Grand-Frère
Genre : OS, Family
Disclamer : les personnages ne sont pas à moi.
Rating : K
Personnages : Ed(13ans) et Havoc, en relation fraternelle (hypothétique suite du drabble "Papa Roy ou La Fête des Pères" de Dragonna !)
C'était une magnifique journée d'hiver ; dans les rues animées marchaient des couples, des parents accompagnés de leur enfant, des amis qui se promenaient. Parmi toutes ces personnes plus ou moins banales, un couple en particulier attirait l'attention.
"Dépêchez-vous ! Le Colonel dit que c'est l'heure où y a le moins de monde !"
Le petit blond aux yeux d'or, emmitouflé dans manteau, bonnet, écharpe et gants, tirait par une manche un grand blond, une cigarette coincée derrière l'oreille, qui était obligé de se pencher un peu en avant pour suivre le rythme du gamin qui courait avec enthousiasme, ce qui n'était pas pratique pour lui.
"Du... calme ! On a toute la... journée !"
Ils couraient sur les trottoirs en direction de l'est de la ville ; ils entrèrent enfin dans un grand bâtiment, et l'enfant se précipita vers une entrée particulière ; il atteignit ainsi, suivi de l'adulte, une baie vitrée d'où l'on voyait les gens glisser sur la glace.
"Oh non..." souffla le gamin de dépit, les mains collées à la vitre, voyant qu'ils arrivaient trop tard pour profiter de la patinoire avant tout le monde.
"C'est pas grave, Edward..."
"Mais si ! On va se faire bousculer, c'est pas drôle... !"
Le fumeur ricana devant la bouille déçue du garçon ; il se pencha vers lui, posant une main sur ses mèches d'or :
"Écoutez, patron, si ça peut vous remonter le moral, moi, je connais un endroit où y a jamais de monde."
"C'est vrai ??"
"Yep ! Je vous emmène !"
"Merci, Sous-Lieutenant !"
Ils ressortirent du bâtiment, et se dirigèrent calmement (malgré les piétinements d'impatience du petit blond) vers l'extérieur de la ville. Heureusement, comme le Colonel était trop occupé aujourd'hui, il avait donné un jour de congé au fumeur pour s'occuper de son protégé. Ils avaient tout le temps de marcher tranquillement.
Un peu plus tard, ils arrivèrent à l'entrée d'un grand parc ; le givre de la nuit n'avait pas encore coulé, et les végétaux étaient recouvert d'un blanc argenté ; l'herbe gelée crissait sous leurs pas, et ici et là s'envolait parfois un oiseau qu'ils dérangeaient en s'approchant un peu trop du pain et des graines dispersées au pied des arbres. Sans doute les attentions des promeneurs pour ces petits animaux.
Havoc conduisit le garçon un peu plus loin, à l'intérieur du parc, et ils finirent par s'arrêter. Se retenant d'éclater de rire devant la mine extasiée du petit blond, le sous-lieutenant demanda :
"Alors ? C'est pas mieux, ici, tous seuls ?"
"Oh que si !!" s'exclama Edward en sautant sur place.
Devant eux, le lac était complètement gelé ; la glace lisse se confondait parfaitement avec celle, artificielle, de la patinoire. Pendant que le gamin s'asseyait à même le sol pour enfiler ses patins, Havoc s'approcha et vérifia d'un pas la solidité de la surface (il ne manquerait plus qu'il noie le protégé du Colonel... !) Mais jugeant que c'était suffisant pour deux poids plume comme eux, il autorisa le gamin à se lancer.
Ce qu'Edward fit avec un plaisir évident. Il glissa un moment sur le lac, avant que soudain, ses jambes décident de faire un grand-écart et qu'il s'écroule dans de grands mouvements des bras. Havoc éclata de rire.
"C'est pas drôle !!!" rugit le petit blond, furieux. "Ça fait mal !!"
L'adulte le rejoignit à son tour sur la glace, et tendit une main pour le relever, ce que Ed accepta. Havoc lui tapota la tête en signe de compassion.
"Z'en faites pas, c'est normal quand on maîtrise pas !"
"Mais je maîtrise !!"
Et pour le prouver, il s'élança à nouveau, mais rechuta cinq secondes plus tard. Il se releva, et recommença. Trois fois. Cinq fois. Dix fois. Quand il eut trop mal au derrière pour oser recommencer sans une pointe d'inquiétude, il accepta que Havoc lui montre comment on "maîtrise"...
Tout en lui tenant la main, il entraîna l'enfant sur la glace, lui indiquant comment placer ses jambes, les mouvements à faire pour garder l'équilibre. Edward affichait un sourire si large, et un tel bonheur brillait dans ses yeux, que ni le froid ni l'arrivée de la nuit n'arrêtèrent le fumeur dans sa leçon.
Pour le garçon, cette compagnie était totalement différente de celle du Colonel. S'il considérait (jusqu'à peu inconsciemment) Roy Mustang comme son père, ce n'était pas le même genre de sentiment qu'il éprouvait avec Jean Havoc. Le Sous-Lieutenant était blagueur, et même s'il le vouvoyait (statut hiérarchique oblige), il était familier avec lui, un peu comme un ami proche, voire très proche. Sa manie de passer une main dans ses mèches ne l'avait, bizarrement, jamais énervé, et il appréciait même beaucoup ce geste. Il avait l'impression que, le Colonel mis à part, quelqu'un veillait sur lui.
Un peu comme un grand frère.
Fin.
802 mots.
