Helloooo tout le monde !

Me revoilà pour une autre histoire !

Celle-là même pour laquelle j'ai fait une pause sur « Les aléas du destin ». Vous constaterez que la pause a été courte ;-) !

C'était censé être un OS mais j'ai tellement écrit, que je l'ai coupé en 7 parties. Je confirme ; cette petite histoire est terminée. Je me remets donc tout de suite au travail pour finir « Les aléas du destin ».

Pour cet OS en plusieurs parties, j'ai revisité le sortilège des mille éclats. Pour le bien de mon histoire, j'ai ajusté deux ou trois petites choses. Gold peut être touché par le sort, même s'il est le ténébreux, ainsi que Crochet qui a son cœur, ici, et Emma qui n'a pas de bracelet. L'effet du sort une fois lancé est complètement différent que dans la série. Il ne fait pas ressortir les pires émotions, bien au contraire.

C'est ma toute première histoire en rated M, soyez indulgente…

Excusez-moi, s'il reste des fautes ou des erreurs dans les temps utilisés, j'ai tout écrit sur le bloc-notes de mon téléphone. C'est une bonne excuse ;-p !

Bonne lecture.


- Le mur -

Je m'appelle Régina Mills et je suis la Mairesse de Storybrooke. Je suis même la créatrice de cette ville. Est-ce que je regrette mes années de cruauté, de tueries et de vengeance ? Absolument pas. Ça n'a pas été un choix facile, j'ai perdu la seule personne qui croyait en ma faculté de bonté et de rédemption.

Comment je l'ai perdue ? Je l'ai tué. Tout simplement.

Quand la vengeance se glisse dans vos veines jusqu'à inonder votre coeur, vous ne pensez à rien d'autre. Seul votre but fixé a de l'importance. Alors oui, j'ai tué mon père pour lancer une malédiction horrible. Détruire les fins heureuses. Si moi, je n'avais pas la mienne alors les autres non plus.

Pendant 28 ans, j'ai régné sur cette ville comme sur mon royaume, j'ai évincé ceux qui m'étaient gênants, j'ai utilisé ceux qui m'étaient d'une aide précieuse. Jusqu'à un 22 octobre où une jeune femme blonde se présentait chez moi en pleine nuit, prétendant être là mère biologique de mon fils. Emma Swan.

La première année a été un vrai calvaire. Je réussissais toujours à faire disparaître les parasites facilement, mais cette Emma Swan fut le plus gros parasite jamais rencontré. Même au sein de la forêt enchantée, je n'avais pas rencontré d'adversaire si têtue et pleine de ressource.

Est-ce que cela m'a énervé ? Oui.

Est-ce que j'ai tout fait pour l'éloigner ? Oui.

Ai-je voulu sa mort ? Oui.

Mais rien, n'a fonctionné. Quand Graham a commencé à sortie de son amnésie maléfique, j'ai su que ma malédiction arrivait à son terme. J'ai paniqué, car je savais que mon fils, qui ne voyait en moi, que la méchante reine, finirait par me fuir et avoir peur de moi. Et ce fut le cas. J'étais dévasté. Daniel, mon père et maintenant je perdais la personne qui comptait le plus pour moi et que j'aimais de tout mon coeur.

Contre toute attente, la seule et unique personne qui a cru en un changement possible chez moi, a été Emma Swan. Elle n'a pas lâché, pourtant, j'ai plusieurs fois failli retomber facilement et volontairement dans la noirceur. Mais elle était là. Sans cesse à me répéter que ce n'était pas ce qu'Henry voulait, qu'il voulait par-dessus tout, qu'elle soit gentille avec tout le monde. J'y ai cru, à chaque fois. Je m'énervais contre elle, mais j'y croyais de nouveau. L'amour de mon fils était le plus important.

Finalement, les années ont passé et Miss Swan n'est pas partie. Elle est la sauveuse et, sa magie, même si elle ne la maîtrise pas encore parfaitement, s'avère être très puissante. Je suis certaine que lorsqu'elle saura la gérer et l'utiliser, elle sera bien plus forte que moi. Ensemble nous avons ouvert un portail, sauvé la ville, combattu Peter Pan, puis Zéléna. Elle et moi arrivions à trouver un terrain d'entente. Se battre ensemble pour protéger Henry.

Cela nous réussissait. Étrangement, on s'entendait de mieux en mieux et j'arrivais même à l'apprécier et à vouloir sa présence auprès de moi et Henry plus souvent. Son humour ridiculement rustre me faisait rire plus que je ne le laissais paraître. Emma Swan était le synonyme de ma seconde chance. Sans elle, j'aurais sûrement été brûlée sur le bûcher pour me punir de mes crimes passés. Dire que sans ma malédiction, elle serait ma belle-petite-fille. Quel gâchis cela aurait été. Je peux dire aujourd'hui que je suis heureuse d'avoir lancé ce sort. Grâce à lui, Emma a rejoint ce monde plus tôt et a eu Henry. Ça suffit à me satisfaire et à ne pas regretter.

