Blabla de l'auteur :

Bonjour, pour faire court on va dire que je suis Jo', et que j'ai envie depuis un long moment d'écrire une fanfiction twilight dans ce genre là, qui est très différent de ce que j'avais fait il y a cinq ans. Adieu les histoires d'amour gnangnan. Je veux de l'action, que l'on ce le dise hahaha. Ha. Hum.

Je précise qu'ici, dans ce petit monde que je suis en train de créer, ils seront tous humains. Dark Edward, sur tous les points. Je vais essayer de suivre le plan que je me suis fixée, mais connaissant mon esprit qui peut vagabonder très loin sans me demander mon avis, nous risquons tous d'avoir des surprises, moi la première.

Vu le contenu qui va se trouver ici dans les pages à venir, je pense mettre un rating M. Pour un public averti.

Voilà, je pense que pour l'instant, tout est dit. Je vous invite à venir découvrir les premiers mots de mon nouveau bébé.

All things Twilight related belong to Stephenie Meyer.

Prologue.

Mon père me conduisit à mon nouvel appartement, la radio de la voiture diffusant une chanson on ne peut plus ringarde. C'était pourtant la seule chose brisant le silence inconfortable qui régnai dans la voiture. Je triturai le bord de la chemise de dentelle blanche que je portais, essayant de respirer calmement. Nous étions en voiture depuis quelques heures déjà, et je désespérais de voir la ville de Chicago apparaitre au loin.

Je quittai le nid, à savoir la maison de mon père ou j'avais vécu presque toute ma vie pour m'installer à Chicago, ou j'avais trouvé un poste de bibliothécaire dans une entreprise privée. J'avais fini le lycée à peine quelques jours avant, et j'avais conscience de la chance énorme qui m'était proposée de travailler dans ce domaine sans même aucun diplôme universitaire. J'avais eu peur de devoir finir serveuse, mon père n'ayant pas les moyens de me payer des études supérieurs, et passer le reste de ma vie à Forks comme mon père et son père avant moi ne me tentait pas vraiment. Bien sur, annoncer à Charlie que je partais vivre dans la capitale du crime, dans la ville ou ma mère avait perdue la vie dix ans plus tôt était un peu délicat.

Je crois même qu'il l'avait très mal pris, mais il ne m'en avait rien dit. Quand je le lui avais annoncé, il avait hoché la tête, pris une bière et c'était installé au salon en me laissant totalement confuse au milieu de la petite cuisine. Charlie avait ensuite bougonné pendant plusieurs jours en me laissant mariner, totalement paniquée à l'idée que quelqu'un accepte l'offre qui restait en suspens.

J'avais 17 ans, l'approbation de mon père était donc obligatoire. Il me l'avait finalement donné et le soir même j'imprimais un contrat que je renvoyais par fax. A partir de là, il ne m'avait plus resté que cinq jours pour emballer mes affaires. Heureusement pour moi, toute ma vie tenait dans quelques cartons qui étaient a présent enfermés dans le coffre ou sur la banquette arrière. J'avais surtout des livres en fait, beaucoup trop de livres qu'il m'avait était impossible de laisser derrière moi. Et maintenant que la voiture était lancée à toute vitesse sur la voie rapide en direction de la mythique Chicago, je commençai à me sentir nauséeuse. Peut-être que, finalement, ce n'était pas une bonne idée. Mais maintenant, c'était trop tard pour reculer.

...

Ma toute dernière paire de chaussette rangée dans un des tiroirs grinçant du vieux meuble présent dans mon petit appartement, je me tournai vers la pièce sordide et désespérément vide. Charlie avait juste veillé à ce que je pose mes valises avant de repartir. J'en déduisis qu'il m'en voulait de mon choix vie. Et j'avais beau voulu jouer à la grande devant lui, je n'étais encore qu'une gamine effrayée par le monde. J'arrivai à survivre à ma timidité dans la petite Forks, mais comment j'allais faire dans cette ville immense où j'avais moi-même choisi de m'exiler ?

