Auteur : Kiara
Titre : La Malédiction du Sang
Nombre de chapitres : Au total, 21 chapitres avec le prologue et le bonus final ;)
Résumé : Alors que Voldemort est de plus en plus puissant et que la Guerre est plus qu'imminente, Harry se voit découvrir une nouvelle nature et une attirance plus qu'envoutante pour son meilleur ennemi blond… Le séduisant petit à petit, les deux ennemis décident de s'enfuir de cette société qu'ils haïssent. Mais le bonheur va-t-il perdurer ?
Couples : Harry-Draco, un peu de Ron-Hermione.
Note de l'auteur : C'est la première fic que je poste ici, mes autres écrits étant des Os. Comme j'ai déjà tout écris il y a quelques temps, j'ai décidé de tout poster d'un coup, pour éviter l'attente… Moi même détestant ça x) J'espère beaucoup que l'histoire vous plaira ! Bonne lecture \(^o^)/
Prologue : « Le passé est toujours présent » — Maeterlink.
Un hurlement déchirant provenant du centre de la forêt de NewPast remplit le vide de la nuit alors que la lune presque pleine trônait dans le ciel. C'était un hurlement de loup. Un hurlement de douleur et de tristesse. Mais aussi un appel.
Car le Loup Alpha – le Patriarche, le Chef – venait de mourir et sa Louve le pleurait, tout en l'annonçant aux autres membres de la meute. Mais c'était aussi un appel au Bêta – le Prétendant au « trône » – pour qu'il vienne prendre sa place et assurer le rôle de chef.
Le hurlement se transforma petit à petit en sanglot alors que, partout dans la forêt, des lumières apparaissaient, signe d'un deuil.
Assise sur le sol près du corps de son époux, une jeune femme d'une trentaine d'année pleurait, le visage entre les mains, abattue. Ses longs cheveux noirs épais striés de mèches blanches tombaient sur ses mains jusqu'au corps allongé aux cheveux blonds comme le blé et la terre rêche. Elle portait une robe simple de couleur rouge délavée mais avait une peau blanche quoique un peu dorée sur les bras et l'apparence douce. Ses épaules et son corps étaient secoués par des sanglots étouffés alors qu'elle n'essayait même pas de cacher sa douleur qui lui déchirait le cœur.
Autour d'elle se regroupaient peu à peu les membres de la meute venus la soutenir et rendre hommage à leur Alpha. Un autre hurlement, moins puissant, retentit, bientôt suivit d'un autre, puis d'un autre, et encore un autre jusqu'à ce que toutes les personnes présentes lèvent la tête vers la lune pour hurler.
C'est ainsi que, entourée de hurlement et du soutient de sa meute, la Louve Alpha cessa de pleurer. Elle releva la tête d'entre ses mains pour fixer en face d'elle de ses yeux trop bleus le Bêta qui venait d'arriver dans une démarche fluide. Il avait des cheveux aussi noirs que l'ombre au creux des arbres et des yeux de la même couleur. Ses cheveux étaient longs, tombant sur le bas de son dos librement, mais lisses, son corps était musclé et puissant. Il était assez grand et imposant. Les hurlements cessèrent pour le silence absolu alors que chaque homme s'inclinait sur le sol pour lui montrer sa soumission et son respect. Le Bêta de 24 ans tomba devant la Louve, une jambe sur le sol et l'autre relevée en signe de respect et de soutient. Sans un mot, elle leva les deux mains pour les placer de chaque côté du visage de l'homme-loup et le redresser.
Elle planta avec sérieux ses yeux dans les siens pour sonder son âme.
« A partir de cette nuit, Bêta Rik Snow, tu seras l'Alpha à la place de Low Nightne. A partir de cette nuit, tu dirigeras la meute de la forêt NewPast en la protégeant et en faisant tout pour qu'elle s'épanouisse. A partir de cette nuit, tu t'engages à n'aimer qu'une seule personne pour l'éternité et d'en faire ta Louve. A partir de cette nuit, mon rang te sera inférieur. A partir de cette nuit, notre vie est entre tes mains, finit-elle en s'inclinant à son tour face à lui, sur le corps de plus en plus froid de l'ancien Alpha, une dernière larme coulant en silence sur sa joue. »
Sans que personne ne la remarque, elle déplaça sa main jusque son ventre qu'elle toucha tendrement. Il était de tradition que si l'Alpha mourrait, alors le Bêta lui succédait. Mais la tradition disait aussi que si la Louve portait l'enfant de l'Alpha alors que celui ci avait quitté la meute qu'une quelconque manière, l'enfant devait mourir pour que le Bêta soit le seul à succéder légitimement au titre. Mais elle ne pouvait pas... Elle ne pouvait pas tuer son enfant, la seule chose qui lui restait de l'homme qu'elle aimait.
Heureusement pour elle, personne ne connaissait sa grossesse. Elle avait encore une chance de la sauver.
C'est donc avec cette pensée qu'elle se rendit le lendemain dans la plus grande discrétion dans la cabane du seul sorcier mage du village. Cachée sous une cape dont la capuche noire rabattue protégeait le secret de son visage, elle toqua fermement à la porte qui ne tarda pas à s'ouvrir sur un homme d'un certain âge, les cheveux et la barbe blanches aux yeux bleus clairs encore incroyablement vifs.
