Bonjour, bonjour ! (ou bonsoir !)
Voilà la première fiction que je poste sur Mentalist. Je suis tellement triste que cette série soit terminée... Alors voilà j'en voulais encore plus, comme une de mes amies qui m'a donné l'idée de faire cet épilogue qui se déroule 5 ans plus tard. Vu que cet épilogue est une suite du 7x12 et du 7x13, il y a des spoilers.
Je voudrais préciser que le prénom qui est mentionné au bout d'un moment (oui je spoile ma propre fiction mais je préfère le préciser parce que ce n'est pas un prénom très connu en France) se prononce D-J-O-U-L-I-A.
Ma meilleure amie porte d'ailleurs ce prénom et je la remercie pour m'avoir convaincu (bien qu'elle n'ait pas trop eu à insister) d'écrire ça.
Bien sûr, Mentalist et ses personnages ne m'appartiennent pas.
Je ne vais pas continuer mon blabla plus longtemps ! J'espère que vous apprécierez ! Bonne lecture !
5 ans plus tard…
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« Il est des êtres dont c'est le destin de se croiser. Où qu'ils soient. Où qu'ils aillent. Un jour ils se rencontrent. »
Claudie Gallay
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Mes paupières s'ouvrirent lentement. Quelques rayons de soleil perçaient à travers les rideaux. En bougeant légèrement la tête pour jeter un coup d'œil au réveil posé sur ma table de chevet en bois, je sentis les deux bras entourés autour de ma taille se resserrer. J'esquissai un léger sourire. Le réveil indiquait 9h02. Bien que nous soyons samedi, il était temps pour moi de me lever. J'essayai doucement de me dégager des deux bras qui encerclaient ma taille mais ceux-ci semblaient vouloir me garder prisonnière.
-Patrick, chuchotai-je presque, laisse-moi me lever.
Je n'entendis pour seule réponse qu'un petit grognement.
-Patrick, répétai-je.
Ses bras se desserrèrent. Je me tournai vers lui.
-Pourquoi tu ne fais pas la grasse matinée comme tout le monde ? murmura-t-il à moitié endormi.
-Parce je ne suis pas comme tout le monde. C'est pour ça que tu m'aimes, non ?
Je le vis sourire.
-Oui et pour pleins d'autres raisons, me répondit-il.
-Je sais, je t'aime moi aussi.
Un baiser sur ses lèvres et je me dirigeai déjà vers la porte de notre chambre. J'étais d'humeur joyeuse. Aujourd'hui cela faisait 5 ans que nous étions mariés. Et je n'avais pas passé de meilleures années que celles-ci. C'était comme si j'avais enfin trouvé ma place. Je n'étais plus seule et je ne serais plus jamais seule dorénavant. J'avais une famille. Parfois je me souvenais de la « moi d'avant ». Je n'étais plus cette fille qui passait son temps au boulot, qui ne rentrait pas chez elle le soir et qui n'avait pas d'autres amis que ses collègues. Au fur et à mesure que les années défilaient, j'avais compris que je pouvais espérer plus de la vie.
J'entrai sans faire de bruit dans la chambre de notre fille. C'était une petite chambre peinte dans des tons roses pâles. Il y avait un petit lit en bois qui avait, depuis peu, remplacé un berceau. A côté se tenait une table de chevet du même matériau. Un tapis rose en forme de cœur était au centre de la pièce et autour étaient éparpillés des jouets en tout genre. Il y avait surtout des animaux en peluche. Son préféré était un lion, sorti tout droit de son dessin animé préféré « Le Roi Lion ». Je me rappelais encore le jour où nous avions cédé à le lui acheter devant son air de chien battu. Ce jour-là, nous étions en vacances à Disney en Floride. Ça avait été nos premières « vraies vacances » tous les trois.
Après avoir vérifié que notre fille dormait toujours, je refermai la porte. Sur celle-ci était inscrit son prénom avec des lettres capitales en bois peintes en rose et en violet. Giulia. C'était le prénom que nous lui avions choisi.
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Flashback
5 ans plus tôt,
Plage de Santa Giulia, Corse.
Allongée sur la plage, je sentais le soleil caresser ma peau. C'était agréable. Cela devait faire un siècle que je n'avais pas pris de vacances. Et ce n'était pas n'importe quelles vacances. Nous étions en Lune de miel. Et Jane et moi profitions de chaque instant car nous savions que, bientôt, nous devrions revenir à la réalité.
