Disclaimer : les personnages appartiennent à J.K. Rowling. Je ne fais que m'amuser avec.
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Chapitre 1 (Harry Potter)
Harry, Ron et Ginny poussèrent un soupir de soulagement en entrant dans la salle commune de Gryffondor. On était en novembre, et les séances d'entraînement de Quidditch devenaient de plus en plus pénibles à cause de la pluie et du vent. Ils en revenaient toujours trempés jusqu'aux os. Harry retrouva avec plaisir la chaleur et le confort du cocon qu'était la salle commune pour les élèves.
Comme d'habitude, Hermione les attendait, installée au coin du feu, un livre et des parchemins sur les genoux. Harry sourit. Evidemment. Encore en train de réviser pour les ASPICs qu'ils auraient à passer en fin d'année. Elle comptait revoir tous ses cours depuis la première année. La pauvre.
Ron se précipita vers elle et, sans se soucier du désordre qu'il créait parmi les cours d'Hermione, la souleva dans ses bras et l'embrassa. Du coin de l'œil, Harry constata que Ginny rougissait jusqu'aux oreilles. Apparemment, elle ne s'habituait toujours pas à cette nouvelle situation. Harry trouvait amusant que Ginny s'imaginât que son frère n'avait pas grandi, alors qu'elle-même était déjà sortie avec plusieurs garçons – jamais bien longtemps, d'ailleurs.
- Ron, lâche-moi…
Le ton d'Hermione manquait nettement de conviction. Ron se laissa tomber dans le fauteuil en écartant ce qui restait des cours d'Hermione et jucha la jeune fille sur ses genoux. Harry et Ginny s'approchèrent de la douce chaleur que diffusait le feu ronflant dans la cheminée et s'assirent de part et d'autre du couple. Aussitôt, Harry sentit tous ses muscles se détendre.
- Comment s'est passée la séance ? demanda Hermione en posant sa tête sur l'épaule de Ron.
- Eh bien, figure-toi que notre capitaine ici présent, répondit Ron en jetant un regard noir vers Harry, notre capitaine, disais-je, a eu la merveilleuse idée de nous faire travailler des formations spéciales utilisées par temps de pluies violentes. Ce qui explique notre état lamentable. Je me demande d'ailleurs si ce n'est pas lui qui provoque exprès cet orage…
- Non, Ron, ça ne peut pas être Harry, expliqua patiemment Hermione. Il ne connaît aucune formule magique pour changer la météo.
Hermione sourit malicieusement.
- Moi, en revanche…j'ai lu plein de choses là-dessus.
Harry se redressa brusquement, arborant un air indigné qui fit rire les trois autres.
- Hermione ! J'espère que tu n'insinues pas ce que je pense…
Son amie éclata de rire.
- Mais non ! Quoique cette idée m'ait traversé l'esprit, je l'avoue… Mais ça aurait juste été pour voir Ron un peu plus tôt…
Elle jeta un coup d'œil enamouré vers son petit ami, qui lui fit un clin d'œil en retour. Aussitôt, les joues d'Hermione virèrent au rose tandis qu'elle souriait malgré elle. Harry enviait un peu le bonheur de ses amis, mais il était content pour eux. Il rencontra le regard de Ginny. Celle-ci fit immédiatement une moue qui laissait clairement deviner ce qu'elle pensait de la situation. Harry laissa échapper un petit rire. Il aimait bien Ginny, il la considérait un peu comme sa sœur, comme Ron était son frère de cœur. Il se leva en soupirant de fatigue, et passa à côté du couple sans que celui-ci le remarquât. Ginny l'imita.
- On va se coucher…
Mais les deux adolescents avaient déjà recommencé à s'embrasser. Ginny laissa échapper une exclamation dégoûtée.
- Attendez au moins qu'on soit partis !
Harry la rattrapa dans l'escalier menant aux dortoirs.
- Tu sais, Ginny, il va falloir que tu acceptes leur nouvelle relation, lui reprocha-t-il gentiment. Ça fait des années qu'ils se tournent autour sans oser faire le premier pas, et une fois que c'est fait, tu râles. Je sais que ça perturbe Ron. Tu pourrais faire un effort. Il est heureux avec Hermione.
La jeune fille détourna les yeux, gênée.
- Je suppose que ce n'est pas évident pour toi, reprit Harry, constatant qu'elle ne disait rien.
Ginny le coupa.
- Je vois quelqu'un, en ce moment. Ce qui m'embête le plus dans le couple de Ron et Hermione, c'est que eux peuvent se voir au grand jour sans choquer personne, tandis que je dois garder ma propre relation secrète. Elle ne serait pas bien vue chez les Gryffondor.
Harry la scruta attentivement, saisissant chaque émotion qui effleurait son visage. Il devenait assez doué pour deviner les sentiments des autres. Il envisageait le fait que les leçons d'occlumancie que Rogue lui avait données aient développé chez lui un don pour une sorte de legilimencie. Le visage de Ginny reflétait de la gêne, mais surtout du défi. Il comprit aussitôt.
- C'est un Serpentard, n'est-ce pas ?
Ginny grimaça. Puis elle prit une mine boudeuse.
- Ne compte pas sur moi pour t'en dire plus !
- Je ne te le demande pas, répliqua calmement Harry, bien qu'intérieurement il bouillait de curiosité. Mais si tu veux en parler un jour, je suis là. Je sais que tous les Serpentards ne se ressemblent pas, il y en a des biens dans le lot. J'espère pour toi que tu es tombée sur un de ceux-là.
