Enveloppe charnelle


Rating : M

Disclaimer : Tous les personnages et l'univers appartiennent à Rowling... Et malheureusement pour elle, j'ai une fixation sur l'un de ses personnages féminins, particulièrement en ce moment, ce qui donne ce recueil de drabbles (de plus de cent mots donc... fictions courtes ?) plutôt chauds, enfin je suppose.

Note : Pour ceux que les lemons yuri détaillés n'intéressent pas, évitez de lire, vous êtes prévenus donc c'est à vos risques et périls...

Ah et aucune idée du temps de parutions entre deux chapitres, c'est au feeling donc toutes mes excuses.

Sinon, bonne lecture.


Luna avait souvent considéré le corps comme une simple enveloppe inutile.

Pourtant, derrière ses paupières, cette nuit... Deux corps enlacés les faisaient doucement tressauter, au rythme de ses battements de cœur de plus en plus rapides, ses lèvres pincées sifflant la mélodie d'une respiration laborieuse et gémissante. Une musique en chœur avec celle qui baignait l'obscurité de la pièce, aussi rythmée et certaine que le bruissement des draps froissés et des lits au bois grinçant.

Un dortoir de filles était souvent lieu d'imagination et d'excitation pour la gente masculine ; cela n'était pourtant majoritairement qu'un lieu de repos... en dehors certainement du couple qui s'ébattait le plus discrètement possible, près de son propre lit, lui permettant d'écouter sagement les rires et soupirs étouffés qu'elles s'offraient et lui partageaient.

Luna pouvait parfaitement s'imaginer leurs mains passant sur la peau nue et frissonnante de l'autre, leurs langues caressant et goûtant chaque parcelle de douceur offerte, métissant leur union par la couleur de la volupté et du désir... Son excitation grandissant sous sa paume de main, la jeune femme resserra les doigts de son autre main sur sa couette écarlate, imaginant le ruban rose poudré de Lavande couler entre ses doigts ou les bijoux cuivrés de Parvati racler tout contre ses hanches.

Et cette nuit-là, résonnant au milieu du sommeil de toutes les filles de Gryffondor, un cri discret mais aussi profond que commun fit trembler tout le petit monde de Luna.

- Vous avez fini, c'est bon, on peut dormir, maintenant ?

Loin d'être impressionnées ou accablées par la protestation, les deux coupables eurent un dernier moment de rire, pouffant comme les deux adolescentes qu'elles étaient, avant que plus aucun son ne filtre de leur côté.

Caressant son corps trempé de sueur du plat de la main, faisant même trotter un moment son index le long des courbes minces de son corps satisfait et reposé, Luna laissa un petit sourire s'inscrire sur son visage avant de sombrer à son tour dans un sommeil sans rêve.

Effectivement, le corps n'était inutile qu'à quelques exceptions près ; celle-ci fut la toute première mais certainement pas la plus appréciable.