C'est moi qui avais choisi la France comme destination. J'avais toujours rêvé de voir Paris. Et c'est ce que nous avions fait. Ça avait été magique. La tour Eiffel, le pont des amoureux, le Louvre, la cathédrale Notre-Dame De Paris… Maintenant nous étions sur une petite île au sud-ouest de la France plus proche de l'Italie que du pays auquel elle appartenait. La Corse. C'était un changement radical de décor. Mais j'avais apprécié les plages de sable fin, les eaux turquoise et les côtes rocheuses à perte de vue.
-Comment on va l'appeler ? demanda Jane, me sortant de mes rêveries.
Je souris. Il ne se passait pas un instant sans qu'il ne me parle de notre bébé ou ne s'enthousiasme à son sujet. C'était mignon, et plus que ça encore, ça me rassurait. Moi qui avais tellement stressé en le lui annonçant. J'avais douté de sa réaction. Je savais qu'il serait heureux, là n'était pas le problème. Mais j'avais eu peur qu'il revienne des années en arrière et que son passé le hante à nouveau. Ça n'avait pas été le cas, loin de là.
-Je ne sais pas. On ne sait même pas si ce sera une fille ou garçon. Lui répondis-je amusée.
Ses yeux océans rencontrèrent les miens et me fixaient.
-C'est important Teresa, il faut s'y mettre dès maintenant.
Je ris légèrement. Il avait dit cela avec un tel sérieux. Notre bébé verrait le jour dans six mois, on avait encore tellement de temps.
-Alors ? tenta-t-il à nouveau.
Je souris, il ne lâcherait pas l'affaire.
-Très bien, dis-je. Tu veux commencer à trouver des prénoms maintenant. Alors que dis-tu de… heu…
Mes yeux balayèrent rapidement la plage à la recherche d'une idée, puis se posèrent sur un panneau. « Plage Santa Giulia ». Je ne savais même pas prononcer ce que je voyais écrit.
-Giulia ? dis-je avec un semblant d'accent franco-italien mélangé à mon accent naturellement américain.
Les yeux de Jane s'illuminèrent.
-C'est magnifique, dit-il.
Je pouffai.
-Patrick, je blaguais, c'est le nom de la plage.
-Je sais, me répondit-il, et j'aime beaucoup.
Mes yeux se posèrent à nouveau sur le panneau de la plage. Je souris. Il avait raison. C'était un beau prénom.
Fin du flashback
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Je me dirigeai maintenant vers la cuisine dans le but de préparer le petit déjeuner à mon mari. Nous avions une grande cuisine ouverte sur le salon. Tout était dans des tons chaleureux, beige, chocolat, sablé. C'est Jane qui avait tout choisi et qui avait tout fait. J'étais loin de m'y connaître en décoration. Lui savait y faire. Les deux canapés en cuir donnaient sur une petite cheminée où crépitait encore de la braise. Entre il y avait une table basse en bois brut. Notre table de salle à manger, elle, donnait sur une grande baie vitrée où l'on apercevait le lac. Jane avait vraiment fait des miracles avec cette ancienne cabane. Je sortis un plateau d'un placard et mis de l'eau à chauffer. Puis j'entrepris de recouvrir des toasts de confiture que je mis dans une assiette. Un verre de jus d'orange, de l'eau chaude dans la tasse bleue du CBI, un sachet de thé et c'était prêt.
Je m'avançais maintenant vers notre chambre, les mains chargées. Je poussai doucement la porte et vis que Jane s'était rendormi. Une vraie marmotte !
-Debout là-dedans ! dis-je.
Jane ouvrit les yeux et émit un bâillement.
Je m'approchai pour m'asseoir sur le lit. Il se redressa et je lui posai le plateau sur les genoux.
-Room service ? C'est le grand luxe ici dis donc ! fit-il le sourire aux lèvres.
-N'importe quoi…
-C'est en quel honneur ?
Mon sourire disparut aussitôt. Avait-il oublié ? Mes yeux le fixèrent pendant de longues secondes. Puis je le vis exploser de rire.
-Je rigole Teresa ! Tu aurais vu ta tête… Bien sûr que je me rappelle qu'aujourd'hui ce sont nos 5 ans de mariage !
Je lui souris et lui donnai un petit coup dans l'épaule.
-C'est pas marrant ! T'es vraiment un gamin…
Son sourire ne grandit que d'avantage.
-Allez boude pas, viens plutôt t'asseoir à côté de moi. Je partage.
-Encore heureux ! soufflai-je.
Nous restâmes là, assis l'un à côté de l'autre de longues minutes jusqu'à ce que Giulia décide de se montrer.
