Disclamer : Tout appartient à Stephenie Meyer, je ne tire aucun profil autre que le plaisir en écrivant cette les besoins de l'histoire Alice a été transformé en 1802. Néanmoins elle rejoindra la famille Cullen avec Jasper donc la trame ne change pas (ou du moins je suis l'histoire dans les grandes lignes et modifie des éléments dans des périodes où l'on sait peu de chose) et je ne possède que quelques personnages fugaces tels que Karlx. Bonne lecture ! Voici le prologue :
Une clairière baignée de soleil. Des lèvres qui s'entrouvrent. L'atmosphère qui se fait glacée. Une ombre qui disparait derrière un arbre. Le cœur qui bat si fort qu'il menace de défoncer la cage thoracique. Les poils qui se hérissent. Des yeux rouges sangs. Soudain, des milliers de diamants qui l'éblouissent. Les paupières papillonnent, les yeux sont aveuglés par tant de beauté. Un souffle qui se répercute contre sa nuque.
Noir.
Elle ouvre les yeux et se relève maladroitement, chancelante. Les ombres inquiétantes de la nuit s'étirèrent vers elle, comme pour la toucher. Elle passe une main sur son visage, épuisée. L'évasion de l'hôpital avait été plus compliquée que prévue, Georges s'était montré plus attaché à elle qu'il ne l'aurait dû. Mais partir pour elle n'était plus une option, elle devait suivre ce rêve qui apparaissait à elle tellement authentique qu'elle ne doutait pas qu'il se réalise bientôt. Elle se sentait guidée comme par un instinct autrefois ensommeillé, elle redécouvrait ses sens, se sentait vivante. Les bourrasques de vent fouettent son visage, au loin une tempête se lève, quelque chose se prépare, elle le voit bien. Ses poumons se remplissent d'air nouveau. Elle continue à avancer à travers des chemins rendus sinueux par les ténèbres, toujours.
Elle manque de trébucher à cause d'une racine, se rattrape finalement à un tronc d'arbre branlant. La fatigue se fait sentit dans ses jambes, ce qu'il y a si longtemps qu'elle n'avait pas marché… En dehors du château désolé, isolé de tous, des promesses qu'elle savait factice de Georges, elle ne connait plus rien. Elle a préféré oublier. C'est un nourrisson qui redécouvre le monde. Une percée de lumière qui l'appelle, elle court à présent. Un morceau de ciel, bleu, de l'herbe verdoyante, le blanc innocent d'une pâquerette et toutes ses couleurs chatoyantes qui défilent devant ses yeux elle les apprend de nouveau, hypnotisée par cette palette d'arc-en-ciel, ces gammes de nuances qu'elle croyait ne plus jamais apercevoir. Elle soupire, inspire, expire. Elle a incontrôlable envie de rire.
Un craquement de branche, si discret qu'elle pense avoir rêvé. Ses sens se décuplent instantanément. Elle tourne sur elle-même, écarquille les yeux de stupeur, cette clairière elle la reconnait. Elle vient de se jeter dans la gueule du loup. Mais c'est ce qu'elle cherchait quelque part, elle ne peut pas compromettre l'avenir, elle doit juste y faire face. Quelque chose passe entre les arbres, bien trop rapidement pour qu'elle puisse distinguer une forme précise. L'adrénaline lui monte à la gorge. Elle a froid, elle tremble. Son cœur bat la chamade, elle tente vainement de la contrôler. L'ombre difforme entre dans son champ de vision. Elle étincelle comme mille diamant au soleil, cela obstrue sa vue. Elle ferme les yeux, elle attend. Elle n'a pas peur, pas vraiment, peut-être un peu, surement beaucoup, mais elle masque toutes ses émotions.
- Bouh.
Il est là derrière elle, enfin. Il appuie son corps contre le sien, elle devine une certaine protubérance au niveau de son sexe. Elle ne se retourne pas bien qu'elle meurt d'envie de connaitre les traits de son visage. Il s'empare d'une mèche de ses cheveux, hume son odeur avec force.
- Tu m'as l'air délicieuse… Alice.
Sa voix est une mélodie divine. Il arrache cette mèche de son cuir chevelu, son hurlement résonne en échos dans la forêt. Peut-être qu'elle aurait dû rester près de Georges finalement, préservée de cette créature qui menace à tout moment de la dévorer.
- Ton odeur est si…attractive. Il prononce le dernier mot de façon si sensuel que s'en est presque indécent. Tu n'imagines pas à quel point tu as été une obsession pour moi ces dernières semaines. Je n'avais jamais rencontré de parfum semblable au tien si puissant, si appétissant…
Il plante ses crocs acérés dans son cou et dans un bruit écœurant de succion aspire son sang. Elle a mal, tellement mal, elle voudrait crier mais elle n'en a plus la force. Elle n'a plus conscience de ce qui l'entoure, même sa vision se fait nébuleuse. Déjà elle sent ses yeux se fermer. Non, elle veut lutter, pas encore, elle s'accroche à la douleur et reste consciente. C'est une mort lente et douloureuse. Inhumaine. Elle tombe au sol, comme dans une prière. Pourquoi ne l'a-t-il pas achevé ? Elle ouvre la bouche, sa voix se confond avec le silence oppressant dans lequel elle est plongée. On la retourne, devant elle un homme. Lui ? Georges ? Ce n'est aucun des deux. Il arbore des yeux comme de l'or en fusion qui s'obscurcissent lorsqu'il croise son regard. C'est tout ce qu'elle arrive à discerner avant de sombrer dans les bras de Morphée.
