Petit mot d'Arkel : Fic écrite sur un coup de tête ! Mais je me suis bien amusée à l'écrire ! J'ai déjà d'autres fics à finir donc ne vous attendez pas à avoir les prochains chapitres tout de suite ! Comme je pense qu'elle sera assez courte, je la finirais sans doute vite. J'ai voulu conserver l'ambiance décalée du film, c'est pourquoi Sparrow et Gibbs s'en prennent beaucoup de ma part ! En fait j'ai voulu faire une fic assez originale (donc pas de Sparrow junior ou de réelles romances ici)

Disclaimer : Les personnages des Pirates des Caraïbes ne m'appartiennent pas, Johnny Depp est à Vanessa Paradis (la veinarde !) mais Jo est à moi à moi !

Bonne lecture !!

Chapitre 1 : A la recherche d'un mousse

Cela faisait maintenant un an que le Black Pearl était retourné aux mains de son capitaine d'origine, Jack Sparrow. Un an que lui et son nouveau et fidèle équipage voguaient sur les eaux des Caraïbes. Et un an aussi qu'il n'avait pas revu Jack et Elizabeth qui résidaient à Port-Royal. Jack espérait les revoir un jour. Que cela ne tienne, si l'on ne l'invitait pas à leur mariage il trouvait bien un moyen de se glisser discrètement parmi les invités. Bien que les mariages ne soient pas trop sa tasse de thé. Pour le moment il n'avait pas de nouvelles. Lui et ses hommes (enfin il y a Anna Maria, il ne faudrait SURTOUT pas l'oublier) continuaient à naviguer sur les flots, escroquant des marchands, détroussant gentiment les mains des demoiselles de leurs bagues fort lourdes. Cependant le Capitaine Jack Sparrow se rendit compte qu'il fallait apporter un peu de renouveau dans son équipage. Un matin, il convoqua Gibbs, dont il avait fait son second, dans son bureau. Enfin si l'on pouvait appeler cette pièce un bureau. Il y régnait un désordre incroyable, cinq ou six cartes et des appareils de mesure s'entassaient au milieu de peluches de pommes et d'autres immondices en tout genre. Avant d'engager la conversation, Jack ouvrit le hublot histoire d'avoir un peu d'air frais marin.

-Il manque quelque chose !, dit-il à son second en inspirant profondément l'air nouveau.

-Capitaine ?, demanda Gibbs interloqué.

-Je te dis qu'il manque quelque chose !

-Ah… Quoi donc ?

-Enfin voyons Gibbs ! Ne devons-nous pas penser aux générations suivantes ?, l'interrogea Jack en tapant son poing sur la table avec fierté (ce qui fit dévoila de plus en plus des détritus enfouis et une bouteille de whisky vide)

-Vous voulez vous marier Capitaine ?

-Mais non !!, s'écria le Capitaine en administrant cette fois ce poing sur la tête de son second …Je parlais des nouvelles générations de pirates !!

-Ah…Je comprends toujours pas !

-Observe ce bateau Gibbs ! Ah ton avis quel est la moyenne d'âge ?

-Of ! 40 ans !, répondit Gibbs après avoir réfléchi longuement (le perroquet du bateau n'entrait pas en ligne de compte) Anna Maria est la plus jeune d'entre nous !

-Il nous faut des jeunes !

-Ah j'ai compris Capitaine !, dit le second dont le visage s'éclaira soudain d'un semblant d'intelligence. Il nous faut…

-Un mousse !, coupa Sparrow.

-Oh !

-Oui, un mousse ! Un petit garnement que nous entraînerons à …nettoyer, laver, cuisiner !

-Et la piraterie ?, demanda Gibbs. Vous ne désireriez pas lui enseigner les bases pour qu'il fasse un bon membre d'équipage ?

-Nous avons le temps, mon cher Gibbs ! Nous n'allons pas tout de suite apprendre à un gamin d'un douzaine d'années l'art incroyablement difficile de la piraterie !… Tu n'as jamais été mousse, Gibbs ?

-Pourquoi vous oui, Capitaine ?

Sparrow fronça fortement les yeux. Des souvenirs désagréables semblèrent remonter à la surface.

-J'en ai bavé crois-moi avant de devenir le terrible capitaine que je suis maintenant !

Il prit une bouteille de rhum qui, elle, était à moitié pleine, et en but le contenu.