Est-ce que je veux toujours la mort d'Emma Swan ? Non. Au contraire. Aujourd'hui, je ferais tout pour la protéger.

Est-elle devenue une amie ? Non. Je pense qu'elle est plus que cela.

Lui dirais-je un jour ? Certainement pas !

Au cas où vous l'auriez oublié, je suis Régina Mills. J'ai ma fierté.

Cette année, nous avons enfin réussi à être à peu près tranquilles. Pas de sort, pas de méchant. La vie suivait doucement son cours.

Les charmants s'occupent merveilleusement bien du petit prince et Henry en est dingue. Avoir un oncle plus jeune que soit, ce n'est pas donné à tout le monde. Ils restent, par contre, un couple des plus ennuyants. À voir les licornes courir sur des arcs-en-ciel, je finissais vraiment par douter de leur état de santé mental.

Notre shérif s'est amouraché du mi-manchot. Ce qui m'agace prodigieusement. Pas qu'elle soit avec lui, car Miss Swan fait bien ce qu'elle veut en termes de compagnon, mais il traîne un peu trop avec mon fils et je ne vois pas ça d'un très bon œil. Emma a confiance en lui, mais cela reste mon fils et une mère surveille tout ce qui le concerne. Y compris un pirate. Surtout un pirate. De plus, Emma mérite vraiment mieux qu'un homme dont il manque une main.

Quant à moi, j'ai trouvé quelqu'un. Robin. Je me sens bien d'être de nouveau avec un homme. Certes c'est un voleur que je chassais de mes terres dans la forêt enchantée, mais nous n'y sommes plus et il me satisfait. Cela est suffisant. Enfin d'après Clochette, cet homme est mon véritable amour, alors je dois être heureuse.

Seulement, toute bonne chose à une fin et, le calme régnant dans Storybrooke devint un lointain souvenir. Nous devions reprendre du service et combattre les méchants. Ce coup-ci, la reine des neiges…

o-o-o-SQ-o-o-o

J'étais tranquillement dans mon bureau au manoir en train de gérer quelques dossiers pour la mairie. Depuis quelque temps je prenais plus de plaisir à travailler à la maison, car je savais qu'Henry et Emma viendraient me faire un petit coucou et peut-être resteraient-ils à manger le soir.

Il devait être 16 heures quand la sonnette résonna dans la demeure, me faisant sursauter au passage. J'étais tellement concentrée dans mon écriture, qu'en sursautant, j'ai fait une belle rayure sur le livret de la comptabilité. Je soufflais un grand coup légèrement agacée et me dirigeais vers la porte ou des coups se firent entendre.

- Je ne suis pas sourde Emma ! Lui dis-je en ouvrant en grand la lourde porte blanche.

- Oui, je sais, mais tu n'avais peut-être pas entendu la première fois.

Voilà une des facéties que se permettait Emma depuis quelque temps : le tutoiement. Et sans vraiment m'en rendre compte, j'avais fini par faire pareil. Et à vrai dire, c'était plutôt plaisant.

- Bien sûr que si. Bon que me vaut cette visite ? Ou est Henry ? D'habitude il vient avec toi ?

- Parce que je n'ai pas le droit de venir si le gamin n'est pas avec moi ?

Dieu qu'elle pouvait avoir des jugements hâtifs et une susceptibilité exacerbée.

- Emma, c'est toi la gamine !

- Ce n'est même pas vrai ! Répondit-elle en croisant ses bras sur sa poitrine, une moue enfantine dessinée sur le visage.

- Bon, tu es venue pour que l'on débatte sur ton niveau intellectuel ?

- Une prochaine fois peut-être, mais là, faut que tu viennes avec moi !

- Et pourquoi je te suivrai sans savoir pour quelle raison ?

J'aimais par-dessous tout la faire tourner en bourrique. L'énervement qui pétillait dans ses yeux verts m'amusait beaucoup et elle le savait.

- Un mur de glace de 10 mètres de haut, tout autour de la ville. Ça te suffit comme raison.

Je perdis mon fin sourire immédiatement et me précipitai vers le dressing de l'entrée.

- Je prends ma veste ! Attends-moi.

- Bien votre altesse !

Ce qu'elle pouvait m'agacer à dire ça comme une évidence. Ça avait le don de m'énerver, mais venant d'Emma, il y avait autre chose. Quelque chose de plus enivrant. À peine le temps de m'attarder sur le pourquoi du comment que j'étais déjà dehors devant Emma.

- Je viens avec toi.

- Tu vas monter dans mon cercueil ambulant ? M'interroge a-t-elle surprise par mes derniers mots.

- Malheureusement oui, j'ai un pneu de crevé.

Nous étions maintenant chacune dans l'entrebâillement de notre portière respective à échanger sur une futilité dont Emma avait le don pour transformer en une affaire d'État. Elle croissait ses bras sur le toit de sa carcasse jaune, un sourire délectable sur le visage.

- Et quel est le problème, tu n'as pas de roue de secours ?

Imitant sa position, je lui fais face tel un miroir.

- Tu ne l'as peut-être pas remarqué mais je ne suis pas mécanicienne.

