Chapitre 1 : retour au bercail.
Pdv de juliette deepday
Il faisait froid, c'était le plein hiver. La nuit était tombée depuis deux heures déjà. Et moi, je volais parmi les étoiles, le vent glacé fouettant mon visage, bien que j'eu pris la peine de m'emmitoufler dans différentes écharpes et autres laines diverses. Mon éclair de feu- offert par ma meilleure amie pour mon anniversaire- filait donc à travers les étoiles vers la plus belle de toutes, mon étoile. Sirius…
Mes yeux se troublèrent et la boule d'angoisse qui serrait mon ventre ressurgit alors. Je dus faire un effort pour rester dans ma trajectoire. Le beau visage de Sirius tel qu'il était resté ancré dans ma mémoire... enfin…après tant d'années de douleur et d'attente…
Je survolais Londres, et les lumières chaleureuses de la ville me firent frissonner. Frissonner ? Étrange, me direz-vous. Elles mes rappelaient, par des chemins détournés, les moments de joie et d'amour que j'avais connus, perdus et peut-être très bientôt retrouvés.
J'aperçus alors le quartier vers lequel je me dirigeais. Je plongeai et atterrissais quelques instants plus tard sur une placette seulement éclairée par deux réverbères, les autres étant détruits. Le square Grimmaud n'avait pas vraiment changé. Si ce n'est que son état de saleté n'avait fait qu'empirer, ce qui n'était pas peu dire, depuis la dernière fois que j'étais venue. Il y a …15 ans. Comme le temps passe vite.
Je m'avançais vers deux immeubles à la façade peu accueillante, où la crasse recouvrait plus le mur que les restes de peinture jaunis et écaillés. Des fenêtres cassées, du bruit, des tags et des déchets sur les perrons. Je tâtai ma poche pour m'assurer que ma baguette se trouvait à portée de ma main. Sait-on jamais ce que je pouvais rencontrer ? Peut-être Sirius ne se trouvait pas ici. Pourtant, ma logique et la connaissance que j'avais de Sirius ne pouvaient me faire défaut. S'ajoutait à cela une sorte d'intuition mystérieuse, l'amour peut-être. Il s'était sûrement réfugié chez ses parents puisque ils étaient morts, j'avais lu leur avis de décès dans « la gazette du sorcier ». Il fallait bien qu'il se cache, il était recherché. Prenant mon courage à deux mains, je répétai dans mon esprit : »12 square grimmaud »plusieurs fois. Une adresse que n'avais pu oublier. Le cœur et l'estomac serré, je vis apparaître devant moi, entre deux immeubles, une troisième façade aussi usée par le temps que les autres mais beaucoup moins sale. Tremblante d'émotion, je frappai à la porte. Un silence me répondit. Tout à coup, des pas se firent entendre de l'intérieur. Ils atteignirent la porte et des clefs tournèrent dans les différentes serrures. On n'est jamais trop prudent, surtout ici et en ces temps troublés. On tourna la poignée et la porte s'entrouvrit.
-Sirius ? Demandai-je d'une voix timide et incertaine.
Je n'eu pas besoin de réponse. Dans l'encadrement de la porte, se tenait Remus.
Le même, avec quinze ans de plus. Se cheveux avaient perdu de leur couleur châtaigne, il était plus maigre, son visage avait pris des rides et ses yeux étaient extrêmement cernés.
Mais il avait toujours cette fine moustache, cette bouche pâle qui donnait des conseils de plus avisés et ce petit quelque chose de profond dans ses yeux verts. Il me regarda avec une telle stupéfaction que je crus qu'il allait rester là, toute la nuit, à me dévisager.
-juliette … ?ou plutôt bon jour ! A qui ai-je l'honneur ?tenta t-il.
Je lui souris, les larmes au bord des yeux. Je me mordis la lèvre et me jetais dans ses bras. Il m'étreignit à son tour, comme avant. Enfin, c'était ce que je croyais.
-juliette ? Toi ? Ici ? Je ne sais pas trop quoi dire…tu nous as manquée !parvint t-il à articuler.
Pvd Remus
Elle ferma la porte du talon de sa botte rouge. J'esquissai un sourire.
