Bonjour à tous,
Oui je sais, j'enchaîne histoires sur histoires, sans forcément bien avancer dans les suites comme il le faudrait, mais ma patience à des limites (oui j'ai dit à tous le monde que cette fic-là, je l'écrirais en entier avant de la poster), et impulsive comme je suis, je ne pouvais pas résister plus longtemps à la garder pour moi. Bref, j'espère que je fais pas de connerie, mais je crois qu'on me refera pas sur ce coup-là! lol
Titre : Pour le meilleur et pour le pire
Résumé : Sarah Anderson qui croyait avoir enduré le pire avec son mari est loin de savoir ce qu'elle a déclenché le jour où elle pris la fuite. Richard Anderson va engager Sirius Black, un tueur à gages et au moyen d'un serment inviolable, lui faire promettre de la tuer s'il détient la preuve que c'est bien sa femme. Tiendra-t-il alors sa promesse lorsqu'il tombera éperdument amoureux de Sarah?
Genre : Ce sera une fic très sombre, donc pour le style, je mettrais 'angoisse', sinon, c'est romance, romance, et encore romance!!lol
Rated : T pour le début.
Bêta : Elle ne pense pas être ma bêta, mais moi je trouve que si, merci à ma petite Faeris!
Disclaimer : rien ne m'appartiens, mais c'est déjà beau de pouvoir reprendre les personnages non? Mes OC sont à moi par contre (bah voui, faut bien quelque chose de personnel...lol)
C'est un mélange de monde sorcier et moldu, mais le sorcier prédominnera. Je tiens aussi à informer qu'à chaque chapitre j'associe une chanson, soit pour les paroles, soit le style, soit la mélodie. Enfin vous verrez...
Enjoy!
Prologue : La fuite.
'Give me a reason to love you'
Elle se tenait devant la glace, la lumière encore éteinte. Elle savait ce qu'elle verrait en l'allumant : encore des bleus. Elle soupira de lassitude et appuya sur l'interrupteur. Elle leva péniblement un œil, l'autre coincé par une paupière difforme et violacée. Sa lèvre inférieure saignait, et picotait à chaque fois qu'elle y passait sa langue pour lécher le sang. Nom d'un chien, méritait-elle vraiment d'être traitée de la sorte?
Le pire dans tout ça, c'est que tout le monde n'y verrait que du feu. Lui était sorcier, et elle une jeune femme des plus banales, une moldue qu'il appellent ça. Elle avait accepté sa différence sans grand problème, elle qui rêvait depuis longtemps d'une vie peu ordinaire. Et bien tu l'a maintenant ta vie peu ordinaire!
Il avait tout les pouvoirs sur elle et la contrôlait parfaitement. Elle se doutait qu'il devait utiliser des sortilèges pour que personne ne voit les marques qu'il lui faisait la veille. Les premières gifles, elle avait déjà eu du mal à les accepter. Puis un jour, à force de patience, elle reçut son premier coup de poing dans le ventre. Elle venait juste de lui annoncer qu'elle était enceinte de 3 semaines. Quel monstre peut-il être pire que ça? Sans doute aucun, mise à part lui, se disait-elle.
Et là, toujours devant son reflet, comme à chaque fois, elle repassait sa vie dans sa tête. Ce qu'elle avait fait, mais surtout, ce qu'elle aurait dû faire depuis longtemps : prendre la fuite! Sarah n'était pas une de ces femmes qui approuvait les gestes violents de son mari et en redemandait, mais elle était terrifié à l'idée de ce qu'il pourrait lui faire si jamais elle tentait quelque chose. Il devenait fou pour des futilités, alors de là à imaginer sa réaction si elle le laissait…Seulement, il y a une première fois à tout, et si elle n'essaie pas le plus tôt possible, elle ne le fera jamais.
