||- Auteur : Luka Tsukimi.
||- Titre : La boite à musique.
||- Principal pairing : AkaSaku (Akatsuki x Sakura).
||- Rating : M (R-18) : /!\ Lemon /!\.
||- Disclaimer : Les acteurs de cette fanfic ne sont pas ma propriété mais celle de Masashi Kishimoto... Les fans de Naruto pardonneront mon pauvre petit cerveau malade et dérangée pour avoir perverti la nature des personnages du manga qu'ils affectionnent... xD.
« Un sourire, ne coûte rien et produit beaucoup.
Il enrichit ceux qui le reçoivent,
sans appauvrir ceux qui le donnent.
Il ne dure qu'un instant mais son souvenir est parfois éternel.
Personne n'est assez riche pour s'en passer.
Personne n'est assez pauvre pour ne pas le mériter. »
[Raoul Follereau]
.LA BOITE A MUSIQUE.
– Chapitre 1 : Requiem pour une guerre –
Longtemps j'ai vécu dans l'ignorance totale de ce que représentait la mort. Je connaissais la souffrance, la peur, la haine, et je croyais même me faire une idée bien précise de ce que représentait le décès d'une personne, qu'elle me soit chère ou indifférente. Pourtant, il aura fallut attendre que j'y sois réellement confronté pour comprendre enfin ce que tout cela signifiait... J'aurais d'ailleurs préféré ne jamais le savoir. Car aucune douleur, aucune peine, aucune affliction ne pouvait rivaliser avec ce sentiment de détresse et de rage qui m'emplissait dès lors...
L'année écoulée avait été la plus horrible de toute mon existence, et je doute bien qu'elle soit la pire période de ma vie. Au début du mois de Juin, mon père mourrait dans une mission que l'Hokage lui avait personnellement confiée. Ce fut d'ailleurs toute ma famille qui paya le prix de cet échec... J'en ai été si mortifiée que nulle joie ne pouvait me rendre le sourire. Mais celle qui en demeura la plus affligé fut ma mère... Jamais, de toute ma vie, je ne me souviens l'avoir vu dans pareil état. Les pleures, les cris, les angoisses se succédaient à longueur de journée dans son esprit et elle demeurait comme une femme qui n'avait plus de raison. La douleur troublait entièrement ses pensées, car pour elle, nulle chose ne pu être pire que la mort du mari qu'elle aimait et dont elle était aimée.
Elle mourut quelques mois plus tard, lors du solstice d'hiver. Je savais qu'elle avait attendu sa mort avec la plus grande des impatiences, incapable de se remettre de sa peine. La voir endurer pareille souffrance m'avait permit d'accepter son choix, et bien que mon chagrin fut encore plus grand qu'il ne l'était déjà, je ne pouvais lui en vouloir de quelque manière que ce soit...
C'était il y a tous justes vingt-huit jours, et, comme vous pouvez l'imaginez, ma douleur ne s'était toujours pas tarie. Cependant, je n'en laissais rien transparaître. Rester chez moi à me morfondre en pleurant n'aurait pas arrangé les choses. Si j'avais agit ainsi, j'aurais très certainement finit par perdre la raison tout comme ma mère. Je dissimulais donc au mieux toute cette souffrance qui était la mienne, sans pour autant réussir la cacher entièrement. Je n'osais plus dormir, car mon sommeil s'agrémentait de cauchemars et d'horreurs, si bien que mes yeux se retrouvèrent très vite cernés d'un bleu des plus prononcé. Mon visage avait quand à lui perdu toute couleur, laissant place à un teint livide et macabre. L'appétit ne me venait plus et je me forçais un tant soit peu à manger lorsque cela relevait de l'extrême nécessité...
Néanmoins, cette expérience m'avait apporté une capacité qui n'était pas des moindres : Je n'avais à présent plus peur de mourir. J'enchainais donc les missions aussi rapidement que possible, pour me trouver toujours occupée. Tsunade n'osait pas s'opposer à mes demandes, et je dois dire que j'en profitais un peu pour m'attribuer la plus part des missions de rang S. Elles ne manquaient pas en ce temps de guerre, et bien que la possibilité d'une mort prochaine m'indifférait totalement, l'idée de réaliser avec succès celles qui m'étaient données me tenait à cœur.
Mais aujourd'hui c'était différent. Car j'étais une fois encore confrontée à cette horrible chose qu'est le décès d'un être cher... Je la tenais serrée entre mes bras, comme si ce geste désespéré pouvait l'aider dans pareille circonstance. Elle ne pouvait me quitter. Pas ici, pas comme ça, pas encore. Je ne la laisserais pas faire, même si de son côté elle avait abandonné tout espoir de survie ! Je la portais contre moi et continuait à courir en direction de Konoha avec toute la force du désespoir. Pourtant, je savais qu'ils finiraient par nous rattraper...