Elle poussa, comme à son habitude, la porte de notre chambre et vint s'asseoir sur notre lit accompagnée de Nala son lion en peluche. Elle avait de longs cheveux blonds légèrement ondulés comme ceux de son père, mais pour ce qui était de ses yeux, elle avait les miens. Deux émeraudes qui scintillaient de malice. Elle était très jolie. En même temps quelle mère ne trouvait pas sa fille jolie ?
-Bien dormi, ma grande ? fis-je en la prenant dans mes bras.
-Oui, dit-elle d'une petite voix.
Jane lui fit un bisou sur le front et nous continuâmes de parler de tout et de rien.
-Ce soir, je t'emmène chez tata Grace et tonton Wayne, tu pourras jouer avec Maddie. Et pendant ce temps j'emmènerai ta maman au restaurant. D'accord mon ange ? lança Jane à Giulia au bout d'un moment.
-C'est vrai ça ? demandais-je.
-Bien sûr que c'est vrai ! Tu ne crois quand même pas que je raconte des mensonges à notre fille, répondit-il faussement outré.
Je ris.
-C'est quoi comme restaurant ?
Jane fit un sourire malicieux.
-Tu sauras quand tu y seras. Je ne vais quand même pas gâcher la surprise.
-Vais voir Maddie, alors ? demanda soudain Giulia.
-Oui ma puce, fis-je en la serrant contre moi.
-Trop bien ! s'enthousiasma-t-elle.
Puis elle commença à mordiller une patte de son lion en peluche. Jane et moi échangeâmes un regard. Elle était vraiment craquante.
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La matinée passa rapidement. Il faisait beau. Pas un nuage à l'horizon. Après avoir dégusté un des bons petits plats de Jane, nous sortîmes un peu dehors pour aller faire de la balançoire.
Encore une fois, c'était lui qui avait tout fait. Accrochée à une branche d'un grand chêne, une balançoire se balançait lentement au rythme du vent. Un peu plus haut dans l'arbre, il y avait une plateforme faisant office de cabane, un toboggan descendait jusqu'au sol, où une abondante herbe verte s'était installée. Etant trop petite, Giulia n'avait pas encore le droit d'y monter mais elle en mourait déjà d'envie.
Elle courut jusqu'à la balançoire et s'assit dessus à la vitesse de l'éclair. Puis elle essaya de faire aller ses jambes de bas en haut comme on le lui avait appris, en vain.
-Papa ! Finit-elle par appeler.
Celui-ci arriva en trottinant sous mon regard amusé. Je contemplais la scène depuis le sol où j'étais confortablement assise dans l'herbe.
-Tu veux que je te pousse ma chérie ? demanda-t-il.
-Oui, oui ! répondit Giulia.
Et il commença à la pousser doucement puis de plus en plus fort sous les commandements de Giulia qui demandait sans cesse d'aller plus haut.
-Je veux toucher les nuages ! disait-elle.
Et moi je riais. Elle savait y faire pour obtenir ce qu'elle voulait. J'étais aux anges. Ce n'était pas la vie que j'avais toujours espérée avoir. Après la mort de ma mère, je ne rêvais plus de mariage ou d'enfants comme dans les contes de fée, je m'étais mise à fond dans mon boulot, donnant corps et âme pour attraper les meurtriers. Jusqu'à ce que je le rencontre… Il m'avait fait voir le monde sous un jour nouveau. Me donnant la possibilité d'entrevoir autre chose que ce que j'avais cru être ma vie pour toujours. Et ça, à ce moment de ma vie, avait été quelque chose d'inespéré. Il dit souvent que je l'ai aidé à s'en sortir après la mort de sa femme et de sa fille, mais lui aussi m'a aidé. Bien plus qu'il ne le pense.
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Après, Giulia demanda une glace et partie s'installer dans le canapé de la pièce cinéma où se trouvaient une grande télévision écran plasma, un lecteur DVD, des enceintes… Bref, tout ce qu'il faut pour regarder un film dans les meilleures conditions. Une folie de Jane, encore. Cette pièce était décorée différemment, elle avait un petit côté vintage, tout en restant sobre, à l'image des voitures qu'il aimait conduire. A l'équipement ultra moderne se mêlaient vinyles, et miniatures de voitures comme sa DS ou son Airstream. Il y avait aussi la réplique de la Cadillac V-16 que m'avait offerte mon grand-père.
Je m'assis à côté de ma fille qui avait entrepris de regarder « Le Roi Lion » pour la dix millième fois au moins. Elle mit le DVD dans le lecteur et revint s'asseoir. J'appuyai sur le bouton « Play » de la télécommande et le film se lança.
