UNE MISSION POUR LE MOINS INCONGRUE

Tout d'abord, je dois vous remercier, chers lecteurs, d'avoir cliqué sur ce petit lien insignifiant menant à cette fic encore plus insignifiante…

Ensuite, je me dois de m'excuser pour ce titre qui craint. Pardooooonnn mais j'ai pas d'inspiration ce soir…

Pour terminer, cette fic a germé dans mon esprit suite à une idée de scène assez incongrue entre Roy et Ed, dont Havoc serait le témoin… Vous l'aurez compris, ça risque de friser le slash, donc, si vous êtes contre, fuyez à toutes jambes !

En même temps, le « presque-slash » en question n'arrivera que dans looongtemps… Parce que voilà, j'ai décidé de faire toute une fic autour de cette idée, et une fic, c'est long. Mais j'ai déjà hâte d'écrire ce moment…

Avant que le moment soit venu pour vous de faire le grand saut, il me reste une chose à préciser… Disclaimer : aucun de ces adorables personnages ne m'appartiennent, ils sont des créations de madame Hiromu Arakawa, un vrai génie (vive elle !)

A présent, je vous laisse en compagnie des ces chers petites personnages que nous adorons tous… (surtout Roy ).

Havoc soupira d'aise.

Les pieds sur son bureau et la cigarette au bec, il profitait du calme ambiant, inhabituel au QG de Central, surtout quand on était un subordonné du colonel Mustang.

Ordinairement, il n'aurait jamais pu s'accorder une moyenne de 10 pauses-café par jour, ni poser ses augustes petons sur le tas de dossiers urgent qui poireautaient sur son bureau depuis des semaines. Non, il n'aurait pas pu, et cela parce que l'œil vigilant du lieutenant était toujours braqué sur les militaires qui travaillaient avec elle. Oh, oui, elle leur menait la vie dure.

Mais à cet instant, il était tranquille et il comptait bien en profiter jusqu'au bout. Le lieutenant avait en effet été chargée par le colonel d'une mission sur le terrain et était partie du jour au lendemain, emportant avec elle Breda, Fuery, et son molosse de garde, Black Hayate.

Le sous-lieutenant eut un nouveau soupir et s'étira sur sa chaise. Après quoi, il se leva.

Allez, j'ai bien droit à une pause-café…

Un sourire sournois vint s'accrocher à ses lèvres et ne le lâcha plus tandis qu'il marchait tranquillement vers la machine dans laquelle il laissa tomber quelques pièces. Pendant que la préparation coulait à grands bruits dans son verre, Havoc jeta un œil dans le bureau de Falman dont la porte était ouverte. Ce dernier profitait aussi à sa façon de l'absence du lieutenant en ronflant sur sa pile de dossiers.

Havoc se pencha pour attraper son verre. Des éclats de voix lui parvinrent depuis le bureau du colonel où celui-ci tenait une conversation apparemment assez animée par téléphone.

Bien que le sous-lieutenant savait parfaitement que la curiosité est un vilain défaut, il s'approcha discrètement de la porte de son supérieur et tendis l'oreille.

… ne me dérange pas en soi, mais tu aurais pu éviter que ça t'arrive alors que la moitié de mes subordonnés sont en mission ! Non ! Arrête de détourner le sujet, tu sais très bien ce que j'en pense… Hughes ! Ecoute-moi ! Je… NON, arrête ça, je m'en fiche de ta fille ! Qu… mais évidemment que c'est contagieux, tu es ridicule… Bon. Ecoute. ECOUTE, j'ai dit. Remets-toi vite, ok ? J'ai besoin de monde, ici ! Compris ? … … … QUOI ?!?

S'ensuivit le bruit d'un combiné raccroché avec un énervement évident. Havoc, riant sous cape, s'esquiva jusqu'à son bureau, où il reprit sa position initiale, les pieds toujours au repos sur le tas de paperasses. Ces dernières pouvaient bien attendre, après tout, elles aussi avaient droit aux vacances…

Honnêtement, Al ? CA ME FAIT CHIER, VOILA !!! Content ?

Alphonse baissa son heaume de tête. Il n'en menait pas large face au caractère de cochon de son frère quand il était au summum d'une crise d'énervement.

Edward inspira profondément.

Ecoute, Al… Pardon… Mais tu sais que je déteste faire mes rapports… L'autre c me donne toujours envie de le buter, ou de me buter moi, au choix. Je ne supporte plus ses vannes préfabriquées. D'ailleurs, rien que d'y penser, ça me…

Il s'interrompit et serra les poings.

Le train s'ébranla et s'arrêta : ils étaient enfin arrivés après un long voyage depuis Rizembool, où ils étaient passés après leur mission pour une petite révision mécanique. Ils récupérèrent rapidement leurs bagages et sortirent de la gare d'un bon pas.

