Crédits: fanfic originale de Manny Heatlook et manga de Shungiku Nakamura
Une chaleur tiède.
Takahashi Misaki, dans sa dernière année de Lycée, trouva quelque chose un peu étrange en revenant chez lui. Quelque chose de blanc, tout doux, avec des boutons pour les yeux, et habillé de la partie supérieure d'un costume trois pièces. Un lapin en peluche, assis juste au milieu du parc municipal. Misaki tourna la tête de tout les cotés pour chercher son propriétaire, mais le parc restait simplement vide, il n'y avait que lui et son âme … et le lapin. – On l'a abandonné ?- se demanda Misaki à voix haute en s'accroupissant pour mieux le voir. En l'observant mieux, les yeux en bouton brillaient joliment au soleil, ce qui fit sourire Misaki
Quoi qu'on puisse en dire, le lapin était beau.
Misaki le prit doucement dans ses bras -C'est décidé. - s'exclama-t-il, décidé. – Je t'emmène à la maison.
Le lapin était posé doucement sur le lit de Misaki quand celui-ci, à son bureau, en finit avec ses devoirs. Misaki vivait avec son grand frère, qui n'était presque jamais là sans arriver à vaincre son ennui, Misaki se tourna pour jeter un œil au lapin et sourit, avant de se diriger vers lui.
- Je ne sais même pas comment tu t'appelles … - lui dit-il en le prenant dans ses bras. Alors il finit par examiner chaque coin de la peluche, en le faisant tourner dans tout les sens pour en regarder chaque centimètre carré, pour s'arrêter quand il remarqua quelque chose d'intéressant.
Sur les boutons du gilet du lapin étaient gravées les initiales U.A. Au début, Misaki ne comprenait pas ce que ça pouvait signifier, mais après y avoir pensé un peu, et s'être senti un peu stupide, la première chose à laquelle il pensa quand il vit la première lettre fut le mot « Usagi », qui aurait très bien pu être la vraie signification vu que c'était ce à quoi ressemblait l'objet. En le regardant bien et en remarquant que le lapin était habillé très élégamment, Misaki ne put s'empêcher d'avoir un sourire décidé.
-Usagi-san. – dit-il avec entrain – Ça te va bien, non ? – Au moment où Misaki donna son nom à la peluche, son sourire s'éteignit et il le regarda tristement. – Si mon frère te voit, il va vouloir te jeter à la poubelle, tu sais ? Il dit que je suis trop grand pour avoir des peluches comme toi … Le problème, c'est que, je ne sais pas ce que c'est mais … Il y a quelque chose en toi qui me dis le contraire.- Dit-il en regardant les yeux en bouton d'Usagi-san. Misaki soupira.
Soudain, les pas de quelqu'un d'autre se firent entendre en dehors de la chambre. – Nii-Chan.- s'exclama Misaki en laissant la peluche sur le lit. Puis il se pencha sur lui et lui murmura – Je reviens vite – Rapidement, le garçon sortit de sa chambre pour débouler dans l'entrée où il trouva son frère au bord de l'évanouissement. – Nii-Chan ! Ça va ? – Demanda-t-il, alarmé, en aidant son frère à se relever.
-Ah … Misaki. Désolé d'être arrivé si tard. – Dit-il en regardant l'horloge du micro-onde, qui affichait 23h. – J'ai eu une très mauvaise journée.
- Je suis vraiment désolé … - annonça le garçon en l'aidant à s'installer sur le lit. – Mais c'est terminé, maintenant, non ? – demanda-t-il avec entrain.
- Non … - annonça le grand frère dans un soupir. – Demain je devrais rentrer encore plus tard.
-Oh. – Misaki ne savait plus quoi faire à partir de maintenant. Si seulement il avait un travail, il pourrait aider son frère d'une manière quelconque, mais il fallait qu'il agisse vite. Quand il revint dans sa chambre et prit la peluche dans ses mains, il lui dit d'un ton décidé. – Usagi-san. Demain matin, j'irais chercher du travail.
En lui parlant, le garçon s'endormit profondément avec le lapin tout doux dans ses bras qui lui procurait une agréable chaleur, suffisamment pour qu'il passe une des meilleures nuits de sa vie. Il n'avait jamais dormi aussi bien, comme s'il était enlacé par deux grands bras chauds toute la nuit, il se sentit comme bercé par ces bras et une voix grave, mélodieuse, réconfortante il n'entendait qu'un dort, dort, laisse-moi te border Une chose qu'il n'arriverait jamais à accepter.
