule de haute sécurité ou elle était contenue depuis des années, elle déchaîna toute sa fureur. Pendant sa fuite, la meurtrière psychotique tua tout sur son chemin, découpant gardes et savants sans la moindre émotion, agissant avec une cruauté détachée. Il n'y eut qu'une seule personne qu'elle épargna.
Le docteur Kurama survécut. C'était un caprice, jusque parce que Lucy lui avait fait une promesse après qu'elle apprit la mort de sa sauveuse. Kurama avait échoué à la sauver et Lucy lui jura de détruire sa famille devant lui pour qu'il comprenne ce que ça faisait de perdre quelqu'un de proche. Toutes les nuits pendant huit ans, elle n'avait jamais pu oublier la vision de l'autre orpheline qui lui sauva la vie avant d'être fauchée par une balle.
Lorsque Lucy goûta à nouveau à l'air frais de la liberté, elle n'en profita pas longtemps. A cause d'une attaque embusquée, elle devint amnésique et retrouva sans le savoir le jeune garçon qui avait oublié son passé traumatisant. A son contact, elle retrouva lentement la mémoire et apprit à vivre avec lui.
Avec une tristesse certaine, elle constata que tout ce qu'elle avait lu sur les désirs épicuriens ne lui correspondait absolument pas. Ces désirs menant au bonheur n'étaient-ils donc pas faits pour elle ?
Elle n'avait jamais été gourmande, préférant mille fois les simples bols de riz cuisinés par Kohta aux plats richement préparés que se faisaient servir ses bourreaux pendant sa captivité.
Elle n'avait aucune envie de luxure, le fait qu'elle se promène souvent nue résultait d'un choix pratique, aussi bien qu'une absence d'acquisition des vertus morales.
L'argent ne l'intéressait pas, elle ne voyait aucun intérêt à entasser des bouts de papier alors qu'on pouvait partager les si jolis coquillages trouvés sur la plage.
Le pouvoir lui était étranger, elle n'avait aucune idée de la hiérarchie. Pour elle les gens étaient soient avec elle, soit contre elle et dans ces cas, elle ne faisait aucune distinction.
L'honneur lui était inconnu, elle ne comprenait pas que l'on puisse s'imposer des entraves à sa progression, alors qu'il était plus facile d'avancer droit devant soi.
L'accumulation de savoir l'avait jadis habitée, mais désormais elle savait que l'ignorance était une force. Même si elle voulait savoir pourquoi elle avait traité comme un déchet, elle ne voulait plus de ces connaissances qui lui avaient causés tant de tourmente lorsqu'elle était seule dans sa cellule à planer et à ressasser ses souvenirs.
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Lucy n'avait jamais terminé l'ouvrage dans la bibliothèque et en fin de compte, c'était une chose terrible. Si elle l'avait lu jusqu'au bout, elle aurait vu le chapitre sur les terribles désirs du mal.
« Vous imaginez le bonheur absolu possible, c'est le néant que vous désirez »
L'entité diabolique qui vivait en elle, cette autre personnalité qui lui offrait ses vecteurs était l'incarnation parfaite du mal à l'état pur. L'incarnation parfaite des ténèbres dont l'unique objectif était de dévorer le monde pour qu'il devienne sien, détruire tous les êtres humains et permettre à sa race de régner sur la Terre entière.
Cette créature ténébreuse, diabolique, maléfique et totalement corrompue influençait de plus en plus les actes de Lucy. La femme aux cornes et aux cheveux roses constatait avec effroi que ces désirs machiavéliques étaient tout ce qu'elle aimait et recherchait. Pire encore, ces cinq désirs étaient de plus en plus associés à sa quête du bonheur. Un bonheur qui passait par l'annihilation totale de tout ce qui existait sur Terre.
Le désir de destruction. Les yeux de sang de Lucy ne se lassaient jamais de voir les laboratoires et les installations de ses bourreaux exploser, alors que retentissaient les cris de ceux n'ayant jamais pu en sortir. Chaque objet brisé et ramené à un état de décombres, chaque membre cisaillé et irrémédiablement privé de sa fonction d'origine lui rappelait avec un détachement glaçant le jour ou elle sortit de sa prison. Ce jour fut celui durant lequel la chambre forte ou elle était enfermée entre deux expériences avait été détruite, lorsque la seule force de sa volonté détruisait les portes blindées et les gardes de sécurité.
Le désir de brûler. Celui ci suivait rapidement la destruction, alors qu'elle prenait plaisir à anéantir toutes les traces de ses ennemis en purifiant par le feu ce monde souillé. Les flammes allumées dans les bâtiments se traduisaient toujours par des cris d'agonie de la part de ceux qui étaient restés piégés. Elle aimait voir le monde nettoyé, tandis que la chaleur des flammes réchauffait son corps, un corps mince et pâle qui n'avait jamais connu la chaleur d'un foyer ou d'une mère aimante. Lucy aimait penser au moment ou elle pourra enfin brûler ce monde pour qu'il ne subsiste aucune trace de ces humains insignifiants.
