J'ai décidé de faire un petit spécial à l'une de mes amies. Alors cette
histoire est toute pour toi Sora. Je sais que tu adores Escaflowne et que
déteste lire en anglais alors j'ai fais un effort.
Disclaimer : Escaflowne ne m'appartient pas, mais Nanami oui.
J'utilise les noms anglais.
* * * * * * * *
Escaflowne : La Terre des Dragons Rouges
Chapitre 1 : Réunis
Cinq long mois avaient passé, sur la lune des illusions, Hitomi semblait agoniser. Elle mourait lentement, se languissant de Van, de ses bras, ses yeux, son odeur. Elle pleurait toutes les nuits, elle pleurait son propre départ.
Ses parents et Yukari lui avaient conseillé de consulter le psychologue de l'école pour son soudain manque d'intérêt en la vie. Le pauvre spécialiste ne put rien faire d'autre que lui prescrire un petit 'changement d'air', c'est-à-dire : des vacances à l'étranger. C'est ainsi que Yukari et Hitomi prirent tout un semestre de congé et allèrent passer leurs mois de vacances 'obligatoires' au Québec, chez Amano. Le jeune homme avait été mis au courant de la dépression d'Hitomi et croyait qu'elle était dût à son départ pour le Canada. Ses parents avaient finalement changé leur plan de voyage et avaient décidé de partir pour le Québec.
Dans l'avion qui les conduirait au Canada, Yukari semblait très excitée de revoir le beau Amano tandis que l'autre jeune fille semblait n'éprouver aucune émotion, ni la joie ni la peine.
Quelque chose la tracassait. Elle ne se souvenait plus de ce qui s'était passé entre le moment où Dornkirk avait été tué et son arrivée a Fanélia. Pourtant, cela aurait dut leur prendre cinq jours à Van et elle pour rentrer au palais. Pourquoi ne se souvenait-elle de rien ? Elle fixait le ciel sans rien dire, sans bouger.
« Hitomi, je croyais que revoir Amano te ferait plaisir. J'ai toujours cru que c'était son départ qui t'avait fait sombrer dans la déprime... mais ça semble être autre chose. Refuses-tu toujours de m'en parler ?
-Je... je n'en suis pas prête... Cela ne ferait que remuer le couteau dans la plaie... dit-elle en éclatant en sanglots. »
Yukari la berça tendrement tandis que des flots de larmes s'écoulaient sur ses joues.
« Shheesshh ! Tout va bien je suis là...
-...
-Tu sais que je serai toujours là pour toi, peu importe ce que c'est.
-Merci Yukari. »
Les deux jeunes filles se sourirent, Yukari était heureuse que son amie sourie de nouveau, même si ce moment dura quelques secondes à peine. Le reste du voyage se fit en silence et elles atterrirent à l'aéroport le soir même. Amano les accueillit et les amena chez lui en campagne. Il avait déjà préparé une chambre pour les deux demoiselles. Ils s'installèrent au salon et commencèrent la discussion par des actualités locales.
« On est en fin octobre et vous ne savez peut-être pas mais novembre annonce la neige.
-Mais il y en a de la neige au Japon alors...
-Non, jamais comme celle qu'il y a au Québec, ici la neige peut monter jusqu'à un mètre facilement !
-Wow ! Un mètre tu te rends compte Hitomi ?
-...
-...
-...
-Alors les enfants, vous voulez des boissons chaudes ? La nuit s'annonce glaciale ! Dit le père d'Amano d'un ton enjoué.
-Oui Monsieur.
-Merci Papa. »
Ils discutèrent au salon de tout et de rien pendant de longues heures, puis ils allèrent tous se coucher y compris les parents d'Amano. Les deux se couchèrent sans un mot, ce qui était très inhabituel comme situation. Hitomi se réveilla un peu plus tard dans la nuit. Elle réfléchissait toujours au fait qu'il lui manquait un bout de son passé avec Van.
Elle n'arrivait plus à dormir. Comme presque toutes les nuits, elle se leva et alla boire un grand verre d'eau. Elle entendit un drôle de son qui provenait de très loin, comme si on l'appelait. Elle mit son manteau et ses pantalons par-dessus le t-shirt qui lui servait de pyjama. Elle sortit de la maison et écouta la voix. Elle semblait l'appeler. Elle fit quelques pas puis se mit à courir en direction de la voix.