Je commençai à regretter mon choix, à vrai dire j'avais commencé à le faire depuis l'instant ou j'avais accepté le travail. Mais si je ne saisissais pas ma chance maintenant de prendre ma liberté, j'aurais était bonne pour rester veille fille avec 36 chats dans le sous-sol de chez mon père. Forks était paisible, reposant mais surtout sans aucun espoir d'avenir pour les jeunes de notre génération. Si j'avais eu les moyens, j'aurais était en fac, comme tout ceux de mon âge et ça aurait était à coup sur bien moins stressant que ce dans quoi je me lançai. Moi qui avais une peur bleue de l'inconnu !

Un frisson me parcouru quand la pluie se mit à claquer contre les vitres tremblantes de mon appartement, situé tout en haut d'un vieux bâtiment sans ascenseur. Je n'allais pas avoir besoin de prendre un abonnement de sport pour garder la ligne, c'était le point positif. Je m'approchai de la fenêtre en m'enveloppant de mes propres bras, et regardai tout en bas l'agitation des gens de la ville. Ca me fascinait de les voir déambuler dans tous les sens, comme des fourmis hyperactives. Demain, je devais me présenter à dix heures dans un quartier les plus anciens de la ville et demander à rencontrer Monsieur…Cullen, c'est ça ?

La journée était déjà bien avancée, et rien n'était fait. Le mobilier ancien et délabré déjà présent ici remplissait à peine les pièces. J'allais devoir me mettre au ménage, et j'ouvrais le petit placard sous l'évier de la cuisine pour y prendre mes armes de guerre. Le tournement d'une clé dans la porte derrière moi me fit me redresser lentement, et je restai muette de stupeur en voyant une petite brune entrer en sautillant, ne cessant de parler aux hommes derrières elles qui portaient des valises, et des meubles. Je ne me rappelai pas d'avoir engagé une colocataire.

Quand la fille me remarqua, elle se figea en pleine phrase et croisa les bras, me détaillant de haut en bas.

-« Vous êtes la femme de ménage ? »

-« Pardon ? Non, je suis la locataire de cet appartement. Vous êtes ? » j'articulai lentement, pour lui faire comprendre qu'il y avait erreur. Elle avait du emménager dans l'appartement d'à côté et ce tromper de porte, c'était la seule explication possible.

-« Ho, je ne crois pas non. Je suis Alice Brandon, j'ai loué le studio 8B à Oscar… »

-« Oscar Smith ? » Je la coupai, ayant soudain un mauvais pressentiment.

-« Oui. Ho. Il a vraiment loué le même logement à deux personnes ? C'est honteux. Surtout que ça ne ressemble pas à ce qu'il y avait sur les photos du site. »

Je pouvais l'entendre grincer des dents de là. Je la laissai râler et piquer une crise en appelant le propriétaire tandis que de mon côté je frôlais la crise cardiaque. Si il lui disait que l'une de nous deux devrait partir ? Cette fille avait bien plus fort caractère que moi, et je risquai d'être celle qui devrait plier baguages. Et où j'irai ? Mon père était déjà sur la route du retour depuis deux heures, et j'avais juste 300 dollars en liquide pour patienter jusqu'à ma paye à la fin du mois. J'allais finir sous un pont et débraillée et monsieur Cullen allait me virer et mon père ne voudrait pas venir me chercher et je finirais par me droguer sur un bout de trottoir avant de mourir de froid pendant l'hiver et…et je me forçai à prendre un grand souffle.

Je pensais déjà au pire et eu le besoin de m'assoir au sol. Vu qu'il n'y avait pas de chaises, je me laissai glisser le long du mur en mordant ma lèvre. Je me forçai à revenir à moi et à reprendre contact avec la vérité. La jolie petite Alice tournai en rond et parlant dans un téléphone, agitant une de ses fines mains en l'air au rythme de ses paroles. Elle était gracieuse, et élégante. Elle était même plus que jolie, elle était belle. Ses traits fin attiraient le regard, et sa peau était presque aussi pâle que la mienne, ce qui me rassura un peu. Cette jeune femme n'était visiblement pas timide. Belle et sure d'elle, elle avait tout pour plaire. Elle avait cette confiance en soit qui me manquait réellement, et qui me mettais un peu mal à l'aise.

Après un énième grand geste du bras, elle raccrocha, souffla, et se tourna vers moi en lissant son chemiser noir. Je me redressai un peu, inquiète de ce j'étais sur le point d'entendre.

-« Et bien, je ne crois pas avoir entendue ton nom, Coloc. »

Un soupire soulagé m'échappa, et je me redressai en passant une main dans mes cheveux avant de lui adresser un sourire timide.