« - Tiens bon Ino ! Je vais te sortir de là, je te le promets ! »
Le sol, rendu meuble et glissant par les pluies diluviennes qui s'étaient abattues ici ces derniers jours, ne me facilitait pas la tâche. Je grimaçais à chaque foulée, mon corps étant recouvert de multiples plaies toutes plus graves les unes que les autres. A cet instant, la peur me tordait l'estomac. Contrairement à ce que l'on pu croire, je n'avais absolument pas peur de mourir. Non, j'avais depuis bien longtemps accepté cette éventualité... Mais j'avais peur pour elle. Peur qu'elle me quitte, peur que son corps finisse abandonné ici, peur de ne plus jamais avoir le bonheur de la voir sourire de nouveau. A cette pensée, ma ténacité s'intensifia et je filais alors à une vitesse affolante à travers les hautes herbes qui entravaient ma route... Toutefois, le courage et la volonté de survie n'étaient pas toujours utiles dans pareille situation.
« - Merde ! Ils nous rattrapent ! »
Des voix se firent entendre. Dans un premier temps, elles ne représentaient qu'un vague bourdonnement qui se mêlait frénétiquement au souffle du vent dans mes oreilles. Puis elles s'intensifièrent, montrant que nos poursuivants se rapprochaient incontestablement de nous. Bientôt ils furent à notre niveau, me coursant de près et ne me laissant aucune possibilité de fuite. L'un se trouvait à ma gauche, l'autre était légèrement plus en arrière sur ma droite. Mais négligeant ce fait, je restais concentré sur le martellement de mes pas qui tambourinait le sol. Le combat était inévitable, et tout portait à croire que ma vie et celle d'Ino s'achèverait ici même. Nous aurions certainement eut une chance de nous en sortir s'ils ne nous étaient pas tombé dessus sans crier garde. Mais il semblait que le destin avait l'obligeance de s'acharner sur moi ces derniers temps et je savais bien que le peu de chakra qui me restait ne nous suffirait pas à sortir d'ici indemne.
Ino était toujours inconsciente et mon état physique de me permettait même plus d'effectuer une simple attaque. La seule force qui me poussait encore à avancer n'était plus qu'un simple désir primitif qui cuisait en moi : la volonté de survie. Si j'avais laissé tomber ma meilleure amie, j'aurais très certainement réussit à leur échapper. Cependant, je voulais qu'elle vive. Car mon existence n'avait plus aucune valeur à mes yeux, mais pour elle, qui avait encore une famille et un entourage qui l'aimait, la mort ne pouvait être que synonyme de fatalité. J'aurais facilement vendu mon âme, mon corps et tout le peu de chose qui m'appartenait encore si j'avais su qu'un tel sacrifice aurait pu la sauver... Mais avec pareils ennemis, il était inutile de chercher à négocier.
Je savais que notre fin était proche. Et cette pensée se concrétisa lorsque je sentis les dernières bouffées d'adrénaline qui m'animaient se dissiper. Mon corps se fit lourd et mes pas ne furent plus que de vagues piétinements sur le sol boueux. Les crampes dans mes jambes et dans mes côtes redoublèrent d'intensité, me procurant une vive douleur au thorax. La dure réalité s'imposa à moi comme une évidence, que je me refusais cependant à accepter : Nous allions mourir. Je stoppais brusquement ma course, sans que nos assaillants ne s'y attendent. Ils filèrent à toute vitesse devant mes yeux et s'arrêtèrent à leur tour quelques mètres plus loin.
Mon souffle était court. Mes jambes plièrent sous le poids de la fatigue et du manque d'énergie. N'ayant plus la force de porter cette charge sur mes épaules, je laissais tomber Ino en même temps que moi. Elle sa retrouva donc allongée sur le sol humide, moi à ses côtés. Mes genoux trempaient dans la terre battue, infectant les plaies et les coupures qui se trouvaient sur mes mollets et mes chevilles, tandis que mes yeux fixaient avec aigreur et rancune les deux hommes qui nous faisaient face. Un sentiment de dégout m'emplit le corps lorsque je compris que ma dernière vision du monde serait l'image d'Ino, miséreuse fleur qu'on avait laissé tomber dans la boue. Jamais une femme aussi belle et emplie de tant de vertu et de douceur n'aurait du se retrouver si humiliée...
« - Et bien, hm... J'espérais que tu continues à courir encore un peu, hm. C'est ennuyant de voir qu'aucun ennemis ne peut tenir la route face à nous, hm.
- Ne te montre pas si arrogant Deidara. Elle nous aura tout de même donné du fil à retordre. J'ai trouvé cette petite poursuite très divertissante.
- Il n'était pas dans mon intention de vous offrir un quelconque divertissement. Gardez vos réflexions abjectes pour ceux qui veulent bien les entendre !
- Oh... Ne t'énerve pas comme ça, hm. A ta place j'aurais plutôt pris ça comme un compliment, hm. Il est très rare que Sasori prenne plaisir à courir après quelqu'un, hm. Tu devrais être honorée d'apprendre que tu es une exception, hm.
- Où vois-tu de l'honneur dans toute cette misère ?! Regarde dans quel état se trouve Ino ! Jamais, de toute ma vie, je n'ai rencontré des personnes capables d'une telle bassesse !
