Disclaimer : Tous les personnages appartiennent au grand Masashi Kishimoto. Et ne m'appartiennent donc sûrement pas...


Je remercie chaleureusement ma conseillère Myee, elle a fait un excellent travail. Énorme merci aussi à Suzuka-san, d'avoir bien voulu corriger ce chapitre.


I.

Une jeune fille, complètement absorbée dans ses pensées, vagabondait dans les milliers de rues de cette grande ville : Konoha. Des plus beaux quartiers bourges jusqu'aux fins fonds de la ville, dans les quartiers malodorants. Des belles avenues qui brillaient de mille feux jusqu'aux rues désertes où personne ne voulait s'y aventurer. Aux personnes les plus richissimes jusqu'aux plus infortunés. Il y avait de tout dans cette ville, ce qui n'était nullement incroyable.

Tout le monde avait les yeux braqués vers elle. Ayant une chevelure peu commune, elle ne passait pas du tout inaperçue à la vue des passants ahuris par ses mèches roses. Et bien oui, elle avait perdu contre un vague pari dans le passé et elle les avait gardés ainsi. Et pourquoi ne pas les teindre encore une fois ? Et pourquoi, les teindre d'une couleur si voyante alors qu'elle avait un caractère plutôt timide, en faisant cela, elle se rendait encore plus visible. Elle ne pouvait tout simplement pas s'y résoudre, et puis, la fierté l'emportait sur sa timidité, elle avait perdu son pari, elle devait perdre avec toute sa dignité. Elle appréciait tout de même ses propres cheveux, elle n'allait pas leur faire subir une deuxième coloration, question de principe et de santé. La jeune fille n'allait pas tout de même se plier aux exigences de la société. Cette couleur sucrée était vraiment mal vue par la populace, croyant qu'elle n'était qu'une vile délinquante, mais tant bien que mal, elle supportait leurs regards hargneux, et ce n'était pas toujours facile. Bien que consciente que ce n'était pas commun, mais aller jusqu'à la dévisager ainsi...

La jeune fleur était harassée de sa vie. Toujours la même rengaine, toujours le même train-train quotidien qui durait depuis plus de deux semaines. C'est-à-dire trouver un travail, la peur de ne pas trouver un toit où s'abriter la nuit, l'insécurité constante et d'autres choses qui faisaient d'elle une proie facile aux personnes malveillantes peuplant cette planète. Il y avait de tout sur cette terre.

Son argent commençait cruellement à manquer. Elle avait presque dépensé toutes ses économies. Elle était à bout tout aussi physiquement que mentalement. Elle avait fugué le cocon familial, il y avait donc à peu près deux semaines, à dix-sept ans... Mais qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir faire de sa vie ? C'est ce qui passait dans sa tête constamment. Elle était désespérée. Depuis sa fuite, elle avait terriblement maigri. Elle ressemblait plus qu'à une épave, sans vie, mais il fallait bien qu'elle se restreigne sur ses dépenses. L'argent ne tombe pas du ciel. Ses joues étaient creuses, sa peau autrefois laiteuse était maintenant ternie par la fatigue. Des cernes énormes ornaient son visage. Sa tenue se composait d'un simple t-shirt blanc maintenant jauni par la saleté, un cardigan rouge qui ne tenait plus vraiment chaud, et d'un jean, mais elle n'en avait que faire. C'était totalement banal. Néanmoins, il lui restait quelques affaires en plus. C'était tout ce qu'il subsistait de sa garde-robe qu'elle avait entreposé dans son petit sac à dos. Elle tenait à être présentable face à un embaucheur potentiel.

Au niveau des études, ce n'était pas mieux. Elle n'avait même pas son baccalauréat, rien. Merde.

Nous voilà donc, question existentielle : pourquoi avait-elle fugué ? Des parents qui n'étaient presque jamais présents à cause de leur satanée travail qui leur tenait tant à cœur. L'argent avait voilé leurs yeux. Ils n'avaient pas su répondre à ses appels de détresse. Seule confrontée aux brimades du lycée en tout genre, elle avait besoin d'un soutien, au moins un.