Le désir du risque. Les nombreux moments ou elle était traquée ou lorsqu'elle combattait étaient caractérisés par de brutales bouffées d'adrénaline. Cette sensation grisante de puissance était si jouissive, surtout lorsqu'elle sentait qu'elle dépassait ces pleutres humains et qu'elle pouvait les détruire. Envahie par l'excitation, Lucy aimait voir ces vies si frêles s'agiter vainement, bravant tous les périls pour survivre à sa haine. Une haine si puissante qu'elle suffisait à lui donner envie de vivre jusqu'au bout.
Le désir d'utiliser la technologie. Qu'y a t'il de plus efficace que de retourner les armes de ses ennemis contre eux, d'utiliser leur savoir pour les vaincre ? Lucy n'aimait pas toutes ces machines préprogrammées qu'elle ne pouvait pas faire hurler, mais certains de ces outils étaient très utiles. Elle se souvient du combat sur la plage ou un militaire avait trouvé la chasse à l'homme – dans ce cas, à la diclonius – amusante. Il est vrai que scier les membres de ce poursuivant avec un pistolet mitrailleur volé sur un des cadavres avait apporté à Lucy une certaine forme d'amusement.
Le désir d'utiliser ses propres mains. Malgré toutes les morts qu'elle pouvait donner aux humains, il y avait une façon de tuer qu'elle plaçait toujours au dessus des autres. Lorsqu'elle faisait émerger ses vecteurs, ces quatre bras invisibles à la puissance incroyable, elle pouvait tout faire. Broyer un bras, balancer une pierre tombale, arracher un arbre, défoncer un mur, maintenir son corps en l'air, bloquer une rafale de balles et surtout tuer. La sensation de toute puissance qui l'envahissait lorsqu'elle mettait à mort un humain avec ses bras était inimitable. Tuer de ses propres mains, par la seule force de sa volonté, c'était une jouissance sans pareille. Cet acte de mise à mort était une pulsion superbe qui la faisait se sentir plus vivante et plus puissante que tout, une sensation qui ne s'apparente à aucune autre.
Lucy tirait un plaisir sans pareil lorsqu'elle plongeait les humains dans la terreur et qu'elle assouvissait les pulsions de ses plus vils instincts. La dangereuse psychopathe se complaisait dans cette violence, cherchant de quoi satisfaire le désir qu'elle avait depuis son enfance. Au delà du plaisir, elle voulait se battre pour trouver le bonheur … ou au moins se forger un substitut.
Privée d'amour, elle se complaisait à détruire le bonheur des autres, qu'ils souffrent comme elle. Celle qui n'avait recherché que la douceur d'un foyer s'était retrouvé à couvrir son corps du sang chaud de ces ennemis qui brûlaient dans les ruines de sa prison. La jeune fille qui voulait rire avec ses proches avait été noyée par les larmes, au point d'aimer cette violence.
La haine grandissante qu'elle éprouvait fut ce qui la poussa à déclarer la guerre au monde entier, à vouloir brûler ce monde avec les flammes de sa souffrance. Sa haine était un gouffre insondable qui la poussa à vouloir utiliser ses vecteurs pour répandre le virus et purger ce monde. En touchant chaque être humain, elle s'assurerait que tous les futurs enfants à naître seraient de sa race. Bientôt, le monde serait sien et elle dominerait tous ces primates bipèdes y habitant.
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Cependant, à mesure qu'elle utilisait ses pouvoirs, elle utilisait son énergie vitale. Rapidement, son corps se nécrosa et partit en lambeaux de chair. Si elle ne pouvait pas permettre aux siens de vivre en paix, si elle ne pouvait être la reine de son peuple libre … elle avait toujours assez de pouvoir pour détruire le monde entier !
Lucy sentait sa conscience exulter. Les ténèbres triompheraient en même temps que la destruction du monde s'accomplirait. Pourtant, alors qu'elle avait accumulé assez de pouvoir pour accomplir son acte génocidaire, une image ressurgit en elle. Un nom. Kohta. Une personne qui prouvait que l'humanité avait peut être une chance de vivre, même si elle ne serait bientôt plus l'espèce dominante sur Terre.
« Le bonheur est dans la possession des êtres ou des choses que l'on aime. On doit vivre pour réaliser le bonheur de ces êtres »
C'est grâce à la présence de ce garçon qu'elle a aimé, que Lucy comprit. Son bonheur était simplement avec lui à ses cotés. Si cet humain lui avait pardonné ses crimes, s'il la suppliait d'arrêter et de ne pas le laisser seul, alors peut être qu'elle avait tort.
Le seul désir qu'elle avait toujours eu en elle, était d'être aimée. Il l'avait aimée. La dernière chose qu'elle pouvait faire pour lui, c'était de l'aider à vivre. C'est lorsque la fin arriva que Lucy comprit enfin.
Le plus grand de ses désirs, celui de trouver le bonheur, était devant elle. Ce n'était pas le sien qu'elle recherchait, mais celui de l'humain qu'elle avait sincèrement aimé.
Avec des larmes de joie et un sourire sincère, elle sentit une chaleur envahir son cœur nécrosé quand elle songea à cette idée. L'idée qu'elle avait trouvé ce qu'elle cherchait depuis le début.
Maintenant, elle pouvait partir sans regrets.
« Le bonheur n'est pas le fruit de la paix. Le bonheur c'est la paix elle même »
