Un OS-cadeau pour Nanthana14 en ce jour de Noël. J'avais envie d'écrire un petit texte pour toi. Quand j'ai trouvé le sujet, cela m'est apparu comme une évidence car je sais que ces deux personnages, tu les adores. Et ce moment-là, je le pense aussi. Donc j'espère pouvoir te faire plaisir.

Bonne lecture!

NB: les personnages et l'univers ne m'appartiennent pas.


Aux côtés d'un ami


Face à la Porte Noire, la tension monta peu à peu. Les combattants redoutèrent ce qui en ressortira, même si la cause était juste et honorable. Leurs avenirs étaient comme suspendus, indécis, voire même improbables.

« Jamais je n'aurais songé mourir au combat à côté d'un Elfe. »

La phrase de Gimli fit frémir l'Elfe en question. Ce dernier vit le chemin parcouru depuis leur rencontre au Conseil d'Elrond, il y a, lui sembla-t-il, si longtemps déjà…

Il se rappela d'avoir vu le Nain prendre sa hache pour briser l'Anneau. Quel empoté ! Les Nains avaient bien mérité leur réputation de personnages sans raffinement et sans réflexion. Ensuite leur dispute pour qui prendra l'Anneau pour le détruire, un échange de paroles assassines inutiles et futiles. Oui, il était loin ce temps de dispute entre eux. Si y en avait maintenant, c'était plus de la taquinerie. Car peu à peu, Legolas changea son regard sur le Nain. Gimli était un partenaire au combat fiable et courageux. Combien de fois avaient-ils combattu ensemble, côte à côte, se sauvant mutuellement ? Il ne saurait le dire, mais il y en avait eu beaucoup. Ils se complétaient si bien. De plus, même si Gimli n'avait pas la sensibilité à fleur de peau des Elfes, il restait ouvert d'esprit et respectueux des connaissances d'autrui, ce que Legolas admirait chez lui. Tous les Nains n'étaient pas si altruistes. Gimli s'était révélé un Nain loyal et bon vivant, avec un sens de l'humour sympathique lors des veillées nocturnes au coin du feu. Même s'il pouvait rester borné et fier… comme avec leurs concours de celui qui abattra le plus d'ennemis. L'Elfe se demanda si son ami avait compris qu'il le laissait gagner… Il sourit. Son ami.

« Et que pensez-vous de mourir aux côtés d'un ami ? » lui répondit Legolas

Gimli leva les yeux vers l'Elfe tout en méditant sur ses paroles.

Les Oreilles Pointues n'étaient pas un peuple que les Nains appréciaient. Pourtant il devait se l'avouer, parcourir les Terres du Milieux avec Legolas à ses côtés lui avait ouvert les yeux. Ils n'étaient pas tous des personnes hautaines, froides, impassibles et indignes d'intérêts. Non. Loin de là. Certains, comme Dame Galadriel, méritaient une place à part. Et son compagnon de voyage et de combat aussi. Il lui avait sauvé la vie, l'inverse aussi. Aucune peur ne semblait parcourir l'Elfe et pourtant Gimli avait su voir derrière la carapace, le masque d'impassibilité. Il avait vu des sentiments dans ses yeux; la prestance d'un prince tout en restant humble, la peur même s'il n'était pas lâche, la tristesse lorsqu'ils avaient cru avoir perdu Aragorn, l'humour sur ce chemin de ronde avant la bataille du Gouffre de Helm. Il avait vu cet être Sylvain s'inquiéter pour toute la Terre du Milieu et pas seulement pour son peuple, qui pouvait partir vers des terres plus douces. Il l'avait vu s'énerver aussi contre l'injustice d'envoyer des enfants ou des vieillards combattre dans ce foutu Gouffre. Gimli avait compris que son compagnon de voyage était vrai, dans ses paroles et dans ses actes. Et dans ce sourire franc accompagnant cette phrase qui trouva écho dans le cœur du Nain. Oui, Legolas était devenu un ami.

« Oui, cela je le peux. »