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Samedi, quand Misaki se leva, son frère était déjà parti. Enfin, la maison était déjà vide et il n'était que 9h. Le garçon ne fit pas cas du comportement de son frère et se prépara à atteindre qu'il s'était donné.
-Usagi-san, souhaite-moi bonne chance. – dit le garçon avant de s'en aller et de fermer la porte derrière lui, plus décidé que jamais.
Au moment où la porte se referma, Usagi-san tomba du lit, comme s'il y avait eu un courant d'air, pour finir en roulant sur le sol comme s'il avait été poussé jusqu'à la porte de la chambre. Et il resta là.
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Misaki s'arrêta en face d'un fleuriste et y entra assez nonchalamment pour demander au gérant, qui était là, si son aide pouvait être utile. Le garçon demanda calmement si la boutique n'aurait pas besoin d'un nouvel employé, mais l'homme en face de lui, lui dit que non, que la boutique n'avait pas besoin de plus de personnel. Misaki sortit un peu déçu, mais il alla voir autre part. En s'arrêtant dans une librairie, il posa la question de la même façon que chez le fleuriste, avec le même calme, la même gentillesse. Le gérant réfléchit un peu puis lui sourit avec une réponse positive, en lui disant que ça devrait être possible. Enthousiaste, le garçon fit alors un petit saut de victoire, se qui fit sursauter un jeune garçon derrière lui. Ce dernier se cogna contre une étagère, qui en entraîna une autre, qui cassa une lampe juste au dessus de la section enfant … une chance qu'il n'y en avait pas à ce moment là. Le gérant ordonna à Misaki de sortir. Puis il entra dans une cafétéria qui semblait ouvrir la nuit, avec la même question et la même tranquillité, en se présentant comme un employé compétent, mais le gérant refusa en voyant bien que Misaki était encore mineur. Il lui expliqua qu'il avait besoin de quelqu'un qui pourrait rester jusqu'à très tard et qui pouvait gérer des conflits, il ne pouvait pas accepter de prendre un garçon si jeune comme employé.
Misaki insista, en demandant à pouvoir faire ses preuves quelques temps. Le gérant de la cafétéria l'observa un peu, puis soupira et lâcha un « Donne moi une minute ». Patient, le garçon attendit sans bouger. Au moment où le gérant revint, Misaki sourit en voyant que l'homme avait un sourire entendu.
- Tu peux travailler ici. – affirma le gérant. – Mais tu travailleras seulement à l'intérieur, et s'il y a un conflits, laisse les autres s'en charger, compris ?
- Oui ! - dit Misaki
- Bien. Au fait, je m'appelle Miyagi You, bienvenue à La pequeña cafetera. C'est quoi ton nom ? – demanda l'homme sous ses cheveux noirs et ses yeux bleu foncé.
- Je m'appelle Misaki Takahashi, merci de me laisser travailler ici – fit-il avec une révérence.
-Parfait. – s'exclama Miyagi. – Va dans l'arrière boutique pour prendre ton uniforme. Tu commences ce soir à 19h, ça te va ?
- Pas de souci – dit-il en entrant dans la cafétéria.
Misaki déboula dans la salle plein d'énergie, il rencontra un garçon posté devant la caisse enregistreuse, blond, avec de grands yeux gris qui paraissaient observer Miyagi avec beaucoup d'attention. – Salut.- fit Misaki – Je viens pour récupérer un uniforme, je vais travailler ici à partir de maintenant.
Le jeune, qui ne réagit que maintenant, se tourna pour observer Misaki de la tête aux pieds et inspira avant de commencer à parler. – Ah, bien sur. – Dit en fouillant dans l'arrière boutique pour en sortir un uniforme de serveur. – J'imagine que tu tailles du S, j'ai bon ?
-Tout à fait. – Dit le châtain en prenant l'uniforme. – Je m'appelle Misaki Takahashi, j'espère qu'on s'entendra bien.
-Appelle-moi Shinobu. – Dit-il sérieusement. – Tu commences à quelle heure ? Pendant la journée ou la nuit ?