Giulia citait les grandes répliques du film en même temps que les personnages ce qui avait le don de me faire sourire. Elle avait une excellente mémoire.
A la mort de Mufasa, elle ne pleura pas, contrairement à moi. Une larme s'échappa de mon œil et entama sa descente sur ma joue sans que je ne puisse rien y faire.
Giulia s'approcha de moi.
-Tu sais maman, faut pas pleurer, quand ze l'ai regardé pour la première fois, papa m'a dit que après le papa de Simba rejoignait les étoiles, qu'il ne mourait pas vraiment tant que quelqu'un continuerait de penser à lui.
Elle avait dit ça tellement doucement presque dans un souffle avant de venir se blottir contre moi pour me consoler. Je lui avais souri mais avais continué de pleurer silencieusement. Ce n'était plus de la tristesse. C'était un mélange de joie et de fierté. Ma fille grandissait et j'aimais tellement ce qu'elle devenait.
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Il était 19h00. Je me dirigeais à présent vers la porte de notre chambre. Le soleil avait déjà commencé à décliner dehors. J'entrepris de me préparer pour le diner de ce soir. Je savais exactement quoi mettre. J'avais une petite robe couleur émeraude qui faisait ressortir mes yeux. Etant un nouvel achat, Jane ne l'avait jamais vue, alors c'était parfait. Je l'enfilai en cherchant avec quoi l'accessoiriser. J'optai finalement pour une paire de boucles d'oreilles pendantes et le bracelet que je portais à mon mariage.
Quand j'eus fini de me préparer, je jetai un rapide coup d'œil au miroir de notre chambre qui faisait face à notre lit baldaquin en bois clair. J'avais choisi de laisser mes cheveux détachés, ce qui donnait un côté plus naturel à l'ensemble et j'avais gardé mon habituelle croix autour du cou où s'était rajoutée l'alliance de Patrick. J'étais plus que satisfaite du résultat.
J'enfilai une paire d'escarpins noirs et partis rejoindre Patrick et Giulia qui m'attendaient dans le salon.
Ils sourirent en me voyant arriver.
-Tu es toute belle maman ! s'écria Giulia en se jetant sur moi.
Je l'attrapai au vol et lui fis un câlin.
-Elle a raison, déclara Jane avec un petit sourire avant de venir m'embrasser.
La réaction de Giulia ne se fit pas attendre :
-Beurk ! C'est dégueu…
Amusés, Jane et moi échangeâmes un regard.
-Tu ne diras plus ça quand tu seras plus grande, mon ange, dit-il en lui caressant légèrement le haut de la tête.
Elle lui fit un petit sourire puis enfouit sa tête dans mon cou.
-On y va ? demanda Jane en commençant à sortir.
Je le suivis, portant toujours notre fille dans mes bras.
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Après un petit détour chez les Rigsby pour y déposer notre fille. Nous arrivâmes prêt d'un petit restaurant, pas très loin d'un lac.
C'était le genre de restaurant que nous appréciions tous les deux. Le genre romantique mais pas trop luxueux. Quelque chose de simple mais bon.
Nous nous assîmes sur une table en terrasse avec une vue direct sur le lac qu'on pouvait entre-apercevoir grâce aux bougies disposées un peu partout. C'était un magnifique.
-Ça te plait ? demanda Jane, une fois que nous fûmes installés.
-C'est parfait, répondis-je le sourire aux lèvres en lui prenant la main.
Oui ça l'était. Comme les cinq années que nous venions de passer ensemble. Tout était parfait. Je n'avais jamais autant souri que ces dernières années. J'avais enfin trouvé quelque chose de plus précieux que le travail : la famille. Je n'avais pas arrêté de travailler pour autant. J'étais toujours agent du FBI aux côtés de Cho, de Wylie et parfois de Jane quand il souhaitait participer à une enquête, mais je ne prenais plus autant de risques qu'avant. Quand Jane s'était fait enlevé, j'avais ressenti ce qu'il ressentait constamment et ça avait été horrible. Il y avait eu cette boule, ce nœud à l'estomac, qui me tenait, qui m'étouffait presque et cette attente interminable, ces moments où je me sentais perdre pied en sachant que peut-être il ne faisait plus partie de ce monde. Et ces regrets. Ces remords qui m'avaient hantée pendant cette longue journée, des « si » par milliers. Alors après la naissance de notre fille, je lui avais promis de ralentir le rythme. J'avais tenu parole. Et à ma grande surprise, j'étais pleinement épanouie comme ça.
