Je T'aime, Moi non plus...

- Musique -

Shiver / Shawn Desman

— Bella, fais au moins un effort !

Je commençais vraiment à perdre patience. Habituellement, j'étais du genre pacifiste et souriante, surtout avec ma meilleure amie Alice, mais lorsqu'elle avait une idée dans la tête et qu'elle ne pouvait pas se l'enlever. Elle était plus qu'insupportable, voire même diabolique.

Enfin, Alice restera toujours Alice.

— Je veux m'en aller, m'exaspérais-je tout en essayant d'attraper une olive dans mon verre de vodka avec un cure-dent.

— Bella, depuis combien de temps es-tu toute seule, hein ? Tu n'en as pas marre d'être la seule de tes amies à être encore célibataire ?

Alice savait jouer avec mes points faibles, elle me connaissait par cœur et se faisait un plaisir de me le rappeler. Si elle n'était pas ma meilleure amie depuis le berceau, je lui aurais carrément fourré mon poing dans sa tronche pour m'avoir emmenée ici et surtout pour m'avoir menée en bateau.

— Si je tousse trois fois, ça veut dire qu'on décampe. O.K ?

Eh oui, elle avait gagné. De toute façon, elle ne m'aurait jamais laissé partir de là sans avoir vu le minois de mon rencard.

— Ah, merci, merci. Bella tu ne le regretteras pas. Edward, est un homme gentil, drôle et incroyablement sex…

— Je vous prends une chambre d'hôtel, si tu veux, la coupais-je tout en ronchonnant.

Elle me donna l'une de ces tapes sur l'épaule purement amicale qu'elle me donnait à chaque fois que je disais quelque chose de stupide ou qui la faisait se marrer.

— Voyons, Bella, je suis avec Jasper !

— Tu es sûre que cet Edward n'est pas homo ? Parce que de la manière dont tu m'en parles depuis des semaines… Bref, il doit y avoir anguille sous roche ! Un gars autant parfait que ce cher Edward dont tu me parles toujours doit certainement avoir un truc de louche. Un pédophile ? Accro à l'héroïne ou tueur en série, peut-être ?

— Mais non, ria t-elle.

Puis elle claqua des doigts pour attirer l'attention du serveur qui débarrassait la table devant nous et commanda une tournée de Margarita. Alice faisait toujours ça quand elle est excitée par quelque chose.

Elle m'exaspérait au plus haut point ce soir.

J'en avais marre des plans foireux de ma meilleure amie. Bon, d'accord, j'étais seule depuis plus d'un an, mais je ne m'en étais jamais plains. J'aimais la solitude et un homme dans ma vie ne ferait qu'entraver mes bonnes habitudes et le train-train quotidien de ma vie. J'étais heureuse seule, mais selon Alice, heureuse et seule ne pouvaient pas aller dans une même phrase. C'est pour cela qu'elle essayait de me présenter à l'un de ses collègues de travail, qui était célibataire depuis peu. Un certain Edward Cullen, qui était censé être le stéréotype du mâle parfait. Elle savait que je m'en foutais comme de l'an quarante, c'est pour cela qu'elle m'avait entraînée ici tout en prétextant que ses parents allaient être présents. Alice prévoit toujours tout, si elle m'avait dit qu'elle voulait me présenter à cet Edward, j'aurais catégoriquement refusé. Mais en me prétextant que ses parents étaient de passage en ville, elle savait que je ferais au moins l'effort de bien m'habiller en troquant mes vieux jeans troués contre un pantalon noir et propre, pour continuer à faire à croire que j'étais toujours la petite fille coquette que j'essayais d'être dans ma tendre enfance.

Tout cela se ramenait à Alice, que j'avais très envie de tuer en ce moment.

— Il est là, Bella !

