Auteur : Solveig Eleaz
Titre : Révolution
Source : Gundam wing
Disclaimer : les personnages ne m'appartiennent pas et je ne fais aucun profit (sauf spirituel !! ) grâce à cette fanfiction
Couples : 1+4 4+1 (puis 1x4x1)
vague 2+4 et 3+4 (tout le monde adore Quatre !!!en tout bien tout honneur ; je le laisse à Heero !) et Hilde+2
6+4 4-6 ( je n'apprécie pas vraiment le personnage de Zecks alors je préviens tout de suite qu'il aura un rôle de méchant ) 13x11 6+9 (à la fin)
peut-être 2x5x2 (je sais pas trop encore)
Résumé : Quatre intègre un conservatoire où il rencontre des gens étonnants, en particulier un certain Heero, qui l'incitent à se rebeller contre son père.
Prologue:
Quatre avait toujours obéit à son père : quand le petit blond avait eu trois ans, son père lui avait fait promettre de prendre en main les affaires de la Winner Corp, l'entreprise familiale ; pour ses cinq ans, le chef de la famille Winner avait exigé de son fils qu'il apprenne le violon et celui-ci s'était exécuté de bon cœur ; lors de sa septième année, Quatre avait dû jurer à son père qu'il épouserait une femme d'une famille aisée ,qui lui donnerait des héritiers mâles le plus rapidement possible ; le jour de ses dix ans, le jeune arabe avait encore affirmé qu'il suivrait le Coran toute sa vie comme tout bon musulman qui se respecte.
Seulement voilà, petit Quatre était devenu grand, et il avait décidé de ne plus obéir aux directives de son père. Ironiquement, ce fut grâce à l'une de promesses qu'il avait fait à son père qu'il commença à se rebeller et à s'affirmer. Son père l'avait envoyé dans un prestigieux conservatoire de musique où il pouvait améliorer ses dons au violon, et ce fût dans cet endroit qu'il rencontra celui qui devait changer sa vie.
Chapitre 1 : Plongée en eaux troubles
POV Quatre
Papa n'a pas pu venir avec moi : c'était à prévoir, il a encore une réunion très importante, c'est normal qu'il doive parfois sacrifier sa famille pour la Winner Corp, moi aussi cela m'arrivera. Je devrais alors être fier d'être à la tête de cet empire financier bâtit à la sueur du font de générations de Winner.C'est du moins ce que me répète mon père, et moi, en bon fils obéissant, je l'écoute religieusement et j'applique à la lettre toutes ses bonnes maximes.
Je soupire légèrement en remarquant moi-même la légère pointe d'ironie que j'ajoute dans mes pensées. J'ai 15 ans, je ne suis plus tout à fait un enfant, et peu à peu en grandissant, je me suis rendu compte que reprendre les affaires familiales ne m'intéressait pas autant que je le croyais.
Moi, ma vraie passion, c'est la musique. Je n'en serais jamais assez reconnaissant à mon père de m'avoir fait suivre des cours de violon. Mon violon…rien qu'en songeant à mon fidèle ami qui dort à mes côtés dans son étui de cuir, je ne peux réprimer un léger sourire. Ca peut paraître stupide, puéril ou tout ce que vous voulez mais oui, mon violon est mon plus fidèle ami, je ne le répèterais jamais assez.
J'ai toujours été un solitaire : mon environnement familial ne m'a jamais vraiment poussé à devenir sociable. Ma mère est morte en me donnant le jour, et, en m'offrant ce merveilleux cadeau qu'est la vie elle m'a également privé d'un bien presque aussi précieux : l'amour et le soutien d'une mère.
Mon père…mon père m'aime sincèrement, je pense, mais c'est dans sa culture, dans ses habitudes, de se monter toujours distant, même avec ses enfants, il n'est pas du genre démonstratif. Et puis il est toujours pris par ces foutues réunions…mais qu'est ce que je raconte ? ou plutôt qu'est ce que je pense ? Ce n'est pas sa faute, je le sais. Ce sera pareil pour moi. Ne lui ne veut pas Quatre. Il ne choisit pas. Il voudrait être avec toi Quatre.
Je me repasse ces pensées comme un vieux disque rayé. Ce n'est pas dans mes habitudes de dire (pardon, de penser ) des vulgarités. Oui, "foutues réunions, c'est vulgaire, obscène, ce genre de réflexion n'aurait jamais du me venir à l'esprit.
Ne plus y penser.
A quoi je réfléchissais avant que ces pensés impures ne s'immiscent en moi ?
A oui, ma famille. Mon père est donc…un peu absent. Mais ce n'est pas sa faute, non, et puis ça ne me gène pas tant que cela…je sens que mon esprit divague encore : reste concentré Quatre.