Un frère peut-être. Sasori, il était parti il y a un an, du jour au lendemain, sans qu'elle ne sache pourquoi. Elle avait pourtant incité jour et nuit ses parents pour partir à sa recherche, mais c'était niet. Depuis ce jour-là, ses deux géniteurs l'avaient tellement dégoûtée. Tant d'irresponsabilité, c'était sans retour. Elle n'en revenait pas, elle ne reconnaissait plus ses parents. Ils avaient énormément changé depuis qu'ils avaient amassé une certaine fortune et ayant obtenu une certaine notoriété dans le monde de l'économie. C'était des inconnus à présent. Pourtant, lorsqu'elle était jeune, sa famille ne roulait pas sur l'or, mais ils étaient heureux. L'argent avait corrompu ses parents, l'argent était leur seul centre d'intérêt. À ses yeux, ils sont devenus de véritables montres. Leurs enfants, la chair de leur chair n'avaient donc vraiment aucune importance à leurs yeux ?

Naturellement, après cela, elle leur en voulut énormément d'avoir, en quelque sorte, abandonné leur fils, son frère. Elle les haïssait, haïssait, haïssait tellement... Un jour, elle trouverait peut-être le courage de se venger, car de son côté, la jeune fleur avait les yeux voilés par la haine. À cette triste pensée, ses dents grinçaient de rage, elle regrettait de n'avoir pas fait plus pour ramener son frère auprès d'elle. Elle, elle adulait son frère. Il était si précieux à ses yeux, si gentil et si attentionné. Une larme réussit finalement à s'échapper de son œil émeraude fatigué.

La rose s'était bien décidée de partir à sa recherche malgré l'interdiction formelle de ses parents. Mais lorsqu'ils avaient ouïe dire qu'elle n'avait pas abandonné cette idée de rechercher Sasori, ils étaient passés aux choses sérieuses. Ils avaient eu la merveilleuse idée de la priver de tout, déjà restreinte sur de multitudes de choses. Là, c'était bien pire. Elle était comme un oiseau en cage. Sa vie pourtant déjà morose et monotone, ils avaient encore envenimé cette situation. Une larme s'était échappée, puis deux, puis trois, à chaque fois c'était la même chose, elle ne pouvait pas les retenir, il fallait que ça sorte. Que voulez-vous, on ne choisit pas ses parents, non ?

La jeune fille s'était donc résolue à partir, partir de cette misérable existence sans intérêt. Elle voulait s'ouvrir, découvrir le monde, cette fuite, c'était comme l'antidote de ce venin, la clef de cette maudite cage. Mais malheureusement, elle avait été naïve. Comme si partir de cette maison allait la libérer ! La réalité l'avait bien vite rattrapée. La vie n'accordait aucune facilité. Son objectif à présent était de survivre. C'était une dure vérité, mais c'était toujours mieux que de rester chez ses parents.

Pour en revenir à son histoire, elle était l'exclue de sa classe, le bouc émissaire. Tout s'était passé si vite, sa seule amie était la solitude. Les regards haineux se portaient sans cesse sur cette petite fleur. De façade, elle voulait rester impassible pour ne pas leur donner ce plaisir de voir son visage tordu par le désespoir. Elle ne pouvait lutter que de cette façon.

La raison de toutes ces machineries était que, contrairement à tous ces « délinquants et populaires » qui dirigeaient, on peut le dire, au lycée, elle ne s'attirait pas les foudres de ses professeurs. Elle avait d'excellentes notes. Ils chantaient plutôt ses louanges, et on la jalousait. Toute cette pathétique mascarade était peut-être pour combler le vide dans leur vie. En somme, elle en avait assez, assez de toute cette méchanceté pure. Ce mot « intello » l'avait toujours horripilé. Quelle façon indécente et détestable de s'adresser aux gens qui travaillent durement dans le but d'obtenir de telles notes pour mettre toutes les chances de leur côté pour un bel avenir, une vie heureuse. Mais pour elle, il semblait que c'était peine perdue. Elle avait tout abandonné, absolument tout. De nature timide, renfermée sur elle-même, en étant « intello », tous ces traits de caractère, ses cheveux roses de surplus, n'avaient pas vraiment joué en sa faveur. C'était une réaction extrêmement lâche de sa part, oui, elle le savait et le consentait.