Elle prit du coton dans l'armoire à pharmacie, toujours bien remplie depuis ces petits incidents et y versa du désinfectant. Elle s'appuya d'une main sur le rebord du lavabo, et tamponna fébrilement ses blessures de l'autre. Elle réfléchissait à ce qu'il allait se passer maintenant. Elle allait devoir retourner dans le lit, avec lui. Il lui demanderait pardon de manière tout à fait indifférente, pour ensuite, s'occuper de son cas de manière que qualifierait aujourd'hui Sarah de tout à fait, écoeurante. Une manière de se faire pardonner qu'elle ne supportait pas, mais elle ne pouvait pas dire non. De toute façon, qu'elle soit d'accord ou pas, c'était du pareil au même, il valait donc mieux pour elle qu'elle accepte. Elle sentit des picotements à ses yeux et sa vue se brouilla. Elle renifla et grimaça de douleur. Son nez aussi devait en avoir pris un coup, mais elle ne voyait plus rien. Non, tout ce qu'elle voyait, c'était le trouble et la sensation d'un cauchemar sans fin.
Elle traversa le couloir pour se diriger vers la chambre, en priant le ciel pour qu'il se soit endormi, chose qui avait dû par miracle lui arriver aussi souvent que la gentillesse ponctuait son humeur. Ses pas se faisaient moins espacés au fur et à mesure qu'elle approchait de la pièce, jusqu'à ce que par fatalité, elle se retrouve à l'encadrement de la porte.
Il était étendu dans le lit en train de lire des dossiers, se frottant l'abdomen. Il avait tout les attraits pour séduire. Il était bel homme, charmant, surtout au premier abord, bref, le type même de l'homme idéal. Comme quoi, avoir une belle gueule et des bonnes manières ne suffit pas à connaître une personne, où du moins, à s'imaginer que c'est quelqu'un de bien. Au dépend de sa santé, elle avait appris à le connaître. Un être sans cœur.
Il avait dû se sentir observé, car il leva la tête vers elle. Rien que ses yeux lui en donna des frissons, et elle décida, par dépit, de baisser les siens et d'avancer tête baissé vers le côté droit du lit.
Il ne la quittait pas du regard, comme s'il cherchait la moindre faille pour recommencer et le reposa sur ses dossiers d'affaires. Sarah ferma les yeux un court instant, du répit, c'est tout ce qu'elle voulait. Le calme avant la tempête…
Elle se posa sur les draps et s'allongea du côté de la fenêtre. Ses yeux restaient fixes et ses sens en alertes, captant les moindres mouvements de son mari. Elle savait que dans peu de temps, il allait éteindre la lampe de chevet et faire son devoir conjugal. Contre tout attente, il fit sans cérémonie ce qu'elle ne savait que trop, et s'étendit à son tour contre elle. Il passa sa main sur ses fesses et commença à la caresser. Aucun pardon. Lui respirait d'excitation comme quand il la battait, elle de peur et d'appréhension lorsqu'il la retourna pour la prendre violemment. Elle sanglota en silence alors qu'elle fixait les lueurs de la lune et priait pour un avenir meilleur se répétant ces quelques mots en tête. Pour le meilleur et pour le pire…
Elle sentait les rayons du soleil transpercer ses paupières. La clarté lui donnait déjà la migraine et elle avait des courbatures aux jambes, alors qu'elle sentait son visage tuméfié. Elle arrivait à peine à ouvrir ses yeux, entre larmes et bleus, il devaient être aussi gros que des patates. Elle avait la bouche pâteuse faute de respirer par le nez, trop bouché. Richard était un homme violent, mais aussi sadique et très malin. Il lui laissait le plaisir de savourer chaque douleur qu'il lui procurait, tout en laissant délibérément les marques à ses yeux uniquement. « Pour que tu n'oublies pas ce qui est arrivé hier, et ce qui peut t'arriver demain » lui avait-il susurré comme explication.