Machinalement, je tournai la tête vers l'entrée, mais ne voyait personne mis à part une troupe de filles en minijupes qui jubilaient devant la porte. Je n'essayais pas d'avoir un meilleur angle de vu pour ne pas passer pour une folle en m'étirant le cou, mais c'est alors que je vis un homme de mon âge environ, passer entre ces godiches. À ce moment-là, je me foutais du rencart que je devais avoir, car cet homme était tout simplement… TORRIDE. Ma bouche s'ouvrit en grand tandis qu'il avançait parmi la foule d'un pas nonchalant et décidé, effleurant ses cheveux cuivrés au passage. Il portait un simple t-shirt noir avec des jeans un peu moins foncés. Je sentais ses yeux d'un vert émeraude vrillé sur notre table et je ne pus m'empêcher de rougir furieusement. Peu importe qui était l'homme à qui, je devais être présentée ce soir, je me jurais de n'avoir d'yeux que pour ce dieu vivant.

— Sexy, hein ? Lança Alice en se penchant près de mon oreille.

— De qui parles-tu? Demandais-je en recouvrant mes esprits, sans toutefois quitter l'inconnu des yeux.

— Bah, d'Edward, qui d'autre ?

D'un geste subtil du menton, elle pointa l'homme que j'admirais depuis quelques secondes. Je regardais autour de lui pour être sûre que cet homme était bien Edward Cullen et un sourire implacable se dressa sur mes lèvres fines lorsque je constatais qu'il n'y avait que des filles qui le cerclaient.

— Et puis, comment le trouves-tu ? Sourcilla Alice. Elle savait d'or et déjà la réponse à sa question, mais m'entendre le dire par moi-même lui donnerait toute la satisfaction qu'elle recherchait.

— Il est… Waw, chuchotais-je estomaquée.

— Je savais qu'il te plairait.

— À qui ne plairait-il pas ?

Alice poussa un rire chantant, tandis que l'homme était à quelques mètres de nous. Il semblait tout aussi gêné que moi, sinon plus. Alice se leva de son siège pour accueillir l'invité et je ne pus m'empêcher de faire de même.

— Eddy, lâcha-t-elle avec ses intonations aiguës.

L'entente de ce prénom semblait l'irriter, mais il lui adressa un sourire poli.

— Désolé du retard, dit-il avec une voix qui fit frissonner la moindre cellule de mon corps. J'ai été retardé dans le trafic.

— Pas grave. Sinon, ça va ?

— Oui, oui. Et toi… euh… vous ?

Soudain, deux paires d'yeux se retournèrent vers moi. Chose que je détestais au plus haut point. Je ne me sentais pas à ma place et je me demandais bien comment j'allais pouvoir faire la conversation avec cet Apollon pendant des heures. Que suis-je bête, j'avais Alice avec moi. Quoi qu'il en soit, je me forçais à regarder seulement ma meilleure amie, de peur de m'évanouir à la vue de l'adonis devant moi. Son regard émeraude me transperçait de bord en bord, comme si j'étais nue devant lui. Tellement, que ça en devenait gênant.

Je pensais déjà à prendre le cure-dent de mon verre vide pour l'enfoncer dans le cœur de ma soi-disant meilleure amie, mais je constatais avec horreur que le serveur était déjà parti avec mon verre vide, emportant l'arme du crime avec lui. Merde !

-Nous allons très bien, lança Alice en me faisant des gros yeux. Je te présente Bella, ma meilleure amie.

La main d'Edward s'avança lentement vers moi. Je fis de même et lui donna une poignée de main accompagnée de la sueur qui commençait à perler à ma peau. Mon corps se colorait de rouge à vue d'œil avec en prime une immense chaleur habitant tout mon épiderme ainsi que l'intérieur de mon ventre. Mon cœur semblait vouloir sortir de ma cage thoracique juste à la proximité dudit Edward Cullen.

Bon sang, Bella ressaisit toi !

Non d'un chien, mais qu'est-ce qu'un homme aussi torride que lui fait célibataire, me demandais-je.

— Alice m'a tellement parlé de toi, dit-il tout en serrant ma main.

J'avais perdu, le fil de la conversation ou quoi ?