Il faisait très noir et c'était absurde de courir dans une forêt dans le noir. Les forêts sont grandes au Québec, il est très facile de s'y perdre. Elle courait sans s'arrêter. Après un moment, elle se prit un pied dans une racine et tomba sur le sol. Elle s'assit en petite boule et pleura encore et encore jusqu'à ce qu'elle n'en soit plus capable. Il faisait très noir et des bruits inquiétant se faisaient entendre. Elle commençait à avoir froid. De petites boules blanches tombèrent tout autour d'elle.
« La neige. » Murmura-t-elle.
Mais les petites boulettes délicates semblaient briller. Une grande colonne de lumière bleue déchira le ciel. La lumière éblouissante s'écrasa au sol et l'enveloppa, puis remonta comme elle était venue. Hitomi avait disparu.
* * * * * *
Cinq long mois avaient passé et Fanélia était presque entièrement reconstruite et devenait peu à peu un royaume prospère. Le palais avait été reconstruit sur ses ruines. Il était identique au précédant. Van était étendu sur le toit et contemplait la lune des illusions.
« Oh ! Hitomi, soupira-t-il à lui-même.
-Elle vous manque majesté ? Dit l'homme qui s'était aventurer sur le toit.
-... »
Van se retourna et regarda tristement dans les yeux de Balgus. Balgus avait raison, lors de son départ, des miracles s'étaient accomplis. Mais elle lui manquait tant. Il retourna son attention sur la lune des illusions.
« Balgus... tu crois qu'elle reviendra ?
-Je ne sais pas Majesté. »
Van soupira. Une silhouette furtive parcourait le toit silencieusement. Une fille-chatte sauta sur le jeune roi. Accrochée au cou de Van, elle lui léchait le visage affectueusement.
« Merle arrête ça ! Je n'ai pas besoin de prendre un bain !!
-Mais... pourquoi Maître Van ne rejoint-il pas Maître Folken à l'entraînement ?
-... »
Il se leva et descendit du toit pour aller rejoindre son frère et les deux femmes-chats qui s'entraînaient vigoureusement avec les autres hommes du château. Van brandit son épée et défia son grand frère. Ils se battirent et l'épée de Fanélia volant dans les airs.
« Petit frère tu devrais t'entraîner plus dure et y mettre plus de c?ur... Je sais que tu peux me battre si tu le veux vraiment.
-...
-Si c'est à cause d'Hitomi, tu devrais te ressaisir, tu deviens pitoyable. Un roi ne doit pas laisser ses sentiments dominer son jugement. De toute façon, elle ne risque pas de revenir alors...
-ALORS QUOI ? JE DEVRAIS L'OUBLIER PEUT-ÊTRE !! JAMAIS ! TU M'ENTENDS ? JAMAIS JE NE L'OUBLIRAI !! »
Van couru en direction de ses quartiers. Il s'effondra sur le plancher de sa loge et se mit à pleurer.
« Regarde-moi ça ! » Dit-il à personne. « Le roi de Fanélia pleure comme une fillette. Jamais je ne serai un grand roi, jamais sans Hitomi. »
Il calma ses larmes et les essuya. Pourquoi ne l'avait-il pas retenu au lieu de l'encourager à partir ? Ce sera mieux comme ça, ce qu'il était naïf. Il s'envola par la fenêtre et s'allongea sur le toit et fixa longuement la lune des illusions. Folken alla rejoindre son petit frère sur le toit du palais. Van le regarda se poser, mais ne dit rien. Il n'avait plus rien à lui dire. Folken s'avança, ses cheveux gris-vert flottant dans le vent.
« Van...
-Tais-toi ! Je ne veux pas t'entendre.
-Tu ne dois pas oublier Hitomi...
-Ben ça c'est nouveau... qu'est-ce qui te prend tout d'un coup... ?
-...mais tu dois passer à autre chose. Tu auras bientôt seize ans et...
-TAIS-TOI ! VA-T-EN !
-Bien... Bonne nuit petit frère.