Dans sa tête, elle ne regrettait pas du tout d'être partie. Mais dans certains moments désespérés, oui. Elle avait besoin de repartir à zéro, mais elle en avait marre de sa situation actuelle. Elle avait lâchement abandonné sa vie d'antan, mais maintenant, elle n'abandonnerait plus. Ambiguë, n'est-ce pas ?

D'un revers de la main, elle sécha ses perles salées. Malgré ses belles paroles et sa détermination parfois passagère, il fallait qu'elle se sorte de cette très mauvaise posture.

[ ... ]

Assise sur le banc d'un parc, malgré ce mois d'avril, il ne faisait pas très frisquet. Elle avait eu bien de la chance. Elle aimait les petites brises. Elle inspira un grand coup et se sentit beaucoup mieux, surtout après avoir pleuré. Elle se dirigea dans un coin tranquille qui avait pour seul bruit l'envol de quelques oiseaux. Ce parc était relativement grand, et souvent elle manquait de se perdre plusieurs fois dans un si court laps de temps. La jeune fleur considéra qu'elle se trouvait dans un endroit qu'elle qualifierait de stratégique. Elle ne risquait pas de se recevoir une balle perdue lancée par des enfants lors de leurs jeux en tout genre. Décidément, ses pensées viraient à tout et n'importe quoi.

Soudain, elle vit un journal tout récent trônant majestueusement à côté de sa petite personne. Elle se mit à le feuilleter, allant droit au but : la rubrique petites annonces dans l'espoir de trouver un travail lui convenant dans le domaine de la restauration. Vu son niveau d'études, elle pensait qu'elle n'avait pas vraiment un large panel de choix. Comme par un coup de chance, elle aperçut une petite annonce qui lui convenait parfaitement :

« Recherche un(e) serveur(se)à temps plein. Payée mille cinq cents ryôs par mois. Si intéressé(e), rendez-vous 25 rue des Délices. Téléphone : 06 60 26 90 50. »

Alors là, c'était une opportunité inespérée. Elle resta en béate. Elle décida, déterminée, d'aller dès le lendemain à la rencontre de cet annonceur. Il se faisait tard. Le ciel le montrait, le firmament commençait à se teinter d'une belle couleur pourpre. Le soleil était en train de se coucher. Heureuse d'une telle trouvaille, elle regarda l'heure sur sa montre, du moins ce qu'il en restait. Une des lanières qui permettaient de l'attacher s'était enlevée. Elle soupira, même sa montre était fatiguée. Il était donc dix-huit heures trente. Surprise, elle n'avait pas vu le temps passer. C'est avec un sourire convaincu qu'elle décida de partir à la recherche d'un hôtel pas trop coûteux et convenable, son budget étant très serré. Avec trente ryôs, elle n'avait guère vraiment le choix. La rose rangea précieusement son objet de convoitise, toujours un sourire collé sur son visage, et quitta ce beau parc. Elle arpenta encore et encore la ville, avec un air euphorique, complètement déconnectée du monde.

[ ... ]

Elle marchait depuis un bon moment. La fatigue commença à tordre les muscles de son visage quand soudain son ventre fit des siennes. Au beau milieu des passants, elle se sentit violemment rougir de honte, et en même temps leurs ignobles railleries venaient à ses oreilles. Habituée, elle resta stoïque et continua son chemin. De toute façon, ce n'était pas comme si elle allait revoir ces personnes. Elle se pressa donc pour trouver quelque chose à se mettre sous la dent. Son porte-monnaie ne contenait plus beaucoup d'argent. Elle devait garder ce qu'il lui restait pour se trouver un toit pour la nuit, le ciel commençant à se couvrir. Avec horreur, elle constata qu'elle n'avait plus rien pour se payer une quelconque chose de consommable.