La moindre des consolations était qu'il était déjà parti travailler et qu'elle ne le reverrait sûrement pas avant ce soir. Elle se leva péniblement et prit la direction de la douche pour se relaxer et surtout enlever ce qui devait un peu rester de Richard encore. Elle y resta au moins plus d'une heure et une fois sorti, se prépara du thé. Elle avait prévu de faire des courses pour remplir le frigo, passer à la banque et mettre de l'essence dans la voiture. Dieu merci, elle avait gardé un minimum d'indépendance, chose qu'elle savait qui ne durerait pas le jour où Richard le déciderait.
Elle se vêtit d'un chandail noir et d'un jean. Elle s'attacha les cheveux et mit ses lunettes de soleil. Bien que les gens ne verraient rien à ses marques, pour elle, c'était rassurant de se sentir presque normal à côté des autres femmes. Et aujourd'hui est un jour spécial.
Alors qu'elle se préparait à partir, le téléphone sonna et elle s'immobilisa. Le cœur battant, elle avait l'obligation d'y répondre si elle ne voulait pas s'attendre à la même soirée d'hier, car elle savait pertinemment que c'était lui. Elle décrocha :
- « Allô? » dit-elle innocemment.
- « C'est moi, tu es toujours à la maison?! » demanda Richard, le ton un peu menaçant.
- « Mon nez s'est mis a saigné, il a fallut que j'attende qu'il veuille bien arrêter » mentit-elle en passant nerveusement sa main dans ses cheveux. Utiliser les moyens de Richard pour lui mentir était un moyen très efficaces pour éteindre tout soupçons.
- « N'oublie pas d'aller chez le teinturier prendre mon costume, il me le faut impérativement pour demain. »
- « Ce sera fait sans fautes. » dit-elle pensant qu'il avait bien fait de le lui rappeler.
- « Je l'espère bien, sinon tu sais à quoi t'attendre. » dit-il, un sourire dans la voix qu'elle devinait aisément.
- « Tu veux quelque chose de spécial ce soir? »
- « Je veux du canard à l'orange avec des patates rissolées. »
- « Et en dessert? » demanda-t-elle, pensant que la dernière fois qu'elle avait essayé de cuisiner du canard, elle avait eu droit à une bonne trempée. Cinq points de suture et une semaine complète clouée au lit. Sans parler des détails.C'était sans doute le seul plat qu'elle ne savait pas préparer, et c'était aussi sans doute pour ça qu'il en voulait. Quel ordure.
- « J'ai laissé le dessert sur la petite table du salon, enfiles-le pour ce soir et mets les talons aiguilles. »
- « J'ai hâte » répondit-elle sans aucune conviction.
- « A ce soir ma jolie. » dit-il d'un ton pervers qui la dégoûtait déjà.
Elle raccrocha doucement, alors qu'elle commençait déjà à angoisser rien qu'en pensant à ce soir. La patience paye toujours, se rassurait-elle.
Elle venait juste de sortir du teinturier, chose qu'elle avait préféré faire en premier de peur d'oublier, mais dans le fond, elle savait très bien que pour rien au monde elle n'aurait pas omis de le faire. Quand on sait ce qui nous attend à la maison, on a une mémoire d'éléphant.
Elle traversa la grande rue et se dirigea vers le parking souterrain où elle avait garé sa berline bleue nuit. C'était Richard qui l'avait choisi sans se soucier si le modèle et la couleur lui plairait. Lui plaire à lui, ça lui suffisait.
Elle détestait les parkings pour une raison autre que Richard. Elle avait toujours été angoissé par les endroits sombres et vides, et bien qu'en plein jour et remplie de voitures, elle accéléra le pas quand même et farfouilla en chemin son sac pour trouver les clefs de sa voiture.
Elle murmura une injure à peine compréhensible et s'arrêta pour chercher plus aisément. Elle leva légèrement la jambe en soutenant son sac à main et essaya de repérer son porte-clef rouge en forme de cœur. C'est là qu'elle entendit des pas derrière elle, pas vraiment loin, et pas trop près non plus. Sans trop chercher à comprendre, elle parcoura la distance qui la séparait de sa voiture aussi vite que si elle avait le diable aux trousses, où Richard, seulement, les clefs manquaient toujours à l'appel. Ce n'était peut-être qu'une personne qui rejoignait comme elle sa voiture, mais Sarah était devenue très parano et avait plusieurs fois surpris son mari en train de la suivre.