Le visage de Ginny s'illumina sous l'effet d'un grand sourire. Apparemment, elle avait craint sa réaction.
- Ne t'en fais pas pour moi. Il est adorable, quand on le connaît bien.
- Je préfère ne pas savoir les détails, merci, la coupa vivement Harry. Du moment qu'il te rend heureuse, ça me va. Mais s'il te fait du mal, tu viens me le dire et j'irai lui casser la figure. D'accord ?
- D'accord, rit Ginny. Mais n'en parle pas à Ron, je ne lui ai rien dit. Il me ferait encore son numéro de grand frère protecteur…
Elle s'éloigna vers le dortoir des filles. Harry observa sa silhouette qui disparaissait dans le tournant de l'escalier en colimaçon. Il se demanda fugacement ce qui obligeait Ginny à se cacher. Il haussa les épaules. Ce n'était pas ses affaires.
Le lendemain matin, au petit déjeuner, Harry attendait impatiemment l'heure du courrier ; il avait écrit à Remus pour lui demander des renseignements concernant certains maléfices. Leur professeur de Défense contre les Forces du Mal, cette année, était particulièrement incompétent, et Harry doutait qu'il lui serait d'une grande utilité pour ce qu'il avait en tête. Tandis qu'il pouvait presque tout avoir de Remus, ce dernier le considérant comme sa seule famille depuis que Sirius était mort…
Harry éprouva l'habituel pincement au cœur en pensant à son parrain qu'il n'avait pas eu le temps d'apprendre à connaître vraiment. Sirius était mort par sa faute, et il ne se pardonnerait jamais cela, même si tous autour de lui disaient qu'il n'y était pour rien. C'était lui qui était allé au Département des Mystères, négligeant toutes les protections, lui encore qui avait déchaîné la colère de Bellatrix Lestrange en lui refusant la prophétie, lui toujours qui avait attiré Sirius hors du 12, Square Grimmaurd en s'exposant inconsidérément au danger… Bref, tout était de sa faute. Le seul point positif dans toute cette histoire, c'était que le Ministère de la Magie avait enfin accepté de révéler la renaissance de Voldemort à la communauté sorcière… Maigre compensation comparée à la disparition de Sirius, songea amèrement Harry.
Un brusque brouhaha l'arracha à ses pensées moroses. Harry leva la tête dans l'espoir d'apercevoir Hedwige, mais le vol des oiseaux était beaucoup trop dense. Finalement, un éclair blanc se détacha de l'avant du groupe des volatiles et vint se poser en douceur près de lui, hululant amicalement.
- Bonjour, ma belle, sourit Harry. Tu m'apportes des nouvelles de Lupin ?
Hedwige lui lança un regard de reproche avant de s'avancer vers le toast que Harry tenait à la main.
- Ma lettre d'abord, exigea celui-ci. Tu fais toujours des miettes quand tu manges.
Hedwige émit un hululement indigné, mais tendit sa patte pour que Harry la déleste de son fardeau. Le jeune homme éclata de rire. Sa chouette était si prévisible ! Il détacha les deux morceaux de parchemins et tendit son toast à Hedwige. La première missive était de Lupin, qui lui donnait de bonne grâce les informations qu'il attendait. La seconde était de Hagrid, qui lui annonçait que son voyage de noces était prolongé à cause de mauvais temps sur les routes et qu'il était très heureux avec Olympe. Il espérait que Harry ne faisait pas trop de bêtises, qu'il préparait ses ASPICs sans que Hermione lui établisse un programme de révisions, et enfin il lui demandait de saluer les autres de sa part.
Harry souriait quand il replia sa lettre. Hagrid lui manquait décidément beaucoup.
- Salut, Harry ! lança une voix féminine.
Harry leva la tête et rencontra deux yeux azur. La jeune fille qui lui souriait avait des cheveux châtains qui tombaient jusqu'à sa taille, réunis en une lourde tresse. Elle portait une robe de sorcier noire, comme l'exigeait l'uniforme, mais elle l'avait agrémentée de fils dorés, une des couleurs de sa maison. Harry sourit à la Poufsouffle, une de ses amies depuis la création de l'AD.
- Bonjour, Susan !
Susan Bones s'assit gracieusement en face de lui et se pencha pour saisir le plat de croissants. Les élèves des différentes maisons (sauf les Serpentards…) avaient pris l'habitude de se mélanger au petit déjeuner, officiellement pour « favoriser l'entente » mais surtout pour se tenir informés des changements imprévus dans l'horaire des réunions de l'AD. Et si, en plus, cela leur permettait d'être plus vite au courant des derniers potins, c'était encore mieux.
Harry reporta les yeux sur son assiette. Soudain, une pensée qui n'était pas une des siennes s'infiltra dans son esprit : « Qu'est-ce qu'il est craquant quand il sourit ! Il ne devrait pas froncer les sourcils comme ça. Bon, il me regarde trop fixement, maintenant. Qu'est-ce qui se passe, j'ai une tache sur le nez ou quoi ? ». Harry sursauta. Que se passait-il ? Il entendait les pensées de Susan ?! Il se leva brusquement de table, l'air ahuri.
- Excuse-moi, Susan, je dois…
Sans prendre la peine de trouver une explication valable, il sortit en trombe de la Grande Salle, laissant une Susan éberluée seule avec Hedwige.
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A l'origine, cette fic n'était pas censée être publiée, mais la voici quand même. Dites-moi ce que vous en pensez en cliquant sur le bouton ci-dessous. Toutes les critiques sont bienvenues tant qu'elles sont dites gentiment!
