Bonjour tout le monde !

Bon, voici une petite histoire en 12 chapitres, sans prétention. Il se peut que vous trouviez une trame un peu sérieuse (Qu'est-ce que t'en penses, Sygui ? C'est un peu sérieux c'truc ou pas ? ^^). On vous mettra un nouveau chap tous les mardis !

Enfin bon, c'est complètement différent de la trilogie, on revient dans un univers un peu plus détendu du string... ou pas ! lol

Et je ne me fais aucun pognon en m'inspirant librement des oeuvres de JK ROWLING et de IAN FLEMMING.

Bonne lecture !


LES HOMMES QUI N'AIMAIENT PAS LES FEMMES

Chapitre 1

- Comment se fait-il que tu ne puisses pas avoir d'enfant ? Enfin merde Hermione ! C'est le propre d'une femme ! s'agaça Ron, les bras croisés sur son torse.

- Le propre d'une femme ? répéta la brune, abasourdie. Ronald, tu as deux secondes pour me dire que tu plaisantes avant que je ne te foute à la porte !

- Tu me jetterais hors de notre foyer ? vociféra le roux.

- Sans hésitation ! répliqua durement Hermione en tirant sa baguette pour la pointer droit sur son mari.

Les yeux de Ron s'écarquillèrent de peur en constatant que la main de la sorcière ne tremblait pas. Il s'enfonça dans le canapé et tenta une autre approche.

- Je suis désolé ma chérie. Mais comment se fait-il que tu ne puisses pas enfanter ? Tu sais combien c'est important pour moi. Nous avions des projets, des rêves.

- Tes projets, tes rêves, rectifia Hermione. Je ne suis pas ta mère, Ronald ! Je ne veux pas arrêter de bosser et avoir une tripotée de gamins accrochés à mes robes ! J'ai consenti à en faire un mais par manque de chance, je ne peux pas. Donc, plus vite tu te feras à cette idée et plus vite on ouvrira un dossier à l'adoption.

- L'adoption ! Pas question ! Où va-t-on trouver un petit roux ?

- Comment ça un roux ? Bon sang, c'est pas possible d'avoir de telles lacunes, l'éducation sorcière est vraiment à jeter ! Si j'avais pondu, notre gamin aurait autant de probabilité d'être brun que roux. Et puis on est en Grande Bretagne, les rouquins courent les rues !

- Ce ne sera pas mes gênes... continua Ron.

Hermione ne répondit pas tout de suite, observant son mari d'un regard froid et méprisant.

- Ca, à la limite, c'est pas une grande perte. J'en ai ma claque, je m'en vais.

Elle rangea sa baguette, attrapa son manteau et se dirigea vers la sortie.

- Je peux savoir où tu vas ? beugla Ron en bondissant hors du canapé.

- Dans un endroit où les hommes ne sortent pas des cavernes ! rétorqua sèchement la brune. Un monde merveilleux où, dans le dictionnaire, à la définition de femme on ne trouvera pas "utérus sur pattes bonne à faire les corvées pendant que l'homme s'éclate au boulot". Bonne soirée avec la télé ! Et pour info, j'ai résilié ton abonnement à la chaîne porno ! Tu pensais vraiment que je ne le verrais pas ?

Sur ces mots, elle quitta l'appartement et claqua la porte derrière elle. Ron était debout au milieu du salon, se grattant la nuque, se demandant ce qu'il allait faire pour s'occuper jusqu'à ce que sa femme se calme. Un sourire espiègle étira ses lèvres et il se dirigea vers la chambre en sifflotant. Elle avait laissé sa pensine. Sans en avoir effacé le souvenir d'une douche en compagnie de Padma Patil, pendant leur sixième année.

- Que Merlin bénisse les pensines... soupira-t-il, extatique, en attrapant une boite de mouchoirs.


Hermione transplana pour le Ministère et gagna son bureau au sixième étage du bâtiment. En sortant de l'ascenseur, elle passa sous un porche et laissa les sortilèges de détections agir. Une fois son identité reconnue, elle put pénétrer dans son service et lança d'un geste précis sa veste sur le porte manteau. Elle s'affala dans son fauteuil et sortit d'un placard une bouteille de whisky pur feu, cadeau de Minerva McGonagall pour son anniversaire, un verre et s'en servit une large rasade qu'elle but d'une traite.