-toujours la même, lui dis-je.
Il est vrai qu'elle n'avait pas changée. Elle n'avait pas pris une ride. Ses longs cheveux noirs traînaient toujours dans son dos d'une façon désinvolte, ses grands yeux noirs et rieurs brillaient toujours du même éclat, sa bouche parfaitement dessinée et son teint halé ne dépareillaient toujours pas. Son corps svelte mais à la fois pulpeux bien dessiné dans des vêtements de moldus était toujours aussi désirable. Elle était d'une beauté rare, car piquante et tendre à la fois. La Nature l'avait bien gâtée : de ses deux uniques ancêtres sorciers, l'une était une Vélane d'une beauté exceptionnelle. Il restait cependant à juger si sa personnalité avait connu quelques changements. Toujours très sensible et impulsive, avait-elle perdu toutes les illusions et toute la candeur qu'une adolescence presque idyllique aurait pu lui laisser ? Ce n'est pas nous qui changeons, mais la vie qui nous fait changer. Mais elle était et serait toujours loin d'être parfaite. Ce que Sirius avait tant aimé.
Pvd de Juliette deepday
Remus me demanda :
-tu veux entrer ?
-merci, c'est déjà fait, répondis-je malicieusement.
Il me montra le couloir étroit mais éclairé qui menait au salon, au jardin et à la cuisine de la maison puis me murmura :
-bienvenue au quartier général de l'ordre du phénix. Je pense que je n'ai aucune explication à te fournir là-dessus, n'est-ce pas ?
Il posa un doigt sur sa bouche en signe de silence et me fit signe d'avancer.
L'ordre du phénix ? bien sûr que je m'en souvenais ! J'en avais fait partie !moi aussi j'avais chassé les mangemorts aux côtés des aurors et de dumbledore.
Je devinais par ses gestes nerveux et brefs qu'il ressentait beaucoup d'anxiété et d'appréhension. Il marchait de plus en plus lentement à mesure qu'il s'approchait de la cuisine, d'où s'élevait un véritable concert de voix et de bruits de couverts. Arrivé près de la porte qui semblait grande ouverte, il me céda le passage. Je m'avançai.
Attablés, se trouvaient une quinzaine de personnes, de tous âges, que je connaissais sûrement mais que je pris à peine le temps de reconnaître tant j'étais obnubilée par sirius. Sirius ? Mais était-ce seulement bien lui ?
L'homme qui me dévisageait, comme s'il avait vu la Mort en face (t'inquiète, ça va venir !), était d'une grande maigreur, se longs cheveux noirs étaient décoiffés, son visage était creux. Même ses grands yeux sombres avaient perdus de leur éclat. Pourtant, je le reconnus aussitôt. Quelque chose en lui, un je-ne-sais-quoi de troublant, n'avait pas disparu. Sa beauté était malgré tout presque intacte. Ma mâchoire tremblait tant que le bruit de mes dents qui s'entrechoquaient rompait à lui seul le silence pesant qui était tombé sur la pièce.
Il y a des situations où on voudrait s'exprimer, laisser libre cours à nos sentiments mais où on reste là, à ne rien dire, ou à bégayer des bribes de paroles incompréhensibles. Et on ne régit toujours que lorsqu'il est trop tard.
Celle-ci était encore pire. Même les larmes de joie et de bouleversement que je sentais affluer à mes yeux ne pouvaient couler. Et Sirius restait planté debout, sans prononcer un mot. On pouvait lire sur son visage que plusieurs sentiments embrouillaient son esprit, mais de ceux-ci ne faisaient partie aucune joie, aucune agréable surprise. Il lançait de regards en biais aux personnes qui avaient arrêté de manger pour nous fixer, visiblement confondus de perplexité. Parmi eux, j'avais reconnu Harry, qui était le portrait craché de James, quelques aurors et Arthur weasley, que j'avais aperçu dans « la gazette du sorcier ». Tout ce petit monde ne semblait pas comprendre la situation, ni même me reconnaître. J'avais l'impression d'être une inquisitrice dans un repas de famille comme les autres. Sirius me lança un regard que je pris comme de la déception de me revoir enfin. J'avais l'impression de le déranger. Il quitta alors la cuisine en coup de vent, sans se retourner et sortit dans le couloir. Son attitude me laissa sans voix. Je voulu le suivre mais enfin les autres réagirent.
