Bonjour à tous !

Alors, voici le premier chapitre. Je l'ai pensé en continuité avec le tout dernier chapitre de la Huitième Porte. C'est pourquoi je ne reprends pas les éléments abordés dans les romans, je les considère comme connus. Si vous n'avez pas lu la Huitième porte, ou si vous ne vous en souvenez pas... Eh bien je me demande ce que vous faites ici, parce que c'est beaucoup plus intéressant à lire que le ramassis de stupidités que j'ai écrit, moi. Allez, ouste ! (mais revenez après, s'viouplait !)

EDIT : J'ai décidé de changer le titre de mon histoire, qui s'appelle désormais "Béances".

Et Après ? devient le titre de ma première partie.


Partie 1 : Et Après ?

1

Eryn leur laissa le temps de se remettre de l'émotion. Une paix incroyable était descendue sur eux. Malgré les épreuves, malgré la mort, ils avaient réussi. L'Autre n'existait plus. Et pour les remercier, Eryn la fée les avait emmenés au pays de tous les possibles. Un pays où l'Autre n'avait jamais existé.

Shaé, pourtant si sauvage et si mystérieuse, essuya sans la moindre gêne une larme qui coulait sur sa joue.

Elle était panthère. Silhouette noire, au cœur de la nuit. Mais face à la pureté de l'arche, elle redevint petite fille. Elle s'ouvrit à la lumière.

Longtemps plus tard, alors que la nuit était tombée sur Gwendalavir, Eryn les emmena à nouveau. Si le fleuve n'était plus visible, l'air avait gardé son parfum de menthe poivrée.

A la lisière d'une forêt se tenait une maison. Etrange bâtisse, elle évoquait à sa manière la Maison dans l'Ailleurs. Si le corps principal était fait de pierre blonde massive, des ajouts de bois brut mettaient à mal toute trace de symétrie, et, au faite du toit, un dôme de cristal bleuté diffractait la lumière de la lune.

Sur le seuil, un jeune homme et une jeune femme. Peau noire, peau blanche, ils se tenaient simplement par la main. Mais tout observateur avisé aurait remarqué que leurs âmes étaient liées. De la manière la plus totale possible.

Shaé, d'un naturel plutôt méfiant, remarqua immédiatement qu'elle avait offert sa confiance aux deux inconnus. Avant même qu'ils aient échangé la moindre parole. Plus que ça, elle comprit que chacun de ses actes passés, chacune de ses pensées, avaient été dirigés vers eux.

Natan, plus confiant, nota le charisme qui se dégageait de ce couple. Ou plutôt, chacun des deux irradiait une aura qui lui était propre, mais qui se mêlait à celle de l'autre, et s'en trouvait renforcée.

Lui, force calme, aussi lumineuse que sa peau était sombre.

Elle, aura de puissance, qui dégageait une clarté presque magique.

Comme Elio lorsqu'il s'était adressé aux six milliards d'êtres humains que comptait la Terre, ce couple brillait dans la nuit.

Ewilan et Natan prirent la parole en même temps :

- Ainsi, vous êtes les parents de la fée qui a si souvent aidé notre fils.

- Le fameux Elio et sa famille existent donc réellement...

Et tous les quatre éclatèrent de rire, sous l'œil complice des deux enfants.


A la fin de l'après-midi, Ewilan et Salim s'étaient assis dans l'herbe, devant la maison. Eryn avait promis de leur faire rencontrer son ami Elio, et sa famille.

- Je n'en reviens pas ! s'exclama Ewilan. Elle maîtrise le pas sur le côté, à cinq ans ! Et elle ne m'en a même pas parlé.

- Ça ne m'étonne pas tant que ça, répliqua Salim, calmement.

- Elle aurait pu aller n'importe où. Se blesser, se faire enlever. Ne pas être capable de revenir !

- C'est sans doute pour cela qu'elle ne t'en a pas parlé. Pour que tu ne le lui interdises pas.

