Disclaimer :
Bon, Severus à Rowling, Black aussi – ne parlons même pas de Harry – mais…juste Lucius, ca va ? Je veux dire, il prend pas de place dans vos romans, pis je vous jure que je prendrai bien soin de lui !! :)Pairing :
Sevie/Sirius évidemment, peut-être un ch'tit Lucius/Severus ou Lucius/Sirius…pis Sirius/lupin, ou même Sirius/Lucius (ké bêtes ces deux-là, il leur faut tous les mecs de l'histoire !!) lol Je déconne on verra comment ça évolue…Petit mot d'introduction :
Severus est TERRIBLEMENT attirant Sirius est MONSTRUEUSEMENT séduisant – alors pourquoi si peu d'histoires d'amour entre eux ?! Quoi ? Ils sont ennemis depuis l'enfance ? Ils essayent constamment de se faire exploser la cervelle ? Mais justement ! L'amour et la haine, deux sentiments si proches… ;)****************************************************
Le bâtard et l'homme en noir.
(les titres et moi…jamais été le grand amour…^-^)Chapitre 1 : Réunis pour le meilleur...et surtout le pire!
*Severus*
Je rabaisse ma manche, éprouvant à la fois de la honte et une étrange satisfaction. Fudge ne semble pas tenir compte de ce que je viens de lui révéler – ce que je considère comme un grave affront, même si je sais qu'il ne peut pas comprendre ce que cette marque signifie réellement.
L'homme et son chapeau melon ridicule quittent finalement l'infirmerie, après voir donné à Saint Potter sa récompense tant méritée. Dumbledore donne ses directives à l'un des fils Weasley – je jure d'embrasser la chatte de Rusard le jour où je serai capable de différencier les différentes bêtes de ce troupeau de rouquins. Le jeune homme quitte la pièce, bientôt suivi par MacGonagall et Pomfresh.
Je vois le directeur s'assurer que la porte se referme bien derrière eux, puis il reprend : « Et maintenant, il est temps pour deux d'entre nous de se reconnaître tels qu'ils sont. »
Je soupire intérieurement. Dumbledore a l'art de faire des grandes phrases et des sous-entendus pour des faits souvent banals. Comme la fois où il est arrivé à mon bureau avec une tête qui m'a fait penser que le Seigneur des ténèbres est revenu à la vie, alors qu'en réalité…il venait simplement me demander si je pouvais lui donner quelques dragées surprises« de dépannage » - les siennes ayant malencontreusement été renversées dans la cheminée. Quand je pense que certaines personnes s'imaginent qu'il est le sorcier le plus sage de toute l'Angleterre….
Et puis il sait bien que je déteste les confiseries.
« Sirius… » Mon coeur s'arrête. Je sais que le directeur est un passionné d'astronomie, mais pourquoi vient-il nous rabattre les oreilles avec ça maintenant ?
« Voudriez-vous reprendre votre forme habituelle ? »
J'entends la mère Weasley crier avant même de connaître la cause de sa stupeur. C'est alors que mes yeux se portent sur le tas de guenilles humaines qui vient de se matérialiser au milieu de la pièce.
« Sirius Black ! » s'écrie la femme grassouillette en le pointant du doigt, comme si elle était la seule à reconnaître l'homme dont tous les journaux ont publiés la photo sans relâche depuis deux ans.
« Arrête, maman ! » renchérit son fils. « Il n'y a aucun danger ! »
Aucun danger, en effet. Un dément évadé de prison - responsable de la mort de 14 personnes innocentes - se tient à quelques mètres de nous, mais tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
« Lui ! » je gronde. « Qu'est-ce qu'il fait ici ? » Il me fixe avec une expression de dégoût qui doit être similaire à la mienne. Si les regards pouvaient tuer, et bien……bon dieu quel est le moldu débile – si je puis me permettre ce pléonasme – qui a inventé ce proverbe démoralisant ?? Les regards ne peuvent pas tuer. Mais les baguettes, si…. Je suis d'ailleurs à deux doigts de sortir la mienne et d'ensorceler Black – ou même la lui planter dans l'œil, n'importe quoi pourvu qu'il ait mal. Mais hélas le directeur répond à ma question avant que je puisse torturer qui que ce soit.
