Supernatural appartient à ses créateurs, ainsi que la chanson « porque te vas » appartient à son compositeur. En écoutant cette chanson, j'ai eu l'image d'un Dean triste à chaque fois que Castiel disparaît. Et oui, j'ai écouté la chanson en boucle en écrivant ce texte.
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Porque que te vas, (Parce que tu pars)
Como cada noche desperté pensando en ti (Comme chaque nuit je me suis éveillé pensant à toi)
Y en mi reloj todas las horas vi pasar (Et sur ma montre j'ai vu défiler toutes les heures)
Porque te vas. (Parce que tu pars.)
Todas las promesas de mi amor se irán contigo (Toutes les promesses de mon amour s'en iront avec toi)
Me olvidarás (Tu m'oublieras),
Porque te vas (Parce que tu pars)
Il avait fini par accepter : John, Jo, Ellen, Bobby et tous leurs amis. Il avait fini par accepter qu'ils ne reviendraient pas. A chaque perte, il avait ressenti un mélange de colère, de désespoir et de fatalité. Sam et lui avaient eu mal, mais le temps avait quelques peu adouci leur peine.
Toutefois, il existait une peine, une déchirure dans le cœur de Dean, que le temps ne faisait qu'amplifier. Et aujourd'hui, cela avait été la fois de trop. Il avait balancé tout ce qui se trouvait dans la chambre du motel miteux où il logeait avec son frère. Sam avait fui discrètement, sachant pertinemment qu'il ne pouvait en rien guérir son ainé. Une fois encore, Castiel était parti aussi vite qu'il était apparu. Le temps d'un bruissement d'ailes. Le temps d'un maudit bruissement d'ailes.
Pourquoi diable l'ange ne restait-il pas près d'eux? Il était censé être son ange gardien, pas un courant d'air. Le chasseur ne supportait plus le vide, ce néant qui s'installait dans son cœur et qui rongeait son âme avec ses petites dents perfides. Castiel pensait-il à lui quand il partait ? Que faisait-il ? A chaque départ, il emportait les non-dits du chasseur, les souhaits non formulés et ses désirs enfouis. A chaque départ, le bruissement d'ailes de Castiel heurtait Dean tel un ouragan de lames aiguisées. Chaque fois un peu plus fort. Chaque fois un peu plus douloureux.
Dean ne comptait plus les heures, les nuits, les jours où l'absence de son ange l'écrasait, où il espérait secrètement que la prochaine fois il resterait. Et, parfois, le chasseur avait juste peur, peur que Castiel ne réapparaisse pas. Peur qu'il l'oublie et qu'il parte pour de bon, arrachant avec lui le cœur de Dean, effaçant à jamais des mots qui n'auront jamais pu être prononcé.
Un bruissement d'ailes se fit entendre dans la chambre saccagé. Dean leva ses yeux verts, hantés par ses émotions.
- Dean, pourquoi as-tu ravagé cette chambre ? Sam a dit que …
- Parce que tu pars.
L'ange pencha la tête sur le côté.
- Pardon ?
- Parce que tu pars, imbécile d'ange.
Castiel s'approcha de Dean et l'aida à se relever.
- Mais Dean, tu ne m'as jamais demandé de rester.
Le chasseur soupira.
- Alors, ne pars plus jamais.
Parce que si Castiel part, le monde de Dean se brisera. Parce que si l'ange disparaît, il n'entendra jamais les « je t'aime » murmurés.