Elle se laissa aller contre le dossier et ferma les yeux, sa dernière conversation avec Ginny, quelques jours plus tôt, tournait inlassablement dans son esprit.

"Hermione, ça fait quatre ans que vous êtes ensemble, dont un an de vie maritale. Je sais que c'est mon frère mais... Il serait temps d'arrêter le massacre, tu ne crois pas ? Si tu m'avais écoutée plus tôt, tu aurais fait l'économie d'un divorce. Mais bon, c'est toi qui vois..."

Elle se resservit un verre et prit le temps de le déguster. Ginny n'avait pas tort. Son couple était un échec. Ils n'avaient pas les mêmes envies, pas les mêmes ambitions et deux façons de voir les choses qui étaient aux antipodes. Hermione se voyait en femme libre alors que son mari avait une vision très... Sang Pur, vieille école et machiste, de la femme.

- J'aurais dû épouser Harry... Au moins, Ginny s'éclate, elle... soupira la brune.

Une porte s'ouvrit au fond de l'open-space et le chef du service, M. Foolish, avança vers elle.

- Mrs Weasley, je ne m'attendais pas à vous trouver encore ici à cette heure... Mais ça tombe bien, j'allais vous contacter.

- Un souci, Monsieur ?

- Plutôt... Les réseaux sorciers intégristes s'agitent. Nous avons des soupçons d'attentat à venir contre une clinique qui vient d'ouvrir.

- Une clinique ? En quoi ça peut inquiéter ?

M. Foolish, M pour les intimes du service, sortit un prospectus de sa poche et le posa devant son employée. Hermione s'en saisit et le parcourut rapidement.

"Clinique de la Sorcière : conseils sur la contraception, avortement clinique en respect avec la législation moldue, médicopsychiatres et juristes pour aider les victimes de maltraitance."

- Ah ouais, quand même... siffla Hermione, impressionnée. La personne qui a ouvert ça va se retrouver entre quatre planches en moins de temps qu'il faut à un mec pour déboucher une bière. La société magique n'est pas prête pour ça...

Le sourire de Foolish s'agrandit et il récupéra le papier.

- Depuis l'ouverture, il y a quelques jours, le personnel de la clinique reçoit des menaces de mort. Vous allez enquêter sur le terrain, Mrs Weasley.

- Moi ? Non... Qu'est-ce que j'y ferais ?

- Conseillère juridique. Allez, vous êtes mon meilleur élément. Et vous êtes excellente en sous-marin. Rappelez-vous...

- Je sais, l'histoire de moeurs. Ca fait deux ans et tous les collègues disent que je faisais une prostituée extraordinaire. Au dernier réveillon, le service m'a payé des bas-résilles et une jupe qui, plus courte, serait un boxer...

- Hermione, les services secrets ont besoin de vous, le Ministre de la Magie a besoin de vous, le pays et la Couronne ont bes...

- Ca va, ça va, j'y vais, coupa la brune en levant les mains en signe de reddition.

- Formidable ! Je vous ai fait un CV bidon, familiarisez-vous avec ce soir. Votre entretien d'embauche est demain matin à 9h30. Vous rencontrerez la Directrice de la Clinique.

- Qui est ? demanda Hermione en prenant des notes.

- Une de vos vieilles camarades d'école. Miss Pansy Parkinson.


Un bourdonnement désagréable se fit entendre et Hermione grimaça en cherchant la source du bruit. Elle sortit la tête de la couette et avisa le réveil qu'elle éteignit d'un coup de poing bien placé. Ses paupières papillonnèrent et elle se demanda un instant où elle était. Dans un lit, c'était certain. Donc, dans une chambre. Mais pas la sienne. Elle repoussa mollement la couette pour s'extraire du dit lit et se rendit compte qu'elle était nue. Et là, la mémoire lui revint.

Pansy Parkinson... Elle devait protéger Pansy Parkinson à son insu. Suite à cette nouvelle mission confiée, elle s'était cuitée au whisky et, sur les coups de deux heures du matin, elle avait atterri chez...