-quelle soirée réussie !on devrait faire ça plus souvent !dit un jeune homme roux, plutôt beau, un sourire ironique aux lèvres.
-oh oui !tiens, ressortez pour voir !rajouta le garçon assis à sa droite, qui était exactement le même.
Je réussis à esquisser un sourire.
-vraiment désolée juliette, je ne pensais pas…s'excusa rémus, gêné.
-tu n'as pas à t'excuser. Ce n'est pas toi le sale ingrat à qui le seul effet que lui fait la femme de sa vie est de la planter là, comme une cruche, au milieu d'une cuisine, le coupais-je sèchement, bien que ce ton ne s'adressait absolument pas à lui.
-excusez moi, mademoiselle, mais vous ne semblez vous être présentée, me fit remarquer un homme grand, de forte stature et très blond.
-ça, c'est une tâche qui n'aurait même pas du me revenir. Mais étant donné que Sirius a l'air d'être toujours le gamin qu'il était la première fois que je l'ai connu, je crois que je me dois de vous décliner mon identité. Je lui fis un sourire et dit :-juliette deepday, fiancée de M. Black, actuellement rédactrice dans un journal de sorcières. Ou alors intrus dans la vie parfaitement remplie et stable de Sirius black, homme tout à fait sain d'esprit et respecté de tous, je suppose ?
Un rictus compréhensif apparu sur le visage de rémus.
Ils restèrent un instant à me regarder bouche bée, puis se levèrent. Ils se présentèrent, me serrant la main .il y avait Harry, qui me regarda avec un regard intense, je lui glissai à l'oreille :
-les explications arrivent. Ne t'inquiètes pas. Après tout, il y a des choses qu'un parrain ne peut pas vous fournir.
Il hocha la tête, toujours perplexe.
Je rencontrai toute la famille weasley , dont faisait partie les deux jumeaux qui avaient si subtilement brisé le silence qui régnait cinq minutes auparavant, ainsi que de nombreux aurors, une amie de harry, Hermione granger, et un huluberlu qui empestait le vin bon marché, nommée mondingus fletcher.
J'entendis une remarque faite par un des jumeaux à son frère :
-Sirius ne nous avait jamais dit qu'il s'était fait des filles pareilles. J'espère qu'elle va rester longtemps !
Je souris intérieurement. Il ne s'était donc même pas vanté de ses conquêtes féminines et ses exploits amoureux. A en juger par leur réaction, toutes ces personnes ignoraient que Sirius avait été fiancé : je conclus que ma mémoire avait été moins honorée que le plat de dinde rôtie qui trônait au centre de la table. Comprendre que vous ne représentez rien pour ceux qui vous sont chers fait toujours chaud au cœur. Le fait que j'avais la nausée n'avait sûrement aucun rapport avec la situation. Je me dirigeais vers le couloir, afin de mettre la situation au clair. Les autre suivirent mes pas. Sirius se tenait près de la porte du jardin, sa main sans cesse collée à sa poche, ce qui ne présageait rien de bon. Il entendit mes pas et se retourna.
-je… commença t-il.
Sa voix était rauque, indécise.
-tu ne m'a jamais aimée, voulais juste te taper une jolie nénette pour ajouter à ton palmarès. Mais tout ça je le sais, Sirius ! Tu n'a pas besoin de me l'apprendre !lui lançai-je d'un trait.
-juliette, arrêtes de t'emporter ! Si tu es venue pour me culpabiliser, ce n'était même pas la peine de sortir de chez toi !
-ah, parce que M. Black est assez important pour me dire quoi faire ?mais tu as parfaitement raison. Je n'aurais pas dû venir. Tu m'aurais sincèrement regrettée, n'est-ce pas ?
-tu vas te calmer ? On peut savoir ce que tu me reproches au juste ?
