chapitre 1 : désolation
J'en peux plus, j'en peux plus, j'en peux plus, j'en peux... stop ! Edward va finir par m'entendre... et puis merde ! ils vont tous se faire voir ! je les emmerdent !
« vous m'entendez ! je vous emmerdent ! j'en ai plus qu'assez de toutes vos conneries ! humains par ici, loup-garous par là, un problème ailleurs. Mais vous ne serez donc jamais satisfaits ! allez tous vous faire voir ! je me casse ! et n'attendez pas de nos nouvelles avant au moins un siècle ! ».
Dieu ce que ça fait du bien ! je sais j'y suis allé un peut fort, mais je n'en peut plus. vous savez, vous, ce que c'est de vivre avec les mêmes personnes pendant plus de 400 ans ? non, bien sur, vous êtes humains. Vous qui avez déjà du mal à supporter les mêmes personnes pendant 20 ou 40 ans, imaginez ce que ça pourrait être de devoir vivre avec eux durant 422 ans !c'est invivable à la fin. Surtout avec un thélépathe, un empathe et une medium. Pas de vie privée, pas de surprise, rien. Alors oui, j'en ai marre. Surtout depuis que la famille a explosée. Mais reprenons l'histoire depuis le début de ma vie de vampire.
Une fois transformée et habituée à mon nouvel état, nous sommes partis en Europe, plus particulièremet pour le France. A vrai dire je m'en moquais un peu, du moment que j'étais avec les miens, le reste ne comptait pas. Nous y avons passé plus de 150 ans. Durant ce temps, un nouveau don s'était dévellopé en moi. Cepui de copier le don des autres, pourvus que je me trouve à moins de deux mètres d'eux pendant une dizaine de secondes. Ça avait commençé par le don d'Edward, puis celui d'Alice et enfin celui de Jazz. Depuis, j'ai copié une bonne cinquantaine de dons, les plus étonnants les uns que les autres. A force, la France nous a ennuyé, et nous sommes partis du côté de l'Allemagne. Ça ne nous a pas plût du tout, à Rose et moi. Je ne sais toujours pas pourquoi... enfin, passons. Nous avons ensuite emménagé en Ecosse, où il n'y avait du soleil que quelques jours dans l'année. Parfait, mais franchement, le brouillard, l'humidité et le vent, l'horreur au bout de tant d'années. Puis, il y a une soixantaine d'années, nous avons décidé de partir pour l'Italie. Nous avions cependant oublié un détail : les Volturis. Ils nous ont laissé tranquille pendant six ou sept ans, puis on tranquilement commencé à s'immiscer dans notre vie, tellement délicatement que personne n'a rien vu. Ni Alice, ni Carlisle, ni Edward, personne. Et un jour le drame s'est produit. Celle que je considérait comme ma mère nous a abandonné. Elle est parti les rejoindre, le rejoindre. Les trois années qui suivirent furent les plus éprouvantes. Carlisle était tombé dans une dépression à faire peur. Il ne mangeait quasiment plus, il ne travaillait plus, il ne parlait plus, il ne bougeait plus. on aurait pu croire à une statue. Il n'a jamais pleuré... jamais. Oui, je sais que nous ne pouvons pas verser de larmes, mais nous sommes tout à fait capable de pleurer sans larme. Nous nous sommes relayés jours et nuits pendant trois longues années, pour qu'il y ait toujours quelqu'un auprès de lui. nous nous sommes éloignés un peu, avons séjournés en Espagne quelques mois, puis sommes revenus dans l'est de la France. Carlisle, un jour où je veillait sur lui, commença à me parler. Il ne bougeait pas, si ce n'était ses lèvres. Sa voix n'était qu'un murmure rauque, de ne pas avoir parlé pendant si longtemps.
