Petit mot de moi ^^ : Bonjour ! Je poste ici ma toute première fic sur les DBSK, ce n'étais pas prévu mais finalement je me lance ! C'est encore la guerre et je suis désolée, mais je pense que le ton est plus léger que certaine de mes autres fictions. Héhé n'hésitez surtout pas à me faire des commentaires, j'ai seulement recopié mon manuscrit d'origine et je n'ai pas changé grand chose, et il me semble que le style est très différent de ce que je fais aujourd'hui !
Une grosse pensée à tous ceux qui me suivent depuis le début, c'est grâce à leurs encouragements que j'écris !
Petit P.S. : Les couple Yoosu mais aussi Yunjae (Mon dieu c'est exclusif ;) )
Enjoy it ***
DBSK – Yoosu et Yunjae.
Chapitre 1
Junsu
Je battais d'un talon pressé sur les pavés abimés. Mieux valait ne pas trainer dans le coin. Partout autour subsistaient les restes des immeubles du quartier, détruit par les bombardements incessants de la veille. Mais qu'était devenue la Corée ? Je serrais les dents et tentais un instant d'oublier les débris qui jonchaient le sol. Malgré la violence qui se faisait de plus en plus présente, je continuais à espérer que tout s'arrêterait, que nous pourrions reprendre le chant sans avoir à s'inquiéter. Mais surtout, mon plus grand souhait était de sauvegarder notre œuvre ici, de tenter de donner du répit à tous ceux qui souffraient par l'espoir de nos voix. J'atteignais rapidement notre quartier, étrangement encore debout au milieu de cette Séoul en pointillé. Je poussais la porte de notre appartement avec fracas, et montais les marches quatre à quatre. Sans le vouloir, chacune de mes virées en ville me voyait revenir terrorisé, mais plus encore convaincu par le besoin de rester. Je ne pus retenir un soupir de soulagement en voyant quatre silhouettes dans le salon. Je lançais :
- Aïe, c'est complètement impraticable en bas !
Minnie, qui était en train de lire avant que mon entrée ne le fasse sursauter, m'adressa un sourire en guise de bonjour. Yoochun était attelé à l'écriture d'une nouvelle chanson, Jae' sur son épaule en train de vérifier, alors que Yunho, assis en face, épluchait notre maigre courrier. Il soupira :
- Je sais bien… Je te l'ai dit, Junsu, la meilleure chose à faire pour l'instant est de se précipiter dans le premier avion pour Tokyo !
Déjà je m'étais raidi, alors que Jaejoong relevait la tête d'un air inquiet. Il connaissait mes raisons autant que celles de Yunho, mais jamais aucun d'entre nous n'était encore parvenu à un accord. C'était une querelle sans fin, jusqu'ici légère. Depuis les bombardements, je savais pertinemment que l'ainé reviendrais à la charge, et avec plus de brutalité encore que les fois précédentes.
- Encore ton histoire de fuir comme des lâches ?
J'étais trop émotif et je le savais. Une sorte de rage dévorante m'empêchait chaque fois de m'expliquer clairement. Et il faut l'avouer, le ton froid et dur de Yunho m'impressionnait plus que je ne l'aurais voulu. Il reprit d'un ton moralisateur qui me donna envie de le gifler :
- Tu es trop impulsif, Su'. On a toujours fait des ponts entre Séoul et Tokyo. On peu bien s'y réfugier juste en attendant la fin des bombardements, non ?
- C'est trop nul ! Je me tournais vers le duo qui nous regardait les sourcils froncés : mais dites-lui ! Dis-lui, toi, Changmin ! On est là pour…
Ma vois se cassa et je shootais dans la poubelle de désespoir.
- … Pour mourir ? Tu l'as répété des milliers de fois, Junsu : tu veux chanter pour ceux qui souffrent et toutes tes histoires de bonnes actions. Mais pour ça, il vaut mieux chanter depuis le Japon ! Tu n'aideras absolument personne en te prenant une bombe sur la t…
- Ça suffit ! Yoochun s'était levé, suivit par Jae'. Junsu a raison, Yunho. Arrête de l'agresser.
Sa voix était dure et l'ainé se rebuta :
- Vous êtes complètement inconscients ! Est-ce que vous vous rendez seulement compte que je ne cherche qu'à vous protéger ? Protéger le groupe ? Ce n'est pas ce que tu voulais, Junsu ? Tu préfères sans doute qu'on finisse déchiquetés par les bombes ?
Yoochun s'interposa entre nous. Les larmes aux yeux, je me rendais une nouvelle fois compte de mon impuissance face au charisme de Yunho.
- Ne lui adresse plus la parole, réagit Yoochun. T'es tout le temps en train de la manipuler.
Yunho respira profondément, et cracha d'une voix sèche :
- Je vais me doucher.
Minnie retourna dans son bouquin avec un soupir mal dissimulé, alors que Jaejoong s'éloignait sans un mot, s'abstenant une fois de plus de tout commentaire. Incapable de me contrôler, furieux et déçu contre moi-même, je courus vers ma chambre sans une parole de remerciement pour Yoochun. Recroquevillé contre mon coussin, je laissais libre cours à ma rancœur. Je pleurais longtemps, maudissant mon impuissance autant que ma faiblesse. Comment lui faire comprendre à quel point j'avais besoin de rester ? Dans ce pays saignant de toute part, auprès de mes racines qui se déchiraient sous des puissances qui dépassaient toute âme humaine, j'aurais voulu demeurer l'artiste, la source d'espoir, le maître de trêves, l'optimiste et la joie de ceux qui avaient besoin de ma voix. Aider toutes celles qui nous avaient si longtemps soutenus. Comment lui dire ?