« Il est ici parce que je l'ai invité. Tout comme vous, Severus. »
Non. Pas « comme moi ». Je ne suis pas un assassin qui a prouvé dès 16 ans être un taré aux idées meurtrières.
« Je sais que je peux compter sur vous deux. Le moment est venu d'oublier vos anciennes querelles et d'avoir confiance l'un en l'autre. »
Dumbledore est un fou. Extrêmement puissant – mais fou. Et bien trop utopique pour un homme qui a vécu autant d'atrocités que lui. Personnellement, j'accorderai plus facilement ma confiance à Voldemort en personne qu'à ce chien galeux.
« A court terme », reprend mon supérieur, « vous pourriez vous contenter de ne pas vous manifester d'hostilité ouverte. Vous allez commencer par vous serrer la main. Vous êtes du même côté, désormais. Nous n'avons pas beaucoup de temps, et si les rares personnes qui connaissent la vérité ne s'unissent pas dès maintenant, il n'y aura bientôt plus d'espoir pour aucun d'entre nous. »
Etrangler quelqu'un avec ses propres boyaux, c'est considéré comme de « l'hostilité ouverte » ? Je fais un pas – qui a attaché des poids de 200 kilos à ma robe ? – et mon bras se tend avec à peu près autant d'enthousiasme que celui d'un voleur qui s'apprête à avoir la main tranchée. Pendant une éternité, la patte de ce bâtard humain me touche.
Black ne me lâche pas des yeux. Oh, très bien, il veut jouer à ce petit jeu-là ? Pas de problème, j'ai plus d'entraînement que lui. Cela fait des années que j'intimide et donne des crises de frayeur à des pauvres élèves fragiles rien qu'en leur accordant mon plus beau regard.
Je remarque distraitement que malgré une barbe affreuse et une chevelure presque aussi repoussante que la mienne, mon ennemi de toujours n'a rien perdu de ses traits séduisants.
Bien sûr, il avait toujours été le véritable chou-chou de ces demoiselles, à Poudlard ! Potter aussi, mais lui n'était pas vraiment beau à proprement parler – aussi s'efforçait-il d'avoir une plus grande gueule que son ami. Rajoutez à Black cela une bonne dose de charme et de dédain pour les règlements, et aucune gamine n'aurait pu lui résister.
J'étais malade à en crever. Pas par jalousie, non les femmes et leurs babillages incessants m'ont toujours filé la migraine - ne serait-ce que MacGonagall et ses plaintes continuelles à propos des pauvres élèves de sa maison que je « maltraite » sans raison. Je dois être une nouvelle espèce d'humanoïde asexué.
Non, c'était juste…un sentiment d'injustice, je pense. Ou de dégoût. Notez que les deux sont liés, après tout.
La tension est palpable entre nous. Je ressens presque de la haine à l'état pur traverser nos mains, puis finalement celles-ci se détachent.
« Ca suffira pour l'instant, » fait Dumbledore. Je n'aime pas trop l'intonation de son « pour l'instant ». Il n'y en aura pas d'autres, de toute façon ? Serrer la main de Black est une chose – peu plaisante, soi dit en passant ; l'inviter chez moi pour se faire une soirée télé « Seigneur des anneaux » avec petits gâteaux et Bieraubeurre à volonté en serait une autre. Ne parlons pas de collaborer, ou même travailler ensemble.
Je sens pourtant venir le coup gros comme une maison.