-ce que je te reproche ? Tu te paies ma tête Black !mais je vais quand même te répondre. Euh… laisse moi réfléchir…de m'avoir utilisée comme un trophée de chasse pendant tant d'années, de n'avoir jamais mentionné mon existence à personne, parce qu'après tout, quelle importance j'avais , moi ? J'avais juste partage ma vie avec toi pendant plus de quinze ans, rien que ça. Quelle petite chose insignifiante !quoi d'autre ? M'avoir fait souffrir et avoir détruit ma vie, ça compte ? Lui aboyai-je, hors de moi.
-détruit ta vie ? Tu vas très loin là juliette. Et sache que je ne t'ai pas oubliée. Si je n'ai rien dit à personne à ton sujet, c'est pour une raison…compliquée.
-y a-t-il donc une raison assez compliquée pour qu'Harry ne connaisse même pas l'existence d'une des meilleurs amies de son père et la fiancée de son parrain ?lui demandai-je, hors d'haleine, mes bras fouettant l'air en signe de vive agitation.
-juliette, ce n'est pas si simple que ça. Tu peux comprendre que…intervint Remus.
-que quoi ? Que Sirius et toi - oui, parce qu'après tout vous êtes tous les deux dans le même lot- vous ne m'aimiez pas au point de penser à moi malgré les évènements inattendus qui ont bouleversé nos vies ?je croyais vous retrouver ce soir, mais je vous ai définitivement perdus.
J'étais lasse, à présent, de colère et d'indignation.
Harry ajouta timidement :
-vous savez, Sirius a eu beaucoup d'autres préoccupations ces derniers temps et…
-ne te mêle pas de ça, toi ! Retourne à tes problèmes d'acné, lui hurla Sirius en guise de réponse.
Harry rougit et resta interdit.
Pdv de Harry
J'étais resté là sans rien dire. J'aurais mieux fait de continuer. Sirius m'avait remis à ma place pour une raison que j'avais du mal à saisir. J'avais voulu lui venir en aide. Il avait répondu à mon soutien avec une gratitude plus que douteuse. J'étais désemparé. Cette femme était-elle réellement celle qu'elle prétendait être ? Sirius avait l'air de la connaître mais n'avait en effet jamais mentionné son existence. Et puis quelque chose ne collait pas. Je ne pouvais m'imaginer Sirius, si beau qu'il puisse être, auprès d'une femme, qui plus est d'une créature de rêve à tendances hystériques comme celle-ci. Peut-être le fait que j'avais connu Sirius sous les formes successives d'un chien errant puis d'un évadé de prison sale et sinistre y était-il pour quelque chose.
J'aurais voulu tout savoir. J'aurais aimé poser les questions qui me brûlaient la langue, mais l'attitude de Sirius à mon égard m'avait laissé froid et vide, empli d'une sorte de rancune explicable.
Si la tempête se calmait, j'essayerais néanmoins de comprendre la situation qui s'offrait à nos yeux.
Pdv de Sirius
J'avais répondu à Harry sans réfléchir. Tourner trois fois ma langue dans ma bouche avant de l'ouvrir. Une habitude qui m'aurait évité bien des tourments au cours de ma vie. Comme si toute cette embrouille ne suffisait pas. Juliette était dans un état de rage tel que j'avais du mal à la reconnaître. Ne sachant que répondre à ses accusations, je l'observai. Sa bouche pincée d'amertume était vraiment d'une sensualité incomparable. J'en étais troublé.
Sa réaction, bien qu'exagérée, était légitime. La plupart des accusations qu'elle portait contre moi étaient fondées. Mais je ne pouvais me résoudre à lui avouer que, si j'avais tû jusqu'à sa seule existence, c'était parce que je pensais qu'elle m'avait abandonné, détesté même, depuis l'affaire qui m'avait envoyé à azkaban et fait de moi l'ennemi public numéro un. Même Remus avait cru à toute sa mascarade. M'étais-je trompé ?
