Disclamer: Harry Potter et les autres personnages de la série ne sont pas de moi.

Genre: heu... très bonne remarque. J'essaie de ne pas sombrer dans la guimauve à quatre sous ^^ mais ne suis pas sure de toujours y parvenir. C'est tellement tentant la guimauve.

Autre: Certains de mes personnages sont inventés. Je les ai imaginé, pour la plupart, à partir de personnages d'autres romans qui m'ont plus. Mais ces personnages sont tout de même issus des limbes compliqués de mon cerveau et ne sont pas identiques aux personnages qui m'ont inspiré à l'origine.


Hermione courait derrière Elle. Dans ses yeux chocolat brillaient des larmes brûlantes. Vainement elle tentait de La rattraper. Depuis combien de temps cela durait-il ? Hermione n'aurait pu le dire. La jeune fille devant elle courait sans fatigue. La voix enrouée par les larmes, la Griffondor L'interpella encore une fois, La suppliant de l'attendre. Elle s'arrêta. Hermione accéléra et La prit dans ses bras. Elle La tenait serrée contre son cœur quand Elle s'évanouit dans les airs. Prise de panique, la rouge et or eut soudain conscience qu'elle tombait. Elle tombait de plus en plus vite. Le sol se rapprochant sans qu'elle ne puisse intervenir. Le choc était inévitable. Il arriva.

Hermione se réveilla en sursaut dans sa chambre, poussant involontairement un faible cri, presque un murmure. Son oreiller était trempé par ses pleurs. Elle avait dû pleurer toute la nuit. Se redressant la jeune fille secouée de frissons donna libre court à son chagrin et laissa des larmes couler sur ses joues glacées. Elle n'en pouvait plus de ce rêve qui la tourmentait. Ce rêve où sans relâche elle tentait d'atteindre Marie. Marie sa cousine, son amie avec qui elle partageait tout. Marie morte il y avait moins d'un mois d'une chute dans un ravin. Hermione, les yeux rouges pressa ses doigts fins sur ses lèvres tremblantes. Dans un mouvement très raide elle tourna la tête vers la gauche. Elle s'attarda, sans vraiment le voir, sur le rectangle de lumière que projetaient les rayons de lune sur le sol de la chambre. Sa peine était immense. Avec la perte de Marie, Hermione perdait sa meilleure amie. Les larmes roulèrent de plus belles. Comment faire sans elle ?

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Hermione était plongée dans ses pensées, le regard perdu dans le vide, quand sa mère ouvrit la porte de sa chambre pour lui annoncer l'arrivée de Jonas. Jonas Asling O'Quinn était un ami de Poudlard de la maison Serdaigle. Elle avait tout de suite apprécié ce garçon intelligent et drôle, mais c'était surtout quand ils avaient passé, par hasard, leurs vacances ensembles dans une colonie de vacances moldue l'été de sa première année qu'ils avaient lié connaissance et étaient devenus amis.

Hermione le regarda entrer. Jonas embrassa l'étendu de sa douleur en un seul coup d'œil. Sans un mot il la prit dans ses bras. Ne pouvant résister plus longtemps, Hermione éclata en sanglots contre sa poitrine. De tous ses amis de Poudlard, Jonas était le seul à avoir connu Marie, il savait l'amour qui les unissait. Il lui souleva le menton et essuya doucement ses larmes de sa main. « Tu m'as manqué » dit il dans un souffle, et ces simples mots consolèrent davantage Hermione que toutes les déclarations intarissables de soutient qu'elle avait pu recevoir durant ce long mois d'août.

La jeune Griffondor se détacha de son ami. Les yeux rouge, elle lui sourit « Toi aussi tu m'a manqué » elle inspira profondément, sa voix tremblait à cause des larmes qu'elle avait versées. « As-tu acheté tes fournitures ? » demanda t elle. Parler d'autres choses lui permettait d'évacuer l'angoisse qui lui comprimait la poitrine. Hermione savait qu'elle parlerait de sa cousine à Jonas, mais c'était encore trop tôt, trop douloureux dans son esprit. Le Serdaigle inclina la tête. Il était heureux de voir que son amie ne se laissait pas abattre, qu'elle voulait vivre et surmonter sa peine. Il la prit par la main et après avoir expliqué aux Granger qu'ils allaient au chemin de traverse, les deux étudiants transplanèrent.

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Jonas, sans être immense, dépassait largement Hermione (ce qui en toute honnêteté ne relevait pas du miracle). Il avait un visage pâle sur lequel se dessinait une bouche un peu trop grande qui aimait sourire. Il n'était pas ce que la gent féminine de Poudlard aurait appelé un « BG », mais quand il souriait, son visage se transformait, ses yeux d'eau s'allumaient d'un feu qui illuminait tout son être. Il était beau alors, quand sur ses joues se creusaient des petites fossettes et que ses cheveux couleur de vieil or prenaient vie, entourant d'un halot fauve l'ovale de son visage. Le jeune homme avait un charme enivrant et quiconque y avait goûté ne pouvait s'en passer. En un sourire il captivait, son rire franc lui ouvrait tous les cœurs.

Hermione sentit son corps se réchauffer quand il lui adressa un de ses précieux sourires. Ils marchaient maintenant tous deux main dans la main à travers les échoppes sorcières. Ils ne croisèrent aucune de leurs connaissances. Sans doute les autres avaient-ils déjà fait leurs courses depuis longtemps, le Poudlard Express partait le lendemain.