Ewilan remonta ses genoux vers son menton. Elle savait que Salim était épris de liberté, et que son amour pour sa fille ne justifierait jamais de l'enfermer. Mais elle était si inquiète... S'il lui arrivait quelque chose !

Soudain, elle vit Salim sursauter.

Le pouvoir d'Ewilan ne cessait de croitre, tout comme sa complicité pour Salim. En tendant son esprit, elle perçut le message.

- Coucou papa ! Je suis avec Elio et ses parents. Je les ramènerai plus tard à la maison, j'ai voulu leur montrer l'Arche d'abord. Rassure maman et dis-lui que je ne risque rien.

La conversation coupa avant que Salim ait eu le temps de répondre.

Ewilan laissa passer quelques secondes de silence, puis explosa.

- Tu n'as rien à me dire ? fit-elle d'un air belliqueux.

Salim sourit. Ewilan, calme, posée et réfléchie, devenait impulsive et colérique lorsqu'il était question de sa fille.

- Si, fit-il simplement. Je n'aime pas tellement qu'on écoute aux portes, si on peut appeler cela ainsi.

Ewilan s'empourpra.

- Je... comment as-tu su ?

- Je ne suis pas dessinateur, mais je partage ta vie depuis assez longtemps pour savoir quand tu communiques avec moi ou non. Même si tu n'as pas parlé, je savais que tu étais là.

Il avait tapé sa tempe avec son doigt pour illustrer ses paroles.

Un instant, Ewilan, attendrie, avait revu l'adolescent perdu qu'il était quand ils étaient arrivés en Gwendalavir. Une époque révolue depuis si longtemps.

Longtemps plus tard, alors que la nuit était tombée, Salim et Ewilan aperçurent quatre petites silhouettes marchant sur le sentier qui menait à la maison.

Salim prit la main d'Ewilan et l'aida à se relever. Ses sens étaient plus aiguisés que ceux de sa compagne, et il discerna les inconnus quelques secondes plus tôt. Son souffle se coupa.

Il aperçut d'abord sa fille, qui sautillait devant. Comme à chaque fois, son cœur se gonfla d'amour et de fierté.

Puis, il jeta son regard sur le petit garçon qui l'accompagnait. Âgé d'une dizaine d'année, il semblait briller dans la nuit. Ses yeux verts rappelèrent à Salim les yeux, bleus, de la petite Eejil : ils paraissaient dévoiler la sagesse d'un homme de cent ans.

Derrière lui, se tenait ses parents.

Un jeune homme, dont la démarche témoignait d'une énergie incroyable, et parfaitement maîtrisée. Il semblait très fatigué, ses traits étaient émaciés, et pourtant, tout en lui témoignait d'une force exceptionnelle. Il avait les mêmes yeux verts que son fils, même si la sagesse qui y brillait était différente. Plus dure, plus triste, et pourtant moins mature.

Une jeune femme, qui dégageait une aura sauvage et mystérieuse. Elle avait de longs cheveux noirs, la peau mate. Elle était très belle mais ce n'est pas sa beauté qui étonna Salim. Il perçut, au moment où il l'aperçut, une pulsation sourde. La vérité en marche.

Ewilan, quant à elle, fut plus sensible à l'amour, si fort qu'il en était visible, qui liait les deux adultes. Elle comprit immédiatement qu'ils avaient affaire à une famille exceptionnelle, et que la rencontre qu'ils étaient sur le point de faire devait avoir lieu. Depuis toujours, tout avait mené à ce moment précis.


Comme vous pouvez le constater, je suis une adepte des chapitres courts, mais nombreux. D'autres arriveront bientôt, surtout si ma fanfiction plait à quelqu'un ! Si vous me lisez, que ça vous plaise, ou non, laissez des reviews ! J'aime les remarques constructives, et critiques, donc n'ayez pas peur de me vexer !

A bientôt !