Alors qu'elle me lançait des regards noirs, et montrait des signes d'impatience évidents, j'étais pris au dépourvu par des sentiments insurmontables. J'aurais voulu lui dire que je l'aimais, et qu'elle m'avait manquée plus qu'elle ne pourrait l'imaginer. Son souvenir même m'avait aidé à rester en vie à azkaban. J'aimais tout en elle et j'aurais volontiers donné ma vie pour sauver la sienne. Mais les mots ne venaient pas. Comme ma riposte d'ailleurs.
Pdv de ron
Juliette était vraiment superbe. Elle fixait Sirius d'un regard glacial depuis déjà deux bonnes minutes et celui-ci ne régissait pas. Du moins, il se contentait de baisser les yeux au sol, confondu de honte ou contenant sa colère.
Elle perdit patience. Elle fourra sa main dans sa poche et en sortit sa baguette, qu'elle brandit en direction de sirius. Elle sembla réfléchir une fraction de seconde, ouvrit la bouche, prête à prononcer un sort mais se ravisa. Elle rabaissa sa baguette en signe de répit, lui lança un regard intensément empli de dégoût et se retourna, marchant à grands pas vifs vers la porte.Alors que, tous les regards effarés fixés sur elle, elle s'approchait de la porte, celle-ci s'ouvrit et laissa apparaître Rogue. Il arrive toujours au bon moment celui-là. Si Sirius, après cette soirée, décidai de retourner à Azkaban plutôt que de rester ici, il ne faudrait s'en étonner en rien.
Pdv de juliette
Severus ? Que venait faire cet imbécile ici ? Il devait faire partie de l'Ordre… le recrutement avait vraiment de gros progrès à fournir. Il me regarda avec un étonnement visible, balaya l'endroit de ses yeux sombres mais sensiblement mesquins, et un rictus méprisant se dessina sur ses lèvres lorsque son regard revint se poser sur moi.
-juliette ! Quelle surprise ! Ça faisait longtemps, n'est-ce pas ? Tu es venue rendre visite à ton « Sirius d'amour » ? Me lança t-il, travaillant son expression sarcastique.
Sa jalousie me secoua l'estomac. « Mon Sirius d'amour » ! Cet idiot n'avait jamais su dissimuler son penchant pour moi. Il pensait que montrer une aversion profonde envers ma personne le couvrirait. J'en eu presque pitié.
-justement, j'allais partir, lui répliquais-je, impartiale.
Il ricana faussement.
-alors comme ça, on ne reste pas pour s'occuper de son petit Black chéri ? Mais pourquoi ça, il aurait bien besoin d'un agréable divertissement, lui qui passe ses journées enfermé ici à tout faire sauf nous aider. Même la niche que je lui ai proposée n'a pas semblé l'emballer.
-tu me dégoûtes vraiment, severus. Mais Sirius, qui a beau s'ennuyer, va devoir se trouver un autre passe-temps que moi désormais, lui répondis-je.
-ah oui, je vois. Black n'est plus aussi intéressant maintenant que sa seule gloire est d'être recherché par tous les détraqueurs d'azkaban et qu'il ne se pavane plus dans les couloirs de poudlard, c'est bien ça ? Ce n'est pas que je défende la cause de Black, bien au contraire. Pour moi, il restera toujours cet ignoble petit délinquant prétentieux qu'il était au collège, précisa t-il, sur un ton d'une malice répugnante. Sa voix était doucereuse. Certains ont des dons de magiciens exceptionnels, d'autres des dons humains incroyables. Cet homme avait un don incomparable pour remplir toute personne relativement saine d'esprit d'exaspération. Chacun sa spécialité.
-si c'était le seul reproche que j'avais à faire à Sirius… recherché ou pas, prétentieux ou pas, c'est la dernière fois qu'il me voit, et toi aussi, parce que je m'en vais !
Je hochai la tête et m'apprêtait à ouvrir la porte lorsque Sirius, au bout d'un long silence, hurla :
-non ! Juliette, ne t'en vas pas !
-et pourquoi, s'il te plait ? lui répliquais-je, excédée.
-parce que je t'aime…
Il avait murmuré ces mots du bout des lèvres et ses yeux brillaient, emplis de larmes, lorsque nos regards se croisèrent. La seule réaction que j'eu fût de me jeter dans ses bras. Un moment que j'avais attendu pendant des années.
