Un verre ça va!
Houlà!
Qui a dit que les loups garou étaient souples et agile? Pas moi en tous cas, car là pour l'instant c'est la troisième fois que je me ramasse dans la boue au milieu de la nuit.
Mais ce n'est pas ma faute, c'est mes pieds! Ils doivent être trop grands ou trop petit. Ou alors c'est la maladresse de l'adolescence, être humain mâle qui a grandi trop vite et qui n'est pas encore adapté à son nouveau corps.
Non il fallait que je sois honnête avec moi-même, si je marchais à coté de mes pompes c'est tous simplement parce que j'étais complètement et totalement soul.
Quil, Embry et Paul avaient décidé de fêter mon anniversaire. J'avais prit un verre avec eux pour leur faire plaisir et je ne sais comment cela avait pu arrivé mais quelques cadavres de bouteilles plus tard je me retrouvais dans la forêt les pieds dans la boue cherchant mon chemin pour rentrer chez moi en pestant et insultant toutes les racines des arbres qui semblaient vouloir se dresser devant moi pour me faire tomber.
J'avais bien pensé me transformer, en loup, pour rentrer plus vite grâce à mon odorat, mais bourré comme j'étais je n'étais pas sûr de moi et j'avais peur de me retrouver avec une jambe humaine à la place d'une de mes pattes, j'aurai vraiment eu l'air con.
C'est sur cette réflexion que je me pris une fois de plus les pieds dans une saleté racine. Je vis le sol se rapprocher dangereusement de ma tête. Ma bouche, mon nez et mon front rencontrèrent la terre humide à la senteur boisée. Le choc fut assez violent et si je n'avais pas été un loup je pense que j'aurai perdu toute mes dents de devant.
En essayant, tant bien que mal, de me relever, il faut dire que le sol n'arrêtait pas de bouger de droite à gauche, pas facile pour retrouver son équilibre dans ces conditions, je me sentis partir sur la gauche et c'est sans résistance que je me laissais tomber lourdement en jurant comme un Chartier.
Je roulais plusieurs fois sur moi-même, ce qui me permit de me rendre compte que je me trouvais sur une pente. Mes cotes rencontrèrent un petit rocher, qui saillait du sol, brisant une ou deux d'entre elle au passage. Un juron de plus et j'avais déjà oublié la douleur.
Mon corps s'immobilisa dans un amas de feuilles mortes et moisis, tandis que mon cerveau, lui, continuai inlassablement à descendre une pente imaginaire.
Je fixai une étoile dans le ciel noir, essayant de faire la mise au point, attendant que mon cerveau daigne finir de dévaler sa descente irréelle. La pluie commença à tomber. Le bruit des gouttes d'eau sur les feuilles des arbres, qui me protégeait, était doux et régulier me berçant vers une somnolence salvatrice.
Je me réveillais brusquement, après 1 heure ou 1 journée de sommeil je n'aurai su le dire. Toutefois il faisait encore nuit lorsque j'ouvris les yeux. Je m'aperçu, avec plaisir, que mon cerveau avait décidé de m'obéir de nouveau, ne se promenant plus dans mon crane comme bon lui semblait. Cependant, certainement pour me punir de mon enivrement, il m'envoyait de violente douleur contre chaque tempe, m'obligeant à presser mes doigts dessus pour en soulager un peu la violence.
Un cri étouffé, qu'un être humain n'aurai pas put entendre, retentit dans la nuit. Je me fixais. Mon instinct s'alarma immédiatement.
Je me relevais le plus silencieusement possible et constata consterné que sous l'amas de feuilles morte il y avait une énorme flaque de boue visqueuse.
Levant la tête vers le ciel, je fermais les yeux et posa mes doigts sur mes tempes en faisant de léger cercles. Plus jamais je ne laisserais Quil, Embry ou Paul m'incitaient à boire avec eux. Quelque soit l'occasion, l'alcool c'était terminé! J'en faisais la promesse.
Je m'époussetais inutilement alors qu'un second cri, plus rauque, retentit, attirant de nouveau mon attention. Je me dirigeais vers la source du bruit, glissant quelque peu dut à la boue qui s'écouler le long de mon jean, recouvrant mes pieds.
Je me stoppais brusquement derrière un amas dense de ronce. L'odeur que je sentais à cet instant m'était familière. C'était celle des vampires. Des vampires que je connaissais qui plus est.
Les cris sourd avaient cessé, remplacé par une respiration saccadée et des grognements graves.
Fébrile, je me permis de jeter un œil entre deux branchages.
Je devais partir