-« Je suis Isabella Swan, mais tu peux m'appeler Bella. »

-« Et bien Bella, je suis sure que nous allons devenir de très bonne amies. »

...

-« Enfin Alice, je ne tiendrai jamais là-dessus. Non. Je vais être bibliothécaire, pas mannequin. »

Je m'enfuie en courant à l'autre bout de notre salon tandis qu'elle me poursuivait avec une paire d'escarpins noires. Cette fille était folle, j'en étais maintenant sure et certaine. Elle venait de me confisquer toute mes chaussures pendant que j'étais sous la douche. Adieu converses, bottes plates et petites pantoufles confortables. Je commençai vraiment à m'inquiéter. Je ne savais pas ce qu'elle en avait fait, elle allait me mettre en retard avec ces bêtises et je n'avais absolument rien à me mettre au niveau des pieds. Parce que je refusais clairement de grimper sur ses échasses.

-« Tu vas être en retard Isabella. Allez, enfile ça et c'est bon n'en fait pas un drame. »

-« Il ne t'ai pas venu à l'esprit que JE NE SAIS PAS marcher avec ça ? » Ma voix grimpa dans les aigus quand je jetai un regard à la pendule en forme de chouette suspendue dans un coin. J'étais en retard. Très en retard.

-« Quelle fille ne sait pas marcher avec ces merveilles ? Mais enfin d'où viens-tu ? »

Elle me lança un regard aberré et j'évaluais la distance me séparant de la porte. Si je prenais mon élan, je pourrai la franchir rapidement sans qu'elle ne se mette en travers de mon chemin et courir acheter une paire de chaussure au premier magasin que je verrais en bas de la rue. Mais courir en chaussette dans la rue n'était pas vraiment tentant non plus. J'allais avoir l'air d'un hamster en détresse ou quelque chose du genre.

-« Bien, je te propose un deal. Des talons moins haut, et je te laisse porter ce pantalon noir affreux et ce pull en laine pelucheux. »

-« Tu es vraiment un démon échappé de l'enfer. » Je lui grognai dessus.

...

Je sentais mes pieds partir vers l'avant, puis vers l'arrière. Je me balançais maladroitement et appuya une main sur mur, le souffle court. Mes jambes tremblait et je pris appui dans une petite ruelle, me trémoussant pour remonter sur mes hanche le pantalon noir moulant qu'Alice m'avait forcée à mettre. J'avais du mal à croire que l'on se connaissait depuis seulement douze heures, parce que nous nous comportions déjà comme des amies de longue date, à nous chamailler pour un rien.

J'avais cédé à son caprice quand elle avait menacé de jeter mon livre favori par la fenêtre, et l'avait laissé me vêtir comme un petit pantin en vitesse rapide. Les talons étaient moins hauts que prévu, mais le pantalon collant et le fin pull gris mettaient en valeur ma silhouette un peu trop fine. Ce que je n'avais jamais prit l'habitude de faire. Mais connaissant désormais Alice, je craignais le pire pour l'avenir. J'avais du me résoudre à partir en la laissant seule à l'appartement avec l'intégralité de ma petite garde robe sous la main. Je la soupçonnai d'être déjà en train de tout bruler en dansant diaboliquement autour du feu.

Alice était une riche héritière, mais elle avait absolument tenu à emménager dans notre petit logement pour le caractère historique de notre bâtiment. Il parait que dans les années 1930, c'était un haut repaire des grands criminels de l'époque. Réjouissant. Elle espérait trouver une clé lui permettant descendre dans les sous-sols où des gens avaient surement dû être exécutés. Tout ce genre d'activité morbide la fascinait. J'attendais un peu avant de lui dire que je savais crocheter les serrures. J'avais appris ça dans un film et m'y étais exercée toute mon enfance. Si mon père savait cela d'ailleurs.

Je retirai mes chaussures et avança lentement dans la rue sombre, jusqu'à débucher dans une arrière rue à l'allure un peu douteuse. Si seulement j'avais le sens de l'orientation, je ne me serais pas retrouvée là. J'allais rebrousser chemin quand quelque chose me retint. Une sorte de pressentiment. Je me cachais derrière un coin de mur prudemment, heureuse que ma tenue sombre me rende quasi invisible dans le recoin sombre ou je me trouvais. Quelques secondes à peines après que j'eu reculai dans l'ombre, la porte de derrière d'une des maisons s'ouvris et un homme vola littéralement au sol, le bras tordu dans son dos en formant un drôle d'angle.