- Hmmm... Padma ? lança la Gryffondor en direction de la cuisine. Tu fais toujours le meilleur café du monde ?

- Tu as le temps pour ça, Herm' ? Il est déjà 8h45 et tu m'as parlé d'un entretien à...

- 8h45 ? Merde ! J'suis en retard !

- Tes affaires sont dans la salle de bain, mon maquillage est dans l'armoire près du lavabo, fais seulement gaffe avec le fond de teint, tu es plus pâlotte que moi, chérie... dit la Serdaigle en pénétrant dans la chambre.

Elle posa un rapide baiser sur les lèvres de la rouge et or et sourit.

- Ca faisait longtemps... toi et moi... dans un lit... Depuis la veille de la cérémonie de ton mariage, il me semble. Quelle excuse vas-tu fournir à Ron ?

- C'est pas des excuses que je vais lui coller dans la figure... Mais une demande de divorce.

- Apprends-lui à te faire jouir, tu t'emmerderas moins chez toi, chérie. Allez file, et ne laisse rien traîner. Drago va rentrer de voyage ce soir et c'est à peine si j'ai le temps de changer les draps.

- Il ne se doute de rien ?

- Tu parles, j'pourrais me promener avec un string sur la tête qu'il me demanderait toujours si le repas est bientôt prêt.

- Les mecs sont des cons, fit doctement Hermione en passant dans la salle de bain.

- On dirait le discours d'une lesbienne militante... se moqua gentiment Padma.

- Peut-être que j'en prends le chemin, plaisanta la brune. Mais en tout cas, j'ai cocufié le pire ennemi de mon meilleur ami. Et ça, c'est le paradis !

Padma ramassa le boxer de son amante d'une nuit et le lui lança. Hermione le rattrapa souplement, souffla un baiser en direction de la Serdaigle et ferma la porte derrière elle.


Pansy rangea rapidement son bureau, tentant de calmer l'excitation qu'elle ressentait. Granger avait postulé à un emploi dans sa clinique. Rectificatif : Hermione Granger épouse Weasley cherchait un travail et, sûrement désespérée, avait posé sa candidature chez sa pire ennemie, la personne qui l'avait méprisée, à raison, des années durant. Un rictus étira ses fines lèvres alors qu'elle remettait un peu d'ordre dans sa coiffure. Elle allait se la payer en beauté. L'entretien durerait une heure : une heure de pur plaisir sadique pour la médicomage, une heure d'atroce souffrance pour la Gryffondor. Rien que le sujet de son mari devrait permettre dix bonnes minutes de moqueries en tout genre. Et avec un peu de chance, connaissant les Weasley, elle arriverait enceinte jusqu'aux yeux. Moment d'extase garanti. Elle pourrait lui dire que l'avortement n'était possible que jusqu'à 14 semaines et qu'il était trop tard pour se débarrasser du Weasley en gestation dans son ventre couvert de vergetures.

Elle ouvrit la fenêtre de son bureau et s'alluma une cigarette. Elle n'avait que dix minutes pour extérioriser sa joie. Ensuite, elle arborerait un visage neutre, avec une expression légèrement ennuyée. Ca allait être parfait. Hermione Granger-Weasley, petite femme sûrement soumise à son mari insipide, allait passer le pire moment de sa vie.


Hermione fronça les sourcils et posa ses mains sur la surface boisée du bureau. Parkinson avait l'air... désappointée. Quand la médicomage avait ouvert la porte, elle l'avait dévisagée des pieds à la tête, s'attardant sur sa silhouette. Et une petite ombre était passée dans son regard.

"A quoi elle s'attendait ?" se demanda la brune. "Me trouver enceinte de dix-huit mois de triplés ? C'te blague..."


Pansy était réellement déçue. Granger n'était pas en cloque. A moins que ça ne se voit pas encore. A moins qu'elle ne le sache pas. L'espoir renaissait et elle masqua son rictus derrière le CV de la jeune femme devant elle. Là, au moins, elle avait matière à rire. Que des jobs de grouillots au Ministère.