Le repas se passait merveilleusement bien. La nourriture était délicieuse. Et Jane comme à son habitude, ne pouvait pas s'empêcher de faire quelques blagues. Nous parlions aussi beaucoup, nous remémorant des moments de notre vie, du CBI, du FBI, de notre mariage, de la naissance de notre fille. Jusqu'au moment où il me lança :
-J'ai un cadeau pour toi !
-Jane, on avait dit « pas de cadeau », répondis-je immédiatement en faisant la moue.
Ses yeux scintillaient.
-Je sais mais… Je n'ai pas pu résister. Allez ouvre-le ! dit-il en me tenant une petite boite, vous savez ces petites boites qui contiennent des bijoux toujours extrêmement chers.
Je pris la boite dans mes mains, l'observant sous tous les angles. J'hésitai à l'ouvrir. Puis finalement, bien trop curieuses, mes mains ouvrirent d'elles-mêmes le boitier.
Je laissai échapper un « Wow ».
Dans le boitier était disposé avec le plus grand soin un bracelet très fin en or blanc. Au centre du bracelet il y avait le signe infini serti de petits diamants.
-Oh Jane, c'est… Magnifique, laissai-je échapper dans un souffle.
Son sourire s'agrandit. Il sortit le bracelet de sa boite et entreprit de me le mettre autour du poignet.
-Il est encore mieux sur toi, dit-il après avoir fini.
Je ris doucement.
-N'importe quoi…
-Mais si ! Je t'assure, dit-il en s'approchant de moi pour m'embrasser.
Je le sentis sourire contre mes lèvres.
-Et tu sais bien que je dis toujours la vérité ! me chuchota-t-il a l'oreille.
-Non, justement. Mais pour ne pas gâcher ce beau moment on va faire comme si c'était le cas…
Il pouffa. Puis il y eut un silence. Mais pas le genre de silence gênant. Celui où pendant un instant, on apprécie ce qu'on a et on ne voudrait pour rien au monde que cela change.
-Moi aussi j'ai quelque chose pour toi, dis-je au bout d'un moment.
Ses yeux bleus se plongèrent dans les miens.
-Je croyais qu'on avait dit « pas de cadeau » ?
-Ce n'est pas vraiment un cadeau, fis-je avec une pointe de malice, c'est plus quelque chose que je dois te dire.
Il rit.
-La dernière fois que tu m'as dit quelque chose comme ça, tu étais enceinte de Giulia, dit-il sur le ton de la plaisanterie.
Mes yeux fixèrent les siens, mon cœur accéléra dans ma poitrine. Il y eut un silence. J'attendais qu'il comprenne.
-Oh, fit-il au bout d'un moment.
Je ne disais toujours rien, regardant son visage se transformer, son sourire s'agrandir et ses yeux pétiller.
-Oh, répéta-il. Tu l'es ?
Ma réponse ne se fit pas attendre :
-Je le suis.
En ayant la confirmation, son sourire s'agrandit encore un peu plus, ce que je ne croyais pas être encore possible. C'était beau, comme la première fois. Une sorte de moment intemporel où je le voyais à l'apogée de son bonheur.
-C'est génial ! s'exclama-t-il franchement.
Puis il s'approcha de moi, releva mon menton du bout de ses doigts et nous nous embrassâmes. C'était doux, lent, ça n'avait rien à voir avec les baisers furtifs que nous nous faisions le matin avant de vaquer chacun à nos occupations respectives. J'appréciais ce moment. Je le savais important.
-Comment on va l'appeler ? demanda soudain Jane en interrompant le baiser.
Je ris et son rire cristallin accompagna le mien.
-Jane, tu ne vas pas recommencer ! fis-je en reprenant notre baiser.
-C'est important ! rétorqua-t-il en nous séparant de nouveau.
-Tu veux qu'on lui donne le nom du restaurant cette fois, c'est ça ? dis-je amusée.
Nos têtes se tournèrent au même instant vers le panneau au-dessus d'une porte-fenêtre qui indiquait : « Romeo and Juliet's restaurant » puis nos yeux se croisèrent et nous échangeâmes un sourire.
-Je crois qu'on a trouvé, se contenta de dire Jane.
-Je crois aussi, renchéris-je.
Puis nous éclatâmes de rire.
FIN
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Merci d'avoir lu ! N'hésitez pas à poster une review pour me donner votre avis, ça fait toujours plaisir et c'est constructif. :)
Alors voilà, je vous laisse avec cette citation qui m'a tellement fait penser à la fin de Mentalist :
« Ne pleure pas parce que c'est fini, souris parce que c'est arrivé. »
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