- Et ta magie ? Tu en fais quoi ? Des paillettes pour le nouvel an ?

- J'ai promis à Henry de ne plus l'utiliser.

- Ce n'est pas comme si tu allais t'en prendre à toute la ville. Tu vas sauver la vie de ce pauvre pneu ! C'est un acte de bravoure.

- Tais-toi et monte dans la voiture.

Sur ce, je pris place sur le siège passager sans refréner un léger rire. Emma fit de même et malgré ce mur de glace, l'ambiance dans l'habitacle était joviale. Nous nous entendions vraiment bien, et j'aimais ça.

À la frontière de la ville, j'étais impressionnée par ce mur géant de glace. Jamais je n'avais vu un tel chef-d'œuvre. Je m'inquiétais tout de même de ce que cela allait entraîner et surtout de qui avait pu faire ça. Nous sortions de la voiture et je remarquais déjà la présence des Charmant, de Killian, de Robin et d'Henry.

- Qu'est-ce que c'est que ce truc ? Demandais-je en m'approchant de Robin.

- De la glace ! Lança Crochet comme si j'étais complètement débile.

- Sérieusement ? J'étais sûr que c'était un troupeau de vaches en rut. Qu'aurai-je fait sans vous, pirate ?

- Emma ! Tu ne dis rien ?

- Écoute Killian, il ne me semble pas que je sois ta mère, alors laisse-moi en dehors de tes histoires avec Régina. Tu es assez grand pour te défendre.

Ce dernier resta muet face à l'indifférence de sa presque petite amie. Et moi, je jubilais intérieurement. Emma ne prenait parti ni pour l'un, ni pour l'autre. Mais je savais que si c'était Killian qui m'avait parlé comme ça, Emma aurait pris ma défense et ça, c'était encore plus délectable. La voix de charmant coupa court à notre échange. Il restait la voix de la sagesse et aimait calmer les tensions. Un vrai charmant en somme !

- Il est apparu, il y a peut-être une bonne demi-heure maintenant. Je faisais ma ronde avec Robin quand on l'a vu se former sous nos yeux.

- Quelques câbles électriques ont été arrachés, et je pense que le générateur a dû être endommagé, car il y a eu une belle petite explosion électrique. Il faudra gérer ça rapidement. Ajouta l'archer pour sa reine.

- Très bien, je vais m'occuper de ça avec Emma. Robin, David, vous longez la frontière. J'ai besoin de savoir si nous sommes complètement coupés du monde extérieur. Henry, on te dépose à la bibliothèque. On se rejoint tous là-bas après. Vois avec Belle pour trouver quelque chose dans ses livres à propos de ça. Finis-je en montrant de la main de mur devant nous.

- J'ai peut-être déjà une idée sur la question.

- Vas-y gamin ? Dis toujours.

- La reine des neiges, vous connaissez ?

- Non… Ne me dites pas qu'elle aussi existe réellement et qu'en plus elle est méchante.

Emma semblait blasée par l'idée tout à fait tangible de notre fils. Je commençais vraiment à me dire que l'enfance cinématographique, de l'univers Disney d'Emma allait être complètement brisée.

- On ne sait pas pour le moment Emma, alors ne commence pas à pleurer sur un Disney possiblement différent de ta réalité.

- Je ne pleure pas, d'abord !

- Ravie de l'entendre. On y va maintenant ? Allons trouver qui en veut à notre ville.

- Et moi, je fais quoi ? Demanda Killian le regard noir d'avoir été laissé de côté.

- Vous… rentrez à pied, trouvez un radeau et prenez le large, ça nous fera du bien.

- Bon, ça commence à bien faire ! Je vous…

- Killian ! Monte dans la voiture. Tu iras avec Henry à la bibliothèque.

Qu'est-ce que je disais… Killian réplique et Emma le coupe dans ses intentions d'être cinglant. Emma me protège inconsciemment de ce manchot. Le pire dans le tout ça, c'est que j'adore. J'adore voir la tête qu'il fait dès qu'Emma s'interpose. Ça en serait presque jouissif.

Avant de partir, Robin m'attrapa par la main et posa ses lèvres sur les miennes dans un doux baiser. Que c'était agréable de sentir quelqu'un avoir du désir et de l'envie pour soi. Je répondis à son baiser quelques secondes avant de m'éloigner vers la voiture jaune. Du coin de l'œil, j'avais remarqué Emma nous observer, une lueur brillante et étrange dans le regard. J'aurais juré y voir passé jalousie et colère le temps d'une seconde.

- À tout à l'heure.

- Oui, à la bibliothèque !

Le retour jusqu'au centre-ville se fit en silence. Mes lèvres dessinaient un doux sourire, vestige de ce qu'il venait de se passer. Henry établissait une stratégie contre la reine des neiges et Killian boudait d'être enfermé, alors que sa douce, les autres et moi-même serions dehors, sur le terrain.


Voilaaaaa !

J'espère que ce petit chapitre vous aura fait plaisir qu'il vous donne envie de lire la suite.

Je vous dis à mercredi prochain pour la suite !

Merci à vous.

Sonia