Le soir, après une bonne douche, je retournais à la chambre d'un pas trainant. Si je n'étais pas apaisé, et de loin, l'eau chaude m'avais fait du bien et je me sentais près pour entamer cette seconde guerre. Je voulais me promettre qu'elle ne serait pas aussi destructrice que celle qui se jouait à nos côtés. Cependant, je savais au fond de moi qu'il nous faudrait absolument parler de notre futur, et je me surpris à redouter autant la scène que l'avenir qui s'offrait à nous. Jamais je n'aurais pensé être à l'origine d'un tel conflit… Moi qui m'étais toujours plus ou moins contenté de donner mon avis sur les dérèglements d'humeur des uns et des autres, je réalisais avec inquiétude que j'étais responsable du conflit autant que de ses conséquences.
Je sondais rapidement la pièce en rentrant. Jae', Yoochun et Changmin étaient déjà, sans doute rameutés par le leader qui avait perçu l'importance de la situation. Il ne manquait que les acteurs principaux. Voyant Yunho arriver de l'autre côté du couloir, je poussais la porte en grand et vint m'asseoir, presque instinctivement, sur le lit aux côtés de Yoochun. Yunho se plaça contre le mur en face, près de l'ainé. Changmin, assis à notre droite, nous regardait tour à tour d'un air égaré avec un petit sourire qui se voulait rassurant. Jae' prit la parole, comme à l'accoutumé dans ce genre de situations :
- Bon. Il me semble que le problème concerne tout le monde. Junsu aimerait qu'on reste ici tant que la SM continue à nous produire, alors que Yunho…
- … Dis qu'il est préférable de s'éloigner pour un temps.
Son ton était doux, sans doute pour montrer qu'il venait d'opter pour le terrain de la diplomatie. Une voix grave s'éleva à ma droite :
- J'irais où Junsu ira.
Le leader abandonna ici ses idées de courtoisie et répliqua d'un ton énervé :
- Tu ne peux pas penser par toi-même ? Ça rime à quoi, cette comédie ?
- Du calme, grand chef. Simplement que l'innocence de Charisma devrait être notre voie à tous.
Je jetais un coup d'œil contrit à Yoochun, qui me renvoya un regard rassurant, du genre t'inquiète-je-gère. Jaejoong restait fidèle à son poste :
- Et toi, Changmin ? demanda-t-il pour couper cours à la discussion.
- Des milliers de gens rêvent de se casser, murmura le cadet après un temps. On a l'opportunité de la faire, je pense qu'il faut vraiment la saisir avant de le regretter.
Le leader lui adressa un beau sourire, alors que je sentais Mr t'inquiète-je-gère se tendre à mes côtés. Moi-même, je n'étais pas de taille à me battre contre Yunho, ses arguments n'étant ni idiots ni infondés. Je me révoltais à la seule idée de partir, même si en moi battais une peur sourde qui me hurlais de m'échapper. Tous les regards convergeaient vers Jae'. Celui, plein d'espoir, de Yunho, courait sur sa cible à la recherche d'une réponse favorable. Jaejoong soupira :
- Je ne me sens pas capable de partir…
Les ombres du regard sombre de Yunho passèrent de la surprise à l'incompréhension, pour prendre une teinte de désespoir. Les miennes s'arrêtèrent à la surprise. La plus totale.
- Mais qu'est-ce que tu dis, Jae'… Supplia Yunho. Ça ne veut rien dire…
- Peut-être, Yunho, peut-être… Il eut un sourire désolé : mais je partage pourtant l'avis des deux.
- Tu te rends comte que ta décision aurait pu nous sauver ?
- Hyung… La voix calme de l'ainé contrastait avec les nôtres. A le voir ainsi, j'avais l'impression que ses yeux sombres contrôlaient tout, le temps et la violence des hommes. Rien n'est certain et ils ne le sont pas non plus… Les bombardements d'hier étaient un accident, et nous ne sommes pas encore directement en danger. Je pense que tant que personne ne nous en veut personnellement, alors chanter ici et une priorité.
Changmin éclata de rire, s'attirant quatre paires de billes surprises :
- Quel débat débile ! Il suffit qu'on continue à voir ça calmement ! Les choses avancent si vite que demain tout aura changé, et il faudra en reparler !
Je riais de la pertinence de sa remarque, et m'adressait au leader d'une voix qui, pour la première fois, était assurée :
- Yunho… Mon cœur n'est pas une science exacte. Si demain la situation a changée, je ne m'opposerais sûrement pas à partir. Mais s'il-te-plait, répond-moi franchement : est-on en danger de mort, ici et aujourd'hui ?
Je crois que mon ton certain en surpris plus d'un, entre la stupéfaction de Jaejoong et le sourire de Yoochun. Même la voix douce de Yunho me sembla s'adoucir :
- Non, bien sûr que non. En tout cas pas en théorie. Jusqu'à présent, ils ne visent pas les civils, mais tu as bien vu où les dérapages d'hier nous ont menés.
Je souris avec sincérité :
- Voui.
Il eut un soupir amusé :
- Bon. Je vais préparer à bouffer. Mais plus de disputes là-dessus, c'est un vrai problème et chacun doit faire sa part de sacrifices. Ça ne m'enchante pas non plus de quitter la Corée…
Encore un sourire, une onde d'amitié chaleureuse passa entre nous :
- Voui.