Je me demande quand est-ce que Mlle Une va bien vouloir me recevoir…non pas que ça me gène d'attendre dans cette petite salle confortable aux banquettes moelleuses et aux murs lambrissés, je suis la patience personnifiée. Encore une réussite de l'éducation que m'a donnée mon père. Disons plutôt que j'ai été embrigadé oui !!!
Je me prends la tête entre les mains. Qu'est ce qui m'arrive aujourd'hui ? Deux pensés impures en si peu de temps…cette nouvelle école agit déjà sur moi ?
Donc je pensais à mon père….mes sœurs…j'adore mes sœurs, vraiment. Vraiment…En fait je ne les connais pas. J'ai six sœurs aînées : Iria, Nolla, Alliz, Nibettz, Arelle, Moena. A l'école primaire, je récitais fièrement leurs noms devant la classe quand nous devions présenter notre famille. Ma famille…
Je n'ai jamais vraiment su si c'était parce qu'elles ne veulent pas me voir ou parce que mon père les en empêche, mais à part lors des grands rassemblement familiaux, je ne les vois jamais. Et lorsque enfin je peux voir mes grandes sœurs, j'ai l'impression qu'elles sont gênées, mal à l'aise en ma présence. Je suppose que c'est à cause de la différence d'âge, certaines sont mariées, Iria a un bébé, elles doivent trouver ennuyeux un petit frère de 14 ans.
Ce n'est pas leur faute…il n'empêche que ça fait mal de ne pas pouvoir les connaître.
Alors que ces réflexions tourbillonnent dans mon esprit, je vois quelques élèves du conservatoire passer à proximité de la salle d'attente. Ils sont comme je m'y attendais : des fils de riche prétentieux et hautains, habillés avec goût et soin de petits complets impeccables.
Comme moi. Oui, c'est le mot parfait pour me décrire : impeccable. Je porte des chaussures tellement cirées que l'on peut presque s'y voir dedans ; un pantalon beige ; une chemise rehaussant la couleur de mes yeux, entre turquoise et vert pale ; un veston d'un ton de beige légèrement plus foncé que mon pantalon, une belle et chaude couleur sable. Pour une fois j'ai laissé la cravate au placard, et ma veste repose en une attitude à la fois décontractée et élégante sur mon avant bras.
Je me suis entraîné des heures durant pour obtenir cet effet élégant, chic mais en même temps serein, que j'abhorre presque en permanence. De moi ne doivent émaner que calme, gentillesse bienveillante mais pas stupide, et surtout un certain charme, que je feins de ne pas remarquer, alors que je promène mes yeux sur ce qui m'entoure avec des allures de propriétaire.
Je suis beau, je le sais, on me l'a assez répété, mon père m'a maintes fois dit que ma beauté serait une arme dans le monde des affaires, je charmerais mes ennemis "tel un serpent envoûtant sa proie avant de la dévorer". Ce sont ses mots.
Mais là je commence à perdre un peu contenance : cette sous-directrice, Mlle Une, semble avoir décidé de me faire attendre. Je change légèrement de position pour ne pas avoir de crampes, qui rendraient ma belle démarche, à la fois souple et assurée, trop guindée.
Et c'est à ce moment là que je croise du regard trois jeunes personnes, qui s'asseyent sur la banquette ne face de moi, et se mette à papoter, parfois à voix basse, parfois laissant échapper quelques éclats de rire, parfois le visage grave.
Ils ne me regardent pas vraiment, me jetant tout de même de temps en temps de coups d'œil soupçonneux. Heureusement pour moi d'ailleurs, car devant l'apparition de ces trois jeunes, j'ai bien cru perdre mon souffle, et donc mon attitude si bien réfléchie.
Ces trois là n'ont rien en commun avec les élèves que j'ai aperçus tout à l'heure. Je ressens le besoin de mettre un peu d'ordre dans mon esprit chamboulé par cette apparition, et je me mets à les détailler un par un, avec un peu de méthode, pour calmer mon esprit affolé.
Je commence par la jeune fille, je suis un gentleman. En plus elle est située à droite : en arabe on lit de droite à gauche, mon père serait fier de moi. Je prends mon souffle en espérant que les autres n'ont rien remarqué de mon trouble.
La fille donc. Elle porte une salopette d'un vert citron qui me fait presque mal aux yeux, mais le pire est encore à venir :cette fameuse salopette donc, se termine en une sorte de petit short dénudant largement ses longues et fines jambes, lesquelles sont recouvertes (je retiens mon souffle) de longues chaussettes montantes bariolées, alternant rouge, violet, noir, bleu, vert, rose, orange. Un tel caléidoscope de couleurs si mal assorties me fait un peu tournée la tête.