Edward huma l'air frais du matin, et sa mauvaise humeur s'évapora d'un coup.

Au moins, une chose qui me remonte le moral, c'est qu'on va revoir ce vieux Hughes !

Oui ! répondit Al, tout aussi joyeux.

On frappa à la porte. Roy lâcha son crayon et déchira la feuille sur laquelle il s'était défoulé depuis l'appel de Hughes, laquelle était à présent recouverte de petites têtes de mort et de kalachnikovs sous différents angles.

Quoi ? fit-il assez brusquement.

La porte s'entrebâilla dans un grincement et le sous-lieutenant Havoc glissa la tête dans l'ouverture.

Colonel ? Y'a Edward Elric qu'est arrivé pour son rapport…

Et voilà. Encore une bonne nouvelle qui lui tombait dessus.

Parfait ! Génial, fantastique. Mais dis-moi, Havoc, tu te sens obligé de lui servir d'hôtesse ou quoi ? Qu'est-ce que tu fiches au lieu de bosser ?

Sur le coup de l'indignation, Havoc ouvrit grand la porte, dévoilant un Edward indifférent à la scène qui se déroulait sous ses yeux.

Mais, colonel ! se défendit le sous-lieutenant avec volonté. Ca partait d'une bonne intention ! J'étais en pleine pause-café quotidienne quand je l'ai vu qui arrivait, et… Ben, jme suis dit que ptêt que je pourrais l'escorter… Pour lui rendre service…

N'importe quoi ! s'exclama Roy, perdant totalement son sang froid et abattant son poing sur son bureau, faisant voler les stylos et les rapports. Et maintenant, retourne bosser, et ne sort plus de ton bureau, compris ?

Havoc s'effaça, penaud, et retournait lentement dans son bureau, presque résolu à travailler, quand les ronflements de Falman lui rappelèrent qu'après tout, personne n'était derrière son dos pour vérifier qu'il retournait bien au travail.

C'est donc avec un grand sourire qu'il se rapprocha pour la énième fois de la machine à café…

Edward entra dans le bureau et s'assit en face du colonel, bien décidé à ne pas se laisser marcher sur les pieds cette fois-ci. Mais toute sa résolution s'effaça d'un coup quand il croisa le regard de glace du colonel.

Un instant s'écoula sans que personne ne parle, tandis que le jeune alchimiste fixait résolument ses chaussures à semelles compensées.

Eh bien ?

La voix du colonel le tira de ses pensées et il leva le visage pour affronter son supérieur en face.

Tu me le donnes, ton rapport, ou bien tu attends que je te l'arrache de force ? Avec ton gabari, tu ne fais pas le poids, j'aurais rapidement le dessus…

Quoi ?!? Ca veut dire quoi, ça ? répondit Ed sur le ton de la défense.

Il s'était juré de ne pas répondre aux provocations du colonel, et il allait tenir bon.

Ca veut dire que je commence à me demander si je n'avais pas raison dès le départ, en fait… Tu es bien trop petit pour être alchimiste d'état : regarde, tu n'es même pas capable de me rendre un rapport.

QUOI ?!!? COMMENT CA JE SUIS SI MINUSCULE ET RABOUGRI QUE JE NE SUIS MEME PAS CAPABLE DE LIRE OU D'ECRIRE ???

Bon, je n'ai pas tout la journée, FullMetal, alors j'apprécierais assez que tu me donnes ton rapport maintenant, que je puisse ensuite enfin passer à des choses plus importantes.

Comme gribouiller sur vos dossiers ? fit Edward avec un petit sourire en coin.

… Par exemple. Alors ?

Il y eut un instant de silence.

Eh bien, en fait, mon rapport…

Oui ?

Eh bien… je n'en ai pas.

Je l'avais bien dit que tu étais…

NON ! C'est pas ça ! C'est parce que la mission que vous m'aviez donnée… Elle était inutile.

Tu te défies de mes ordres ?

Non… Comment dire… vous m'avez envoyé régler un problème qui n'existait pas, voilà.

Roy eut un instant de stupeur. Puis il ouvrit un tiroir de son bureau et rechercha rapidement le dossier concerné. Sans succès. Bientôt, tous les tiroirs y étaient passés, et le colonel entreprit une fouille méthodique du dessus de son bureau, sans plus de résultats. Chaque recoin de la pièce eut ensuite droit à une inspection sévère, mais le dossier restait toujours introuvable.

Raaah, c'est pas possible… Où est-ce qu'il est, ce foutu dossier ?

Vous avez des problèmes de rangement, colonel ? fit Ed d'un air neutre.