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*Sirius
*Je cours aussi discrètement que possible dans l'herbe humide et glacée. Ca m'étonnerait réellement que quelqu'un se balade à cette heure-ci dans les jardins de Poudlard. Seul Harry avait su conserver la tradition de son père et se risquait encore assez souvent à se déplacer en fraude sous sa cape d'Invisibilité. Mais avec tous les interdits que Dumbledore lui a posés depuis les évènements de juin, j'ai peu de chance d'apercevoir mon neveu cette nuit. Nous nous écrivons souvent – après tout je suis le seul membre de sa famille – mais cela fait des mois que nous ne sommes pas vus. Depuis la fin du Tournoi des Trois Sorciers, en fait.
Des feuilles humides se collent à mes coussinets, ce qui est assez désagréable. J'arrive finalement devant la grande porte, mais je ne pense pas que ce soit une bonne idée de passer par-là. Un grincement à vous réveiller les morts à 1h du matin, comme entrée discrète, on a déjà vu mieux.
Je fais le tour du château, puis j'emprunte un passage découvert du temps des Maraudeurs – un soupirail tout ce qu'il y de plus de tout normal en apparence. Seul un animal peut s'y mouvoir, à la rigueur un homme capable de se déplacer accroupi sur plusieurs centaines mètres.
Au bout d'un quart d'heure, je commence à avoir mal aux pattes. Le passage monte lentement mais sûrement, et 12 années passées dans une cellule suffisent amplement à vous dépouiller du peu de condition physique que vous aviez acquise avant d'être incarcéré. A mettre sur la liste des choses urgentes: faire du sport – quoique légèrement difficile en étant enfermé dans une maison 24h/24.
J'arrive finalement dans une salle où sont entreposées des vieilles coupes poussiéreuses. Je monte lentement les escaliers mes yeux se sont rapidement habitués à l'obscurité du couloir, mais les dalles sont glissantes – je ne pense pas que Dumbledore apprécierait qu'une flopée d'élèves découvre au petit matin un dangereux criminel étendu au bas des escaliers avec les deux hanches déboîtées.
Bien que de toute façon, le directeur ne risque pas d'être content de me voir maintenant. Mais j'en ai assez. Je ne pouvais plus rester dans mon refuge sans nouvelles, alors qu'au-dehors la guerre – officieuse – contre Voldemort se poursuit.
J'arrive devant la gargouille. Je ne connais pas le mot de passe, bien sûr, mais ça ne devrait pas être un problème. Les sorts d'alerte ont déjà prévenir Dumbledore dès que j'ai transplané à l'entrée de la Forêt Interdite. Je reste assis pendant quelques minutes avant que la statue ne se décide à bouger. L'homme à la barbe blanche se tient devant moi, en chemise de nuit, avec un air résigné. « Bonsoir, Sirius », dit-il en se reculant, alors que je m'engouffre dans la pièce circulaire pour grimper sur les premières marches de l'escalier tournant.
Ce n'est qu'une fois arrivé au milieu du bureau que je reprends forme humaine. J'entends Dumbledore refermer la porte derrière moi. Il s'assied dans sa chaise et m'en désigne une autre, mais je suis bien trop anxieux pour en faire de même. Et mes membres sont quelques peu raides (naan pas dans ce sens-là, bande de 'tites perverses !) ; être un Animagus n'a pas que des avantages - au contraire.
« Rémus n'a pas donné de nouvelles depuis plusieurs semaines », je commence avant qu'il n'ait eu le temps de me proposer un thé ou autre gâteau fantaisie dont il a le secret. Comme je m'y attendais, il ne répond pas tout de suite. Il soupire et j'ai subitement envie de le secouer.
« S'il est arrivé quelque chose, Dumbledore, vous devez me le dire ! » je m'exclame.
« Rémus était en mission pour l'Ordre, Sirius… »
« Ca je le sais, dites-moi seulement ce qui lui est arrivé – je suis sans nouvelles depuis près d'un mois ! »
Cette fois-ci le vieil homme me regarde avec tristesse, et je sens mon agressivité se transformer en crainte.