— Pareil.

Mais je peux te dire que la manière dont elle t'a décrite n'est pas assez représentative de ce qui se trouve en face de moi, avais-je envie d'ajouter, mais je gardais cela pour moi.

Je ne pus m'empêcher de remarquer à quel point sa peau était douce et me demander s'il était de même avec le reste de son corps. Alice se rendit tout de suite compte du malaise qui s'installait et proposa de s'asseoir pour prendre un verre. Edward semblait gêné et il était tout aussi rouge qui moi. Chose inhabituelle pour un dieu grec comme lui. Il me semble qu'un homme de son calibre devrait être en pleine possession de ses moyens devant des filles comme nous, surtout moi. Voir des folles comme de mon genre devenir comme une pivoine devant à sa vue, il devait en voir tous les jours.

Alice s'efforça de faire l'essentiel de la conversation pendant quelques minutes, avant qu'Edward ne s'en mêle sans se départir de sa gêne toutefois. Quant à moi, je ne faisais que hocher la tête de temps en temps tout en prenant quelquefois des gorgées de mon Margarita. Alice ne pouvait s'empêcher de me donner des coups de pieds pour que je participe aux échanges, mais je fis comme si de rien n'était, malgré le fait que mon tibia commençait à me faire un mal de chien. Elle me jeta des regards noirs auxquels je répliquais.

— Sinon, Bella, tu fais quoi dans la vie ? Me demanda Edward.

Euh… il me parlait lui ?

— Je suis aux études en ce moment et je travaille à la bibliothèque près du campus pour me payer les frais d'inscription, bafouillais-je.

Rien d'intéressant. Lui par contre, semblant tout à fait intéressant.

— Et tu étudies en quoi ?

Il avait l'air réellement fasciné par ce que je racontais malgré le fait que je n'étais même pas capable de prononcer mes mots correctement. Il devait être habitué à avoir toutes les filles en extase devant lui, me disais-je.

— Professeure au primaire.

— C'est fantastique, dit-il d'une voix sincère. Tu dois vraiment beaucoup aimer les enfants.

— Oui, en effet.

— Mais Alice m'a dit que tu avais plusieurs autres cours, quels sont-ils ?

Traîtresse. Pourquoi lui avait-elle parlé de moi tandis que je ne savais absolument rien de ce type ?

— Étude du comportement humain, rien d'important.

— Et ça consiste en quoi ?

— J'étudie les faits et gestes des gens pour savoir leurs significations réelles. Ce n'est pas un métier que je veux faire, c'est seulement pour ma culture personnelle. Je ne compte pas faire carrière là-dedans.

Il avait rapproché son tabouret du mien. Je sentis, les moindres cellules de mon corps fondent ainsi que ma lèvre inférieure tremblée. OH MON DIEU! Mais attendez… était-ce son genou qui frôlait le mien ? OOH-MOON-DIIEU!!!

Putain que son genou était chaud !

— C'est intéressant.

— Bella, étudie aussi le graphisme en cours optionnel, ajouta Alice.

— … Mais je suis vraiment loin d'être douée.

— Ne sois pas modeste, Bella est une vraie crack des dessins. Elle passe toujours son temps à faire des esquisses… Elle a même gagné plusieurs concours, ajouta-t-elle d'une voix triomphale.

C'était officiel, je la détestais !

Je n'allais certainement pas rester à cette table à écouter deux personnes, dont un inconnu, me faire des éloges et me demander tout de ma vie, jusque dans les moindres détails. Ce n'était pas moi, Alice savait pertinemment que ce n'était pas la façon que j'aimais rencontrer des garçons. Je lui en fis savoir en la regardant avec des couteaux dans les yeux. Edward esquissa un air surpris, mais sans plus aux dernières paroles de mon amie, mais c'était assez pour me décider à me lever de table.

— Je dois vraiment aller à la salle de bain.

