Note de l'auteur:
Ni Pirates des Caraïbes ni Harry Potter ne m'appartiennent, par contre le mélange des deux est bien à moi.
Pour les curieux, Jack devrait normalement se pointer dans le prochain chapitre.
À noter: les pensées des personnages sont en italique.
Il ne me reste qu'une chose à dire: Bonne lecture!
Eldonyx
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Sous pavillon pirate
Prologue: Chute
L'homme filait à travers la jungle épaisse, tâchant de ne pas trébucher sur les nombreux obstacles qui se dressaient sur sa route sans prévenir. La visibilité était réduite à quelques mètres à cause de la végétation touffue et il ne pouvait voir ses poursuivants, mais il savait par leurs cris qu'ils n'étaient pas loin derrière. Heureusement qu'eux non plus ne le voyaient pas.
Tout en courant, le fuyard s'efforça de déterminer ses options. Se rendre était hors de question. Il ne pouvait pas utiliser la magie sans que les Aurors le repèrent – contre eux, il savait n'avoir aucune chance. En revanche, échapper aux soldats britanniques serait un jeu d'enfant, si toutefois il parvenait à les distancer assez pour les semer.
Le sorcier manqua tomber quand il déboucha soudain dans une clairière formée par des bâtiments en ruines.
L'architecture n'était ni espagnole, ni française, ni anglaise et il n'avait jamais rien vu de semblable. Des murs de pierre semblaient avoir poussé un peu partout, certains quasiment aussi hauts que lui, d'autres ayant été rasés presque au ras du sol. Beaucoup étaient ornés de bas-reliefs étranges.
S'il réussissait à les perdre dans ce labyrinthe, il serait sauvé.
Une série de bangs sonores lui apprit que les soldats moldus l'avaient rattrapé. Ils pouvaient le voir désormais, et ne se gênaient plus pour lui tirer dessus.
L'homme plongea derrière un muret à moitié effondré et s'enfonça dans les ruines, s'efforçant de rester à couvert chaque fois que c'était possible.
Ce ne fut pas assez.
Les soldats tiraient sans arrêt maintenant, se souciant visiblement peu de l'état dans lequel ils le récupéreraient, du moment qu'ils l'attrapaient...
Une première balle l'atteignit à l'épaule droite comme il s'élançait en terrain découvert, espérant atteindre une sorte de plate-forme rocheuse surmontée d'une arche en ruines qui avait sans doute un jour marqué l'entrée d'un bâtiment, effondré depuis longtemps. Il vacilla sous le coup de la douleur, mais continua son chemin aussi vite qu'il le pouvait.
De là-haut, il serait en excellente position pour se défendre: avec l'abri fourni par l'arche et la position élevée de la structure, il pourrait voir ses adversaires approcher, et même leur tirer dessus puisqu'il avait toujours son pistolet, bien qu'il doutât pouvoir bien viser de la main gauche.
Une seconde balle lui transperça la jambe comme il atteignait la plate-forme. L'homme s'écroula, son membre blessé désormais incapable de porter son poids.
Il se releva vite pourtant, faisant abstraction de la souffrance pour boitiller vers le sommet de la petite élévation, s'aidant régulièrement de son bras valide pour se hisser dans les passages difficiles. Il savait que s'arrêter signifierait la mort à court ou moyen terme, et vu l'état de sa jambe, il doutait de pouvoir fuir encore longtemps. Il devrait se battre, et ce serait vraisemblablement un combat à mort.
Ils ne l'auraient pas vivant.
Le sorcier parvint finalement au sommet de la plate-forme, directement sous l'arche en ruines. De l'autre côté, une pente raide et rocailleuse menait à une petite ravine tapissée de hautes fougères. Il ne pouvait espérer redescendre par là dans son état. Il se briserait le cou à coup sûr. Il se retourna vivement pour connaître la position de l'ennemi.
C'est alors qu'une troisième balle le toucha. Incrédule, il porta la main à son côté. Il la retira pleine de sang. Ça ne peut pas finir comme ça. Sa vue se brouilla et il sentit son corps s'arquer vers l'arrière avec une lenteur surprenante. Il traversa l'arche.
Tout devint noir.
L'homme reprit conscience au fond de la ravine. Son corps n'était que douleur et il n'osait même pas imaginer combien d'os s'étaient brisés dans sa chute.
Réprimant un cri, il s'obligea à ramper sous une petite corniche. Ainsi caché à la vue tant par la pierre que par la végétation luxuriante, il autorisa finalement les ténèbres à l'emporter.
Il ne vit pas un autre corps dévaler la pente et s'immobiliser à l'endroit qu'il occupait quelques secondes auparavant. S'il l'avait fait, il se serait certainement cru fou.
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Sirius Black évita facilement un sort de sa cousine Bellatrix. Il éclata de rire en se moquant d'elle:
« Allons, tu peux faire mieux que ça! » s'écria-t-il, sa voix résonnant en écho dans la vaste salle du Département des mystères. Derrière lui, le voile de l'arcade ondulait doucement.
Le deuxième jet de lumière le frappa en pleine poitrine.
Le rire ne s'était pas complètement effacé de ses lèvres, mais ses yeux s'agrandirent sous le choc. Sa vue se brouilla et il sentit son corps s'arquer vers l'arrière avec une lenteur surprenante. Il traversa l'arcade.
Tout devint noir.