« Ma... »
Mais d'un regard paniqué, elle le fit taire et se pousser sur le côté pour lui laisser la place d'entrer. Une fois la porte refermée, Henri Scay s'adressa de nouveau à elle, mais à voix basse cette fois-ci.
« Maria ? Mais que... ».
« Henri », le coupa la jeune femme. « J'ai besoins de ton aide. «
Elle connaissait le médecin depuis son enfance, bien avant sa gradation au titre de Louve. Elle s'avait qu'il n'hésiterait pas à l'aider.
Elle descendit donc une main peureuse vers son ventre dans un geste significatif alors que les yeux du vieil homme s'agrandissaient de surprise.
« Maria ! Tu... » s'exclama-t-il avant de subitement se taire, comprenant la gravité de la situation. « Je vois. Viens », dit-il avec tristesse.
Elle le suivit dans une petite pièce cachée au fond derrière une armoire. À l'intérieur, de nombreux livres et grimoires. Il s'empara sans perdre une seconde d'un livre ancien et très usé tout en haut qu'il feuilleta rapidement avant de le refermer.
« Es-tu prête à tout pour sauver ton enfant ? » demanda-t-il d'une voix grave sans la regarder, bien que teintée de tristesse connaissant la suite.
« Oui. Tout. Je lui donnerais ma vie. »
Il ferma les yeux en signe de soumission alors qu'il abordait un sourire triste devant le regard déterminé de la Louve.
« Très bien. Il existe un sort. Une malédiction en fait. "La malédiction du Sang". Un sort très puissant qui permettra la survie de ton enfant. Il naitra comme un sorcier normal sans signe de notre génétique. Ainsi si un jour quelqu'un se rend compte de ton crime, il ne pourra rien faire contre lui car il ne sera pas comme nous. Mais il faut savoir que notre sang coulera toujours dans ses veines et qu'il le transmettra inévitablement. Le sortilège s'épuisera au court des générations si bien que dans 20, 30 ou 50 ans, un enfant de ta lignée naitra loup-garou sans pour autant avoir des parents loup-garou ou avoir été mordu. Serais-tu prête à poser cette malédiction sur ton enfant au prix de te vie, Maria ? «
Elle ne répondit pas tout de suite, fixant d'un regard vide la forêt par la fenêtre tout en passant une main absente sur son ventre à un rythme régulier.
« Oui », murmura-t-elle enfin après que plusieurs secondes se soient écoulées. « Oui je suis prête à maudire mon enfant et ses héritiers pour le sauver. Même au prix de ma vie. »
Il lui tendit alors le livre ouvert à la page du sortilège et un couteau en argent. D'un geste sûr, elle s'entailla le doigt et regarda tomber la goutte de sang rouge sur les lettres encrées. Elle observa le livre absorber le liquide vital alors qu'elle récitait les mots inscrits.
« " Dieu, laisse moi cacher sa véritable apparence, laisse moi agir pour sa survie.
Laisse moi t'offrir ma vie pour perdurer la sienne, même au prix de ses héritiers.
Dieu, laisse moi prier pour lui, prier pour sa vie. " »
À la fin du texte, il ne restait aucunes preuves de son acte, mise à part la brûlure dans son ventre qui semblait la déchirer mots après mots sans qu'elle ne tressaille.
Ainsi, quand l'enfant naquit en secret 6 mois plus tard, elle le laissa tel Romulus et Remus dans un panier en osier tressé à l'orée de la forêt où elle l'observa de loin, des larmes silencieuses dévalant ses joues, être emporté par un couple qui passait par là.
Se soir là, elle donna une dernière lettre à son vieil ami sorcier avant de rejoindre son époux dans la mort, terrassée par une maladie inconnue. Elle fut enterrée à ses côtés après avoir été intégralement recouverte de fleurs et brûlée sur le bûché funéraire composé de l'arbre le plus ancien de la forêt.
Le Bêta n'apprit jamais l'existence de l'enfant et Akon grandit heureux sans connaitre ses origines dans la famille sorcière qui l'avait adopté.
Des années plus tard, Henri Scay découvrit d'autres informations sur la malédiction. Notamment que les gênes de se réveillerons que l'année des 17 ans et seulement si l'enfant avait une puissance magique très grande. Il nota toutes ses informations dans un livre où il avait auparavant écrit l'histoire de la Louve Alpha Maria Nightne, qu'il légua à sa fille unique Erika Scay qui prit à son tour le titre de sorcier mage de la meute au moment de sa mort dans le but qu'il soit offert à l'enfant qui fera disparaitre la malédiction du sang. Erika poursuit les recherches de son père dans le silence tout en continuant d 'écrire dans le livre. Elle apprit en autre que le « réveillé » possédera à partir de son réveil la capacité semblable à celle de l'Alpha et du Bêta de pouvoir se transformer hors des pleines lunes, dût à sa puissance magique incommensurable.
A son tour, elle conta l'histoire de l'enfant maudit à son fils qui récupéra le livre et ses recherches.
…
Alors, qu'est-ce que vous en avez pensé ? C'était un bon prologue ? J'espère que la suite vous satisfera ^_^