— Moi aussi. J'ai trop bu, lança la traîtresse. C'est tout le mystère de la bière. On en boit une et on en pisse deux. (Parfois, j'aimerais crier à Alice de se la fermer).

Je fus la première debout, suivis d'Alice. Edward resta assis à la table et fit signe à un serveur de s'avancer. Je sentis la main de mon amie me pousser dans le dos et me forcer à avancer. Elle me fit pratiquement entrer dans les toilettes pour filles de force, sentant certainement mon envie de fuir d'ici à toute vitesse pour ne plus jamais revenir. Alice me connaissait trop pour savoir que si je me levais seule, c'était assurément pour déguerpir.

— Tu voulais t'enfuir, cria-t-elle aussitôt que la porte des toilettes se referma derrière nous.

— Je t'assure que non, mentis-je.

— Je te connais trop, Bella, mais qu'est-ce qui te prend ? Edward est PAR-FAIT !

— C'est la situation qui me dépasse, dis-je en me dirigeant vers le miroir pour arranger la pince qui retenait quelques mèches de mes cheveux par l'arrière.

Alice donna une légère tape sur ma main et attrapa ma pince. Elle passa ses longs doigts dans ma longue chevelure ondulée pour les replacer.

— Et je suis sûre que tu lui as tapé dans l'œil, ajouta-t-elle.

— N'importe quoi !

— Si, si. Je t'assure. Il semble impressionné par tes multiples talents.

Je poussais un grognement et ce n'était pas dû à la coiffure qu'elle me faisait, même si elle venait de m'accrocher l'oreille avec les dents de la pince. Elle poussa mes cheveux vers l'avant pour complimenter le tout. Je fis deux, trois poses devant le miroir, satisfaite du résultat et laissa ma sacoche sur le comptoir pour aller dans la cabine. Heureusement que nous étions seules dans la toilette, car j'aurais eu honte si des clientes avaient entendu notre chamaillade de tout à l'heure.

— Sinon, tu restes ?

— Je vais finir la soirée, déclarais-je. Ce serait poche pour lui que je parte. C'est mal-élevé après tout.

— Franchement, je ne vois pas ce que tu lui reproches.

Je ne pus m'empêcher d'échapper un tss ! Quand j'ouvris la porte. J'allais me nettoyer les mains.

— Merci, dit-elle sincèrement.

— Tu me le revaudras.

Je l'entendis marmonner quelque chose dans sa barbe ou peut-être me répondait-elle quelque chose, mais le séchoir à main partit juste à ce moment-là. Ensuite, Alice ouvrit la porte et nous retournâmes à notre table.

— Vous allez bien ? Demanda Edward.

— Oui, répondis-je. Nous sommes prêtes pour une autre tournée !

— Bien, j'ai commandé des shooters pour nous tous.

Le serveur arriva à l'instant avec nos boissons. Alice fut la première à vider son verre, juste avant de recevoir un coup de fil.

— C'est Jasper, dit-elle en ouvrant son portable. Oui, mon amour… Quoi ? Non, ce n'est pas possible !

Edward me fixa tout en fronçant des sourcils. Je ne pus que répondre avec un haussement d'épaules.

— Tu veux que je fasse quoi ?... Non, je suis avec des amis, tu vois… Je sais, c'est plus important, mais…

Elle leva les yeux vers nous et nous chuchota :

— Jasper a essayé de réparer le robinet de la cuisine, mais il a tout foiré. Tu connais Jasper, Bella ? Bref, il y a un dégât d'eau partout dans l'appart.

— Tu veux qu'on vienne aider ? Demanda Edward.

Je savais déjà sa réponse. J'aurais même pu la mimer sur mes lèvres tant elle était prévisible.

— Non, rester ici, j'en ai que pour quelques dizaines de minutes, le temps de mettre du scotch un peu partout et de nettoyé les flaques d'eau parterre. Je peux vous laisser ici ? Bella ?

— … Oui, déclarais-je.

— Merci (puis, elle se pencha près de son combiné). J'arrive ! Jazz ne t'inquiète pas.