« Nous l'avons perdu, » dit-il simplement.
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*Severus
*« Il a insulté mon père, professeur ! » s'exclame Draco Malfoy avec une parfaite expression d'indignation – un excellent acteur, pour un gamin de 15 ans. Hélas pour moi, il n'est pas le seul à devoir jouer plusieurs rôles.
« Potter, Mr Malfoy dit-il la vérité ? » je lui demande avec un sourire ironique.
Je vois son regard se durcir. « J'ai dit la vérité, professeur, vous le savez aussi bien que moi… » dit-il d'un air sombre.
Je hausse un sourcil. « Vraiment …? Belle tentative, Potter, mais vous n'échapperez pas au règlement, cette fois-ci. 20 points de moins pour Gryffondor. »
Wou ce que ça fait du bien. D'accord, peut-être pas totalement un rôle. Ou du moins, la partie consistant à humilier le morveux à lunettes - digne fils de son crétin de père - me plait suffisamment pour ne pas être considérée comme une « corvée ». Oh, ai-je dit que rabaisser les autres abrutis me faisait également beaucoup de bien ?
« Mais vous savez que c'est vrai ! Le père de ce lèche-bottes est le chien-chien de Voldemort ! » s'écrie-t-il avec dégoût. Je me retiens de ne pas coller Mr Cicatrice-man au mur.
Heureusement que Dumbledore m'a assuré que le gosse serait assez mature pour comprendre qu'il valait mieux garder certaines choses secrètes. Que l'une des mes uniques fréquentations est un Mangemort en puissance, par exemple.
Je vois d'ailleurs le fils de celui-ci afficher un sourire provocant. Pas si bon acteur, après tout. « Draco, retournez dans la Grande Salle », je lui ordonne, avec sensiblement moins de dureté que pour n'importe quel autre élève.
Le blond semble déçu, mais il hoche néanmoins la tête. « Bonne soirée, professeur. » Il lance un dernier regard à Potter – celui qui signifie « Là t'as vraiment des ennuis, mec ». Hélas, je ne vais pas sanctionner Potter autant que mon petit futur-Mangemort le souhaiterait. Bien que cela ne m'aurait pas déplu.
En parlant de celui-ci, je remarque qu'il me fixe presque avec incrédulité. Il ouvre la bouche, mais s'il espère casser du sucre dans le dos des fidèles de ce cher Voldemort maintenant, je ne lui donnerai pas cette joie – même s'ils ne sont réellement que des gros crétins ignorants pour la plupart. Je les connais assez pour pouvoir en juger.
« Ce soir à mon bureau, Potter. » Sa bouche se referme et ses yeux me foudroient. Je reconnais que lui donner une retenue pour cela semble assez injuste – mais ai-je jamais été juste avec quelqu'élève que ce soit ? En réalité, j'ai surtout besoin de dire deux trois petits mots au célèbre « Survivant ».
« Pour votre insolence », je précise, « et votre inconscience. » Son visage se relâche, et je devine qu'il a compris. Enfin.
Bon, je suis parti pour lui faire un petit discours sur les dangers qu'il y a à en savoir trop, en particulier au sujet du Seigneur des Ténèbres, sur la discrétion à conserver tant que le directeur le jugera utile – et surtout je lui rappellerai que les gens les plus ignorants sont ceux qui ont la vie la plus longue. Ca y est, mon speech est composé.