- Alors... Mrs Weasley, commença Pansy.

- Miss Granger, corrigea la brune. Je tiens à mon nom de jeune fille.

- Vous êtes mariée à un Sang Pur, vous devez prendre son nom, c'est la loi. Même si le patronyme n'est pas des plus... avantageux.

- Et c'est pour contrer ce genre de lois que vous avez ouvert cette clinique. Ainsi que l'association "Front de libération de la sorcière". Mais je me trompe peut-être, répliqua Hermione avec une douce ironie.


"Non mais elle croit quoi, la pimbêche ? Je suis une née de moldus, moi ! Mes parents ont fait mai 68 ! Ils étaient à Berlin pour la chute du mur à donner des coups de pioche dedans ! Ils ont gobé du LSD à Woodstock ! Et moi, fille de deux hippies, je devrais être bobonne à la maison ? Dans ses rêves !" songea Hermione, un léger sourire flottant sur ses lèvres.

Elle s'était préparée à ce que Parkinson fasse de cet entretien un véritable enfer. Mais en sévices, tortures, interrogatoires musclés, elle s'y connaissait. Plutôt bien d'ailleurs.

"Parkinson, t'es pas au bout de tes surprises..."


Pansy était frustrée. L'entretien ne lui apportait pas la joie sadique escomptée. Pire, Granger était une bonne candidate. En fait, c'était la seule candidate. Peu de personne voulait travailler dans sa clinique avant-gardiste.

"La société sorcière est sclérosée par les intégristes magiques. Pire que des mormons..." soupira-t-elle intérieurement.

- Bien, vous êtes engagée, Miss Granger. Quand pouvez-vous commencer ?

- Dès demain, si vous le voulez.

- Parfait. Donc, demain, 21 heures. Vous finirez à 5 heures du matin. C'est la nuit que nous avons le plus besoin de monde. Ca ne vous posera pas de problème dans votre vie conjugale ?

- Autant qu'à vous, je suppose, répliqua Hermione.

- J'ai la chance de ne pas avoir cet inconvénient, rétorqua Pansy.

"Dis plutôt qu'aucun mâle n'a été assez fou pour vouloir s'appareiller avec toi, ma jolie..." pensa la brune en ravalant son rictus narquois.

Et bien, à demain soir, Miss Granger, conclut Parkinson en désignant la porte de son bureau.

- Vous travaillez aussi de nuit ?

- C'est plus facile d'opérer de nuit dans le calme que de jour avec les manifestants sous les fenêtres du bloc. A demain.

Hermione salua son ancienne camarade de cours et quitta la clinique. Comme l'avait dit la Serpentard, une petite foule était déjà présente, arborant des pancartes du genre "Droit à la vie", "Touche pas à mon bébé" ou autre. A peine avait-elle fait trois pas dans la rue qu'elle dut rentrer la tête dans les épaules pour éviter un jet d'œuf. La coquille éclata sur la porte d'accès à la clinique et fut rejointe par bien d'autres.

- Parkinson en tête de turc de la société conservatrice... On aura tout vu ! soupira la brune avant de disparaître dans un craquement sonore.


- Alors Granger, on est sur une nouvelle mission ? Quelque chose d'aussi épicé que ton immersion chez les travailleuses de la rues, j'espère… plaisanta Jack Fielding en s'appuyant sur son bureau.

Hermione leva les yeux au ciel et retint le juron qu'elle avait sur le bout de la langue.

- Il paraît que tu vas sauver une demoiselle en détresse, continua son collègue. Que va dire ton mari ? Non, parce qu'on sait comment les demoiselles en détresse te remercient quand tu les sauves. Elles ont même fondé un fan-club : « L'agent 0069 »… Tout un programme…

- Fielding, je bosse. Va commérer un peu plus loin, s'il te plait, lâcha la brune, agacée.

- Allez, tu sais que je ne dirai rien à Weasley. Je ne parle pas aux Aurors… Ils n'utilisent pas le même langage que nous. J'ai du mal à comprendre leurs grognements. Alors, sur qui est le dossier méga épais que tu compulses ?

- Une personne menacée de mort par des conservateurs hystériques.