Toi… mêle-toi de ce qui te regarde.

Un moment de silence s'écoula, ponctué par les gromelages du colonel toujours en pleines recherches.

Votre quartier est bien calme, souleva alors Ed du même ton monocorde. Je n'ai vu que le sous-lieutenant… Où sont les autres ?

Partis en mission… marmonna le colonel, avant d'abandonner les recherches et de regagner son siège. Bien. FullMetal, aurais-tu l'obligeance de me résumer en quoi consistait cette mission ?

Eh bien… commença Ed, un peu surpris que son supérieur ne se souvienne pas de ses propres ordres. Vous m'avez envoyé en mission de reconnaissance dans un patelin paumé, vous ne vous ne souvenez pas ?

Absolument pas… fit Roy entre ses dents, tout en prenant des notes pour un nouveau dossier. Et qu'est-ce qu'il avait de particulier, ce patelin ?

Ben… Il y avait eu plusieurs meurtres en quelques semaines… Que des enfants entre 5 et 10 ans… La police locale avait selon vos sources arrêté un suspect, et il n'y avait plus eu de meurtres pendant quelques mois. Mais la semaine dernière, un jeune homme de 18 ans a été retrouvé gisant dans une marre de sang… Ca ne vous dit rien ?

Non… c'est étrange… je ne me souviens absolument pas de cette histoire. Mais continue, FullMetal. Tu m'as bien dit que tu avais trouvé l'affaire… « inexistante » ?

Oui… En fait, quand nous sommes arrivés, Al et moi, nous avons trouvé un village très accueillant et très touristique. En plus, il n'y avait jamais eu aucun meurtre selon la police. On a vérifié plusieurs fois, mais c'était bien le village que vous nous aviez indiqué… On a aussi cherché aux alentours, mais on n'a retrouvé aucune histoire de tueur en série. On a abandonné les recherches à ce stade-là en se disant qu'il devait y avoir un problème dans les fichiers de l'armée, et me voilà.

Roy porta la main à sa tempe et se gratta vigoureusement.

Je ne comprends pas… Comment cette mission t'est-elle parvenue ?

Vous me l'avez faite parvenir par le lieutenant Hawkeye… J'ai reçu un télégramme portant sa signature.

Le lieutenant ? … Et bien sûr, elle n'est pas là en ce moment…

Le colonel se leva brusquement, contourna son bureau et ouvrit la porte à la volée.

Falman ! Est-ce que j'ai un problème de vue où tu étais en train de dormir, répandant par la même occasion un lac de bave sur tes dossiers ?

Colonel, je proteste, j'étais simplement…

La voix endormie de Falman parvint aux oreilles d'Ed qui afficha un grand sourire.

Ca suffit ! Remets-toi au travail immédiatement !

Des bruits de pas résonnèrent dans les couloirs. Puis, Ed entendit un grand bruit semblant provenir du fond du couloir – bruit qui ressemblait fort à un bureau qui se renverse, envoyant les dossiers qui y étaient posés voleter un peu partout -.

La voix mélodieuse du colonel en train d'enguirlander Falman tira lentement Havoc de sa torpeur.

Ah, tiens, Falman s'est fait choper… C'est bête pour lui, ça… fini les siestes !

Des bruits de pas décidés et de plus en plus proches firent soudain réaliser au sous-lieutenant que le colonel venait le voir lui aussi. Dans un sursaut de panique, il essaya d'enlever ses pieds de sur le bureau un peu trop brutalement et le lourd meuble lui tomba dessus dans un craquement sinistre.

C'est pas possible ! Qui m'a foutu une équipe pareille ?

Roy soupira bruyamment en découvrant la masse informe que constituait l'empilement d'un bureau, d'un certain nombre de paperasses, au moins autant de verres en plastique vides, et un sous-lieutenant gémissant.

Havoc… Qu'est-ce que… Oh, et puis je renonce. Sous-lieutenant, contactez le lieutenant Hawkeye le plus rapidement possible et demandez-lui de m'envoyer un rapport du déroulement de sa mission. Ensuite, demandez-lui si elle a déjà entendu parler d'un patelin paumé dans lequel se serait déroulé plusieurs meurtres, et où le FullMetal aurait été chargé d'enquêter. Ah, et puis, accessoirement… Range-moi ce merdier. C'est un ordre.

Sur ce, le colonel tourna les talons et retourna dans son bureau, saluant au passage Alphonse qui attendait sagement son frère, assis sur une chaise en plastique.

Voilà pour le premier chapitre… C'est incroyable, mais c'est en seulement en l'écrivant que je me suis rendue compte à quel point j'avais envie d'écrire des scènes qui se déroulerait dans le quartier du colonel Mustang…

Une p'tite review ? Please ?