Elle raccrocha et nous fit ses adieux. La voir s'en aller me donna un pincement au cœur. Une énorme claque à la face, à vrai dire. Qu'allais-je faire maintenant, seule, avec cet inconnu ? Ô mon Dieu, mon pouls s'accélérait dangereusement à cette seule pensée. Je ne pouvais pas quitter la traîtresse des yeux, j'espérais qu'elle se retourne et qu'elle revienne, mais non, elle poussa la porte et quitta l'établissement. J'allais la tuer. Ô que oui, j'allais le faire.

À ce moment, Edward se tourna et me fixa pendant un instant. L'envie de crier comme une dingue et de m'enfuir me traversa l'esprit à ce moment-là.

— C'est assez gênant, déclara-t-il.

Sa voix avait ressemblé à la mienne et j'étais sûre que si j'avais shooté cette phrase, mes intonations auraient sonné exactement comme les siennes.

— Oui, en effet.

Puis, un lourd silence s'en suit. Une question me trottait dans la tête, une seule. Je me demandais si je devais la lui demander ou si ce serait impoli. Boaff, je ne pouvais pas m'enfoncer plus que maintenant.

— Dit, est-ce que tu le savais que c'était un rendez-vous arrangé?

Il éclata d'un rire franc et je sus que je ne l'avais pas vexé.

— Elle m'a dit qu'elle voulait prendre un verre pour discuter boulot et comme nous faisons ça quelquefois, je me suis dit que c'était tout à fait normal, mais ces derniers jours, elle me parlait sans cesse de toi. Plus que d'habitude, dit-il avec une œillade. Et j'ai eu quelques doutes. Ça s'est avéré être confirmé lorsque je t'ai vue.

— Ouais, enfin. Alice…

— … Sera toujours Alice.

Nous rigolâmes tous deux. Puis, il me fixa de ses yeux émeraude si brillants que j'en tombais presque de ma chaise. Il approcha son tabouret du mien, encore plus qu'il ne l'était. L'aube d'un sourire en coin naquit sur son visage parfait, sûrement s'était-il rendu compte que mon cœur avait raté un battement? Il leva son verre et décréta :

— À notre première rencontre !

— À notre première rencontre, répétais-je machinalement.

Et nous trinquâmes ensemble. Nos visages se rapprochèrent, tandis que nous avalions notre consommation d'une traite, mais je reculais vivement le mien. Trop d'émotions fortes m'étaient nuisibles.

— Pourrais-tu répondre à ton tour à une de mes questions? Dit-il en déposant son verre sur la table.

— Oui, laquelle ?

— Promets que tu ne le prendras pas mal ou déplacé ?

— Oui, oui.

Cet homme m'intriguait. Outre, sa beauté inhumaine et son charisme fou. Sa question me perturbait déjà. Même s'il ne l'avait même pas encore posé.

— Pourquoi une fille comme toi est-elle encore célibataire ?

Le rouge me vint aux joues, tandis que j'acceptais ce compliment. Il semblait vouloir rajouter quelque chose, mais je lui intimais de se taire d'un geste de la main.

— Je… (je cherchais mes mots) je suppose que j'aime la solitude. Je n'ai pas besoin d'un homme dans ma vie puisque je suis bien comme ça. Je n'ai jamais cherché, laissant les choses venir comme elles viendront.

Quelques secondes passèrent avant que je ne lui demande :

— Et toi ?

Bah quoi, lui-même était parfait dans tous les sens du terme. Tellement, que je m'en étonnais. Y avait-il quelque chose en lui, qui lui faisait ressembler à tous les autres garçons dans ce monde ?

— J'ai eu une petite amie quand même récemment, dit-il. Mais elle voulait un enfant et je n'en voulais pas. Elle m'a quitté parce qu'elle tenait réellement à avoir un bébé, mais bon, je ne suis pas là pour relater le passé.