Equipés de tous les manuels et autres fournitures, ils entrèrent pour finir chez Mme Guipure. Hermione avait besoin de changer son uniforme. Sur le seuil de la boutique la jeune fille se heurta à son reflet. Devant elle se tenait une inconnue au teint de craie et aux traits tirés. D'elle-même, elle ne reconnaissait que sa chevelure lourde et désordonnée qui écrasait ses épaules. Jonas ne disait rien, il la fixait simplement, heureux de voir dans le regard de son amie sa volonté de changer, de sortir de cet état de tristesse qui lui correspondait si peu. La Griffondor sourit alors à son reflet. Ce sourire était une promesse faite à elle-même et à Marie, elle ne laisserait pas la douleur la détruire.

Sous le luxe de ses boucles brunes Hermione paraissait petite (et elle l'était). Elle n'avait pas beaucoup changé depuis sa première année à Poudlard. Mince, le visage volontaire, ses yeux reflétaient son intelligence et sa détermination. Ses traits s'étaient adoucis cependant, et bien qu'elle n'ait jamais été une beauté fatale, quelque chose dans son visage obligeait à s'arrêter pour mieux la regarder. Elle était jolie sans aucun doute, son charme et sa grâce la rendaient belle.

Les ombres du soir envahissaient déjà la pièce quand la porte s'ouvrit dans un léger grincement. Jonas, qui faisait sourire Hermione avec la description de sa sœur Erin plantant la baguette de sa mère dans le nez de son père, endormi, tourna légèrement la tête pour saluer celui qui venait d'arriver. Son sourire se figea quand il reconnu Draco Malfoy.

« Tiens donc, l'imbécile heureux et Miss je sais tout » commença ce dernier de sa voix traînante « à ta place Granger j'en prendrais une avec capuche comme ça t'auras plus à te peigner le matin »

La Griffondor ne répondit rien. Ne le regarda même pas. Jonas détourna son regard du nouveau venu et la dévisagea. Son petit nez avait blanchi sous le coup de la colère, elle gardait ses lèvres pincées. Un silence pesant planait dans la pièce. On entendait seulement le froissement des étoffes. Draco s'étonna de ce silence. Quoi ? Pas de répliques cinglantes ? Elle n'était pas en forme la Sang-de-bourbe ! Il posa un regard méprisant sur son ennemie. Elle avait l'air fatiguée, son air stupide de petite fille naïve avait disparu. Hermione Granger avait mûri pendant l'été. Quelque chose l'avait changée.

Jonas, sous les yeux de l'héritier Malfoy, serra la main de la jeune fille. « Que peut-il bien lui trouver » pensa-t-il, « elle est d'un banal ! En même temps ils font la paire ces deux petits intellos… Et puis après tout, qu'est-ce que je m'en fiche ! ». Il se désintéressa d'eux pour pester contre la vendeuse incapable qui s'occupait de lui. Hermione paya ses robes, et sortit accompagnée de son ami.

« Je déteste ce Malfoy ! » cracha-t-elle entre ses dents. Son nez frémissait toujours de colère. « Pourquoi je n'ai rien trouvé à lui répondre ? » ses yeux reflétaient son trouble.

« Tu n'avais pas la tête à ça tout simplement… Ce n'est pas grave. Je suis sûr qu'il ne sait pas ce qui l'attend ma petite Lionne ! Dis-toi, que c'était juste… l'émotion des retrouvailles ! » Hermione leva les yeux au ciel et poussa un soupir d'exaspération. « L'émotion des retrouvailles ? »et puis quoi encore ! Jonas déraillait sérieusement.

Le Serdaigle était joyeux. Il voyait la souffrance qui dormait au fond de son regard chocolat. Il se rendait bien compte qu'il lui faudrait du temps pour retrouver tout son entrain. Mais déjà elle avait accepté la réalité, et désirait ne pas s'enfermer dans son chagrin.

« En tout cas… qu'est ce qu'il est mignon ce type ! »

Le rire clair d'Hermione résonna, insouciant. « C'est dure à admettre, mais tu as raison… Malfoy est vraiment un des plus beaux mecs de Poudlard. ». La rouge et or devait bien faire cette concession à son ami, il savait apprécier à sa juste valeur les charmes de la gent masculine, et personne, à part Ron et sa mauvaise foi légendaire, ne pouvait sans mentir dire du mal du physique de l'héritier Malfoy.

« Dommage qu'il soit si… Serpentard ! » ajouta le blond.

Hermione toussota « On parle toujours de la fouine, là, Jonas ! Alors tu fantasmes si tu veux, mais c'est tout. Ne commence pas à me faire des frayeurs. »

Un fin sourire naquit sur ses lèvres. Le blond la prit dans ses bras.

« Ne t'en fais pas Mione, tu sais bien que je suis tout à toi ! »

« Bas les pattes jeune homme ! J'ai ma vertu à conserver ! » et sur ces paroles la brunette, se dégagea en riant de son étreinte.

Elle était heureuse avec lui. Il transperçait sa solitude et sa douleur d'un sourire. Elle pensa à cet été où ils avaient fait plus ample connaissance, comment ne pouvait-on pas l'aimer ? Marie l'avait adoré tout de suite elle aussi quand elle l'avait rencontré. Marie…

Jonas vit les yeux de son amie s'embuer de larmes.

« Viens on rentre » dit-il et doucement, il lui prit le poignet.


A suivre...