Une seule solution semblait s'offrir à elle : voler. Bien évidement, elle n'avait aucunement l'envie de se rabaisser à cela. Mais dans ces circonstances, il fallait qu'elle survive. Elle soupira encore, quel dilemme...

Tant pis, elle prit à contre cœur ce qui lui semblait être sa seule option, « Voler ». Elle remarqua alors qu'elle se trouvait justement à l'arrière d'un restaurant. Comment s'était-elle retrouvée là ? Elle n'en avait aucune idée et elle n'avait nullement envie de trouver une réponse à cette problématique. La faim l'avait comme conduite à venir ici. Déterminée et encouragée par son estomac, elle se décida enfin de passer à l'action, mais avec la peur au ventre tout de même. Elle se faufila, tel un félin, plus loin à l'arrière du bâtiment. Une simple porte se présenta à elle. Celle qui semblait devenir une voleuse avança d'un pas non assuré en espérant de toutes ses forces qu'elle était ouverte.

Coup de chance, elle l'était.

Pourquoi laisser la porte ouverte ? C'était idiot. Enfin, elle n'avait pas le temps de lésiner sur ce petit détail. Elle entra donc à l'intérieur du commerce et se retrouva dans une cuisine, très propre d'ailleurs et même luxueuse. Les murs étaient blancs comme la neige, aucune tâche n'osait se présenter. Il y avait de multiples ustensiles. Tout était rangé au millimètre près et le pire dans tout ça, c'était que cette pièce émanait une odeur atrocement exquise, accentuant sa faim.

La jeune fille vérifia qu'elle était déserte. Il lui semblait que oui. Tant mieux, mais son cœur battait toujours à la chamade. Une assiette était posée sur le plan de travail. Elle attrapa une fourchette et se mit à dévorer la nourriture, ne cherchant même pas à savoir ce qu'elle contenait. Accumulant plusieurs assiettes, elle
était pratiquement rassasiée lorsque soudain une voix grave retentit :

_ Que fais-tu ici ?

À l'entente de cette seule phrase, son sang se glaça. N'ayant pas réussi de contenir sa peur, elle jura entre les dents.

_ Merde...

La voix grave et mélodieuse de ce nouveau venu résonna dans sa tête. Elle resta de marbre, ne sachant pas quoi répondre. La peur rongeait atrocement ses entrailles. Il répéta sa question, commençant à perdre patience devant un tel mutisme :

_ Que fais-tu ici ? lâcha la voix sur un même ton froid et pleine de méprise.

Toujours incapable de répondre, des nouveaux pas d'un autre individu se firent entendre et se rapprochaient. La jeune fille commença à trembler comme une feuille. Que faire ? Seule devant deux personnes, elle n'était pas de taille. Quelle horreur, à cause de la peur, elle se sentait maintenant nauséeuse.

Un autre plan réussit à germer dans son esprit pourtant si perturbé : « Fuir ». Plus facile à dire qu'à faire. Elle n'arrivait plus à bouger, elle était complètement tétanisée. Ses jambes ne voulaient plus lui obéir, la panique la gagnait peu à peu.

Elle perdit du temps en réflexion et panique et l'autre personne arriva. Super, elle avait tout foiré sur ce coup-là. Son cœur manqua d'exploser dans sa poitrine tellement la tension était forte.

Les bruits de pas venaient d'un garçon aux cheveux dorés comme le soleil et aux yeux incroyablement bleus et profonds. Un sourire était scotché sur son visage. Il avait un corps d'éphèbe, la peau légèrement halée et... Des sortes de moustaches de chat sur chacune de ses joues ? Quoi ? Malgré que ce n'était pas commun, elle devait avouer que cela lui allait parfaitement bien. Pendant un court moment, elle réussit à oublier sa peur, ses yeux étant captivés par le nouveau venu. La rose arrêta ses éloges lorsque le blond prit la parole :

_ Sasuke ! On a besoin de toi à l'avant ! s'écria-t-il, pressé.