-... »
Folken descendit du toit comme il était monté : il déploya ses grandes ailes sombres et plongea. Merle le rejoignit en bas. Elle semblait soucieuse.
« Qu'y a-t-il maître Folken ?
-Van... répondit-il dans un soupir.
-Maître Van tient plus à Hitomi qu'à tout autre chose. Peut-être que si maître Van retrouvait Hitomi... dit-elle d'un air sombre.
-Pourtant Merle tu as raison, le mieux serait qu'Hitomi revienne. »
Merle soupirait. Elle aimait beaucoup la jeune fille, mais celle-ci était la femme que son Van aimait. Elle aurait espéré que Van l'apprécie de la même façon qu'elle l'aimait, de tout son c?ur. Mais le voir dans cet état sans pouvoir rien faire la rendait encore plus triste que s'il était avec Hitomi.
Elle observa longuement la silhouette de Folken disparaître alors qu'il entrait dans le palais. Elle poussa un dernier long soupir avant de regagner sa chambre. Sur le toit, le roi de Fanélia murmurait tendrement :
« Hitomi, reviens-moi. J'ai besoin de toi. Hitomi. »
Une lumière aveuglante emplit le ciel et une colonne de lumière s'écrasa au sol, une ravissante jeune fille à son bord, inconsciente. La colonne la déposa tout doucement sur le sol sous les yeux ébahit de Van. Comment était-ce possible ? Il avait rangé le magnifique pendentif dans un morceau de velours qu'il avait soigneusement enfoui sous son oreiller.
Il s'approcha du corps de la jeune fille. Elle semblait mal en point avec un peu de fièvre. Il la souleva délicatement et l'emmena jusqu'à une belle chambre réservée aux invités de marque. Il ne croisa aucun de ses sujets en chemin. Il déposa la jolie jeune fille dans le lit et la regarda. Elle n'avait presque pas changé, c'était toujours son Hitomi, mais avec des cheveux un peu plus longs. Il glissa sa main dans ses cheveux clairs avant de partir chercher un messager pour qu'il lui rapporte un guérisseur.
Le jeune homme partit en quête d'un guérisseur à Freid. Mais pas n'importe lequel, la vieille Rei. Elle avait déjà été le guérisseur de la famille Fanel, donc Van lui faisait entièrement confiance. Elle était très douée et pouvait lire l'âme des gens. Elle connaissait tous les maux de Gaea et pouvaient les déceler dans le regard. Si tout allait bien elle serait à Fanélia demain dans l'avant-midi, mais ce serait peut-être trop tard ! Heureusement, Millerna arriva.
« Oh ! Van ! Ça faisait si longtemps ! Je suis...
-Millerna ?
-Je suis invitée à la célébration avec Dryden, tu t'en rappelles ?
-C'est pas ça ! Hitomi n'a pas l'air bien alors...
-HITOMI EST ICI ! Depuis combien de temps ?
-Une minute à peine mais elle a de la fièvre alors...
-J'y vais ! Où est-elle ?
-Suis-moi. »
Millerna suivit Van dans les couloirs du palais. Ils s'arrêtèrent devant une jolie porte en bois et la princesse entra. Elle s'approcha du lit où dormait paisiblement Hitomi et sourit. Elle prit une serviette et épongea le front de la jolie jeune fille. Elle n'avait rien de grave et sa fièvre disparaîtrait dans quelques heures. Van s'assit à ses côtés et lui prit la main. Millerna se tourna vers le jeune roi.
« Elle va bien, sa fièvre devrait disparaître d'ici une heure. Tu dois être heureux qu'elle soit revenue avant la célébration. Tu l'aime ça se lit dans tes yeux Van, tu dois lui dire avant la célébration. Dis-le-lui, sinon tu risques de le regretter. »
Van hocha la tête et la belle princesse quitta la pièce. A peine une minute plus tard, elle revint.
« Van... peux-tu m'indiquer comment retrouver le hall ? »
Le roi éclata de rire et raccompagna son amie jusqu'au hall où Folken, Merle, Dryden, Allan et Celena attendaient. Balgus se joignit à eux et ils discutèrent au salon. Tous soupçonnaient le jeune roi de leur cacher quelque chose : il semblait joyeux et tendu à la fois. Il ne leur annoncerait pas le retour d'Hitomi tout de suite, il attendrait encore un peu.