- Donc, tu as deux solutions : faire une protection très rapprochée de la demoiselle ou te taper tous les conservateurs pour les faire basculer du côté obscur du parti travailliste. Bon courage, Granger ! lança-t-il avant de s'éloigner.

- Crétin… maugréa Hermione en tournant une des pages du dossier étalé devant elle.

Elle se saisit du CV de Parkinson et le lut avec attention. Elle ne put retenir un sifflement admiratif. La médicomage était une tête. Sortie major de sa promotion pendant toute la durée de ses études, elle avait fait deux spécialités : obstétrique et chirurgie. Et elle avait eu les deux haut-la-main.

- Finalement, ça peut être intéressant, cette mission… murmura-t-elle en prenant une liasse de photos.

C'était la clinique et l'immeuble de Parkinson photographiés sous toutes les coutures. Les points d'accès, les failles où pouvaient s'introduire des personnes mal-attentionnées. Elle se saisit d'un petit carton et reconnut l'écriture de son supérieur.

Deux missions : Protéger P.P. / Trouver ceux qui lui en veulent et les abattre

- Ca, ça me plait… fit Hermione en faisant tourner sa baguette entre ses doigts.


Pansy ferma la porte de son appartement et se déchaussa en envoyant ses escarpins dans l'entrée. Elle posa son manteau sur le dossier de son divan et passa dans la cuisine pour se servir un verre de vin. Elle était épuisée. Elle avait travaillé toute la nuit et avait prolongé sa journée pour recevoir Granger. Elle dégusta son St Emilion 1982 et se déshabilla tout en se rendant dans sa chambre. Elle passa une robe de chambre en soie verte et se fit couler un bain pour se détendre.

Elle repensait à son entretien avec Granger. Quelque chose clochait. Pourquoi la rouge et or avait-elle postulé ? Elle n'avait pas l'air aux abois, elle avait un boulot au Ministère. Pourquoi avoir démissionné pour travailler pour une personne qui l'avait appelée sang de bourbe pendant des années ?

Elle s'étendit dans la baignoire, son verre de vin à proximité, et appuya sur la télécommande de la chaîne-hifi. Une douce musique jazzy résonna dans la salle de bain et elle ferma les yeux.

Granger cachait quelque chose. Et elle allait tout mettre en œuvre pour le découvrir.


Hermione regarda sa montre et cherchait une excuse pour prolonger sa journée de travail. Elle n'avait aucune envie de rentrer chez elle et de se disputer avec Ron. Car elle savait qu'à la prochaine engueulade, elle prononcerait le mot « Divorce » et plus aucun retour en arrière ne serait possible. Et elle n'était pas encore complètement certaine de sa décision.

Elle allait se résigner à prendre ses affaires quand Gwendoline Cameron, jeune recrue du service, déboula pour se planter devant elle.

- Salut Hermione. Il parait que tu fais un malheur sur le parcours d'entraînement n°5. Tu le ferais avec moi ?

- Le numéro 5… Celui où il y a un épouvantard génétiquement modifié par les Langues de plomb ? Celui qui reste bloqué sur l'image de Voldemort ?

La jeune blonde hocha la tête, visiblement réjouie.

- Ca marche… répondit la brune en reposant ses affaires. Mais je te préviens, c'est difficile. Un hangar immense, peu d'endroits pour se mettre à couvert et des sortilèges qui pleuvent dans tous les sens.

- Il parait aussi que tu mets un point d'honneur à protéger ta… ton coéquipier.

- Et bien, ma réputation me précède… Et qu'est-ce qu'on dit d'autre sur moi ?

- Des choses absolument merveilleuses que je tiens à vérifier moi-même… susurra l'agente.

Le sourire d'Hermione s'élargit et elle suivit sa collègue jusqu'au hangar d'entraînement tout en observant avec attention ce qu'elle allait devoir… protéger.


Gwendoline se pencha pour mettre les mains sur ses cuisses et chercha son souffle.

- Par Merlin ! Agent Granger, vous êtes absolument époustouflante. A la hauteur de votre légende.

- Merci… répondit Hermione en essuyant la sueur qui dégoulinait sur son front.