En haut, elle porte un T-shirt à manches longues bleu électrique. Mes pauvres yeux …Je descends mes yeux vers ses mains : ô soulagement elle porte de longs gants blancs : mes yeux fatigués la remercient silencieusement. Mais ce répit est de courte durée : en fait, sur ses gants se trouve une multitude bracelets dépareillés, aux couleurs criardes. Ses boucles d'oreille sont également vivement colorées. Seule oasis de tranquillité au milieu de sa personne : ses cheveux courts d'un noir de jais. Mais là encore mes espoirs sont vite déçus ( c'est la fête des ascenseurs émotionnels aujourd'hui ou quoi ) en fait je remarque assez vite que de petites mèches bleues et roses parsèment sa chevelure.
Je décide de passer au garçon à côté d'elle : je n'en peux plus.
Si la fille est une excentrique originale et colorée, son voisin est tout de noir vêtu, et semble appartenir au groupe dit des "gothiques ".Ce qui ne l'empêche pas de discuter joyeusement avec sa voisine en rigolant d'un ton léger. Du peu que je connais sur les "gothiques ", il me semble qu'on m'a pourtant dit que ceux ci avaient des tendances dépressives, mais ça ne semble pas être le cas pour ce jeune homme.
Ses lèvres s'agitent avec animation, et il tourne sans cesse la tête à droite et à gauche pour parler à la fois avec la fille et avec l'autre garçon. La fille lui répond avec entrain, bougeant elle aussi ses lèvres…ses lèvres…Allah je défaille, comment n'ais-je pas pu remarquer le rouge à lèvres d'un rouge sombre ornant ses lèvres minces, et le mascara bleu qui décore ses cils papillonnant.
Je repasse à l'observation du jeune homme. Il porte une coiffure des plus étonnantes : une longue tresse couleur de miel, qui bouge faiblement lorsqu'il tourne la tête. Au premier coup d'œil, je me dis que cette natte a un côté féminin et particulièrement ridicule, mais en l'observant plus particulièrement, je me sens petit à petit envoûté par cette masse de cheveux chataire qui semble doué de vie propre, et j'ai hâte de l'observer alors que le garçon marche : ce doit être un véritable spectacle…qu'est ce que je pense ?
Et pourtant je ne peux nier l'évident.. magnétisme qu'il dégage.
Je reviens à l'étude de ses vêtements. Il porte un jean noir assez moulant, rentré dans grosses chaussures, noires elles aussi, qui montent à mi-mollets et qui sont ornées de boucles, alors que les semelles sont montantes. Je ne savais même pas que de telles chaussures existaient et je les examine avec curiosité et un peu d'appréhension. Sa ceinture est en cuir et décorée d'une tête de mort. Une tête de mort…l'information se fraye un chemin dans mon cerveau ahuri. Passons à autre chose.
Il porte un T-shirt noir (que c'est original ), où un imprimé montre ce qui semble être un dieu de la mort brandissant une faux tâchée de sang …oui sans doute…Au dessus du sinistre dessin sont marquées des phrases en anglais :
Kill your time /Waste your life /We are all dying (tuer votre temps/gâcher votre vie/nous sommes tous en train de mourir)
Je sens un petit frisson me parcourir. C'est pas joyeux tout ça. Et pourtant je ne peux m'empêcher d'être attiré par la vie et l'énergie qui se dégage du jeune garçon. Et cette contradiction, entre le côté un peu effrayant des ses grosses chaussures, morbide de son T-shirt, et l'optimisme qui découle de lui, la vie qui brille dans ses grands yeux aux reflets violets, le désir de surprendre qui transparaît dans sa coiffure originale.
Et soudain j'y vois un peu plus clair dans cette contradiction fondamentale qui semble émanée de cet être énigmatique : pendant un instant, à peine quelques fractions de seconde, son regard change presque imperceptiblement et les yeux améthystes reflètent soudain une tristesse innommable, un gouffre aux profondeurs inconnues où toute vie semble être aspirée, le vide, le néant, et au milieu, le malheur déchirant, aliénant, effrayant, et tout d'un coup je comprends un peu mieux la face "gothique " du personnage.
Puis, toujours lors de cet infime instant, la vie reprend ses droits, elle combat l'étincelle de tristesse et de désespoir, et prend le dessus, victorieuse, et les yeux redeviennent rieurs.
Un personnage vraiment intéressant. Passionnant en vérité. J'aimerais tellement apprendre à le connaître.
Encore une fois je me surprends moi-même : je ne vais vraiment pas bien aujourd'hui, pour penser à de telles choses : mon père m'a répété un nombre incalculable de fois que je ne devais pas me mêler à des individus suspects, ou pouvant potentiellement nuire à ma "réputation prestigieuse". Et nul doute que ce garçon, tout comme cette fille à côté, rentre dans les deux catégories.
Je tourne ensuite mon regard vers le troisième (et dernier : je n'en aurais pas supporté un de plus ) individu.
…
…
…
Et alors je sens mon cœur louper un battement.
Suspens!!!!
Premier chapitre un peu court, promis je ferais les autres plus longs. Ceci est ma première fic alors j'ADORERAIS recevoir quelques reviews pour avoir votre avis.