Disclaimer : Escaflowne ne m'appartient pas, mais Nanami oui.
J'utilise les noms anglais.
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Escaflowne : La Terre des Dragons Rouges
Chapitre 1 : Réunis
Cinq long mois avaient passé, sur la lune des illusions, Hitomi semblait agoniser. Elle mourait lentement, se languissant de Van, de ses bras, ses yeux, son odeur. Elle pleurait toutes les nuits, elle pleurait son propre départ.
Ses parents et Yukari lui avaient conseillé de consulter le psychologue de l'école pour son soudain manque d'intérêt en la vie. Le pauvre spécialiste ne put rien faire d'autre que lui prescrire un petit 'changement d'air', c'est-à-dire : des vacances à l'étranger. C'est ainsi que Yukari et Hitomi prirent tout un semestre de congé et allèrent passer leurs mois de vacances 'obligatoires' au Québec, chez Amano. Le jeune homme avait été mis au courant de la dépression d'Hitomi et croyait qu'elle était dût à son départ pour le Canada. Ses parents avaient finalement changé leur plan de voyage et avaient décidé de partir pour le Québec.
Dans l'avion qui les conduirait au Canada, Yukari semblait très excitée de revoir le beau Amano tandis que l'autre jeune fille semblait n'éprouver aucune émotion, ni la joie ni la peine.
Quelque chose la tracassait. Elle ne se souvenait plus de ce qui s'était passé entre le moment où Dornkirk avait été tué et son arrivée a Fanélia. Pourtant, cela aurait dut leur prendre cinq jours à Van et elle pour rentrer au palais. Pourquoi ne se souvenait-elle de rien ? Elle fixait le ciel sans rien dire, sans bouger.
« Hitomi, je croyais que revoir Amano te ferait plaisir. J'ai toujours cru que c'était son départ qui t'avait fait sombrer dans la déprime... mais ça semble être autre chose. Refuses-tu toujours de m'en parler ?
-Je... je n'en suis pas prête... Cela ne ferait que remuer le couteau dans la plaie... dit-elle en éclatant en sanglots. »
Yukari la berça tendrement tandis que des flots de larmes s'écoulaient sur ses joues.
« Shheesshh ! Tout va bien je suis là...
-...
-Tu sais que je serai toujours là pour toi, peu importe ce que c'est.
-Merci Yukari. »
Les deux jeunes filles se sourirent, Yukari était heureuse que son amie sourie de nouveau, même si ce moment dura quelques secondes à peine. Le reste du voyage se fit en silence et elles atterrirent à l'aéroport le soir même. Amano les accueillit et les amena chez lui en campagne. Il avait déjà préparé une chambre pour les deux demoiselles. Ils s'installèrent au salon et commencèrent la discussion par des actualités locales.
« On est en fin octobre et vous ne savez peut-être pas mais novembre annonce la neige.
-Mais il y en a de la neige au Japon alors...
-Non, jamais comme celle qu'il y a au Québec, ici la neige peut monter jusqu'à un mètre facilement !
-Wow ! Un mètre tu te rends compte Hitomi ?
-...
-...
-...
-Alors les enfants, vous voulez des boissons chaudes ? La nuit s'annonce glaciale ! Dit le père d'Amano d'un ton enjoué.
-Oui Monsieur.
-Merci Papa. »
Ils discutèrent au salon de tout et de rien pendant de longues heures, puis ils allèrent tous se coucher y compris les parents d'Amano. Les deux se couchèrent sans un mot, ce qui était très inhabituel comme situation. Hitomi se réveilla un peu plus tard dans la nuit. Elle réfléchissait toujours au fait qu'il lui manquait un bout de son passé avec Van.
Elle n'arrivait plus à dormir. Comme presque toutes les nuits, elle se leva et alla boire un grand verre d'eau. Elle entendit un drôle de son qui provenait de très loin, comme si on l'appelait. Elle mit son manteau et ses pantalons par-dessus le t-shirt qui lui servait de pyjama. Elle sortit de la maison et écouta la voix. Elle semblait l'appeler. Elle fit quelques pas puis se mit à courir en direction de la voix.
