N'ayant pas de renseignement sur le tatouage dans le monde de J.K Rowling, et ne pouvant définitivement pas me satisfaire du fait qu'un tatouage peut être créer par un simple et vulgaire sortilège... J'ai pris d'énormes libertés pour écrire cette fanfiction. Donc si vous êtes un puriste du monde d'Harry Potter, ne restez pas ici, vous ne vous y plaira pas.

Le tatouage, autant dans le monde des sorciers que celui des moldus est très mal perçu et marginalisé. Au Japon, ce rejet est surtout dû aux Yakuzas* et à la perception du corps que se fait ce pays. Le corps doit rester pur, excluant toutes modifications faites sur celui-ci. La tatouage véhicule une image péjorative et cela s'est renforcé depuis quelques années. La sphère des sorciers, se disant plus ouverte, n'est guère meilleure. Avec la monté des mangemorts et de la peur, la méfiance envers cet art n'en est que renforcée. Bien sûr, toutes personnes tatouées ne fait pas partis des mangemorts ou d'un quelconque groupement mafieux. Mais plus la Peur monte, plus le besoin de caché notre corps modifié se fait ressentir. Absurde.

Aussi longtemps qu'il s'en souvienne, Aleksandr a toujours du se cacher du regard des autres. Seuls les personnes de son cercle y avait accès. C'était son choix.

* Les Yakuzas ont les mêmes certitudes et opinions que les mangemorts. Ils considèrent entre autres que les sorciers sont supérieurs aux moldus et le sang ainsi que le rang est quelque chose de primordial. Mais ils ne portent la Marque et ne sont pas au service de Voldemort. Cela ne les empêchent pas bien sûr de torturer ou tuer des moldus, des nés-moldus, ou des sorciers soutenant l'égalité entre les deux races.


CHPTR I

La nuit commençait à tomber lorsqu'une silhouette se faufila dans les sombres ruelles. Un vacarme inhabituel se répercutait contre les murs étroits de l'Allée des Embrumes. Tirant difficilement sa grosse valise qui se cognait inlassablement aux dalles irrégulières de la rue, Aleksandr passa devant une petite boutique faiblement éclairée du nom de Barjow et Beurk. Enfin! S'il s'en souvenait bien, il devrait prendre la rue qui passait derrière cette boutique. Aleksandr essaya tant bien que mal de se rappeler du plan que lui avait envoyé son nouveau maître : Arkadi. Il ne l'avait encore jamais vu et il avait hâte de le rencontrer. Leur correspondance avait débuté il y a une dizaine de mois, et il s'était enfin décidé à aller le voir à Londres, avec pour finalité d'en apprendre plus sur les diverses encres dont Arkadi en était le pionnier. Il était en effet connu dans ce monde fermé qu'était celui du tatouage et Aleksandr, désireux d'en apprendre plus sur les innovations dont il en était l'auteur, lui avait demander un apprentissage. Arkadi avait accepté, pour son plus grand plaisir. Aleksandr était bien embêté par l'obscurité qui l'encerclé ; aucune source lumineuse ne pouvait l'aider à prendre la bonne direction. Il passa sa main dans ses cheveux platine et terne pour les plaquer en arrière, signe d'énervement. Putain, il allait définitivement se perdre, et il n'y avait même pas un rat mort pour lui demander son chemin ! Il avait peut être loupé une intersection. Aleksandr s'arrêta et souffla de dépit. Il sorti sa baguette en murmurant un léger « lumos » et continua sa route en espérant trouver un panneau d'indication pour savoir dans quelle rue il était. Traînant toujours sa valise derrière lui, il n'entendit pas les pas à sa gauche, dans une artère beaucoup plus étroite que les autres.

« Hé, gamin. »

Aleksandr sursauta légèrement et braqua sa baguette vers la source du bruit. Un homme entièrement vêtu de noir le regardait avec un léger sourire un coin. Aleksandr fronça des sourcils durant quelques secondes quand il aperçu les bras dénudés de l'homme, entièrement tatoués. Il sourit à son tour.

« Je ne pensais pas que je vous trouverais, je commençais sérieusement à désespéré !

- Oh mais ce n'est pas toi qui m'as trouvé... Si tu continuais sur ta lancé tu te serais clairement perdu. »

Face au regard d'incompréhension du plus jeune, il lança :

« Tu fais un boucan monstre. Je suis à l'opposé, tu as dû louper un rue.