« Je vous attends à 20h30 précises. » Je tourne les talons – je commence légèrement à avoir faim, et j'ai vaguement entendu Dumbledore parler de « Quiche lowaine » pour le souper. Hmm, la nourriture française…je ne suis pas capable de prononcer un seul mot correct en cette langue, mais j'avoue que c'est bien la seule cuisine dont je raffole ! (je mange anglais les trois quarts de l'année, et on s'étonne que je sois maigre…)
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A la fin du souper, Dumbledore m'a demandé de passer à son bureau vers 20h. Je suis donc sur le chemin – j'espère seulement que cela n'écourtera pas ma retenue avec Potter. J'ai tout prévu. D'abord mon petit discours moralisateur (2 minutes grand maximum), puis les trois heures restantes...évider des têtes de crapaud devrait amplement suffire à calmer l'ardeur de cette tête brûlée. J'ai comme l'impression que je vais encore baisser dans son estime….bien qu'à mon avis, je dois déjà être au sous-sol.
La gargouille pivote d'elle-même lorsque j'arrive devant elle. Tant mieux – je n'aime pas attendre. L'escalier pivotant m'amène jusqu'au bureau, mais à l'entrée de celui-ci, je me raidis. L'homme assis sur une des chaises a la même réaction que moi.
« Bonjour, Severus. Asseyez-vous, je vous en prie » me dit le directeur en souriant. C'est ce que je fais, avec lenteur, en reculant ma chaise le plus loin possible de mon voisin. Pas d'hostilité ouverte, pas d'hostilité ouverte, pas de…
« Enchanté de vous revoir, professeur Rogue » dit Black d'un ton mielleux. J'ai une soudaine envie de lui planter des fourchettes dans la gorge.
« Allons, Severus, ne vous montrez pas grossier… ». Dumbledore me regarde comme si j'étais un gosse de 5 ans impoli. Et trois fourchettes pour lui aussi.
« Moi de même » - Mr l'Assassin dément aux pulsions meurtrières ? – « Black. »
« Bien, bien » fait le directeur. Je le regarde à nouveau, et je me rends compte qu'il semble soudain sérieux – extrêmement sérieux. Il ne va quand même pas nous faire la morale pour nos anciennes querelles ? J'ai salué l'autre bâtard, je lui ai même serré la main, qu'est-ce qu'il veut de plus ?
« Severus, dit-il soudainement, vous êtes plutôt en bons termes avec Lucius Malfoy, je crois ? »
« Et bien… » Malfoy est une canaille de la pire espèce, qui vendrait sa propre mère. Je ne lui ferais confiance pour rien au monde, mais je dois dire que j'aime discuter avec lui – nos opinions et styles de pensée sont assez similaires. Dans le fond, la seule chose qui nous sépare, c'est notre camp.
Bon, peut-être qu'il est légèrement plus attirant que moi.
« Nous nous écrivons à l'occasion, sans plus. »
Le vieil homme semble soucieux. « Hm…Trouverait-il étrange que vous lui rendiez une visite un de ces jours? »
Je hausse un sourcil. « Je suppose que si je prétends venir présenter mes vœux de nouvelle année – quoique avec un peu de retard- il ne devrait pas trouver cela « étrange ». »
Je regarde furtivement Black, qui a les yeux fixés sur Dumbledore. « Severus », reprend celui-ci, « nous allons avoir besoin de votre aide. Mais cela risque d'être assez…différent de ce que nous vous demandons habituellement.»
« J'ai déjà fait toutes sortes de missions pour l'Ordre », je fais remarquer, légèrement agacé.
« Je sais, Severus » répond diplomatiquement Dumbledore. « Ce que je voulais dire, ce que vous n'aurez en principe pas besoin d'attaquer qui que ce soit, ou même faire usage de votre baguette – si tout se passe bien, évidemment. Il s'agit d'une mission de sauvetage. »
Amusant. Je pensais justement que ce genre de mission consistait à entrer par effraction dans une maison, balancer des sorts à gauche à droite avant de délivrer la jolie princesse et se barrer vite fait avant que les dragons ne rappliquent.
« Vous savez probablement déjà que Rémus Lupin a disparu ? »
Moui. De mon temps les jolies princesses n'avaient pas de poil au menton et ne se changeaient pas en monstre sanguinaire à chaque pleine lune.