- Je crois qu'on a besoin d'une bonne douche, fit la blonde. Et moi, d'un nouveau tee-shirt. J'ai des trous de stupefix partout.

Elle ôta le vêtement d'un geste souple, laissant voir un soutien-gorge noir couvrant une poitrine des plus affriolantes.

- Dans le hangar 4, il y a un lac artificiel, murmura la brune en s'approchant lascivement de sa collègue.

Gwendoline sourit et prit la main de la brune.

- Jetons-nous à l'eau, Agent Granger. Et montrez-moi vos dons tant vantés…

- Et jamais égalés…


Pansy se réveilla en sursaut. D'une main tremblante, elle fit sauter une cigarette de son paquet et l'alluma nerveusement. Elle avait fait un mauvais rêve et espérait sincèrement qu'il ne serait pas prémonitoire. Granger voulait le poste pour saboter la clinique de l'intérieur. En bonne femme de Sang Pur, elle était forcément contre l'avortement et la contraception. Donc, si elle postulait, c'était pour ruiner les efforts déployés pour l'amélioration de la condition de la femme sorcière et sa libération.

Parkinson prit une grande bouffée de nicotine pour se calmer. Elle ne laisserait pas les conservateurs imposer leur volonté. Cette situation n'avait que trop duré. Il était temps pour les sorcières de reprendre leur vie en main.

Elle écrasa son mégot et se recoucha, un mince sourire sur ses lèvres. Elle allait surveiller Granger comme le lait sur le feu. Et à la première réflexion étrange, elle la licencierait.


« Je savais bien que je n'aurais jamais dû rentrer ce soir… » songea Hermione en apparaissant devant les grilles de Poudlard.

Elle traversa le parc à grandes enjambées, resserrant sa veste contre elle. Le vent écossais était toujours d'un froid aussi mordant. Elle poussa un des battants menant au hall et grimpa rapidement les nombreuses marches menant au septième étage. Elle lança le mot de passe à la gargouille et se laissa porter par l'escalier en colimaçon automatisé. Arrivée en haut, elle eut un large sourire en découvrant sur le pas de la porte Minerva McGonagall qui l'attendait. La jeune femme se jeta dans les bras ouverts et la Directrice de Poudlard la serra contre elle.

- Hermione… C'est rare de vous voir à une heure aussi tardive. Un problème ?

- Si on peut considérer la dissolution de mon mariage dans des cris et des injures comme un problème, alors oui, il y a un problème.

- Ronald a-t-il eu vent de vos petits… extras conjugaux ? s'enquit l'animagus en déposant un baiser sur les cheveux de son ancienne préfète.

- Par Merlin non, heureusement ! Je pense que s'il l'apprend, il me tuera pour m'enterrer dans une sombre forêt et on ne retrouvera mon cadavre que des années plus tard, déterrée par un chien errant affamé.

- Tout un programme… plaisanta Minerva en emmenant la jeune femme dans ses appartements privés. Et donc, vous venez chercher ici un toit pour dormir ?

- Si ça ne vous ennuie pas… C'est juste pour une nuit.

- Vous êtes toujours la bienvenue Hermione. Il vous faudra cependant vous contenter de mon canapé. Je ne prendrai jamais le risque de vous accueillir dans mon lit, fit l'Ecossaise avec un sourire amusé.

- Minerva… Quelle image avez-vous de moi ? s'offusqua faussement l'agent du Ministère.

- L'image de vos sous-entendus lors de nos déjeuners tous les quinze jours, répondit doucement l'animagus.

- Mais vous avez raison, faisons chambre à part... car je ne saurais résister à une femme aussi charmante…

- Pas besoin de me flatter Hermione, je vous l'ai déjà dit, vous pouvez dormir ici.

McGonagall agita sa baguette et une couette apparut sur le canapé.

- Si vous changez d'avis, appelez-moi, j'accourrai ! lança la brune en s'allongeant.

- Hermione… gronda gentiment Minerva. Je suis une femme mariée.

- Moi aussi ! Et rassurez-vous, je ne suis pas jalouse !


Alors ? Vos impressions ?

Gros bisous et à jeudi !

Sygui et Link9