Je ne savais pas trop quoi répondre et me contentais d'esquisser un sourire auquel il répondit par un rictus assez peu convainquant sur le fait qu'il s'était remis de son '' passé '' avec sa dernière petite amie. Il secoua vivement la tête, certainement pour oublier ses souvenirs, et fit signe à un autre serveur de venir. Il commanda une nouvelle tournée de shooters.

— Toi, le savais-tu pour ce '' rendez-vous '' arrangé? Demanda-t-il soudainement tout en jouant avec son verre vide.

— Non, déclarais-je. Alice m'a fait croire que ses parents étaient en ville pour que je fasse un effort coté vestimentaire et quand nous sommes arrivés ici. Elle m'a dit qu'elle avait quelqu'un à me présenter et j'ai tout de suite compris que c'était toi. Elle m'a aussi beaucoup parlé de toi ces derniers temps.

— Alice nous a bien eus !

Il esquissa une moue enjouée avant de boire un des verres que l'ont venait de nous servir.

— Tu crois qu'elle va revenir ? Lâcha-t-il après que j'aie bu la dernière gorgée de l'alcool que contenait mon verre.

— Ni compte pas, elle ne se donnera même pas la peine de nous appelez.

— Je me disais ça aussi, ria-t-il.

— Sinon, tu as des hobbies ?

Lui parler était devenu d'un naturel. Enfin, quand je me concentrais à ne pas le regarder dans les yeux.

— Je lis beaucoup, je joue aussi du piano…

— Compositeur ?

— Si l'humeur y est.

Je souris.

— Et tu lis quoi ?

— De tout, surtout des vieux livres.

— Je lis beaucoup également. En ce moment, je suis tombée en amour avec les hauts de Hurlevents.

— On m'en a beaucoup parlé, mais je ne me décidais pas à le lire. Peut-être que je devrais.

Puis, il se pencha sur la table et esquissa un sourire tout en détaillant mon visage.

— Quoi ? J'étais perturbée là.

— Et toi, quels sont tes hobbies ?

Ce mec s'intéressait à moi ? Bizarre qu'une fille aussi insignifiante que moi puisse seulement arriver à discuter avec un homme pareil.

— Puisque je travaille à la bibliothèque de mon campus, je dois dire que j'aime la lecture, mais pour ce qui est de la musique, c'est un désastre assuré…

— Pourquoi ça ?

— J'ai fait un spectacle au primaire et tous les élèves avaient quelques lignes à dire, histoire de ne pas laisser un enfant dans l'oubli et donner sa chance à chacun. (Il hocha la tête et je poursuivis). Presque tout le monde avait chanté son bout de phrase. Alice avait fait un carton. Et lorsque mon tour est arrivé, tous les sourires des élèves et des parents qui étaient dans le gymnase se sont évanouis quand j'ai prononcé ma première phrase. Et pour me réconforter Alice à seulement dit '' il y avait beaucoup de musique forte, ta voix n'a pas beaucoup porté ''. T'imagine la honte ! (je secouais la tête pour chasser tous ses mauvais souvenirs.)

Edward partit d'un rire aussi doux que du miel.

— Je suis sûre que ce n'était pas si mal, admit-il entre deux rires.

— Tu demanderas à Alice.

Il prit une gorgée.

— Alors, quels sont tes autres hobbies ? Dit-il.

Je pris un temps pour réfléchir. Alors, Bella, que fais-tu d'intéressant ?

C'est alors que je réalisais que ma vie était nulle et que je n'avais jamais fait rien qui vaille la peine d'être raconté. Je fronçais des sourcils cherchant plus loin, mais rien.

— Je ne trouve pas, déclarais-je.

Il voulu me répondre quelque chose, mais mon portable émit la chanson Monkey wrench des foo fighters.

— C'est mon frère, soupirais-je.

— Réponds, dit-il après plusieurs secondes où je restais inactive. C'est peut-être important.

— Connaissant Emmett, ça ne doit vraiment pas être important, répondis-je en mettant le combiné sur mon oreille.