- Entre ennemis inutile de se ménager. Tu connais le dicton mieux que personne, n'est-ce pas... Sakura ? »
En effet elle le connaissait et elle comprenait parfaitement pourquoi Sasori le lui rappelait... Après tout, elle l'avait déjà tué par le passer, et il était certain qu'elle ne l'avait pas ménagé lors de son combat. Lorsqu'elle l'avait revu, inutile de nier qu'elle avait été surprise et totalement désorientée. Il n'avait d'ailleurs pas prit la peine de lui expliquer le pourquoi du comment de sa soudaine « réincarnation ». Mais à vrai dire, cela n'occupait pas une très grande importance dans son esprit. Car les faits étaient là : Il était en vie. Comprendre pourquoi n'aurait pas servit à grand-chose dans une telle situation, puisqu'elle allait mourir sous peu. Toutefois, le pantin semblait beaucoup s'amuser de son ignorance et ne manquait pas de lui transmettre la joie qu'il éprouvait à l'idée de la tuer à son tour. D'autant plus que Sakura n'aurait pas la chance de bénéficier d'une deuxième chance tout comme il l'avait eut.
« - Je ne te supplierais pas de m'épargner Sasori, car je sais très bien que cela ne servirait à rien. Et je ne tiens d'ailleurs pas à te donner le plaisir de me voir sous une forme aussi honteuse... Cependant, je t'implore de laisser la vie sauve à Ino. Contrairement à moi, elle possède encore toute sa raison et je ne tiens pas à la laisser mourir dans pareille condition.
- Pourquoi permettrais-je cela ? Me crois-tu si idiot Sakura ? Je sais très bien que pour une femme telle que toi, la mort d'un proche importe beaucoup plus que ta propre défaillance. En osant demander une telle faveur c'est mon honneur que tu salie, et si je l'acceptais, mon orgueil en serait affligé.
- Je serrais prête à tous les sacrifices si tu acceptes de la laisser vivre. C'est ma vie que tu désires ? Ma raison, mon corps, mes services ou autre chose ? Prend-les, je te les offre. Mais laisse-la partir je t'en conjure ! Sa mort ne t'apporterait rien d'autre qu'un peu plus de sang sur les mains ! »
Elle savait que c'était inutile. En autre, en lui proposant pareil marché, elle abandonnait toute la fierté qui faisait d'elle un ninja reconnu de tous... Mais sa vanité n'occupait pas une grande place dans son esprit à cet instant et si quelques sacrifices lui usent permis de garantir la survie d'Ino, alors elle s'adonnerait à tous les abandons qui relevaient de sa personne. Mais Sasori restait de marbre et ne semblait pas vouloir céder... Tout du moins, c'est ce qu'elle cru dans un premier temps, jusqu'à ce qu'elle aperçoive un rictus inhabituel s'initier sur les lèvres du concerné.
« - Peut-être qu'il y aurait un moyen de s'arranger...
- Quoi, hm ? Tu as perdus la tête Sasori, hm ?!
- Que veux-tu ? Demande-moi ce que tu veux, j'obéirais !
Le sourire inquiétant du pantin s'étira un peu plus, et ses yeux brillèrent d'une lueur étrange pendant quelques secondes. Il s'approcha de Sakura, ses pieds glissants sur la terre humide. Lorsqu'il fut à sa hauteur, il s'accroupit furtivement, jusqu'à ce que son visage fusse face au siens. Son bras immergea d'en dessous son immense cape noire aux motifs rouges cernés de blanc, et sa main vint saisir le menton de la jeune fille dans un geste lent et cruel. Il la scruta de ses petits yeux rubis à moitié fermés, puis décrocha un second sourire.
« - Devient un objet d'art et je la laisserais ici. »
Sakura ne comprit pas le sens de ces mots. Mais tout portait à croire que cela signifiait un destin funeste pour elle. Elle l'interrogea d'un regard incertain, essayant de comprendre où il voulait en venir... Deidara ricanait derrière eux. Lui avait parfaitement deviné les intentions de Sasori. Sans chercher plus loin, elle acquiesça d'un simple signe de tête pour montrer son approbation. Ses yeux se posèrent un instant sur Ino, toujours inconsciente sur le sol. Nul sacrifice ne pourrait valoir la vie d'une amie et quoi que signifiait la demande du criminel, elle était prête à tout pour la sauver.
« - Très bien. Dans ce cas, ton amie est libre. Mais il ne tiendra qu'à elle de sortir d'ici vivante, et ce, par ses propres moyens. Lorsqu'elle se réveillera elle sera seule et tu serras loin. »
||- Blabla de l'auteur : Ce sera tout pour le premier chapitre ! J'espère qu'il vous aura plu, malgré les quelques difficultés que je rencontre avec la langue française lol. Comme vous avez pu le constater, mon orthographe est loin d'être parfait, même si j'y attache une assea grande attention. En ce qui concerne l'histoire, je tiens à précisez que nous sommes une fois encore dans une fanfic concernant Sakura et l'Akatsuki. Peut-être aurez-vous deviné les intentions de Sasori ?... Si ce n'est pas le cas, je vous donne rendez-vous au prochain chapitre ! Merci d'avoir pris le temps de me lire =) !! A très bientôt !