Il faisait très noir et c'était absurde de courir dans une forêt dans le noir. Les forêts sont grandes au Québec, il est très facile de s'y perdre. Elle courait sans s'arrêter. Après un moment, elle se prit un pied dans une racine et tomba sur le sol. Elle s'assit en petite boule et pleura encore et encore jusqu'à ce qu'elle n'en soit plus capable. Il faisait très noir et des bruits inquiétant se faisaient entendre. Elle commençait à avoir froid. De petites boules blanches tombèrent tout autour d'elle.
« La neige. » Murmura-t-elle.
Mais les petites boulettes délicates semblaient briller. Une grande colonne de lumière bleue déchira le ciel. La lumière éblouissante s'écrasa au sol et l'enveloppa, puis remonta comme elle était venue. Hitomi avait disparu.
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Cinq long mois avaient passé et Fanélia était presque entièrement reconstruite et devenait peu à peu un royaume prospère. Le palais avait été reconstruit sur ses ruines. Il était identique au précédant. Van était étendu sur le toit et contemplait la lune des illusions.
« Oh ! Hitomi, soupira-t-il à lui-même.
-Elle vous manque majesté ? Dit l'homme qui s'était aventurer sur le toit.
-... »
Van se retourna et regarda tristement dans les yeux de Balgus. Balgus avait raison, lors de son départ, des miracles s'étaient accomplis. Mais elle lui manquait tant. Il retourna son attention sur la lune des illusions.
« Balgus... tu crois qu'elle reviendra ?
-Je ne sais pas Majesté. »
Van soupira. Une silhouette furtive parcourait le toit silencieusement. Une fille-chatte sauta sur le jeune roi. Accrochée au cou de Van, elle lui léchait le visage affectueusement.
« Merle arrête ça ! Je n'ai pas besoin de prendre un bain !!
-Mais... pourquoi Maître Van ne rejoint-il pas Maître Folken à l'entraînement ?
-... »
Il se leva et descendit du toit pour aller rejoindre son frère et les deux femmes-chats qui s'entraînaient vigoureusement avec les autres hommes du château. Van brandit son épée et défia son grand frère. Ils se battirent et l'épée de Fanélia volant dans les airs.
« Petit frère tu devrais t'entraîner plus dure et y mettre plus de c?ur... Je sais que tu peux me battre si tu le veux vraiment.
-...
-Si c'est à cause d'Hitomi, tu devrais te ressaisir, tu deviens pitoyable. Un roi ne doit pas laisser ses sentiments dominer son jugement. De toute façon, elle ne risque pas de revenir alors...
-ALORS QUOI ? JE DEVRAIS L'OUBLIER PEUT-ÊTRE !! JAMAIS ! TU M'ENTENDS ? JAMAIS JE NE L'OUBLIRAI !! »
Van couru en direction de ses quartiers. Il s'effondra sur le plancher de sa loge et se mit à pleurer.
« Regarde-moi ça ! » Dit-il à personne. « Le roi de Fanélia pleure comme une fillette. Jamais je ne serai un grand roi, jamais sans Hitomi. »
Il calma ses larmes et les essuya. Pourquoi ne l'avait-il pas retenu au lieu de l'encourager à partir ? Ce sera mieux comme ça, ce qu'il était naïf. Il s'envola par la fenêtre et s'allongea sur le toit et fixa longuement la lune des illusions. Folken alla rejoindre son petit frère sur le toit du palais. Van le regarda se poser, mais ne dit rien. Il n'avait plus rien à lui dire. Folken s'avança, ses cheveux gris-vert flottant dans le vent.
« Van...
-Tais-toi ! Je ne veux pas t'entendre.
-Tu ne dois pas oublier Hitomi...
-Ben ça c'est nouveau... qu'est-ce qui te prend tout d'un coup... ?
-...mais tu dois passer à autre chose. Tu auras bientôt seize ans et...
-TAIS-TOI ! VA-T-EN !
-Bien... Bonne nuit petit frère.
-... »
Folken descendit du toit comme il était monté : il déploya ses grandes ailes sombres et plongea. Merle le rejoignit en bas. Elle semblait soucieuse.