« Oui, ce sujet a été abordé lors de la dernière réunion de L'Ordre », je lui rappelle avec patience. Normalement, là, je suis censé demander des nouvelles. Mais non. Plutôt crever.
« Nous pensons qu'il est retenu prisonnier dans la maison d'un fidèle de Voldemort. Pour être franc, j'ignore pourquoi – et je ne l'ai même pas appris de source sûre. Mais tant qu'il y aura un espoir, nous n'abandonnerons pas. »
Oh mon dieu. Sortez les violons.
« Si je comprends bien, vous voulez que je m'invite chez Lucius Malfoy et que je lui demande gentiment s'il séquestre votre loup-garou dans ses cachots ? » J'aperçois le bâtard remuer sur sa chaise, et mes doigts se referment sur la deuxième baguette que je tiens toujours dans la poche de ma manche.
« Pas exactement, » me contredit le vieux sorcier. « Sirius fouillera la maison, pendant que vous « distrairez » Malfoy. »
« Dumbledore, je…c'est trop facile », je soupire. « Lucius a installé tout un tas de protections magiques autour de son manoir, il » - je lance un regard à Black - « se fera repérer aussi vite. »
« Je sais, » approuve Dumbledore en hochant la tête. « C'est pourquoi Sirius s'y introduira sous sa forme canine. »
Je vois. Quel plan impec.
« Pourquoi ferais-je ça ? » je demande lentement. Les mots sont sortis d'eux-mêmes. J'entends un bruit de chaise qui racle le sol. Je sors aussitôt ma baguette de ma manche, presque instinctivement. Black est debout mais, il ne tient pas de baguette.
« Pourquoi ?! Parce que Rémus n'a jamais été mêlé à tout ça et que bien que je me demande encore pourquoi, il a toujours pris ta défense – alors que tu le traitais de monstre ! » explose l'ancien Gryffondor. « James avait raison, tu ne vaux vraiment rien ! »
« Sirius, asseyez-vous, » lui ordonne Dumbledore avec fermeté. L'animal sauvage obéit, ses yeux me lançant des éclairs. Brave bête. Le directeur attend un moment avant de recommencer à parler, mais je vois à son air qu'il n'est pas vraiment fier de nous.
« Rappelez-vous que vous êtes du même côté, désormais - et surtout que vous êtes adultes ! » Il a peut-être raison à 40 ans, se comporter comme nous le faisons peut sembler assez…enfantin. Ou meutrier. Mais je ne suis pas taré, moi, contrairement à mon ennemi d'enfance.
« Severus », fait le vieil homme en me regardant, ses traits soudain radoucis. « Nous avons réellement besoin de vous. »
D'accord. Est-ce que j'ai vraiment le choix ?
« Je veux qu'il soit bien clair que je fais ça uniquement pour vous, Dumbledore », je déclare d'une voix froide. Je crois entendre Black murmurer quelque chose mais je n'y prête pas attention.
C'est alors que j'ai une idée magnifique. Non, une idée diabolique. Black s'imagine peut-être qu'il peut me faire confiance à présent, mais en réalité c'est du côté du directeur que je suis. Ce qui fait une sacrée différence.
Je suis sûr que Lucius serait heureux d'avoir un jouet de plus dans ses cachots – surtout celui-ci est un ami personnel du célèbre Harry Potter. D'une pierre deux coups. Black disparaît, et je monte dans l'estime de mon vieil ami Mangemort. Une petite crise de culpabilité par après et le directeur n'y verra que du feu. Il trouvera encore à dire que je me suis conduit en héros, et que je ne suis certes pas responsable de la mort de ces deux membres de l'Ordre.
Héhé. Je suis vraiment machiavélique.
« Quand dois-je…prendre rendez-vous? » je demande en dissimulant à grand-peine un sourire mauvais.
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Et voilà, fin de ce chapitre très …« hot » !! (le meilleur est à venir…) ^-^
Vo m'y laissé di reviews si vo pli ??