Bien que j'eu voulu de tout mon être venir lui porter secours, quelque chose me disait de ne pas le faire. Ce même quelque chose m'ordonnait de partir en vitesse parce que rien ne bon ne m'attendait ici, mais j'étais trop fascinée et médusée pour songer à fuir. Je me sentais comme dans un de ces vieux films d'actions empli de criminels, ce genre de film que mon père regardait et que j'évitai de voir moi-même. Je ne savais vraiment pas pourquoi je ne prenais pas mes jambes à mon cou alors que tout mon corps et mon cœur me l'ordonnaient. Je ne le pouvais juste pas. Quel genre de tarée j'étais ?

Je me contentai juste de me tasser un peu plus dans l'ombre quand deux hommes sortirent à leur tour de la petite bâtisse. Entre la chute de l'homme au sol et l'arrivée des deux autres, il avait du s'écouler environ 37 secondes, mais l'adrénaline me faisait voir toute cela comme au ralenti. Mes yeux se posèrent rapidement sur l'homme brun en jean et t-shirt vert qui tenait une arme avant d'arriver sur celui que je ne voyais que de dos, en costume noir. Ce fut celui-là qui retint mon attention, plus que tout le reste. Ses cheveux d'une saisissante couleur bronze était agité par le vent, et sa silhouette imposante me laissait deviner qu'il ne devait pas avoir un caractère facile. Ou alors je déduisis juste cela en voyant la massive arme qu'il tenait dans sa main crispée, une grosse bague avec une émeraude verte brillant de là sur le doigt qui se trouvait sur gâchette. Ils ne parlèrent pas. L'homme au sol sanglota et retint son souffle, et celui en noir leva son arme, tirant deux coups bref. Du sang jaillit et éclaboussa le sol, le mur, et surement l'homme en noir.

Pour la première fois, une décharge de peur me parcourue à toute vitesse et je me redressai d'un bond, comme électrifiée. Je reculai en oubliant toute prudence, et cria en sentant un rat se faufiler sous mon pied, la chaussette évitant que je ne sente ses poils gras sous ma peau. Le rat aussi couina, avant de partir à toute vitesse en émettant des petits sons effrayés. Je le regardai s'enfuir et disparaitre sous un tas de carton, et quand je relevai les yeux je sentis le sang se retirer de mon visage. L'homme en noir, l'assassin, c'était tourné vers moi et c'est tout aussi bien sa beauté incroyable que l'air dangereux qu'affichaient ses yeux qui me stupéfia autant. Je devais partir avant qu'il ne me tue, parce que ce genre d'homme n'hésiterait surement pas à le faire. Je venais d'assister à quelque chose qui était sensé rester privé. J'avais encore mis mon nez là où il ne le fallait pas, et je risquais beaucoup. Je le savais, je le sentais, et je ne bougeais cependant pas, pas encore. Je laissai mes yeux bien trop curieux vagabonder sur son corps que les vêtements laissaient deviner musclé, avant de remonter à son visage parfait, carré, puis à ses yeux d'un vert saisissant, plus profond encore que la bague qu'il avait au doigt.

Sa mâchoire se crispa, et je vis son bras tenant l'arme se relever lentement, méthodiquement. Enfin, je repris le contrôle de mon corps et je m'enfuis en courant, m'étonnant de ne pas encore tomber. J'entendis un bruit sourd derrière moi, celui d'une balle s'échappant du canon d'un silencieux et venant s'écraser dans un mur près de moi. Mon cœur loupa un battement, et j'accélérai comme si ma vie en dépendait. Attendez. Elle en dépendait.

Par chance, quand je sortis de la rue un camion vint en boucher l'entrer pour décharger son contenu au bar voisin. J'avais quelques minutes d'avances, et je ne pris pas la peine de remettre mes chaussures avant d'entrer dans un petit magasin situé non loin de là. Ça n'allait pas du tout. Je venais d'assister à un meurtre. Et maintenant, qu'est-ce que j'étais sensée faire, pour l'amour de Dieu ?