« Qu'y a-t-il maître Folken ?
-Van... répondit-il dans un soupir.
-Maître Van tient plus à Hitomi qu'à tout autre chose. Peut-être que si maître Van retrouvait Hitomi... dit-elle d'un air sombre.
-Pourtant Merle tu as raison, le mieux serait qu'Hitomi revienne. »
Merle soupirait. Elle aimait beaucoup la jeune fille, mais celle-ci était la femme que son Van aimait. Elle aurait espéré que Van l'apprécie de la même façon qu'elle l'aimait, de tout son c?ur. Mais le voir dans cet état sans pouvoir rien faire la rendait encore plus triste que s'il était avec Hitomi.
Elle observa longuement la silhouette de Folken disparaître alors qu'il entrait dans le palais. Elle poussa un dernier long soupir avant de regagner sa chambre. Sur le toit, le roi de Fanélia murmurait tendrement :
« Hitomi, reviens-moi. J'ai besoin de toi. Hitomi. »
Une lumière aveuglante emplit le ciel et une colonne de lumière s'écrasa au sol, une ravissante jeune fille à son bord, inconsciente. La colonne la déposa tout doucement sur le sol sous les yeux ébahit de Van. Comment était-ce possible ? Il avait rangé le magnifique pendentif dans un morceau de velours qu'il avait soigneusement enfoui sous son oreiller.
Il s'approcha du corps de la jeune fille. Elle semblait mal en point avec un peu de fièvre. Il la souleva délicatement et l'emmena jusqu'à une belle chambre réservée aux invités de marque. Il ne croisa aucun de ses sujets en chemin. Il déposa la jolie jeune fille dans le lit et la regarda. Elle n'avait presque pas changé, c'était toujours son Hitomi, mais avec des cheveux un peu plus longs. Il glissa sa main dans ses cheveux clairs avant de partir chercher un messager pour qu'il lui rapporte un guérisseur.
Le jeune homme partit en quête d'un guérisseur à Freid. Mais pas n'importe lequel, la vieille Rei. Elle avait déjà été le guérisseur de la famille Fanel, donc Van lui faisait entièrement confiance. Elle était très douée et pouvait lire l'âme des gens. Elle connaissait tous les maux de Gaea et pouvaient les déceler dans le regard. Si tout allait bien elle serait à Fanélia demain dans l'avant-midi, mais ce serait peut-être trop tard ! Heureusement, Millerna arriva.
« Oh ! Van ! Ça faisait si longtemps ! Je suis...
-Millerna ?
-Je suis invitée à la célébration avec Dryden, tu t'en rappelles ?
-C'est pas ça ! Hitomi n'a pas l'air bien alors...
-HITOMI EST ICI ! Depuis combien de temps ?
-Une minute à peine mais elle a de la fièvre alors...
-J'y vais ! Où est-elle ?
-Suis-moi. »
Millerna suivit Van dans les couloirs du palais. Ils s'arrêtèrent devant une jolie porte en bois et la princesse entra. Elle s'approcha du lit où dormait paisiblement Hitomi et sourit. Elle prit une serviette et épongea le front de la jolie jeune fille. Elle n'avait rien de grave et sa fièvre disparaîtrait dans quelques heures. Van s'assit à ses côtés et lui prit la main. Millerna se tourna vers le jeune roi.
« Elle va bien, sa fièvre devrait disparaître d'ici une heure. Tu dois être heureux qu'elle soit revenue avant la célébration. Tu l'aime ça se lit dans tes yeux Van, tu dois lui dire avant la célébration. Dis-le-lui, sinon tu risques de le regretter. »
Van hocha la tête et la belle princesse quitta la pièce. A peine une minute plus tard, elle revint.
« Van... peux-tu m'indiquer comment retrouver le hall ? »
Le roi éclata de rire et raccompagna son amie jusqu'au hall où Folken, Merle, Dryden, Allan et Celena attendaient. Balgus se joignit à eux et ils discutèrent au salon. Tous soupçonnaient le jeune roi de leur cacher quelque chose : il semblait joyeux et tendu à la fois. Il ne leur annoncerait pas le retour d'Hitomi tout de suite, il attendrait encore un peu.