-J'ai dû…, commença t'il d'un air qui se voulait dramatique. Recoudre les voiles, laver le plancher des heures durant… C'était… affreux !

-Je compatis, Capitaine !, dit le second qui ne semblait pas vraiment impliqué.

Puis, Gibbs comprit soudain ce que son capitaine avait imaginé. Le bateau était dans un état pitoyable et méritait bien d'être laver à fond et pour ce qui de la nourriture Anna Maria était vraiment la pire des cuisinières. La cuisine et les corvées de nettoyage, c'est à dire toutes les choses qui gâchent la vie de n'importe quel pirate qui se respecte, pourrait être confié au mousse, qui de toute façon n'avait rien à redire au risque de se prendre quelques coups de pieds dans l'arrière-train.

-Quel brillante idée, Capitaine ! Vous êtes un génie !!

-Je sais ! Je sais !, fit Sparrow en se regardant ses ongles noircis (d'ailleurs il pensa à l'instant qu'il aurait bien besoin d'un petit mousse pour lui laver les pieds le soir ou pour dépoussiérer son vieux chapeau )

-Et comment comptez-vous vous y prendre ?

-Nous allons faire cap sur Tortuga ! Nous ferons passer différents épreuves aux apprentis-mousses qui se présenteront !

-Sur Tortuga ? Mais, Capitaine, les seuls gamins qu'il y a là-bas sont des bâtards ou des fils de brigands !

-Nous sommes tous soit des bâtards soit des fils de brigands sur ce bateau, Gibbs ! Voir les deux !…Oh pardon Maman !, souffla soudain Jack en levant les yeux au ciel un peu apeuré, en faisant en signe de croix.

-Il y a ceux qui se reconvertissent aussi !

-Ben y'a plus qu'à espérer qu'on tombera sur un échappé d'un orphelinat religieux ! Ces gamins-là sont ceux qui travaillent le mieux !… Tu as bien entendu ? Cap sur Tortuga ! Et qu'on n'y arrive le jour car j'ai besoin de tout mon équipage et de toute ma tête également !

Le second hocha la tête et monta sur le pont pour donner les instructions de son supérieur.

Heureusement pour Sparrow, Tortuga n'était pas trop loin de leur position actuelle. En effet, il savait que la nuit les auberges étaient remplies de bons alcools et d'agréables compagnies. Il n'avait pas envie de recruter son mousse alors qu'il avait un coup dans le nez et reçu trois ou quatre paires de gifles, qu'il ne méritait pas toujours d'ailleurs.

Lorsque le Black Pearl aborda le quai de l'île, un vieux boiteux les attendait.

-Luis !! Mon vieil ami !, s'écria Sparrow en sautant gaiement sur la terre ferme. Tu as bien reçu mes instructions ?

-Ouép !, fit le vieillard avant de cracher par terre. Mais tu ne pourrais pas envoyer un pigeon voyageur comme tout le monde plutôt qu'un perroquet ! J'ai mis deux heures à le poursuivre dans ma maison avant d'arriver à prendre le message qu'il y avait sur sa patte ! Cette saleté m'a même mordu !

-J'espère que tu ne l'as pas déplumé !, demanda Sparrow en jetant derrière lui un œil inquiet sur le propriétaire muet du perroquet.

-Non mais j'ai réussi tout de même à l'enfermer dans une cage !… Pour ce que tu m'as demandé, j'ai fait passer le mot !

-Et alors ?

-Tous les candidats se regrouperont sur le quai devant le Pearl en fin d'après-midi !

-Parfait ! Parfait !, s'écria le Capitaine en posant sa main sur l'épaule du vieillard. Luis, je meurs de faim, je t'invite à manger quelque chose en attendant !

-Alors la pêche a été bonne ces jours-ci !, fit Luis en éclatant de rire.

-Comme tu dis !!

Lorsque le jour commença à décliner, l'équipage et Sparrow regagnèrent leur navire et virent qu'un petit groupe de gens s'était formé devant. Parmi la foule, il devait avoir beaucoup de curieux car Jack ne vit que très peu d'enfants.

-Salut Scarlett !!, fit Sparrow, semblant reconnaître une des personnes se trouvant sur le quai.

Elle tenait sous son bras un jeune gamin plutôt grassouillet.