Le concerné ne répondit pas, focalisé sur la jeune fille qui avait dérobé de la nourriture dans son restaurant. Ça, il ne le supportait pas :

_ Je le répète encore une fois, que fais- tu ici ? déclara-t-il, haussant le ton, cela faisait quand même la troisième fois qu'il posait cette même question.

Elle ne parvenait pas à sortir quoi que ce soit, sa voix n'arrivant pas à émettre ne serait-ce qu'un seul son. La peur l'en empêchait. Elle se sentait si impuissante face à une telle tonalité.

Le beau blond la remarqua enfin, et semblait quelque peu étonné par ses cheveux roses. Puis il retrouva ce sourire rayonnant, faisant preuve là d'un grand esprit d'adaptation. De son côté, la fleur fut ravie que pour une fois une personne n'était dégoûtée de cette couleur criarde.

_ Qui est cette personne ? demanda-t-il, tout sourire.
_ Je ne sais pas, souffla l'autre, ayant nullement l'envie de se fatiguer en rentrant dans des discussions futiles.
_ Mon dieu ! Le grand Sasuke Uchiha a daigné de me répondre, répondit le blond faussement surpris.
_ Hn, très drôle, répliqua le dit Sasuke, impassible à cette « provocation » pathétique à ses yeux.

Profitant de ce moment d'inattention, la prisonnière tenta de s'éloigner rapidement de ces deux protagonistes. Mais elle ne put qu'à peine faire un seul pas qu'une poigne puissante agrippa son poignet. Affolée, elle tenta de se défaire de cette étreinte, en vain. Sa tentative de fuite était tombée misérablement à l'eau.

_ Je vois Sasuke. Tant que tu n'auras pas ta réponse, tu ne la lâcheras pas, c'est ça ? demanda le blond avec une pointe de malice.
_ Tu as tout compris, acquiesça-t-il lassé. Tu es tellement perspicace.
_ Wow, j'ai eu droit à un compliment ! dit-il, n'ayant pas compris la subtilité des paroles de son coéquipier.
_ Mais oui, mais oui.
_ Je pense que je vais te laisser régler cette petite affaire. Je n'arriverai pas à te faire changer d'avis je suppose. De plus, ils ont besoin d'aide devant. Rejoins-moi après. Sur ce, bonne chance et à bientôt jeune demoiselle aux cheveux roses !

Malheureusement pour la jeune fille, il quitta la cuisine et elle, elle le maudissait de l'avoir laissée seule avec ce dénommé Sasuke. Ce nom lui disait vaguement quelque chose. Ce blond avait l'air bien gentil comparé à celui qui la tenait fermement par le poignet, se montrant toujours aussi impassible face à la situation, mais cela semblait tout de même l'amuser légèrement.

La rose, de son côté, se giflait mentalement. Elle se lamentait et se demandait pourquoi ce n'était pas le blond qui l'avait surprise ? Pourquoi ?

Sasuke répéta une énième fois sa question, fatigué par ce silence et par cette fille totalement déconnectée du monde. Il ne supportait pas une situation lorsqu'on lui posait un vent pareil.

Inspirant profondément, elle décida de lui faire face, car déterminée à ne pas finir en prison, ou du moins ne pas être jugée au tribunal et tous les ennuis qui allaient avec... Tout se mélangeait dans sa tête.

Sur ses pensées, et en son fort intérieur, elle fit volte-face. « C'est... C'est une blague ? Je suis dans une émission télévision, de télé-réalité, c'est ça ? ». Voilà ce qu'elle s'était dit quand ses yeux rencontrèrent enfin son opposant. Déjà que ce blond avait des allures de mannequin, le dit « Sasuke » était à un niveau bien au-dessus. Les cheveux noirs de jais, sombres comme elle n'en n'avait jamais vu auparavant. Des yeux tout aussi noirs, fiévreux mais aussi perçants, on pourrait croire qu'il était capable de lire en vous, de vous tuer rien qu'avec ce regard et en plus de cette - grosse - pointe de méprise dans ses prunelles. C'était extrêmement rabaissant, perturbant, mais tout aussi fascinant. Sa peau était blanche et pure. Évidemment, elle ne révélerait jamais tout ceci au concerné, sa fierté va s'en dire, du moins ce qu'il en restait, car devant lui ce n'était pas facile de garder son sang-froid.