Misaki se souvint de la conversation qu'il venait d'avoir – Pendant la nuit. Alors je te verrais seulement quand il aura le changement, hein ?
- Pas vraiment – répondit-il sans aucune émotion. – Je travaille pendant ces deux périodes comme Miyagi, parce que je suis le seul à avoir les clés de la caisse enregistreuse.
-Oh.- lâcha le garçon. – Bon, j'y vais … on se verra plus tard. – En disant, ça, il se réveilla suffisamment pour s'empêcher de se cogner contre Miyagi.
- Alors, tu n'oublies pas. À 19h. – dit Miyagi avec confiance – N'arrive pas en retard.
- Oui, monsieur ! – dit Misaki en sortant de l'établissement.
-Il a l'air compétent … - lâcha Shinobu
-Et il vaut plus que ce dont il a l'air. – dit le plus âgé en se tournant pour le regarder – Même si je pense qu'il ne pourra pas contenir les conflits.
- Tu sais que c'est commun à ces heures. Mais bon, tant qu'il peut maintenir le contrôle, il n'y aura aucun problème en fait. – dit le blond en commençant à servir un té. -, peut-être qu'il sait cuisiner.
-C'est le plus important … - dit Miyagi – J'aurais dû le lui demander avant.
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En rentrant chez, Misaki la retrouva vide comme il s'y était attendu, avec les lumières éteintes et sans autre bruit que le « tic-tac » de l'horloge de la salle à manger. En laissant tomber son sac par terre, il ne put s'empêcher de sourire en pensant qu'il avait réussi, et la seule chose qui le dérangeait était qu'il ne savait pas si devait en parler à son frère ou non. En pesant le pour et le contre, Misaki s'imaginait uniquement son frère lui disant : C'est dangereux pour quelqu'un comme toi de travailler aussi tard la nuit Je ne te laisserais pas travailler s'en m'en parler avant Je ne veux pas que tu te mettes en danger.
Le garçon soupira rien qu'en imaginant les arguments de son grand frère. A la fin de cette petite réflexion, il arriva à la seule conclusion qui s'imposait à lui : ne dire absolument rien. En plus, son plan était vraiment bon, c'est-à-dire que son frère ne rentrait pas dormir en général, ou alors il rentrait très tard. Ce serait très difficile pour lui de remarquer les absences répétées de Misaki.
C'était parfait.
En entrant dans sa chambre, il remarqua que la porte s'était cognée contre quelque chose qui traînait par terre, il fut surpris quand il vit qu'il s'agissait de sa nouvelle acquisition.
-Usagi-san !- lâcha Misaki en prenant le lapin en peluche. – Qu'est-ce que tu fais là ? – demanda-t-il, surpris – Enfin, comment tu es arrivé ici ?
Bien sur, il n'eut aucune réponse, mais ça restait un mystère complet. Comment la peluche avait-elle pu se retrouver à un mètre du lit ? C'était Takahiro ? Impossible puisque c'était pour ça que Misaki avait accepté d'avoir un travail qui se terminait tard. Les deux boutons noirs qui faisaient les yeux de la peluche attirèrent l'attention de Misaki, il y avait quelque chose d'étrange … - Usagi-san … faisons une sieste.
Et il recommença à la sentir. Cette chaleur, pas vraiment suffocante, était agréable, très agréable, parfaite même. C'était un peu comme si quelqu'un l'enlaçait tendrement. Mais une tendresse indescriptible pour lui, qu'il n'avait jamais connu. Tellement agréable qu'il pourrait affirmer que s'il continuait à dormir comme ça, il sera incapable de dormir sans. C'était quelque chose d'addictif … suffisamment pour l'effrayer. Alors, Misaki se réveilla.
Il s'était réveillé en s'attendant à trouver quelque chose ou, pour être plus précis, quelqu'un, mais il ne vit rien sinon Usagi-san étendu sur son torse. C'était impossible. C'était impossible que la chaleur qu'il avait sentie vienne de quelque chose qui n'était pas vivant. Ça effraya un peu Misaki – Usagi-san. – appela le garçon – Tu sais, toi, ce qui, ou qui, était ici ? – demanda-t-il en sachant pertinemment qu'il ne recevrait aucune réponse.