A force de détermination, elle chopa son trousseau et tendit la clef vers la serrure de la portière, la main tremblante, tandis qu'elle sentait une main se poser sur son épaule.
Son sang se glaça et elle n'osa plus bouger. Elle eu juste le courage de regarder dans la vitre pour voir qui était l'angoisse et mit du temps avant de comprendre qu'elle n'avait strictement rien à craindre.
- « Lupin?!! Vous m'avez fait une de ces peurs!! » dit-elle en soufflant de soulagement.
- « Oui, je suis désolé. » dit-il.
Remus Lupin. Une relation d'affaires de son mari, mais une relation de confiance. Le seul. C'était aussi un sorcier et de surcroît un loup-garou, mais il était d'une douceur presque déconcertante à côté du monstre qui partageait son lit. C'était le seul qui s'était aperçu des blessures de Sarah et de la cruelle vérité qui parsemait sa vie de couple. Il disait qu'il avait un sixième sens due à sa lycanthropie et qu'il suffisait de la voir en compagnie de Richard pour voir que quelque chose clochait. Le seul qui avait tout découvert, et le seul qui voulait l'aider plus que tout.
- « Que faîtes-vous ici? » demanda-t-elle.
- « On y est.» dit-il sérieusement.
Elle le toisa bizarrement, comme si elle ne voulait pas comprendre.
- « De quoi parlez-vous?» dit-elle.
- « Du jour où vous quitterez Richard...»
- « ...? ».
- « Et c'est aujourd'hui. Soit vous le quittez, soit vous restez avec lui. »
- « Mais...vous avez perdu la tête?... » dit-elle en secouant la tête.
- « Non, elle est toujours là, bien visible, comme vos marques. Nom de Dieu Sarah, combien de temps allez-vous encore supporter ça? »
- « ...Pas longtemps... » pensa-t-elle, alors qu'elle baissait la tête.
Il posa ses mains sur ses épaules pour la rassurer, elle tremblait de tous ses membres.
- « Là où je vous emmènerais, vous serez en sécurité je vous le promets. »
- « Et s'il me retrouve? »
- « Il y a plus de chances de votre côté que du sien. Néanmoins, Il y a toujours des risques, mais n'est-ce pas un risque à prendre si c'est pour vivre libre et heureuse? »
Dieu si! C'était le risque le plus fou, le plus dangereux et le plus dur qu'elle ait à prendre, mais n'est-ce pas tout aussi semblable que si elle restait auprès d'un homme qui la battait, ne l'aimait pas et lui rendait la vie la plus désastreuse qui soit? Maintenant ou jamais ma belle…
- « Que dois-je faire? » dit-elle instinctivement.
Lupin lui sourit. C'était un homme charmant, avec des traits angéliques et tirés par la fatigue. Les cheveux châtains dorés et les yeux de même couleur, il avait le physique d'un gentleman doux et rassurant. La sécurité.
- « Nous allons transplaner dans un endroit qui sera votre avenir désormais et où vous devrez oublier votre ancienne vie. » résuma-t-il.
Sans qu'elle s'en rende vraiment compte, elle se mit à pleurer à chaudes larmes, trempant la chemise de son sauveur. Entre peur et soulagement, c'était peut-être son cauchemar qui prenait fin. Enfin.
Elle laissa tomber son sac et ses clefs et s'agrippa fortement à Remus, sentant une horrible sensation lui tirailler le ventre et l'aspirer vers l'avant. Sa tête tourbillonnait aussi et elle se sentait partir ailleurs. Elle ouvrit les yeux, comme pour imprimer cette dernière scène de son ancienne vie.
- « Joyeux anniversaire Richard. » murmura-t-elle.
A suivre...