-Je t'ai amené mon petit frère, Jack !, fit la fille. Il est bon à rien sur la terre ferme, alors je pense que sur la mer il doit se débrouiller !

Sparrow se pencha sur le gamin, qui ne semblait pas très à l'aise.

-Comment t'appelles-tu, petit ?

-Albert !, dit-il doucement.

-Alors Al ! Es-tu déjà allé sur un bateau ?

-Juste une fois, Monsieur ! Et j'étais bébé !

-Tu n'as presque jamais quitté l'île donc ! L'aventure ça te dit ?

-Euh… J'sais pas…

Sparrow soupira. Ce n'était pas encore gagné pour trouver un bon mousse débrouillard et qui ne se mette pas à pleurer dès que quelque chose arrivait.

-D'autres candidats ?, fit Sparrow en haussant la voix.

-Mon fils, Capitaine !, dit un homme accompagné d'un garçon maigre et aux cheveux de paille.

-Ah mais vous êtes le tavernier qui nous a servi tout à l'heure !

-Oui, Monsieur ! Mon fils est courageux ! J'aurai voulu être un pirate moi-même ! Je suis sûr qu'il fera le poids !

Soudain un cri se fit entendre derrière eux. Une grosse femme à l'apparence patibulaire s'avançait vers eux, rouge de colère.

-Je refuse que mon petit Jonathan devienne l'esclave de ce sale gredin ! Et tout ça pour un salaire de misère !!

-Mais euh… Chérie !, fit le tavernier en se ratatinant.

-Tais-toi !!… Est-ce que quelqu'un veut ajouter quelque chose ?!!

-Non Madame !, dit Sparrow en se pliant de peur lui aussi. Je ne prendrai pas votre fils, je vous le promets !

La femme entraîna alors son mari et son fils, laissant là un Sparrow anéanti.

-Bon… Quelqu'un d'autre ?

L'arrivée fracassante de la femme du tavernier et ses propos avaient rendu soudain sceptique la foule qui commençait à se disperser.

-Non ! Attendez !! Ne partez pas !, s'écria le Capitaine du Black Pearl. Votre gamin sera payé, nourri et blanchi pour a voir travaillé dans le plus rapide vaisseau des Caraïbes !!

Cela ne retint pas les gens, emportant avec eux leurs enfants.

Jack Sparrow crut soudain qu'il allait cédé à une crise de nerfs, quand on tira sur sa manche.

-Moi, Monsieur ! Je veux venir !

Un enfant, habillé pauvrement, avait parlé. Il avait un petit air voyou et quelques cheveux roux ébouriffés dépassaient de sa casquette. Sparrow commençait à reprendre espoir.

-Qui es-tu, toi ?

-Je m'appelle… Euh… Jo !

-Tu as quel âge, Jo ?

-12 ans !

Le Capitaine le regarda d'un air dubitatif. Les traits du petit étaient plutôt fins.

-C'est vrai ça ?

-Oui, Monsieur !, insista le gamin. Et je n'ai rien à voir avec les trouillards qu'on vous a présentés tout à l'heure !

-Tu es tout seul Jo ?

-J'ai pas de parents, Monsieur ! Ils sont morts l'année dernière !

-Ah… Et comment as-tu fait ?

-Je me suis débrouillé, Monsieur !

Sparrow était content. Finalement il était tombé sur quelque chose de valable.

-Appelle-moi Capitaine et non Monsieur d'accord ? Parce qu'on va te prendre à l'essai !

-C'est vrai Mons… Capitaine ?!… Yeah !!

-Ne crie pas victoire un peu trop vite ! Ce ne sera pas facile ! Au moindre pleur ou à la moindre plainte on te ramène sur la terre ferme !

-Oui ! Oui !

-Bon… dans ce cas ! En avant !… Au fait tu sais faire la cuisine ?

-Ma mère était cuisinière à Port-Royal !, répondit le gamin avec un petit air triste.

-Ah tu étais donc de Port-Royal ? Très bien ! Très bien !

Ce fut ce jour-là que Jo devint mousse sur le Black Pearl. Avant d'embarquer sur le navire, le gamin regarda derrière lui. Fini l'errance et la colère. Il croisa cependant les doigts pour qu'on ne découvre pas son 'secret'. Il avait deux choses à accomplir et il fallait le faire vite car il ne pourrait cacher son 'secret ' éternellement.