Reprenant une énième fois ses esprits, car elle n'était pas dans une position des plus confortables, elle tenta encore de se libérer de son emprise, car tout cela commençait sérieusement à l'agacer. Non, depuis le départ, IL était très agacé. Elle devait absolument trouver quelque chose pour le surprendre et qu'il la lâche enfin. Cela lui semblait peine perdue. Il n'avait pas l'air d'être quelqu'un que l'on surprend aussi facilement.

Soudain, elle aperçut un verre de vin rouge sur la table et eut une idée. Elle le prit furtivement, évitant de trembler car sinon son plan tomberait irrémédiablement à l'eau, et le jeta sur la chemise de son opposant. Le verre, après avoir accompli son travail, retomba lourdement sur le sol.

« Cling. »

Miracle, il lâcha prise, sûrement stupéfait de voir son habit blanc immaculé se tâcher d'un rouge sang, et en même temps de constater que le sol de sa cuisine se décorait d'une vilaine tâche pourpre. Sa fierté avait dû prendre un sacré coup. C'était plutôt facile, se disait-elle, la jeune fille était fière d'elle mais tout n'était pas gagné. Profitant de son minime moment de faiblesse, elle se précipita à vive allure vers la sortie, espérant pouvoir le semer.

Elle courra, courra à en perdre le souffle, la peur lui donnant une sorte d'énergie pour fuir. Curieuse à souhait, elle se tourna tout en continuant de courir. Quelle était l'enseigne de ce restaurant ?

Après réflexion, elle crut que le sol se dérobait sous ses pieds. La chance l'avait lâchée, ou plutôt son intelligence. Elle avait volé de la nourriture dans le premier commerce qui se présentait devant elle, sans réfléchir à une stratégie permettant d'atténuer les catastrophes. A ce moment-là, son estomac avait remplacé son cerveau. Elle avait volé de la nourriture provenant d'une firme de restaurant les plus chics, les plus prisées, les plus prestigieuses, les plus gardées de la région, mais restant dans un quartier populaire : « Secret Garden ». Un frisson lui parcourut l'échine suite à ce nom, car un autre point important lui revenait également. Le jeune homme qui l'avait prise en flagrant délit se nommait « Sasuke Uchiha ».

Mince.

Elle comprenait enfin pourquoi la cuisine était si luxueuse, la nourriture délicieuse au passage. Elle en avait le cœur net. La présence de ces deux jeunes hommes qui avaient l'air d'être des adolescents pas plus âgés qu'elle. Malgré leur jeune âge, ils étaient des génies culinaires, des hommes d'affaires polyvalents connus dans le monde entier. Sasuke Uchiha, l'un d'eux, et l'autre blond devait, par déduction, se nommer Naruto Uzumaki. Ces deux personnages étaient associés d'après ce que disaient les médias. Ces noms résonnaient dans sa tête et accentuaient sa peur... Elle lâcha un rire nerveux, sa nausée revenant à vue d'œil.

Elle avait réellement volé dans cette luxueuse bicoque. Décidément, ses mauvais choix dans la vie s'accumulaient. Elle ne put s'empêcher de lâcher un autre juron :

« Merde. »


Note de l'auteur : Merci d'avoir lu ! Le chapitre a été réécrit et conseillé, il revient avec un point de vue omniscient. Je me suis récemment mise à écrire, le 16/01/2014 précisément, et oui, date mémorable à mes yeux ! Cela me plaît beaucoup, avant j'exécrais la rédaction car ne sachant jamais quoi dire, mais je me suis jetée à l'eau, et maintenant j'adore écrire. Mais seulement pour moi, c'est-à-dire du côté de la rédaction des devoirs de français où quoi que ce soit d'autre, c'est une véritable catastrophe. Enfin bref. Ah oui, dans ma fiction ryôs = euros, j'espère de ne pas avoir oublié par mégarde de changer euros en ryôs... Alors ? Vos impressions ?

A la prochaine !