Edward laissa échapper un petit rire tout en cherchant l'attention d'un serveur.

— Quoi, Emmet ?

Tu ne dis pas bonsoir ?

— Accouche, lançais-je d'une voix visiblement écoeurée.

J'adorais mon grand frère, quoique trop protecteur envers moi. J'avais une grande complicité avec lui, et ce, depuis tout jeune, mais des fois il devenait… éreintant.

Je me demandais juste ce que tu faisais ce soir, j'ai de super bonnes places pour le concert de The Fray et comme je sais que tu les aimes…

— Désolée, je suis prise ce soir.

Ah oui ! Et avec qui ?

Oh, oh, oh, on abordait maintenant un sujet chaud avec mon frère et le connaissant, s'il savait que je me trouvais dans l'un de ces bistros branchés, à partager un verre avec un gars… Je ne préférais même pas savoir sa réaction. C'est alors qu'Edward se pencha vers moi, donc plus près du combiné et me souffla :

— Qu'est-ce que tu prends pour boire ?

La voix de mon grand frère résonna dans les haut-parleurs de mon cellulaire :

Mais qui est avec toi, putain ?

Je répondis vite à Edward que je voulais une bière ce qui alarma encore plus mon aîné. Puis, je retournais à mon frère :

— C'est quoi le problème que je sois avec un gars ?

Les gars sont tous pervers !!!

— Deux choses : T'es pas mon père et je te signale que TU es un gars ! Lançais-je d'une voix sèche.

La preuve !

Je tapais ma main sur mon front tout en posant mes coudes sur la table ce qui déclencha l'hilarité de mon compagnon.

Où es-tu ?

— Ce n'est pas de tes affaires, m'offusquais-je.

Je l'entendis soupirer dans le combiné et taper une surface molle de plein fouet. Ce qu'il pouvait être agaçant !

Comment as-tu rencontré ce garçon ?

— C'est de la faute à Alice.

Et elle est là ? (Une bouffée d'espoir naquit chez mon frère).

— Non, elle est partie prétextant un dégât d'eau chez elle.

Rappelle-moi de la tuer.

Edward me regarda avec de la malice dans les yeux, car il avait entendu ce que mon grand frère venait de dire. Évidemment, puisqu'il hurlait carrément dans le téléphone.

— Non, moi et Edward on s'en charge. Tu ramasseras après si tu veux. Bye !

Bella, si tu raccroches…

— Byeee !

Mon frère cracha quelques jurons avant que je ne raccroche pour de bon. Edward partit d'un rire angélique.

— Désolée, mon frère est un peu… surprotecteur !

— J'ai vu ça, dit-il tout en prenant une goulée de bière.

Je l'imitais, savourant une bonne Coors Light.

— Je croyais que les filles n'aimaient pas la bière.

— Moi et Alice adorons, dis-je. Plus que les martinis pomme.

Nous rîmes tous les deux. Edward était un homme sympathique et charmant. Y avait-il quelque chose qui le rendait bizarre ? Je ne cessais de me le demander.


Et voilà! C'est ce que donne le premier Chapitre. Vos avis compte énormément pour moi donc laisser vos commentaires et impressions (que ce soit positif ou non). Vous pouvez aussi me donner des suggestions. Soyez actifs et participer à l'élaboration de ma deuxième histoire. Je vous remercie déjà pour l'aide que vous aller m'apporter. N'oubliez pas! VOTRE AVIS COMPTE!!!

PS: J'aimerais beaucoup apprendre à connaître mes lecteurs, donc si vous voulez, envoyez moi un petit message pour vous présenter : votre nom, âge livre et film préféré, groupe ou chanson préférée. Pour ma part, j'ai presque 17ans, J'adore la saga twilight, des fleurs sur la neige, la série ''Les vampires de Mahattan'' et le livre ''sortillège''. Je tuerais pour aller voir Muse, One Republic, Lifefouse & Linkin Park en concert et j'adore les balades en voiture et les enfants. À votre tour!