- Oh. » ne pû s'empêchait d'émettre Aleksandr.

L'homme se retourna est commença à s'enfoncer dans la petite ruelle, Aleksandr sur ses pas. A un moment, il reconnu une rue qu'il avait déjà emprunté et se rendit compte qu'il avait dû faire un énorme détour. Les rues étaient toujours aussi calme, presque apaisante maintenant que son sauveur le guidait aux travers. Ils arrivèrent devant une porte en bois sombre, vieilli par le temps. Aucun panneau ou indication signalaient cet étrange commerce. Il ouvrit la lourde porte en laissant Aleksandr passer le premier et l'aida à monter sa valise dans les escaliers. Ils grinçaient affreusement et Aleksandr se demanda s'ils soutiendraient leurs poids. Il ne pensa même pas à se tenir à la rampe qu'il soupçonna d'être dans le même état que ces marches. Le premier palier donnait sur deux autres escaliers. Ils se dirigèrent chacun avec une extrémité de la valise, vers celui de gauche. L'homme poussa la porte, claqua des doigts de sa main libre et la lumière fût. Il reposa brutalement la valise dans un bruit sec. Aleksandr releva la tête et observa la pièce. Le plafond était anormalement haut comparé à la largeur de celle-ci. Des bougies étaient suspendues par un lustre invisible et éclairaient la pièce d'un vive éclat qui fit cligner des yeux Aleksandr qui s'était habitué à la pénombre de la nuit. Une imposante cheminée prenait place sur le mur de droite, avec exposé dessus tout un tas de bibelots : des cloches en verre recouvraient d'étranges animaux, insectes et fleurs, ainsi que des fioles et quelques photographies soigneusement encadrées… que Aleksandr ne tarderait pas à découvrir. Il supposait qu'une cuisine reposait dans le renfoncement du mur juste à sa droite caché par un sombre rideau dont les pans étaient usés. Une grande table trônait au centre de la pièce sur laquelle reposaient des plans, des croquis, livres, divers dessins et peintures. Mais le plus impressionnant était le fait qu'il ne voyait même pas un seul morceau de la tapisserie : tout les murs étaient entièrement recouvert de tableaux. Il y en avait des grands, petits, carrés, ovales, des diptyques, certains qui s'animaient et d'autres qui restaient statiques, semblable à ceux des moldus. Aleksandr sourit, il se sentait bien.

« Au fait, je ne me suis pas présenté convenablement, mais je suppose que tu ne suis pas les inconnus comme ça... Arkadi ! » dit-il en tendant sa main.

« Aleksandr » Il avait le sourire aux lèvres tout en serrant chaudement la main de son nouveau maître tatoueur.

Il y avait deux portes à gauche. La première appartenait à Arkadi, la seconde appartiendra désormais à Aleksandr.

« Viens, je vais te montrer ta chambre . Je l'ai créé récemment, je te laisse faire ce que tu voudras à l'intérieur, du moment que tu ne brises pas les murs. »

Arkadi ouvrit la porte et laissa son nouvel apprenti entrer. Ce dernier posa sa valise et son sac au pied du lit et s'y jeta en arrière.

« Ahh... c'est vraiment bien. Merci pour tout !

- T'inquiète. Bon vu l'heure je te laisse, je t'expliquerais comment marche la boutique plus tard. Si y'a un problème je suis à côté.

- Ok ! Quand est -ce que la boutique ouvre ?

- Mmh, ça dépend mais en général de 15 à 23h.

- A demain alors.

- Bonne nuit, gamin. »

Arkadi s'éclipsa dans sa chambre, pendant qu'Aleksandr examina la sienne. Elle était impersonnel : un bleu foncé qui tirait plus vers le gris qu'autre chose, avec un lit, une armoire, une malle et une table. Il devina aussi une petite salle de bain à travers l'entrebâillement de la porte situé à l'arrière de la chambre. Il la personnalisera et y rangera ses affaires plus tard, tout ce qu'il voulait était dormir dans ce matelas cotonneux qui tentait l'absorber. Les paupières d'Aleksandr tombèrent rapidement et un sourire de bien-être resta figé sur ses lèvres. Malgré le fait qu'il était loin de son pays d'origine et qu'il n'avait aucune idée de quand il y retournerait, Aleksandr était définitivement heureux d'être ici.