« elle a toujours eu un faible pour Marcus, même si elle le trouvait répugnant par ses actions. Elle a toujours été fascinée par lui. si il entrait dans la pièce où elle se trouvait, elle fixait son regard sur lui et ne le lâchait plus, jusqu'à ce qu'il soit hors de portée de ses yeux. A cette époque, je venais quasiment de la transformer. Edward était resté aux états-unis pendant que nous venions faire une visite de courtoisie à Volterra. Elle n'est pas restée parce qu'elle ne voyait que moi, qui l'avait délivrée et sauvée. Elle ne pouvait détacher son regard de Marcus, mais elle était tellement reconnaissante envers moi qu'elle m'a suivie quand je suis reparti. Ce jour là, je me suis juré de ne plus jamais lui faire remettre les pieds dans un endroit où risquait de se trouver également Marcus. Quand nous sommes partis de Forks, c'est moi qui ai décidé de venir en Europe. C'est moi qui ai décidé de venir en Italie. Je croyais... j'étais naïf de croire qu'elle l'avait oublié, qu'elle était heureuse avec moi, qu'elle... m'aimais. Tellement naïf... ».
Il avait dit ça sans émotion, le regard vide. Il n'était plus que ça. Une coquille vide. Ce jour là, j'ai eu mal pour lui, tellement mal. Le voir comme ça me déchirait de l'intérieur. On ne peut pas suffrir autant pour quelqu'un d'autre. On ne peut pas souffrir autant tout court. Ça ne devrait pas être permis. J'ai essayé de m'imaginer une vie sans Edward... ça me faisait mal mais pas autant que lui avait mal. Je me suis imaginé une vie sans la famille Cullen, et là j'ai eu mal, très mal. Alors je me suis imaginé une vie en l'abscence d'un seul de ses membres. Rosalie : mal, mais moins qu'Edward. Emmett :idem. Jazz : aussi mal qu'Edward. Alice : bien plus mal qu'Edward. Et Carlisle : insupportable. J'avais besoin de lui comme j'avais besoin de l'oxygène étant humaine. Ce jour là, j'ai compris deux choses : premièrement, qu'Edward avait été mon premier amour, mais qu'il était devenu un frère, deuxièmement, que je tenais à Carlisle beaucoup plus que je ne le pensais, même sans être amoureuse de lui. je me jurai de lui faire remonter la pente et de le rendre de nouveau heureux.
Les jours, les mois, les semaines passaient et Carlisle discutait, mais seulement avec moi. Si nous étions seuls dans la maison. Alors, finalement, j'ai réussis à le convaincre d'aller marcher, la nuit, les deux, pour qu'il puisse parler tranquilement. Il refusa, au début, puis finit par céder. Pendant des mois, presque une année, ma vie n'a été rhytmée que par lui. je ne voyais presque plus Edward. Je n'ai rien vu venir, une fois de plus. Et ce soir là, Carlisle venait de rire pour la première fois depuis plus de sept ans. Il avait posé son regard sur moi. Je me suis retourné et plongeai mon regard dans le sien et y lut une reconnaissance éternelle. Il allait mieux, il était plus fort, mais restait tout de même fragile. Il avança la main pour ouvrir la porte et j'eus l'impression que le reste de la scène se passait au ralenti. Il poussa la porte et la vision qui se présenta à nous nous pétrifia sur place. Edward en train d'embrasser une parfaite inconnue. Ils s'arrêtèrent net, et Edward me regarda avec de la panique à l'état pur dans ses pupilles. Mais contrairement à ce qu'il pensait, je ne fis rien. Je ne réagis pas. Je me contenté de me tourner vers Carlisle, avec inquiétude. Je ne savais pas comment il réagirait. Mais il ne réagit pas. Et cela me fit bien plus peur que n'importe quelle autre réaction. J'aurais voulu qu'il se mette en colère, qu'il hurle, qu'il lui arrache la tête, mais pas ça. J'appelai Jasper d'une voix forte, et quelques seondes plus tard il fut en bas. Il ne croyait pas ce qui se passait sous ce yeux. Il commença à ouvrir la bouche, mais je le coupai aussitôt.
« non, plus tard, occupes toi de Carlisle. Ne le lâche pas une MICRO-seconde des yeux. C'est bien compris ? » hochement de tête « si tu remarque le plus minuscule changement d'attitude, où même s'il te semble avoir vu quelque chose mais que tu n'es pas sur du tout, et qu'il te semble que tu ais rêvé, tu m'appelle. Compris ? » nouveau hochement de tête. « bien, emmène-le maintenant... et Jazz... » il se retourne vers moi « merci beaucoup. » il me sourit.
Une fois sortis, je me retourné vers Edward, les yeux vides de toute émotion, prète à lui faire endurer la pire nuit de toute son éternité.
sadique moi? la suite arrive vite. en attendant, review. merci.
