Disclaimer: Les personnages ne m'appartiennent pas -snif- mais on fera avec.

C'est parti! YAHA!


Chapitre I

Il lui suffit de grogner d'un air vaguement menaçant –donc carrément effrayant pour le commun des mortels- pour que Sena se réfugie derrière Mamori. Cerberus était l'être le plus dangereux de la création, à une exception près : son maître.
Mais il y avait peut-être pire, Mamori. Elle n'était ni effrayante, ni menaçante bien au contraire. Le fait était qu'elle ne craignait ni le chien, ni le quaterback. Elle avait apprivoisé l'animal avec une gamelle remplie à rabord, et elle arrivait à déstabiliser Hiruma avec un naturel effarant.
Le dit joueur de football Américain aimait avoir le contrôle de tout. D'absolument tout. Mamori était une sorte d'exception qu'il trouvait, au départ, négligeable. A vrai dire, et c'était pour lui étrange, ça lui plaisait presque. Lui qui se sentait forcé de tout gérer à toute heure du jour et de la nuit, elle était comme une petite chose rousse et reposante au milieu de ce tourbillon d'ordres, d'esclaves, d'armes à feu et de matches effrénés.
Et ce genre de sensation arrivait pourtant à lui mettre les nerfs à vif. Il se sentait mollir face à cette fille, à ne plus lui chercher de crosses dès qu'il le pouvait. Le démon se souvenait l'avoir embêtée mais pas repoussée lorsqu'elle avait soigné son genou lors de la Death March. C'aurait été n'importe qui d'autre, il lui aurait troué la peau pour l'avoir considéré comme faible et dépendant de quelqu'un. Il avait même trouvé ça agréable, comble de la honte.

Cette fille l'agaçait au plus haut point, finalement.

*****

L'entraînement de cet après-midi laissait un goût de porte des Enfers à l'équipe des Devil Bats. Si d'habitude on pouvait qualifier ce moment de la journée de « démoniaque », aujourd'hui on lui aurait attribué une mention spéciale « voyage aux cœur des Limbes ». Même la mitraillette d'Hiruma n'arrivait plus à les relever. Mamori et Suzuna aidèrent les joueurs à se remettre d'aplomb – avec difficulté pour Kurita- et la rousse se planta devant le quaterback, encore frais comme un gardon.

« Il faut que tu allèges l'entraînement Hiruma-kun ! Même les frères Ahah n'en peuvent plus !
- Nous… ne sommes… pas frères ! haletèrent les trois délinquants.
- T'occupes fuckin' manager. C'est pas tes affaires, c'est MON entraînement.
- Tu vas les épuiser avant le match ! Comment veux-tu qu'ils gagnent dans cet état ? »

Mamori savait trouver les mots justes. Elle savait aussi plus que quiconque qu'Hiruma n'avait qu'une seule chose en tête : la victoire. Le Démon fit claquer une bulle de chewing-gum et hurla.

« Allez les fuckin' mauviettes, on rentre !»

L'équipe soupira de soulagement et se traîna jusqu'au local du club. Suzuna les accompagna en sautillant de ci de là pour les encourager à chaque pas.
Mamori mit ses mains sur ses hanches, l'air contrarié.

« Tu vois dans quel état ils sont ? Incapables ne serait-ce que de marcher convenablement!
- Bah ça ira mieux demain, répliqua Hiruma, désinvolte. Ils auront des courbatures demain et basta.
- N'importe quoi ! Je suis sûre que Sena n'arrivera même pas à se lever pour l'écoledemain !
- Pas mon problème. »

Il se détourna, laissant une Mamori fulminante sur le bord du terrain, pour aller se changer. Il se retrouva vite seul, son équipe se dépêchant de rentrer dormir jusqu'à plus soif. En seule compagnie de Cerberus à l'entrée de la porte et de son ordinateur sur la table, il se sentait bien, calme. Pas de nabots pour pleurnicher, pas de ligne pour beugler, pas de fuckin' manager qui râle ou de pompom girl pour crier des inepties.

Il pianotait sur son clavier, repassant en revue les donnés sur les joueurs du prochain match, puis sur ses futurs et actuels esclaves, leurs penchants et petits secrets plus ou moins honteux.

Il suspendit son geste quand il tomba sur la fiche qu'il avait faite de Mamori. Même sur la photo qu'il avait réussi à prendre d'elle en première année, elle souriait, douce et chaleureuse. Hiruma ne se rendit même pas compte que le coin de ses lèvres se relevaient doucement, les yeux fixés sur cette photo. Sourire qui s'effaça immédiatement quand il entendit la porte du local s'ouvrir –c'est d'ailleurs seulement à ce moment là qu'il se rendit compte à quel point il devait avoir l'air bête l'instant d'avant. Qu'est-ce qu'il y avait au dessus de la honte déjà ?

Mamori se faufila dans la pièce, calmant un grognement sonore de Cerberus par une caresse sur le museau. Le molosse se rendormit aussi sec avec ce qui aurait pu passer pour un soupir de contentement.

Hiruma haussa un sourcil étonné. Décidément elle battait tous les records ; n'importe qui se serait fait bouffer la main.

«T'es douée avec les bestioles fuckin' manager.
- Je voulais m'excuser, Hiruma-kun.
- Mmh ?
- C'est vrai que c'est toi qui les entraîne, je n'ai pas mon mot à dire.
- Bah. On s'en fout.
- Comment ça? Bon sang je viens m'excuser et tu m'envoies toujours sur les roses!
- Je t'ai rien demandé, tu fais tes excuses et tu retournes chez toi, point barre.»

Mamori retint un juron et sortit du local comme une furie. Hiruma posa sa joue au creux de sa main et soupira. C'était réellement plus fort que lui, il ne pouvait pas se retenir de « l'envoyer sur les roses » comme elle disait si bien. Cerberus ouvrit un œil curieux, reniflant l'atmosphère. C'était une odeur qu'il ne connaissait pas autour de son maître : une odeur de doute, de culpabilité. Depuis quand le démon qui le dominait se laissait aller ainsi ? Il émit un reniflement de dédain et se coucha, dos au blond. Hiruma ferma brusquement son ordinateur et sortit du local pour rentrer chez lui avec un « Tch » sonore. Le chien finit par lui emboîter le pas.


Bon sang je viens de corriger ce chapitre. Le nombre de fautes que j'ai pu trouver...
Je vais expier mes erreurs en me flagellant, et en corrigeant les autres chaps! Pour vous, lecteurs ¤_¤

Z'nquiétez pas y a un asile pas trop loin de chez moi -véridique-